Texte intégral
40ème Congrès de Jeunes Agriculteurs
Les Sables d'Olonne (Vendée)
Discours d'ouverture de Bernard Layre
Président de Jeunes Agriculteurs
(6 juin 2006)
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Conseiller Régional,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Mes chers amis,
C'est avec grand plaisir que j'ouvre officiellement ce 40ème congrès de Jeunes agriculteurs en votre présence, Monsieur Louis Guédon, vous qui êtes député-maire des Sables d'Olonne et qui nous accueilliez dans cette ville très agréable, dynamique et vivifiante.
Je salue également Monsieur Philippe de Villiers, Président du Conseil Général de la Vendée, et Monsieur Dominique Tremblay, Conseiller régional, qui représente Monsieur Jacques Auxiette, Président du Conseil Régional des Pays de la Loire, et qui nous font l'honneur d'être parmi nous aujourd'hui.
Je souhaite vous remercier très sincèrement de nous recevoir dans des conditions particulièrement favorables, en apportant votre soutien au congrès, tant sur le plan technique que financier.
C'est également l'ensemble des partenaires du congrès que je veux remercier, pour la confiance qu'ils ont accordée aux Jeunes agriculteurs de Vendée et le soutien déterminant qu'ils leur ont apporté. Un grand merci à tous.
Quand je vois, chaque année, la mobilisation des jeunes agriculteurs du département organisateur de notre congrès, et leur capacité à mener à bien un tel projet, je suis vraiment fier d'appartenir à cette grande famille syndicale qui permet aux paysans de se former à la responsabilité.
Bienvenue à vous tous, délégués et accompagnateurs de nos syndicats départementaux, venus de métropole et d'outre-mer. Le congrès est un moment fort de la vie de notre organisation, qui se retrouve pour débattre de son fonctionnement et des grands enjeux de notre agriculture.
Merci aux Jeunes agriculteurs de Vendée qui nous accueillent dans un cadre convivial, particulièrement propice à nos séances de travail mais aussi à nos échanges informels, qui sont si importants pour notre vie syndicale.
Merci à leur président, Eric Coutand, au président du comité d'organisation, Jérôme Bossard, et à toute l'équipe qui a travaillé d'arrache pied pour préparer ce congrès, avec un grand professionnalisme. Bravo à tous !
Vous êtes tous conscients que ce congrès est l'aboutissement d'un énorme travail. Alors, la meilleur façon de récompenser les JA de Vendée, c'est de faciliter son bon déroulement, en respectant notamment les horaires de nos séances de travail.
Décidément, depuis quelques années, nos congrès ont une franche tendance à se dérouler dans des départements côtiers. Le Morbihan en 2003, puis l'Hérault, un petit détour en 2005 par l'Ain, et nous voilà de retour sur l'Atlantique, en Vendée.
La Vendée, c'est une terre de congrès. Et notamment les Sables d'Olonne, qui a déjà accueilli le congrès des JA en 1980, et plus récemment, dans cette même salle, le congrès de la FNSEA.
Rien d'étonnant, quand on connaît la force du syndicalisme agricole vendéen, les convictions de ses dirigeants, et leurs choix courageux pour le renouvellement des générations. Je veux ici saluer Luc Guyau, pour qui ce congrès JA aux Sables d'Olonne doit rappeler bien des souvenirs.
Pour nous, ce congrès marque une étape importante dans la vie du syndicalisme jeune : c'est le 40ème. Vous me direz, JA est né bien avant 1966. Je vous répondrai oui, bien avant, mais il fut un temps où les congrès n'avait lieu que tous les deux ans, en alternance avec des journées d'étude. Vous le voyez, depuis, nous avons pris des habitudes confortables, avec un congrès tous les ans.
« La Vendée vent d'idées », telle est la signature de ce 40ème congrès. Je trouve qu'elle résume parfaitement ce que doit être le syndicalisme jeune. Le vent, c'est le souffle indispensable à notre mouvement syndical, c'est l'énergie pour bâtir, pour construire l'avenir. Et les idées, c'est pour construire un avenir comme on le souhaite, un avenir porteur d'espoir, un avenir pour une agriculture viable et vivable. Et la Vendée, c'est tout cela à la fois, c'est ce qui fait la force de votre agriculture.
