Texte intégral
Q- Jean-Michel Aphatie : Bonjour Thierry Breton.
R- Thierry Breton : Bonjour Jean-Michel Aphatie.
Q- Jean-Michel Aphatie : Ségolène Royal était l'invitée de RTL, mercredi.
R- Thierry Breton : Je l'ai écoutée.
Q- Et qu'en avez-vous pensé ?
R- Je pensais que c'était quelqu'un de moderne. Enfin, en tout cas, c'est l'image que vous lui donnez, les uns et les autres. Et c'est vrai qu'elle est assez bien répercutée comme cela mais, finalement, c'est très classique, tout cela. Parce que vous lui avez vous-même posé la question, Monsieur Aphatie.
Q- Une bonne question !
R- Oui. La question était excellente : combien tout cela ? Et que vous a-t-elle répondu ? Vous l'avez posée deux fois ? "On verra plus tard !". Au Parti Socialiste, cela fait 25 ans que c'est "On verra plus tard !". On lance des idées. Alors, aujourd'hui, la presse : "Un financement très flou". "Un vrai défi pour les finances publiques". "Un programme particulièrement coûteux pour les finances publiques". Et puis, demain, on dira combien cela coûte. Savez-vous ce que cela veut dire : "On verra plus tard !" ? Cela s'appelle la dette. La dette de la France, c'est 25 ans où, pendant quinze ans de François Mitterrand, cinq ans de Lionel Jospin : "On verra plus tard". Alors, quatre mesures. Les nationalisations : "On verra plus tard !". En 81 : 100 milliards dans la dette. La retraite à 60 ans : "On verra plus tard !" : 200 milliards dans la dette. Un million de fonctionnaires embauchés par François Mitterrand : "On verra plus tard !" : 120 milliards dans la dette. Les 35 heures, par Lionel Jospin : "On verra plus tard !" : 100 milliards dans la dette. Ces 500 milliards d'euros, c'est : "On verra plus tard !". Alors, cela continue : "On verra plus tard !". Ce sont les enfants qui paieront.
Q- Cela vous a inspiré l'écoute de RTL, mercredi !
R- Non ! Je ne suis pas surpris.
Q- Mais vous constatez, aussi, la popularité de Ségolène Royal, et cette espèce d'écoute qu'elle obtient, aujourd'hui, auprès de la population. Cela vous inquiète pour votre camp, Thierry Breton ?
R- Madame "On verra plus tard !".
Q- Le 25 février dernier, "on verra plus tard", Dominique de Villepin annonçait la privatisation de Gaz-de-France.
R- Ah, non ! Là, on y est !
Q- On y est !
R- Je vais vous en parler de façon très claire.
Q- 25 février, Dominique de Villepin disait que cela allait se faire vite. Et puis, on attend toujours. Et on a même l'impression que le gouvernement est en train de reculer, Thierry Breton.
R- Non, non, non. Trois périodes. Trois temps. Premièrement : le Premier ministre, effectivement, a donné raison aux demandes pressantes du président de Gaz-de-France, Jean-François Corelli, et de celui de Suez, Gérard Maestria, qui, depuis des mois, souhaitaient se rapprocher parce que le monde change, parce que le pétrole, aujourd'hui, est à 70 dollars, parce qu'il faut des concentrations et parce que leur projet faisait un sens industriel. Le Premier ministre a dit qu'en tant que premier actionnaire, il était favorable à cette fusion. Il m'a confié, ensuite, la mission de mener une large concertation. Vous savez ce que cela veut dire une concertation. Cela veut dire : écouter les uns et les autres.
Q- Vous l'avez fait.
R- Trois mois, Jean-Michel Aphatie. Trente réunions avec les organisations syndicales que j'ai menées à Bercy.
Q- Deuxième temps ?
R- Non, premier temps. Premier temps : concertation. Et on finalise un projet qui est un projet cohérent. Entre parenthèses, je note que 67% des Français, le 22 mai, approuvent cette fusion parce que c'est un projet industriel, qui est un projet qui fait du sens. C'est la raison pour laquelle je porte ce projet industriel.
