Texte intégral
46e CONGRES DE LA CFDT
Conclusion de François Chérèque,
secrétaire général
16 juin 2006
Voici venu le moment de clore les débats et les travaux de notre 46e congrès.
Je veux tout d'abord vous dire merci pour la confiance que vous venez de me renouveler.
Je tiens à souligner aussi, et j'en suis fier, la qualité de vos interventions tout au long de cette semaine qui témoignent du sérieux de votre préparation de ce congrès et de votre attachement à faire vivre notre culture du débat.
Je voudrais également saluer l'assiduité, il faudrait même dire le stoïcisme, avec lequel vous avez participé à l'ensemble de nos travaux malgré des conditions éprouvantes que nous a imposées la température excessive dans les locaux.
Bravo et merci à vous tous pour cet effort supplémentaire. Je pense en particulier à celles et ceux qui, plus que d'autres, ont des difficultés de mobilité.
Bravo et merci aussi à toute l'équipe de l'organisation à qui cela a rendu la tâche plus difficile encore.
Et je veux remercier tout particulièrement l'équipe des secouristes de la Croix Blanche, qui je le sais ont été très largement sollicités durant cette semaine
À ce congrès, nous vous avons proposé un projet de résolution ambitieux.
- Ambitieux parce que notre société en mutation profonde exige que nous prenions à bras le corps les problèmes, parce que les salariés inquiets sur leur avenir attendent nos réponses.
- Ambitieux parce que nos engagements passés nous ont rendus plus forts, plus déterminés, plus soudés pour nous donner la capacité d'affronter de tels défis.
En adoptant cette résolution, vous avez clairement et démocratiquement décidé de vous saisir de questions difficiles, complexes mais décisives pour progresser concrètement sur nos objectifs de justice, d'équité et de solidarité.
Nos choix sont exigeants, nous le savons, mais la CFDT a des atouts :
- La capacité de regarder la réalité en face, de la regarder avec un oeil critique et de dire la vérité telle qu'elle est aux salariés.
- La cohésion de notre organisation qui nous permet de construire jour après jour la synthèse entre intérêts particuliers pour dégager l'intérêt collectif des salariés et contribuer ainsi à faire progresser l'intérêt général.
- La cohérence de nos engagements tout au long de notre histoire qui donne sens et efficacité à notre action.
Ces atouts nous venons de les renforcer.
- D'abord, en décidant ensemble et très clairement de tourner une page d'une période difficile dont nous avons su tirer collectivement les leçons.
C'est bien la lecture de notre passé qui nous aide aussi à construire l'avenir et le vote du quitus intègre naturellement votre regard critique.
- Nous avons aussi fait la démonstration qu'une organisation syndicale capable de se poser des questions sur elle-même, n'est pas une organisation qui doute mais une organisation qui progresse. Ceux qui ne s'interrogent pas sur eux-mêmes, se recroquevillent et régressent. Vous avez fait le choix inverse, c'est le bon.
- Ensuite, nous avons su dépasser les clivages idéologiques « du pour ou contre la confédération » et nous débattons aujourd'hui, enfin sans entrave et sans complexe sur le fond des thèmes et sur notre approche de la société.
Quel puissant démenti à tous ceux qui voulaient faire croire que la CFDT n'était pas ou n'était plus une organisation démocratique.
Oui, je crois que nous avons franchi une nouvelle étape dans la maturité de notre organisation.
Oui, c'est bien la force de la CFDT dans le paysage syndical d'être capables, comme la presse l'a relevé ces derniers jours, d'oser débattre de questions difficiles et de tenter d'y apporter des réponses.
Mais bien sûr il y a des risques, donc des réussites et des échecs, mais toujours au bout des choix collectifs et respectés.
Nous avons décidé d'ouvrir des réflexions importantes :
la rénovation du contrat de travail, la durée et l'organisation du travail, la mission des représentants des salariés dans les entreprises, la préparation de l'échéance de 2008 sur les retraites, le financement des protections sociales et des garanties collectives.
Cette réflexion nous la mènerons ensemble, avec vous les responsables des syndicats.
Nous avons décidé d'innover dans nos pratiques participatives
- Alors attendez-vous à être sollicités.
- Préparez-vous à débattre pas seulement avec le Bureau national et la Confédération mais aussi avec tous les militants et les adhérents. C'est une exigence pour le Bureau national, mais aussi pour vous.
Beaucoup d'entre vous sont venus me voir hier pour me dire que ce congrès leur avait redonner la pêche, redonner confiance en eux-mêmes, mais aussi dans leurs responsables.
