Texte intégral
Q - Un peu plus d'un an après le "non" au traité constitutionnel, qu'avez-vous envie de dire aux habitants de la Vienne pour relancer une dynamique européenne ?
R - S'il y a eu des moments plus forts dans l'histoire européenne, je veux leur dire que l'Europe fonctionne, prend les décisions qu'elle doit prendre et continue d'avancer. Nous avons obtenu en décembre dernier un bon accord sur le budget européen pour les sept prochaines années que ce soit pour la Politique agricole commune (PAC) ou les fonds structurels en France. La recherche européenne va bénéficier de crédits accrus ainsi que les programmes d'échanges d'étudiants comme Erasmus. Et puis, il faut bien voir que nous sommes tous collectivement responsables de la bonne marche de l'Europe : elle dépend de nous et elle sera ce que nous en ferons.
Q - Quel peut être le rôle de collectivités locales, notamment des communes avec leurs jumelages, dans cette démarche ?
R - Les collectivités locales ont un rôle capital à jouer en aidant à bâtir l'Europe jour après jour. Les jumelages offrent aux Européens l'occasion de se connaître et de s'apprécier, voire de faire la fête comme aujourd'hui ! Les premiers jumelages ont commencé dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et ont connu un succès extraordinaire, notamment entre la France et l'Allemagne. Aujourd'hui, en Europe, ils concernent près de 15 000 collectivités locales et notre pays compte environ 3800 communes jumelées dont Cissé qui bat tous les records avec 24 jumelages !
Q - La Vienne, à travers ses agriculteurs et ses collectivités locales, compte beaucoup sur les fonds européens. Que répondre à l'inquiétude de ceux qui sont persuadés que l'élargissement se fait à leur détriment ?
R - L'élargissement est profitable à la France. Nos exportations vers les nouveaux membres ont été multipliées par quatre en dix ans. C'est considérable et cela représente des dizaines de milliers d'emplois chez nous. Par ailleurs, il ne s'est pas fait au détriment ni de la PAC qui est préservée ni des fonds structurels dont bénéficient nos régions : les régions françaises continueront à recevoir beaucoup d'argent européen, la Vienne y compris.
Q - Le Conseil régional avait bénéficié de subventions européennes pour créer un centre international caprin. La nouvelle majorité, présidée par Ségolène Royal, a décidé de le fermer et d'y transférer le FRAC. L'Europe va-t-elle demander le remboursement des sommes qu'elle a versées ?
R - Ce dossier est géré par la Préfecture de région en liaison avec la Commission européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2006