Texte intégral
Q - Alors c'est de la vraie politique européenne, c'est une initiative locale mais n'est-ce pas cela que devraient faire les députés européens ? Vous avez parlé de pédagogie, alors on manque de pédagogie ?
R - On manque de pédagogie sur l'Europe d'abord parce qu'on en parle trop rarement. On en parle de façon trop théorique, trop politique et on n'en parle pas pour ce qu'elle fait au quotidien, alors que tous les jours l'Europe est présente et active dans les départements et dans toutes les régions. Elle aide à la formation professionnelle, à la rénovation urbaine, à la bonne insertion, à la diffusion de réseaux de téléphones portables par exemple. Elle fait beaucoup de choses utiles. Et on ne le dit pas. Alors commençons par le dire et après cela changera un peu le regard des citoyens. Il le faut.
Q - Est-ce cela qui explique les résultats du referendum ? Un an plus tard, ce "non" comment le percevez-vous ?
R - Il y a avait, sans doute, des raisons multiples et sans doute parmi ces raisons une relative méconnaissance de ce que fait l'Europe réellement dans notre vie économique et sociale. Alors, il faut essayer de changer, d'être plus positifs et puis parler d'Europe plus concrètement. Ensuite, chacun est libre de penser ce qu'il veut.
Q - Alors, maintenant, il y a un calendrier et on arrive en campagne préélectorale : est-ce plus difficile de parler d'Europe ou l'Europe sera-t-elle au coeur des prochains débats ?
R - Je crois qu'il faut que chacun mesure sa responsabilité au niveau national, au niveau régional et local. Cela va déterminer notre futur ainsi que celui de notre pays, de nos enfants. Donc cela fait partie des grands enjeux et savoir comment chacun se positionne sur ces grands enjeux est un paramètre d'une décision citoyenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2006