Déclaration de M. Christian Jacob, ministre de la fonction publique, en réponse à une question sur l'offre de formation aux études européennes à destination des fonctionnaires français et sur l'Institut européen d'administration publique (IEAP), au Sénat le 30 mai 2006.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat le 30 mai 2006

Texte intégral

La France apprécie les prestations offertes par l'Institut européen d'Administration publique (IEAP) et participe à sa gestion ; son directeur, vous l'avez dit, est français. La faible participation des fonctionnaires français aux enseignements de cet institut ne tient pas à un désintérêt pour les questions européennes, mais au fait que nos administrations offrent elles-mêmes un large éventail de formations dans ce domaine. Avec Mme Colonna, nous avons fait réaliser un bilan des formations des fonctionnaires et agents publics français aux enjeux européens, confié à M. Dassa, directeur général de l'Institut de gestion publique et de développement économique : il souligne l'offre importante et variée au sein des administrations françaises et de leurs écoles d'application. Le centre d'études européennes de Strasbourg, depuis 1995, et le pôle universitaire d'études européennes de Strasbourg, dispensent une formation de haut niveau et à un moindre coût que l'IEAP : 130 à 140 euros par jour, contre 350 à 400 euros ; aucun gestionnaire public ne peut y être insensible.
La France encourage les expériences européennes pratiques en favorisant le départ de ses fonctionnaires vers des administrations des Etats membres : 79 hauts fonctionnaires français travaillent dans des administrations allemandes ; 183 experts français sont détachés auprès des instances communautaires, ce qui place la France au premier rang des détachements de catégorie A.
Vous pouvez dont être rassuré : le faible nombre de fonctionnaires à l'IEAP n'est nullement le signe d'un désintérêt pour l'Europe !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juin 2006