Deuxième temps : le temps du Parlement. J'ai dit systématiquement que c'est le Parlement qui décidera. Nous sommes en démocratie, Jean-Michel Aphatie. Ce n'est pas le gouvernement qui vote les lois : c'est le Parlement. Mon rôle à moi, ministre de l'Économie et des Finances, est de préparer le dossier de façon que tous les députés - je dis bien : tous les députés - puissent choisir, en leur âme et conscience, si ce projet va dans le bon sens pour la France et pour les entreprises. Car il faudra une loi sur ce projet, puisqu'une loi de 2004 avait dit que l'État ne devait garder 70% mais, pour faire cette fusion, il faut que les députés revotent une loi. S'ils veulent la voter, ils la voteront.
Q- Si les députés de l'A.M.P. ne la veulent pas ?
R- Ils ne la voteront pas ! Cela s'appelle la "démocratie". Encore une fois, il faut une majorité.
Q- Vous vous rendez compte, Thierry Breton, que, sous ce couvert de "démocratie", le gouvernement n'apparaît pas très résolu à privatiser Gaz-de-France !
R- Non, non, non ! Je ne peux pas du tout accepter cela.
Q- Vous vous rendez compte de la tonalité de vos propos, Thierry Breton, ce jeudi, sur RTL ?
R- Vous vous rendez compte, Jean-Michel Aphatie, ce que vous êtes en train de dire ?
Q- Oui, je m'en rends compte, Thierry Breton !
R- Vous êtes en train de renier, de faire un déni de démocratie. La démocratie, Jean-Michel Aphatie, c'est préparer. Et c'est pour cela que nous avons souhaité - et que j'ai souhaité, en particulier - que le 14 juin il y ait un large débat, à l'Assemblée Nationale.
Q- Sans vote ?
R- Oui. Précisément parce que nous sommes dans ce temps de la concertation, et qu'il faut que chacun puisse prendre conscience des enjeux. Si les députés ne veulent pas de ce projet, il ne sera pas voté : cela s'appelle la démocratie. S'ils en veulent, il sera voté.
Q- Ce n'est pas souvent qu'on entend, un gouvernement dire que les députés feront ce qu'ils voudront.
R- Oui. Mais c'est peut-être parce que je suis un nouveau venu dans la politique que je compte la faire comme cela. C'est-à-dire, en plaçant toujours les uns et les autres devant leurs responsabilités. Mon rôle étant de préparer le mieux possible un dossier auquel je crois. Attention : auquel je crois !
Q- Question concrète, Thierry Breton. Ce projet de loi de privatisation de Gaz-de-France est annoncé pour le 21 juin en Conseil des Ministres. Il y sera ?
R- Non, non, non. Ce qui a été annoncé, Monsieur Aphatie, c'est le débat, au Parlement, le 14 juin - à l'Assemblée. Et le 15 juin, au Sénat. Et puis après cela - encore une fois - le Parlement décidera ce qu'il convient de faire. Mais enfin, pour une fois que, vraiment, de façon la plus claire possible.
Q- Pour une fois ! Vous le dites vous-même !
R- Oui, parce que ce sont les syndicats qui le disent, figurez-vous ! Ce sont les syndicats qui le disent : "Pour une fois, nous avons été entendus et écoutés". On a passé énormément de temps. Laissons faire les choses : j'ai confiance.
Q- Le sentiment qui domine, Thierry Breton, c'est que, depuis l'affaire du C.C.E, le gouvernement ne fait plus rien.
R- Je viens de vous donner la preuve que ceci est complètement faux.
Q- Peut-être, les auditeurs, en vous écoutant, auront-ils entendu la preuve inverse ?
R- Ce n'est pas "Madame plus tard", c'est "Monsieur aujourd'hui".
Q- On dit que Nicolas Sarkozy est opposé à la privatisation de Gaz-de-France. Est-ce vrai ?
R- Absolument pas !
Q- Il y est favorable ?
R- Nicolas Sarkozy comprend ce projet et, comme moi, il en a compris les tenants et les aboutissants. C'est, je crois, l'intérêt de l'entreprise.
Q- Et donc, il y est favorable encore aujourd'hui. Quand vous en discutez, entre vous, il y est toujours favorable ?
