Texte intégral
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Cher Jean-Louis,
Monsieur le Premier ministre, Cher Ehoud,
Monsieur le Ministre, Cher Philippe,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil Représentatif des institutions juives de France,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je remercie le président Jean-Louis DEBRE de nous accueillir ici, dans ce haut lieu de notre République dont il a su faire, avec son talent et son engagement, un lieu de partage et d'échange. Et je suis particulièrement heureux que le Premier ministre de l'Etat d'Israël, Ehoud OLMERT soit parmi nous. Les liens qui unissent la France et Israël sont un atout que nous devons valoriser. C'est le sens de la Fondation France/Israël dont nous célébrons aujourd'hui le lancement, une Fondation voulue par le Président de la République et le Premier ministre Ariel SHARON lors de sa visite à Paris, il y a presque un an. Permettez-moi d'avoir en cet instant une pensée pour cet homme de devoir et d'action, si douloureusement frappé par la maladie.
A tous ceux qui ont donné de leur temps et de leur imagination pour que ce projet devienne une réalité, je veux dire merci. Je sais aussi tout le travail qui reste à accomplir pour faire vivre cette institution. Vous pouvez compter dans cette tâche sur mon engagement personnel ainsi que celui de tout mon gouvernement.
1. Mesdames et Messieurs, je suis fier de le dire ce soir : l'amitié franco-israélienne est aujourd'hui plus forte.
Tout au long de leur histoire, la France et Israël n'ont cessé de renforcer les liens qui les unissent.
Des liens politiques, mais aussi, et surtout, des liens humains : car les juifs de France constituent la deuxième communauté juive au monde hors d'Israël, une communauté que le CRIF, dont je salue le Président, représente dans toute sa diversité. Tout comme les Israéliens d'origine française, ils entretiennent la relation unique entre nos deux pays.
Cette amitié franco-israélienne, nous nous sommes engagés pour la fortifier.
Pour cela nous avons décidé de créer en 2002, avec Shimon PERES, le "groupe de haut niveau", afin de permettre à nos entreprises, à nos universités, à nos associations, à nos artistes et à nos scientifiques de mieux se connaître et de coopérer davantage.
Depuis quatre ans, nous avons également su relancer le dialogue politique. Je pense notamment à la visite d'Ariel SHARON en juillet dernier, qui a été pour nous tous un moment particulièrement fort.
Cette mobilisation va de pair avec l'engagement résolu de la France dans la lutte contre l'antisémitisme.
C'est une priorité absolue pour mon gouvernement : nous ne pouvons pas accepter que des citoyens français soient agressés, harcelés ou tout simplement intimidés en raison de leurs croyances. C'est une atteinte à nos valeurs humanistes et aux principes mêmes de notre République. L'odieux assassinat d'Ilan HALIMI et les récents incidents dans le quartier du Marais nous ont rappelé la nécessité de nous battre sans relâche contre ce fléau.
Nous le faisons en renforçant notre dispositif de répression et de prévention, notamment dans les écoles.
Aujourd'hui, nos efforts portent leurs fruits : les actes antisémites ont diminué de 47 % en 2005 par rapport à l'année précédente. Ce combat, la France le poursuivra avec la plus grande fermeté, sur le territoire national, mais également en Europe et dans les enceintes internationales.
Ces efforts sont d'autant plus importants que notre pays regarde son passé en face et veut être fidèle à son devoir de mémoire. C'est un impératif de la culture juive, "Zakhor", c'est aussi le choix de la France. Monsieur le Premier ministre, nous venons d'inaugurer ensemble le mur des Justes, au mémorial de la Shoah à Paris : c'est un hommage que nous rendons à ces femmes et à ces hommes qui, par leur courage et leur humanité, ont sauvé l'âme de la France. C'est un hommage auquel je sais que vous étiez personnellement très attaché. Je veux saluer ce soir, en notre nom à tous, l'action courageuse de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et sa Présidente Simone VEIL qui est présente aujourd'hui parmi nous. Je veux aussi rendre hommage au travail accompli par le mémorial de la Shoah, notamment envers les jeunes générations.
2. Avec la Fondation France-Israël, nous avons décidé de franchir une nouvelle étape.
Elle permettra d'encourager des projets communs dans tous les domaines, économique, universitaire, scientifique, artistique et culturel. Ce travail est particulièrement important pour rapprocher les jeunes générations.
Il est également indispensable parce que nos deux sociétés font face aujourd'hui à des défis semblables : la mondialisation, la quête de repères, l'accès au savoir et à l'emploi, la nécessité de la solidarité, de l'intégration et de la cohésion sociale. Face à ces défis, nous devons partager nos expériences et avancer ensemble.