J'en suis sûr, cette confiance vous donnera le dynamisme d'un nouvel élan pour renforcer la CFDT.
Cette confiance retrouvée, ce sont, demain, des militants rassurés ce qui provoquera plus facilement un élan de sympathie et d'adhésion.
Nous allons faire la démonstration, au-delà de notre capacité de choisir, de notre capacité de rassembler.
Vous m'avez demandé de rester réformiste, de parfois calmer mon impatience, mais je suis tenace et nos objectifs de développement, j'en suis sûr nous les atteindrons !
Est venu maintenant le moment de saluer en votre nom, ceux qui quittent leurs responsabilités ou qui les ont quittés au cours de cette mandature au Bureau national ou à la Commission exécutive (JFT et MJ).
Ils ont contribué à la qualité de nos débats et aux prises de décisions et je tiens à les remercier tous.
Je veux aussi saluer les quatre secrétaires nationaux qui ont achevé hier leur mandat au sein de la Commission exécutive.
Yvonne, Odile, Rémi et Jean-Marie, chacune et chacun à leur façon, avec leur caractère, leur histoire, leur origine ont permis que la CFDT sorte renforcée de cette période.
Une Commission exécutive doit être le rassemblement de personnalités différentes, d'accord sur l'essentiel, porteur d'un projet commun, capable de débattre pour avancer ensemble.
C'est ce que nous avons vécu pendant quatre années.
Yvonne, dont le franc parler cache une grande pudeur est, tout le monde ne le sait peut être pas, une figure de la fédération Hacuitex, dont elle a partagé l'histoire parfois tumultueuse en réussissant à la faire évoluer.
Faut-il y voir un signe, le départ d'Yvonne intervient au moment même où Hacuitex a décidé de rejoindre la fédération des services.
Yvonne, tu as été aussi la défenseure acharnée de l'accès au logement dans des conditions équitables pour tous.
Odile, tu as été la première femme secrétaire général de la FGA dans un secteur où dominait la présence masculine, et ta discrétion n'a d'égal que ton fort investissement dans les sujets dont tu as eu la charge durant toute cette mandature.
Tu as eu la complexe et délicate tâche de porter des sujets essentiels pour la société : racisme, discriminations, immigration, tu as contribué à ce que la CFDT porte un regard lucide et critique sur ces sujets sensibles.
Jean-Marie, tu as été l'homme des sujets et des négociations difficiles : retraites, seniors, assurance chômage, intermittents. Tu as été l'homme des contacts parfois délicats avec les partis politiques.
Mais Jean-Marie, tu n'es pas seulement ce négociateur avisé, tu es aussi un exemple de la tradition du syndicalisme ouvrier. Mineur de ton état et fier de l'avoir été, tu as vécu les grandes mutations de ce secteur, avant de participer aux grandes mutations du syndicalisme.
Rémi, a deux particularités, il est né à Carré en Bretagne et sa passion et son métier d'origine c'est la cuisine. Ces deux composantes suffisent à forger un caractère bien trempé et déterminé qui ont fait de toi Rémi, un animateur pugnace de l'activité revendicative, déterminé dans les négociations, et tes sujets de coeur c'est la santé au travail et l'insertion des handicapés qui a permis à la CFDT de progresser.
Merci à vous quatre de m'avoir permis et aider à prendre ma place à la tête de cette grande organisation.
Merci à vous d'avoir contribuer à ce qu'aujourd'hui au sortir de notre 46ème congrès la CFDT puisse poursuivre son ambition.
Notre congrès s'achève, je voudrais maintenant en votre nom dire merci à l'URI Rhône-Alpes, à tous les militants de la région et aux 500 compagnons de cordée, merci pour la chaleur de votre accueil et pour le dévouement dont vous avez fait preuve pour faire face à tous les aléas d'un si grand rassemblement.
Merci à tous les secrétaires confédéraux et au personnel administratif de la Confédération pour leur investissement déjà depuis plusieurs mois et pendant toute cette semaine.
Merci à nos interprètes qui ont permis à nos invités étrangers de suivre nos travaux.
Merci à tous les techniciens et à tous ceux qui ont travaillé à la conception, à l'aménagement et à la sécurité des espaces.
Merci à tous nos invités qui ont manifesté par leur présence leur attachement à la CFDT.
Merci à vous tous délégués présents, pour votre enthousiasme et votre participation au fonctionnement démocratique de notre organisation.
Bon retour à tous.