R- Vous lui demanderez, Jean-Michel Aphatie.
Q- On lui demandera, quand il viendra.
R- C'est mon ami, depuis longtemps. Tout le monde sait, du reste.
Q- Beaucoup d'entreprises se plaignent de l'augmentation du prix de l'électricité. La libéralisation a entraîné une augmentation de 48%, l'année dernière. Vous pouvez faire quelque chose, Thierry Breton ?
R- Non, Jean-Michel Aphatie. Parlons de choses précises. Le prix de l'électricité, pour les particuliers, n'a pas bougé.
Q- Je vous disais pour les entreprises.
R- Pas pour les entreprises. Pour quelques P.M.E., P.M.I. qui ont choisi de passer aux tarifs dérégulés.
Q- C'est cela 48% !
R- Non, non, pas 48% des entreprises !
Q- Le prix a augmenté de 48%.
R- 600 entreprises, sur 3 millions, qui ont choisi de passer aux tarifs dérégulés. Ce qui fait que, pendant trois ans, elles ont bénéficié de tarifs avantageux. Aujourd'hui, c'est un peu plus cher. Par contre, là où vous avez raison - encore une fois, en moyenne pour trois ans, c'est beaucoup moins cher - c'est qu'E.D.F. et Suez sont allés beaucoup trop loin. Je leur ai dit, et on va veiller à ce que ceci revienne dans la normalité pour 600 entreprises sur 3 millions d'entreprises. Cela, ce sont les faits, Jean-Michel Aphatie.
Q- Qu'avez-vous pensé de l'amnistie de Guy Drut, Thierry Breton ?
R- C'est une décision qui appartient au président de la République. Tout le monde s'est exprimé là-dessus.
Q- Tout le monde, mais vous.
R- Je ne commente pas.
Q- Pourquoi ?
R- Parce que c'est une décision du président de la République, et moi qui suis au gouvernement, je ne commente pas les décisions du président de la République.
Q- Pourquoi, c'est une règle que vous vous êtes fixé ?
R- Oui, c'est cela.
Thierry Breton - un homme qui a des règles - était l'invité de RTL, ce jeudi. Bonne journée !
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 juin 2006
R- Thierry Breton : Bonjour Jean-Michel Aphatie.
Q- Jean-Michel Aphatie : Ségolène Royal était l'invitée de RTL, mercredi.
R- Thierry Breton : Je l'ai écoutée.
Q- Et qu'en avez-vous pensé ?
R- Je pensais que c'était quelqu'un de moderne. Enfin, en tout cas, c'est l'image que vous lui donnez, les uns et les autres. Et c'est vrai qu'elle est assez bien répercutée comme cela mais, finalement, c'est très classique, tout cela. Parce que vous lui avez vous-même posé la question, Monsieur Aphatie.
Q- Une bonne question !
R- Oui. La question était excellente : combien tout cela ? Et que vous a-t-elle répondu ? Vous l'avez posée deux fois ? "On verra plus tard !". Au Parti Socialiste, cela fait 25 ans que c'est "On verra plus tard !". On lance des idées. Alors, aujourd'hui, la presse : "Un financement très flou". "Un vrai défi pour les finances publiques". "Un programme particulièrement coûteux pour les finances publiques". Et puis, demain, on dira combien cela coûte. Savez-vous ce que cela veut dire : "On verra plus tard !" ? Cela s'appelle la dette. La dette de la France, c'est 25 ans où, pendant quinze ans de François Mitterrand, cinq ans de Lionel Jospin : "On verra plus tard". Alors, quatre mesures. Les nationalisations : "On verra plus tard !". En 81 : 100 milliards dans la dette. La retraite à 60 ans : "On verra plus tard !" : 200 milliards dans la dette. Un million de fonctionnaires embauchés par François Mitterrand : "On verra plus tard !" : 120 milliards dans la dette. Les 35 heures, par Lionel Jospin : "On verra plus tard !" : 100 milliards dans la dette. Ces 500 milliards d'euros, c'est : "On verra plus tard !". Alors, cela continue : "On verra plus tard !". Ce sont les enfants qui paieront.
Q- Cela vous a inspiré l'écoute de RTL, mercredi !