Comme tous les deux ans, nous procédons au renouvellement de notre conseil d'administration, en début de congrès. Ce soir, Jeunes agriculteurs aura un nouveau conseil d'administration et un nouveau président.
Souvent, nos interlocuteurs s'étonnent de la courte durée de nos mandats. Le côté positif, c'est la création d'un appel d'air permanent qui permet à un maximum de jeunes d'être confrontés aux réalités de l'action syndicale, à tous les niveaux, et donc de se former à la responsabilité.
D'un autre côté, on constate aujourd'hui que les combats se mènent dans la durée, notamment sur les grands enjeux d'avenir. Alors, le temps pris par la mise en route d'une nouvelle équipe n'est pas toujours facile à gérer.
Ce que je pense, très sincèrement, c'est que 2 ans c'est trop court, 4 ans c'est trop long, et qu'il faudrait avoir une réflexion sur le sujet, sans tabou. Le plus important, par contre, c'est de maintenir la limite d'âge à 35 ans.
Dans le prolongement de cette formation à la responsabilité, les jeunes qui quittent le réseau JA irriguent largement les organisations agricoles, qu'elles soient syndicales, économiques ou mutualistes.
Par contre, au vu du faible nombre de responsables politiques issus aujourd'hui du monde agricole, il faudrait sans doute s'interroger sur une plus grande implication des jeunes dans cette voie.
Ce qui est sûr, c'est que la formation acquise à JA est au fondement des valeurs de notre syndicalisme.
JA, c'est aussi une formidable opportunité de participer à des conférences, des évènements de toute nature, nationaux ou internationaux, pour mieux comprendre les réalités du monde d'aujourd'hui.
Et mieux comprendre ces réalités, c'est être capable de prendre du recul et d'imaginer l'avenir de notre agriculture, et même de notre société.
Les élections de ce soir sont donc un moment important de la vie de notre syndicat. Elles vont permettre à de nouveaux administrateurs de s'impliquer au niveau national, d'acquérir cette culture de la responsabilité, et donc d'être à même de la transmettre le moment venu.
Chaque année, notre congrès est l'occasion de débattre sur des sujets de fonds, mais aussi de faire le point sur nos activités et notre fonctionnement, en tant que réseau.
Le huis clos est un moment privilégié de notre congrès. Il permet de s'expliquer sur les sujets difficiles, de « laver son linge sale en famille », pour mieux repartir ensuite, avec les idées claires. Les incompréhensions et les malentendus sont nos pires ennemis.
La première partie du huis clos, qui s'est déroulée cet après-midi, a permis de faire le point sur les activités de l'année écoulée, mais aussi de porter un regard sur le mandat qui s'achève.
C'est un moment important puisqu'il permet d'évaluer les avancées que nous avons obtenus, au regard des objectifs que nous nous étions fixés. Et donc aussi de mesurer le chemin qui reste à parcourir. C'est aussi cela qui donne du sens à notre action.
Notre rapport d'activité est un bon indicateur de l'intensité du travail de l'année écoulée. Il permet de constater qu'il a fallu se battre sur tous les fronts.
Ce qui me pince un peu le coeur, c'est qu'aujourd'hui, il faut non seulement se battre pour obtenir de nouvelles avancées, mais aussi pour préserver nos acquis. Et je sais que c'est vrai à tous les niveaux de notre réseau.
Sans vouloir être exhaustif, je voudrais revenir sur les grands chantiers que nous avons menés durant ce mandat.
Notre projet politique a reposé sur 4 grandes priorités :
- la mise en oeuvre du projet pour le renouvellement des générations en agriculture,
- le combat pour une politique de revenu, fondée sur des prix et une maîtrise des charges,
- la concrétisation d'une stratégie de communication professionnelle,
- et enfin, et c'est peut-être le plus important, l'appui à la dynamique de notre réseau syndical.
Nous avons obtenu des avancées significatives sur le chantier du renouvellement des générations, avec la sortie de la DJA de l'assiette sociale, l'aide au suivi de 500 euros, le complément de 2 millions d'euros pour le FICIA, mais aussi et surtout la baisse de 1 point des prêts bonifiés JA et la mise en place du plan crédit transmission.
N'oublions pas non plus le combat mené pour le financement du stage 6 mois et du SPI, et la sauvegarde de la politique des structures dans le cadre de la LOA.