Je me réjouis que la Fondation ait d'ores et déjà engagé des actions fortes : je pense au succès du festival du film israélien de Paris en janvier dernier, au voyage de l'Ecole de journalisme de l'Institut d'études politiques de Paris en Israël, en février, ou encore, le mois dernier, au colloque entre la Sorbonne et l'université de Tel-Aviv et aux "Journées de l'amitié franco-israélienne" qui ont mis en valeur tous les domaines de notre relation, qu'il s'agisse de la médecine, de la recherche ou des arts.
De grands projets s'ajouteront bientôt à ces premières avancées, notamment la "semaine de l'amitié franco-israélienne", avec le grand colloque sur la francophonie juive, qui sera organisé en Israël en novembre à l'occasion de l'inauguration du nouvel institut français de Tel Aviv.
Il faut maintenant que la Fondation puisse s'appuyer sur des bases solides.
Le gouvernement français est déterminé à soutenir la Fondation. Nous avons contribué au financement de ses premières actions. Nous sommes prêts à poursuivre cet effort, selon des modalités qui devront préserver son indépendance.
La Fondation doit également pouvoir compter sur un engagement fort de l'Etat israélien : votre présence ce soir, Monsieur le Premier ministre, témoigne de votre volonté d'agir en ce sens.
Enfin, le succès de la Fondation passe par l'implication d'autres acteurs, collectivités locales ou entreprises, par exemple, qui est nécessaire pour assurer son autonomie d'action.
3. Cette amitié entre nos deux pays, nous devons la mettre au service de la paix, car nous avons plus que jamais des défis importants à relever.
Le défi de la paix au Proche-Orient d'abord.
Vous le savez, la France, avec l'Union européenne, est pleinement engagée en faveur d'une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien. Cet engagement repose sur une conviction forte : seule une paix juste, fondée sur une solution politique et un règlement négocié, pourra assurer de manière durable la sécurité et l'avenir d'Israël et des peuples de la région.
La France ne transigera pas sur ce point fondamental : elle se tiendra aux côtés d'Israël pour assurer sa sécurité et condamner sans réserves le terrorisme et la violence. Le jour même de la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes, j'ai marqué mon inquiétude et fixé trois principes pour un dialogue avec tout gouvernement palestinien :
- la renonciation à la violence,
- la reconnaissance de l'Etat d'Israël,
- la reconnaissance des accords entre Israël et l'OLP.
Nous devons désormais éviter que les logiques de l'affrontement l'emportent. Le Président de la République a fait des propositions pour assurer l'acheminement de l'aide internationale à la population palestinienne tout en garantissant sa bonne utilisation. C'est l'esprit du "mécanisme" annoncé par le Quartet.
Notre objectif reste celui de deux Etats vivant côte-à-côte en paix et en sécurité. J'ai noté, Monsieur le Premier ministre, vos déclarations. Elles confirment que la première option de votre gouvernement reste la négociation, dans le cadre tracé par la Feuille de route. Les violences de ces derniers jours ne rendent que plus nécessaire une solution politique à ce conflit. Vous pouvez compter sur le soutien de la France pour avancer sur cette voie.
Ensuite, nous devons relever le défi posé à la sécurité régionale par les risques de prolifération.
Nous partageons, Monsieur le Premier ministre, les préoccupations légitimes d'Israël devant les propos inacceptables tenus par le président iranien, qu'il s'agisse de ses déclarations antisémites ou appelant à la destruction d'Israël. Je veux le redire solennellement ici ce soir devant vous.
L'Iran poursuit un programme d'enrichissement de matières fissiles qui suscite des interrogations internationales légitimes.
En étroite coordination avec les autres Européens, les Américains, les Russes et les Chinois, nous avons présenté il y a quelques jours à Téhéran des propositions ambitieuses qui ouvrent des perspectives nouvelles. Nous souhaitons que Téhéran examine cette offre dans un esprit constructif, afin de rétablir la confiance et de reprendre les négociations.
Ces mêmes valeurs, ce même engagement, la France les met aussi au service de la paix lorsqu'elle s'engage en faveur d'un Liban indépendant et souverain ou lorsqu'elle veut préserver l'unité de l'Iraq et lutte contre le terrorisme.
Mesdames, Messieurs,
Alors que nous sommes confrontés, sur la scène internationale mais aussi dans nos sociétés, à de multiples facteurs de divisions et à la montée des radicalismes, la force de l'amitié entre la France et Israël est plus qu'une source de légitime satisfaction. C'est une chance pour nos deux pays, c'est une chance formidable pour la paix. Je compte sur la Fondation France/Israël pour nous aider à relever ce défi.