Source http://www.cfdt.fr, le 16 juin 2006
Conclusion de François Chérèque,
secrétaire général
16 juin 2006
Voici venu le moment de clore les débats et les travaux de notre 46e congrès.
Je veux tout d'abord vous dire merci pour la confiance que vous venez de me renouveler.
Je tiens à souligner aussi, et j'en suis fier, la qualité de vos interventions tout au long de cette semaine qui témoignent du sérieux de votre préparation de ce congrès et de votre attachement à faire vivre notre culture du débat.
Je voudrais également saluer l'assiduité, il faudrait même dire le stoïcisme, avec lequel vous avez participé à l'ensemble de nos travaux malgré des conditions éprouvantes que nous a imposées la température excessive dans les locaux.
Bravo et merci à vous tous pour cet effort supplémentaire. Je pense en particulier à celles et ceux qui, plus que d'autres, ont des difficultés de mobilité.
Bravo et merci aussi à toute l'équipe de l'organisation à qui cela a rendu la tâche plus difficile encore.
Et je veux remercier tout particulièrement l'équipe des secouristes de la Croix Blanche, qui je le sais ont été très largement sollicités durant cette semaine
À ce congrès, nous vous avons proposé un projet de résolution ambitieux.
- Ambitieux parce que notre société en mutation profonde exige que nous prenions à bras le corps les problèmes, parce que les salariés inquiets sur leur avenir attendent nos réponses.
- Ambitieux parce que nos engagements passés nous ont rendus plus forts, plus déterminés, plus soudés pour nous donner la capacité d'affronter de tels défis.
En adoptant cette résolution, vous avez clairement et démocratiquement décidé de vous saisir de questions difficiles, complexes mais décisives pour progresser concrètement sur nos objectifs de justice, d'équité et de solidarité.
Nos choix sont exigeants, nous le savons, mais la CFDT a des atouts :
- La capacité de regarder la réalité en face, de la regarder avec un oeil critique et de dire la vérité telle qu'elle est aux salariés.
- La cohésion de notre organisation qui nous permet de construire jour après jour la synthèse entre intérêts particuliers pour dégager l'intérêt collectif des salariés et contribuer ainsi à faire progresser l'intérêt général.
- La cohérence de nos engagements tout au long de notre histoire qui donne sens et efficacité à notre action.
Ces atouts nous venons de les renforcer.
- D'abord, en décidant ensemble et très clairement de tourner une page d'une période difficile dont nous avons su tirer collectivement les leçons.
C'est bien la lecture de notre passé qui nous aide aussi à construire l'avenir et le vote du quitus intègre naturellement votre regard critique.
- Nous avons aussi fait la démonstration qu'une organisation syndicale capable de se poser des questions sur elle-même, n'est pas une organisation qui doute mais une organisation qui progresse. Ceux qui ne s'interrogent pas sur eux-mêmes, se recroquevillent et régressent. Vous avez fait le choix inverse, c'est le bon.
- Ensuite, nous avons su dépasser les clivages idéologiques « du pour ou contre la confédération » et nous débattons aujourd'hui, enfin sans entrave et sans complexe sur le fond des thèmes et sur notre approche de la société.
Quel puissant démenti à tous ceux qui voulaient faire croire que la CFDT n'était pas ou n'était plus une organisation démocratique.
Oui, je crois que nous avons franchi une nouvelle étape dans la maturité de notre organisation.
Oui, c'est bien la force de la CFDT dans le paysage syndical d'être capables, comme la presse l'a relevé ces derniers jours, d'oser débattre de questions difficiles et de tenter d'y apporter des réponses.
Mais bien sûr il y a des risques, donc des réussites et des échecs, mais toujours au bout des choix collectifs et respectés.
Nous avons décidé d'ouvrir des réflexions importantes :
la rénovation du contrat de travail, la durée et l'organisation du travail, la mission des représentants des salariés dans les entreprises, la préparation de l'échéance de 2008 sur les retraites, le financement des protections sociales et des garanties collectives.
Cette réflexion nous la mènerons ensemble, avec vous les responsables des syndicats.
Nous avons décidé d'innover dans nos pratiques participatives
- Alors attendez-vous à être sollicités.
- Préparez-vous à débattre pas seulement avec le Bureau national et la Confédération mais aussi avec tous les militants et les adhérents. C'est une exigence pour le Bureau national, mais aussi pour vous.
Beaucoup d'entre vous sont venus me voir hier pour me dire que ce congrès leur avait redonner la pêche, redonner confiance en eux-mêmes, mais aussi dans leurs responsables.