En matière de partenariat, il faut se féliciter du dynamisme autour de l'opération « Demain je serai paysan ! » au SIMA 2005, et du succès du Comité National de l'Installation, qui remplit bien son rôle politique.
Quant à la promotion du métier, les opérations Terre Attitude, des fêtes locales à l'évènement national, sont de formidables réussites, qui reposent clairement sur votre dynamisme et votre professionnalisme.
Félicitons-nous également du démarrage de l'AFICAR, mais aussi du lancement de notre grand évènement de communication « un Week-end sur Terre », qui aura lieu à Paris les 15, 16 et 17 décembre prochains.
Venons-en au combat pour le revenu, pour les prix et la baisse des charges. N'oublions jamais que la première politique d'installation, c'est une politique de revenu par les prix.
Ce combat, nous l'avons mené aussi bien au niveau national, avec la LOA et les démarches de filière, qu'au niveau européen et international, avec les négociations de l'OMC.
Ce que l'on peut regretter, c'est le rendez-vous manqué de la LOA sur l'organisation économique des producteurs, avec le manque de courage politique sur la question du transfert de propriété.
On ne peut pas d'un côté plaider pour la préservation de la valeur ajoutée, et de l'autre ne rien faire pour l'empêcher de s'échapper !
Du côté de la baisse des charges, nos actions sur le prix des carburants ont permis d'obtenir le remboursement de la TIPP, mais aussi de réveiller les consciences sur le développement des biocarburants.
Je n'oublie pas non plus le combat pour une application la moins pénalisante possible de la réforme de la PAC, notamment pour la gestion des DPU.
En fait, avec un peu de recul, je me dis qu'on a peut-être été trop gentils avec la grande distribution !
Mais tous ces combats, tous ces chantiers n'ont de sens qu'avec un réseau JA fort, un réseau capable de se mobiliser pour faire avancer ses idées.
C'est pourquoi notre grande priorité, durant ce mandat, a été d'apporter un appui sur mesure à notre réseau, en fonction des problèmes spécifiques à chaque département.
La mobilisation de toute l'équipe syndicale a permis d'accompagner de nombreux départements, avec un bilan très positif. On a conforté là où ça allait bien, et beaucoup de départements qui connaissaient des difficultés se redressent.
Tout ceci, bien sûr, en ayant en tête d'être le mieux armé possible pour l'échéance des élections aux Chambres d'agriculture.
Je m'arrêterais là dans ce bilan, mais je n'oublie pas toutes les crises sectorielles que nous avons du gérer du mieux possible.
Avant de conclure, je veux mettre l'accent sur les thèmes que nous abordons cette année dans notre rapport moral et notre rapport d'orientation.
Le rapport moral, qui s'intitule « Jeunes agriculteurs, nos actions au service de la réflexion », aborde la question de la pertinence de nos modes d'action et des moyens à développer pour mieux faire passer nos idées.
A l'heure où les moyens de communication connaissent des évolutions profondes et rapides, cette réflexion sur les modes d'action est essentielle pour notre syndicalisme agricole.
Quant au rapport d'orientation, qui s'intitule « Agriculteur demain : bien plus qu'un projet professionnel, un projet de vie », il propose de se pencher sur les besoins des nouveaux agriculteurs à l'horizon 2015-2020, en terme d'accompagnement à l'installation notamment.
Ce rapport va permettre de débattre autour de sujets tels que l'accès au métier d'agriculteur, la pluriactivité, ou encore la fiscalité agricole, avec comme objectif de toujours mieux assurer le renouvellement des générations en agriculture.
Pour tous ces sujets, qui sont cruciaux pour l'avenir de notre agriculture, il est de notre responsabilité de proposer et de défendre des orientations claires. N'oublions pas que sur les sujets qui engagent l'avenir, notre légitimité, c'est notre jeunesse.
Je vous rappelle que nous accueillerons jeudi le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau. Nous profiterons de sa présence parmi nous pour lui faire part de nos préoccupations, mais aussi et surtout pour montrer que JA est une force de proposition, qui veut bâtir pour l'avenir.
Bon congrès à tous.
Je vous remercie et je cède la parole à Monsieur Louis Guédon, député-maire des Sables d'Olonne.
Monsieur le maire, vous avez la parole.