R- Non ! Je ne suis pas surpris.
Q- Mais vous constatez, aussi, la popularité de Ségolène Royal, et cette espèce d'écoute qu'elle obtient, aujourd'hui, auprès de la population. Cela vous inquiète pour votre camp, Thierry Breton ?
R- Madame "On verra plus tard !".
Q- Le 25 février dernier, "on verra plus tard", Dominique de Villepin annonçait la privatisation de Gaz-de-France.
R- Ah, non ! Là, on y est !
Q- On y est !
R- Je vais vous en parler de façon très claire.
Q- 25 février, Dominique de Villepin disait que cela allait se faire vite. Et puis, on attend toujours. Et on a même l'impression que le gouvernement est en train de reculer, Thierry Breton.
R- Non, non, non. Trois périodes. Trois temps. Premièrement : le Premier ministre, effectivement, a donné raison aux demandes pressantes du président de Gaz-de-France, Jean-François Corelli, et de celui de Suez, Gérard Maestria, qui, depuis des mois, souhaitaient se rapprocher parce que le monde change, parce que le pétrole, aujourd'hui, est à 70 dollars, parce qu'il faut des concentrations et parce que leur projet faisait un sens industriel. Le Premier ministre a dit qu'en tant que premier actionnaire, il était favorable à cette fusion. Il m'a confié, ensuite, la mission de mener une large concertation. Vous savez ce que cela veut dire une concertation. Cela veut dire : écouter les uns et les autres.
Q- Vous l'avez fait.
R- Trois mois, Jean-Michel Aphatie. Trente réunions avec les organisations syndicales que j'ai menées à Bercy.
Q- Deuxième temps ?
R- Non, premier temps. Premier temps : concertation. Et on finalise un projet qui est un projet cohérent. Entre parenthèses, je note que 67% des Français, le 22 mai, approuvent cette fusion parce que c'est un projet industriel, qui est un projet qui fait du sens. C'est la raison pour laquelle je porte ce projet industriel.
Deuxième temps : le temps du Parlement. J'ai dit systématiquement que c'est le Parlement qui décidera. Nous sommes en démocratie, Jean-Michel Aphatie. Ce n'est pas le gouvernement qui vote les lois : c'est le Parlement. Mon rôle à moi, ministre de l'Économie et des Finances, est de préparer le dossier de façon que tous les députés - je dis bien : tous les députés - puissent choisir, en leur âme et conscience, si ce projet va dans le bon sens pour la France et pour les entreprises. Car il faudra une loi sur ce projet, puisqu'une loi de 2004 avait dit que l'État ne devait garder 70% mais, pour faire cette fusion, il faut que les députés revotent une loi. S'ils veulent la voter, ils la voteront.
Q- Si les députés de l'A.M.P. ne la veulent pas ?
R- Ils ne la voteront pas ! Cela s'appelle la "démocratie". Encore une fois, il faut une majorité.
Q- Vous vous rendez compte, Thierry Breton, que, sous ce couvert de "démocratie", le gouvernement n'apparaît pas très résolu à privatiser Gaz-de-France !
R- Non, non, non ! Je ne peux pas du tout accepter cela.
Q- Vous vous rendez compte de la tonalité de vos propos, Thierry Breton, ce jeudi, sur RTL ?
R- Vous vous rendez compte, Jean-Michel Aphatie, ce que vous êtes en train de dire ?
Q- Oui, je m'en rends compte, Thierry Breton !
R- Vous êtes en train de renier, de faire un déni de démocratie. La démocratie, Jean-Michel Aphatie, c'est préparer. Et c'est pour cela que nous avons souhaité - et que j'ai souhaité, en particulier - que le 14 juin il y ait un large débat, à l'Assemblée Nationale.
Q- Sans vote ?
R- Oui. Précisément parce que nous sommes dans ce temps de la concertation, et qu'il faut que chacun puisse prendre conscience des enjeux. Si les députés ne veulent pas de ce projet, il ne sera pas voté : cela s'appelle la démocratie. S'ils en veulent, il sera voté.
Q- Ce n'est pas souvent qu'on entend, un gouvernement dire que les députés feront ce qu'ils voudront.