Je vous remercie.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 16 juin 2006
Monsieur le Premier ministre, Cher Ehoud,
Monsieur le Ministre, Cher Philippe,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil Représentatif des institutions juives de France,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je remercie le président Jean-Louis DEBRE de nous accueillir ici, dans ce haut lieu de notre République dont il a su faire, avec son talent et son engagement, un lieu de partage et d'échange. Et je suis particulièrement heureux que le Premier ministre de l'Etat d'Israël, Ehoud OLMERT soit parmi nous. Les liens qui unissent la France et Israël sont un atout que nous devons valoriser. C'est le sens de la Fondation France/Israël dont nous célébrons aujourd'hui le lancement, une Fondation voulue par le Président de la République et le Premier ministre Ariel SHARON lors de sa visite à Paris, il y a presque un an. Permettez-moi d'avoir en cet instant une pensée pour cet homme de devoir et d'action, si douloureusement frappé par la maladie.
A tous ceux qui ont donné de leur temps et de leur imagination pour que ce projet devienne une réalité, je veux dire merci. Je sais aussi tout le travail qui reste à accomplir pour faire vivre cette institution. Vous pouvez compter dans cette tâche sur mon engagement personnel ainsi que celui de tout mon gouvernement.
1. Mesdames et Messieurs, je suis fier de le dire ce soir : l'amitié franco-israélienne est aujourd'hui plus forte.
Tout au long de leur histoire, la France et Israël n'ont cessé de renforcer les liens qui les unissent.
Des liens politiques, mais aussi, et surtout, des liens humains : car les juifs de France constituent la deuxième communauté juive au monde hors d'Israël, une communauté que le CRIF, dont je salue le Président, représente dans toute sa diversité. Tout comme les Israéliens d'origine française, ils entretiennent la relation unique entre nos deux pays.
Cette amitié franco-israélienne, nous nous sommes engagés pour la fortifier.
Pour cela nous avons décidé de créer en 2002, avec Shimon PERES, le "groupe de haut niveau", afin de permettre à nos entreprises, à nos universités, à nos associations, à nos artistes et à nos scientifiques de mieux se connaître et de coopérer davantage.
Depuis quatre ans, nous avons également su relancer le dialogue politique. Je pense notamment à la visite d'Ariel SHARON en juillet dernier, qui a été pour nous tous un moment particulièrement fort.
Cette mobilisation va de pair avec l'engagement résolu de la France dans la lutte contre l'antisémitisme.
C'est une priorité absolue pour mon gouvernement : nous ne pouvons pas accepter que des citoyens français soient agressés, harcelés ou tout simplement intimidés en raison de leurs croyances. C'est une atteinte à nos valeurs humanistes et aux principes mêmes de notre République. L'odieux assassinat d'Ilan HALIMI et les récents incidents dans le quartier du Marais nous ont rappelé la nécessité de nous battre sans relâche contre ce fléau.
Nous le faisons en renforçant notre dispositif de répression et de prévention, notamment dans les écoles.
Aujourd'hui, nos efforts portent leurs fruits : les actes antisémites ont diminué de 47 % en 2005 par rapport à l'année précédente. Ce combat, la France le poursuivra avec la plus grande fermeté, sur le territoire national, mais également en Europe et dans les enceintes internationales.
Ces efforts sont d'autant plus importants que notre pays regarde son passé en face et veut être fidèle à son devoir de mémoire. C'est un impératif de la culture juive, "Zakhor", c'est aussi le choix de la France. Monsieur le Premier ministre, nous venons d'inaugurer ensemble le mur des Justes, au mémorial de la Shoah à Paris : c'est un hommage que nous rendons à ces femmes et à ces hommes qui, par leur courage et leur humanité, ont sauvé l'âme de la France. C'est un hommage auquel je sais que vous étiez personnellement très attaché. Je veux saluer ce soir, en notre nom à tous, l'action courageuse de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et sa Présidente Simone VEIL qui est présente aujourd'hui parmi nous. Je veux aussi rendre hommage au travail accompli par le mémorial de la Shoah, notamment envers les jeunes générations.
2. Avec la Fondation France-Israël, nous avons décidé de franchir une nouvelle étape.
Elle permettra d'encourager des projets communs dans tous les domaines, économique, universitaire, scientifique, artistique et culturel. Ce travail est particulièrement important pour rapprocher les jeunes générations.
Il est également indispensable parce que nos deux sociétés font face aujourd'hui à des défis semblables : la mondialisation, la quête de repères, l'accès au savoir et à l'emploi, la nécessité de la solidarité, de l'intégration et de la cohésion sociale. Face à ces défis, nous devons partager nos expériences et avancer ensemble.