Source http://www.cnja.com, le 15 juin 2006
Les Sables d'Olonne (Vendée)
Discours d'ouverture de Bernard Layre
Président de Jeunes Agriculteurs
(6 juin 2006)
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Conseiller Régional,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Mes chers amis,
C'est avec grand plaisir que j'ouvre officiellement ce 40ème congrès de Jeunes agriculteurs en votre présence, Monsieur Louis Guédon, vous qui êtes député-maire des Sables d'Olonne et qui nous accueilliez dans cette ville très agréable, dynamique et vivifiante.
Je salue également Monsieur Philippe de Villiers, Président du Conseil Général de la Vendée, et Monsieur Dominique Tremblay, Conseiller régional, qui représente Monsieur Jacques Auxiette, Président du Conseil Régional des Pays de la Loire, et qui nous font l'honneur d'être parmi nous aujourd'hui.
Je souhaite vous remercier très sincèrement de nous recevoir dans des conditions particulièrement favorables, en apportant votre soutien au congrès, tant sur le plan technique que financier.
C'est également l'ensemble des partenaires du congrès que je veux remercier, pour la confiance qu'ils ont accordée aux Jeunes agriculteurs de Vendée et le soutien déterminant qu'ils leur ont apporté. Un grand merci à tous.
Quand je vois, chaque année, la mobilisation des jeunes agriculteurs du département organisateur de notre congrès, et leur capacité à mener à bien un tel projet, je suis vraiment fier d'appartenir à cette grande famille syndicale qui permet aux paysans de se former à la responsabilité.
Bienvenue à vous tous, délégués et accompagnateurs de nos syndicats départementaux, venus de métropole et d'outre-mer. Le congrès est un moment fort de la vie de notre organisation, qui se retrouve pour débattre de son fonctionnement et des grands enjeux de notre agriculture.
Merci aux Jeunes agriculteurs de Vendée qui nous accueillent dans un cadre convivial, particulièrement propice à nos séances de travail mais aussi à nos échanges informels, qui sont si importants pour notre vie syndicale.
Merci à leur président, Eric Coutand, au président du comité d'organisation, Jérôme Bossard, et à toute l'équipe qui a travaillé d'arrache pied pour préparer ce congrès, avec un grand professionnalisme. Bravo à tous !
Vous êtes tous conscients que ce congrès est l'aboutissement d'un énorme travail. Alors, la meilleur façon de récompenser les JA de Vendée, c'est de faciliter son bon déroulement, en respectant notamment les horaires de nos séances de travail.
Décidément, depuis quelques années, nos congrès ont une franche tendance à se dérouler dans des départements côtiers. Le Morbihan en 2003, puis l'Hérault, un petit détour en 2005 par l'Ain, et nous voilà de retour sur l'Atlantique, en Vendée.
La Vendée, c'est une terre de congrès. Et notamment les Sables d'Olonne, qui a déjà accueilli le congrès des JA en 1980, et plus récemment, dans cette même salle, le congrès de la FNSEA.
Rien d'étonnant, quand on connaît la force du syndicalisme agricole vendéen, les convictions de ses dirigeants, et leurs choix courageux pour le renouvellement des générations. Je veux ici saluer Luc Guyau, pour qui ce congrès JA aux Sables d'Olonne doit rappeler bien des souvenirs.
Pour nous, ce congrès marque une étape importante dans la vie du syndicalisme jeune : c'est le 40ème. Vous me direz, JA est né bien avant 1966. Je vous répondrai oui, bien avant, mais il fut un temps où les congrès n'avait lieu que tous les deux ans, en alternance avec des journées d'étude. Vous le voyez, depuis, nous avons pris des habitudes confortables, avec un congrès tous les ans.
« La Vendée vent d'idées », telle est la signature de ce 40ème congrès. Je trouve qu'elle résume parfaitement ce que doit être le syndicalisme jeune. Le vent, c'est le souffle indispensable à notre mouvement syndical, c'est l'énergie pour bâtir, pour construire l'avenir. Et les idées, c'est pour construire un avenir comme on le souhaite, un avenir porteur d'espoir, un avenir pour une agriculture viable et vivable. Et la Vendée, c'est tout cela à la fois, c'est ce qui fait la force de votre agriculture.