J'en suis sûr, cette confiance vous donnera le dynamisme d'un nouvel élan pour renforcer la CFDT.
Cette confiance retrouvée, ce sont, demain, des militants rassurés ce qui provoquera plus facilement un élan de sympathie et d'adhésion.
Nous allons faire la démonstration, au-delà de notre capacité de choisir, de notre capacité de rassembler.
Vous m'avez demandé de rester réformiste, de parfois calmer mon impatience, mais je suis tenace et nos objectifs de développement, j'en suis sûr nous les atteindrons !
Est venu maintenant le moment de saluer en votre nom, ceux qui quittent leurs responsabilités ou qui les ont quittés au cours de cette mandature au Bureau national ou à la Commission exécutive (JFT et MJ).
Ils ont contribué à la qualité de nos débats et aux prises de décisions et je tiens à les remercier tous.
Je veux aussi saluer les quatre secrétaires nationaux qui ont achevé hier leur mandat au sein de la Commission exécutive.
Yvonne, Odile, Rémi et Jean-Marie, chacune et chacun à leur façon, avec leur caractère, leur histoire, leur origine ont permis que la CFDT sorte renforcée de cette période.
Une Commission exécutive doit être le rassemblement de personnalités différentes, d'accord sur l'essentiel, porteur d'un projet commun, capable de débattre pour avancer ensemble.
C'est ce que nous avons vécu pendant quatre années.
Yvonne, dont le franc parler cache une grande pudeur est, tout le monde ne le sait peut être pas, une figure de la fédération Hacuitex, dont elle a partagé l'histoire parfois tumultueuse en réussissant à la faire évoluer.
Faut-il y voir un signe, le départ d'Yvonne intervient au moment même où Hacuitex a décidé de rejoindre la fédération des services.
Yvonne, tu as été aussi la défenseure acharnée de l'accès au logement dans des conditions équitables pour tous.
Odile, tu as été la première femme secrétaire général de la FGA dans un secteur où dominait la présence masculine, et ta discrétion n'a d'égal que ton fort investissement dans les sujets dont tu as eu la charge durant toute cette mandature.
Tu as eu la complexe et délicate tâche de porter des sujets essentiels pour la société : racisme, discriminations, immigration, tu as contribué à ce que la CFDT porte un regard lucide et critique sur ces sujets sensibles.
Jean-Marie, tu as été l'homme des sujets et des négociations difficiles : retraites, seniors, assurance chômage, intermittents. Tu as été l'homme des contacts parfois délicats avec les partis politiques.
Mais Jean-Marie, tu n'es pas seulement ce négociateur avisé, tu es aussi un exemple de la tradition du syndicalisme ouvrier. Mineur de ton état et fier de l'avoir été, tu as vécu les grandes mutations de ce secteur, avant de participer aux grandes mutations du syndicalisme.
Rémi, a deux particularités, il est né à Carré en Bretagne et sa passion et son métier d'origine c'est la cuisine. Ces deux composantes suffisent à forger un caractère bien trempé et déterminé qui ont fait de toi Rémi, un animateur pugnace de l'activité revendicative, déterminé dans les négociations, et tes sujets de coeur c'est la santé au travail et l'insertion des handicapés qui a permis à la CFDT de progresser.
Merci à vous quatre de m'avoir permis et aider à prendre ma place à la tête de cette grande organisation.
Merci à vous d'avoir contribuer à ce qu'aujourd'hui au sortir de notre 46ème congrès la CFDT puisse poursuivre son ambition.
Notre congrès s'achève, je voudrais maintenant en votre nom dire merci à l'URI Rhône-Alpes, à tous les militants de la région et aux 500 compagnons de cordée, merci pour la chaleur de votre accueil et pour le dévouement dont vous avez fait preuve pour faire face à tous les aléas d'un si grand rassemblement.
Merci à tous les secrétaires confédéraux et au personnel administratif de la Confédération pour leur investissement déjà depuis plusieurs mois et pendant toute cette semaine.
Merci à nos interprètes qui ont permis à nos invités étrangers de suivre nos travaux.
Merci à tous les techniciens et à tous ceux qui ont travaillé à la conception, à l'aménagement et à la sécurité des espaces.
Merci à tous nos invités qui ont manifesté par leur présence leur attachement à la CFDT.
Merci à vous tous délégués présents, pour votre enthousiasme et votre participation au fonctionnement démocratique de notre organisation.
Bon retour à tous.
Source http://www.cfdt.fr, le 16 juin 2006