Je me réjouis que la Fondation ait d'ores et déjà engagé des actions fortes : je pense au succès du festival du film israélien de Paris en janvier dernier, au voyage de l'Ecole de journalisme de l'Institut d'études politiques de Paris en Israël, en février, ou encore, le mois dernier, au colloque entre la Sorbonne et l'université de Tel-Aviv et aux "Journées de l'amitié franco-israélienne" qui ont mis en valeur tous les domaines de notre relation, qu'il s'agisse de la médecine, de la recherche ou des arts.
De grands projets s'ajouteront bientôt à ces premières avancées, notamment la "semaine de l'amitié franco-israélienne", avec le grand colloque sur la francophonie juive, qui sera organisé en Israël en novembre à l'occasion de l'inauguration du nouvel institut français de Tel Aviv.
Il faut maintenant que la Fondation puisse s'appuyer sur des bases solides.
Le gouvernement français est déterminé à soutenir la Fondation. Nous avons contribué au financement de ses premières actions. Nous sommes prêts à poursuivre cet effort, selon des modalités qui devront préserver son indépendance.
La Fondation doit également pouvoir compter sur un engagement fort de l'Etat israélien : votre présence ce soir, Monsieur le Premier ministre, témoigne de votre volonté d'agir en ce sens.
Enfin, le succès de la Fondation passe par l'implication d'autres acteurs, collectivités locales ou entreprises, par exemple, qui est nécessaire pour assurer son autonomie d'action.
3. Cette amitié entre nos deux pays, nous devons la mettre au service de la paix, car nous avons plus que jamais des défis importants à relever.
Le défi de la paix au Proche-Orient d'abord.
Vous le savez, la France, avec l'Union européenne, est pleinement engagée en faveur d'une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien. Cet engagement repose sur une conviction forte : seule une paix juste, fondée sur une solution politique et un règlement négocié, pourra assurer de manière durable la sécurité et l'avenir d'Israël et des peuples de la région.
La France ne transigera pas sur ce point fondamental : elle se tiendra aux côtés d'Israël pour assurer sa sécurité et condamner sans réserves le terrorisme et la violence. Le jour même de la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes, j'ai marqué mon inquiétude et fixé trois principes pour un dialogue avec tout gouvernement palestinien :
- la renonciation à la violence,
- la reconnaissance de l'Etat d'Israël,
- la reconnaissance des accords entre Israël et l'OLP.
Nous devons désormais éviter que les logiques de l'affrontement l'emportent. Le Président de la République a fait des propositions pour assurer l'acheminement de l'aide internationale à la population palestinienne tout en garantissant sa bonne utilisation. C'est l'esprit du "mécanisme" annoncé par le Quartet.
Notre objectif reste celui de deux Etats vivant côte-à-côte en paix et en sécurité. J'ai noté, Monsieur le Premier ministre, vos déclarations. Elles confirment que la première option de votre gouvernement reste la négociation, dans le cadre tracé par la Feuille de route. Les violences de ces derniers jours ne rendent que plus nécessaire une solution politique à ce conflit. Vous pouvez compter sur le soutien de la France pour avancer sur cette voie.
Ensuite, nous devons relever le défi posé à la sécurité régionale par les risques de prolifération.
Nous partageons, Monsieur le Premier ministre, les préoccupations légitimes d'Israël devant les propos inacceptables tenus par le président iranien, qu'il s'agisse de ses déclarations antisémites ou appelant à la destruction d'Israël. Je veux le redire solennellement ici ce soir devant vous.
L'Iran poursuit un programme d'enrichissement de matières fissiles qui suscite des interrogations internationales légitimes.
En étroite coordination avec les autres Européens, les Américains, les Russes et les Chinois, nous avons présenté il y a quelques jours à Téhéran des propositions ambitieuses qui ouvrent des perspectives nouvelles. Nous souhaitons que Téhéran examine cette offre dans un esprit constructif, afin de rétablir la confiance et de reprendre les négociations.
Ces mêmes valeurs, ce même engagement, la France les met aussi au service de la paix lorsqu'elle s'engage en faveur d'un Liban indépendant et souverain ou lorsqu'elle veut préserver l'unité de l'Iraq et lutte contre le terrorisme.
Mesdames, Messieurs,
Alors que nous sommes confrontés, sur la scène internationale mais aussi dans nos sociétés, à de multiples facteurs de divisions et à la montée des radicalismes, la force de l'amitié entre la France et Israël est plus qu'une source de légitime satisfaction. C'est une chance pour nos deux pays, c'est une chance formidable pour la paix. Je compte sur la Fondation France/Israël pour nous aider à relever ce défi.
Je vous remercie.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 16 juin 2006