Comme tous les deux ans, nous procédons au renouvellement de notre conseil d'administration, en début de congrès. Ce soir, Jeunes agriculteurs aura un nouveau conseil d'administration et un nouveau président.
Souvent, nos interlocuteurs s'étonnent de la courte durée de nos mandats. Le côté positif, c'est la création d'un appel d'air permanent qui permet à un maximum de jeunes d'être confrontés aux réalités de l'action syndicale, à tous les niveaux, et donc de se former à la responsabilité.
D'un autre côté, on constate aujourd'hui que les combats se mènent dans la durée, notamment sur les grands enjeux d'avenir. Alors, le temps pris par la mise en route d'une nouvelle équipe n'est pas toujours facile à gérer.
Ce que je pense, très sincèrement, c'est que 2 ans c'est trop court, 4 ans c'est trop long, et qu'il faudrait avoir une réflexion sur le sujet, sans tabou. Le plus important, par contre, c'est de maintenir la limite d'âge à 35 ans.
Dans le prolongement de cette formation à la responsabilité, les jeunes qui quittent le réseau JA irriguent largement les organisations agricoles, qu'elles soient syndicales, économiques ou mutualistes.
Par contre, au vu du faible nombre de responsables politiques issus aujourd'hui du monde agricole, il faudrait sans doute s'interroger sur une plus grande implication des jeunes dans cette voie.
Ce qui est sûr, c'est que la formation acquise à JA est au fondement des valeurs de notre syndicalisme.
JA, c'est aussi une formidable opportunité de participer à des conférences, des évènements de toute nature, nationaux ou internationaux, pour mieux comprendre les réalités du monde d'aujourd'hui.
Et mieux comprendre ces réalités, c'est être capable de prendre du recul et d'imaginer l'avenir de notre agriculture, et même de notre société.
Les élections de ce soir sont donc un moment important de la vie de notre syndicat. Elles vont permettre à de nouveaux administrateurs de s'impliquer au niveau national, d'acquérir cette culture de la responsabilité, et donc d'être à même de la transmettre le moment venu.
Chaque année, notre congrès est l'occasion de débattre sur des sujets de fonds, mais aussi de faire le point sur nos activités et notre fonctionnement, en tant que réseau.
Le huis clos est un moment privilégié de notre congrès. Il permet de s'expliquer sur les sujets difficiles, de « laver son linge sale en famille », pour mieux repartir ensuite, avec les idées claires. Les incompréhensions et les malentendus sont nos pires ennemis.
La première partie du huis clos, qui s'est déroulée cet après-midi, a permis de faire le point sur les activités de l'année écoulée, mais aussi de porter un regard sur le mandat qui s'achève.
C'est un moment important puisqu'il permet d'évaluer les avancées que nous avons obtenus, au regard des objectifs que nous nous étions fixés. Et donc aussi de mesurer le chemin qui reste à parcourir. C'est aussi cela qui donne du sens à notre action.
Notre rapport d'activité est un bon indicateur de l'intensité du travail de l'année écoulée. Il permet de constater qu'il a fallu se battre sur tous les fronts.
Ce qui me pince un peu le coeur, c'est qu'aujourd'hui, il faut non seulement se battre pour obtenir de nouvelles avancées, mais aussi pour préserver nos acquis. Et je sais que c'est vrai à tous les niveaux de notre réseau.
Sans vouloir être exhaustif, je voudrais revenir sur les grands chantiers que nous avons menés durant ce mandat.
Notre projet politique a reposé sur 4 grandes priorités :
- la mise en oeuvre du projet pour le renouvellement des générations en agriculture,
- le combat pour une politique de revenu, fondée sur des prix et une maîtrise des charges,
- la concrétisation d'une stratégie de communication professionnelle,
- et enfin, et c'est peut-être le plus important, l'appui à la dynamique de notre réseau syndical.
Nous avons obtenu des avancées significatives sur le chantier du renouvellement des générations, avec la sortie de la DJA de l'assiette sociale, l'aide au suivi de 500 euros, le complément de 2 millions d'euros pour le FICIA, mais aussi et surtout la baisse de 1 point des prêts bonifiés JA et la mise en place du plan crédit transmission.
N'oublions pas non plus le combat mené pour le financement du stage 6 mois et du SPI, et la sauvegarde de la politique des structures dans le cadre de la LOA.