R- Oui. Mais c'est peut-être parce que je suis un nouveau venu dans la politique que je compte la faire comme cela. C'est-à-dire, en plaçant toujours les uns et les autres devant leurs responsabilités. Mon rôle étant de préparer le mieux possible un dossier auquel je crois. Attention : auquel je crois !
Q- Question concrète, Thierry Breton. Ce projet de loi de privatisation de Gaz-de-France est annoncé pour le 21 juin en Conseil des Ministres. Il y sera ?
R- Non, non, non. Ce qui a été annoncé, Monsieur Aphatie, c'est le débat, au Parlement, le 14 juin - à l'Assemblée. Et le 15 juin, au Sénat. Et puis après cela - encore une fois - le Parlement décidera ce qu'il convient de faire. Mais enfin, pour une fois que, vraiment, de façon la plus claire possible.
Q- Pour une fois ! Vous le dites vous-même !
R- Oui, parce que ce sont les syndicats qui le disent, figurez-vous ! Ce sont les syndicats qui le disent : "Pour une fois, nous avons été entendus et écoutés". On a passé énormément de temps. Laissons faire les choses : j'ai confiance.
Q- Le sentiment qui domine, Thierry Breton, c'est que, depuis l'affaire du C.C.E, le gouvernement ne fait plus rien.
R- Je viens de vous donner la preuve que ceci est complètement faux.
Q- Peut-être, les auditeurs, en vous écoutant, auront-ils entendu la preuve inverse ?
R- Ce n'est pas "Madame plus tard", c'est "Monsieur aujourd'hui".
Q- On dit que Nicolas Sarkozy est opposé à la privatisation de Gaz-de-France. Est-ce vrai ?
R- Absolument pas !
Q- Il y est favorable ?
R- Nicolas Sarkozy comprend ce projet et, comme moi, il en a compris les tenants et les aboutissants. C'est, je crois, l'intérêt de l'entreprise.
Q- Et donc, il y est favorable encore aujourd'hui. Quand vous en discutez, entre vous, il y est toujours favorable ?
R- Vous lui demanderez, Jean-Michel Aphatie.
Q- On lui demandera, quand il viendra.
R- C'est mon ami, depuis longtemps. Tout le monde sait, du reste.
Q- Beaucoup d'entreprises se plaignent de l'augmentation du prix de l'électricité. La libéralisation a entraîné une augmentation de 48%, l'année dernière. Vous pouvez faire quelque chose, Thierry Breton ?
R- Non, Jean-Michel Aphatie. Parlons de choses précises. Le prix de l'électricité, pour les particuliers, n'a pas bougé.
Q- Je vous disais pour les entreprises.
R- Pas pour les entreprises. Pour quelques P.M.E., P.M.I. qui ont choisi de passer aux tarifs dérégulés.
Q- C'est cela 48% !
R- Non, non, pas 48% des entreprises !
Q- Le prix a augmenté de 48%.
R- 600 entreprises, sur 3 millions, qui ont choisi de passer aux tarifs dérégulés. Ce qui fait que, pendant trois ans, elles ont bénéficié de tarifs avantageux. Aujourd'hui, c'est un peu plus cher. Par contre, là où vous avez raison - encore une fois, en moyenne pour trois ans, c'est beaucoup moins cher - c'est qu'E.D.F. et Suez sont allés beaucoup trop loin. Je leur ai dit, et on va veiller à ce que ceci revienne dans la normalité pour 600 entreprises sur 3 millions d'entreprises. Cela, ce sont les faits, Jean-Michel Aphatie.
Q- Qu'avez-vous pensé de l'amnistie de Guy Drut, Thierry Breton ?
R- C'est une décision qui appartient au président de la République. Tout le monde s'est exprimé là-dessus.
Q- Tout le monde, mais vous.
R- Je ne commente pas.
Q- Pourquoi ?
R- Parce que c'est une décision du président de la République, et moi qui suis au gouvernement, je ne commente pas les décisions du président de la République.
Q- Pourquoi, c'est une règle que vous vous êtes fixé ?
R- Oui, c'est cela.
Thierry Breton - un homme qui a des règles - était l'invité de RTL, ce jeudi. Bonne journée !
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 juin 2006