En matière de partenariat, il faut se féliciter du dynamisme autour de l'opération « Demain je serai paysan ! » au SIMA 2005, et du succès du Comité National de l'Installation, qui remplit bien son rôle politique.
Quant à la promotion du métier, les opérations Terre Attitude, des fêtes locales à l'évènement national, sont de formidables réussites, qui reposent clairement sur votre dynamisme et votre professionnalisme.
Félicitons-nous également du démarrage de l'AFICAR, mais aussi du lancement de notre grand évènement de communication « un Week-end sur Terre », qui aura lieu à Paris les 15, 16 et 17 décembre prochains.
Venons-en au combat pour le revenu, pour les prix et la baisse des charges. N'oublions jamais que la première politique d'installation, c'est une politique de revenu par les prix.
Ce combat, nous l'avons mené aussi bien au niveau national, avec la LOA et les démarches de filière, qu'au niveau européen et international, avec les négociations de l'OMC.
Ce que l'on peut regretter, c'est le rendez-vous manqué de la LOA sur l'organisation économique des producteurs, avec le manque de courage politique sur la question du transfert de propriété.
On ne peut pas d'un côté plaider pour la préservation de la valeur ajoutée, et de l'autre ne rien faire pour l'empêcher de s'échapper !
Du côté de la baisse des charges, nos actions sur le prix des carburants ont permis d'obtenir le remboursement de la TIPP, mais aussi de réveiller les consciences sur le développement des biocarburants.
Je n'oublie pas non plus le combat pour une application la moins pénalisante possible de la réforme de la PAC, notamment pour la gestion des DPU.
En fait, avec un peu de recul, je me dis qu'on a peut-être été trop gentils avec la grande distribution !
Mais tous ces combats, tous ces chantiers n'ont de sens qu'avec un réseau JA fort, un réseau capable de se mobiliser pour faire avancer ses idées.
C'est pourquoi notre grande priorité, durant ce mandat, a été d'apporter un appui sur mesure à notre réseau, en fonction des problèmes spécifiques à chaque département.
La mobilisation de toute l'équipe syndicale a permis d'accompagner de nombreux départements, avec un bilan très positif. On a conforté là où ça allait bien, et beaucoup de départements qui connaissaient des difficultés se redressent.
Tout ceci, bien sûr, en ayant en tête d'être le mieux armé possible pour l'échéance des élections aux Chambres d'agriculture.
Je m'arrêterais là dans ce bilan, mais je n'oublie pas toutes les crises sectorielles que nous avons du gérer du mieux possible.
Avant de conclure, je veux mettre l'accent sur les thèmes que nous abordons cette année dans notre rapport moral et notre rapport d'orientation.
Le rapport moral, qui s'intitule « Jeunes agriculteurs, nos actions au service de la réflexion », aborde la question de la pertinence de nos modes d'action et des moyens à développer pour mieux faire passer nos idées.
A l'heure où les moyens de communication connaissent des évolutions profondes et rapides, cette réflexion sur les modes d'action est essentielle pour notre syndicalisme agricole.
Quant au rapport d'orientation, qui s'intitule « Agriculteur demain : bien plus qu'un projet professionnel, un projet de vie », il propose de se pencher sur les besoins des nouveaux agriculteurs à l'horizon 2015-2020, en terme d'accompagnement à l'installation notamment.
Ce rapport va permettre de débattre autour de sujets tels que l'accès au métier d'agriculteur, la pluriactivité, ou encore la fiscalité agricole, avec comme objectif de toujours mieux assurer le renouvellement des générations en agriculture.
Pour tous ces sujets, qui sont cruciaux pour l'avenir de notre agriculture, il est de notre responsabilité de proposer et de défendre des orientations claires. N'oublions pas que sur les sujets qui engagent l'avenir, notre légitimité, c'est notre jeunesse.
Je vous rappelle que nous accueillerons jeudi le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau. Nous profiterons de sa présence parmi nous pour lui faire part de nos préoccupations, mais aussi et surtout pour montrer que JA est une force de proposition, qui veut bâtir pour l'avenir.
Bon congrès à tous.
Je vous remercie et je cède la parole à Monsieur Louis Guédon, député-maire des Sables d'Olonne.
Monsieur le maire, vous avez la parole.
Source http://www.cnja.com, le 15 juin 2006