Texte intégral
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdemoiselles et Messieurs les Secrétaires,
Chers membres du CNJ,
Je suis heureux de vous rencontrer tous ici, à Nîmes.
Nous sommes à la croisée des chemins.
Pour certains d'entre vous, c'est votre dernière réunion avec le CNJ après quelques mois, voire plusieurs années au sein de celui-ci. Pour d'autres, c'est une aventure qui continue ou qui commence.
J'ai donc trois mercis à formuler.
Merci à ceux qui partent.
Vous avez fait vivre le CNJ. Vous avez respectés notre pacte de confiance annoncé lors de l'université d'Anglet. Cela n'a pas toujours été facile. Il vous a fallu accepter les nouvelles règles, mais vous avez compris, dès le début, que la survie du CNJ en dépendait. Merci à vous de vous être engagés, d'avoir tant travaillé. Je vous sens armés pour continuer dans vos vies respectives avec le sentiment que vous serez des acteurs essentiels de notre société.
Merci à ceux qui continuent. C'est à vous que revient la tâche d'assurer la continuité du CNJ.
Je compte sur vous pour éviter de reconduire les erreurs du passé et d'améliorer encore, s'il le faut le CNJ. Merci de garder votre enthousiasme intact pour les deux années à venir.
Merci aux nouveaux conseillers de nous rejoindre. Je vous souhaite la bienvenue. Le CNJ, désormais, c'est vous. Vous arrivez dans une grande famille. Vous allez vite prendre vos marques pour représenter les jeunes et travailler sur des sujets importants pour tous nos concitoyens.
La nouveauté de cette mandature du CNJ est la création des CDJSVA.
A partir du 1er août prochain, vous siégerez au sein de cette assemblée départementale. Vous y rencontrerez tous les décideurs publics départementaux qui oeuvrent dans les domaines intéressant la jeunesse (et notamment les gestionnaires de l'action sociale des CAF, les responsables des politiques éducative et de cohésion sociale).
Votre rôle sera identique a celui des représentants des associations et les représentants des divers organismes. Vous aurez la possibilité de participer aux commissions qui délivrent aux associations l'agrément départemental « jeunesse éducation populaire ».
Aucun texte, aucune commission n'est jamais allée aussi loin pour soutenir la participation active des jeunes en s'inscrivant, en outre pleinement, dans la Réforme de l'Etat entreprise par le gouvernement.
Les Préfets et les Directeurs départementaux jeunesse et sports réuniront exclusivement les moins de 25 ans lorsque les travaux s'inscriront dans le cadre des activités du CNJ.
Voilà deux années que nous travaillons ensemble.
Si je fais bilan rapide et non exhaustif sur l'activité du CNJ ces deux dernières années, je constate que le CNJ a toujours été dans l'action et a renforcé son rôle participatif. Il a contribué à d'importantes réflexions sur notre société. Je ne citerai que quelques exemples phares des résultats de vos travaux.
Le Renforcement des relations Jeunes et Médias.
Malheureusement le rendez-vous avec Patrick de Carolis a été annulé, mais vos propositions ont été étudiées à France télévision et par l'ensemble du groupe de travail Cottet. D'ailleurs François Xavier Menou a représenté le CNJ lors de réunions de ce groupe de travail.
Dans l'esprit de la "charte de la diversité", que vous aviez suggérée pour lutter contre les discriminations à l'embauche, des discussions ont été engagées avec le monde associatif. Il en résulte un « engagement national en faveur de l'égalité des chances pour l'accès de toutes et de tous aux responsabilités associatives », cosigné par le Premier ministre et le Président de la CPCA, au mois de janvier dernier.
Suite à votre participation active à l'élaboration du projet de loi sur le volontariat associatif et l'engagement éducatif, j'ai retenu deux de vos propositions : l'interdiction pour les organismes agréés, de remplacer un salarié par un volontaire, et le principe de la validation des acquis de l'expérience.
J'ai souhaité, également, tenir le plus grand compte de vos remarques, dans la perspective de la réforme de la réglementation concernant l'accueil des mineurs durant les vacances et les loisirs.
Enfin, trois de vos souhaits ont été retenus au plus haut niveau de l'Etat.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a répondu favorablement à la réévaluation du SMIC et à l'augmentation de la prime pour l'emploi, et le Président de la République a proposé la mise en place d'un service civil volontaire dans une perspective de renforcement de la cohésion sociale.
Enfin, lors de son intervention télévisée de lundi dernier, il a proposé la mise en place d'un service public de l'orientation. Cette annonce reprend la proposition formulée par les membres de la commission parcours individuel lors de l'université d'hiver de Paris en janvier dernier.
Bien évidemment, vous n'aviez pas l'exclusivité de ces trois derniers souhaits, mais vos propositions ont participé à la prise de décision. Je les ai portées lors des conseils et réunions de Ministres.
Je n'oublie pas le rôle participatif du CNJ qui a été considérablement renforcé pendant ces deux années.
Les rendez-vous dans les cabinets ministériels, avec les présidents de l'Assemblée Nationale et du Sénat, la rencontre avec le Premier ministre, sont les preuves de l'importance que le Gouvernement, dans son ensemble, accorde au CNJ et à ses travaux.
A chaque fois que l'actualité le demandait, je vous ai consultés.
Cela a été le cas lors des événements en banlieues, lors du CPE ou pour la candidature de Paris au JO 2012. Vos avis m'ont été utiles pour comprendre la volonté et les attentes des jeunes sur ces différents sujets.
Je n'exprimerai qu'un seul regret, le rendez-vous manqué avec les évolutions statutaires du CNJ. Il fallait bien un petit aléa. On ne peut pas toujours réussir partout. Je remarque simplement que le seul échec concerne un sujet de réflexion exclusivement CNJ.
Vous êtes altruistes, vous avez plus de faciliter à travailler pour les autres que pour vous-même. C'est finalement une qualité...
Le siège que j'ai désiré pour le CNJ au conseil d'administration de l'INJEP, au début de ce printemps, pourra cependant constituer une certaine consolation pour ceux qui veulent toujours plus de responsabilisation pour les membres du CNJ, en ce qu'il vous permet désormais d'avoir un regard et un contrôle réel sur votre budget (géré par l'INJEP, je vous le rappelle).
Je vous le répète à chaque fois, mais j'ai toujours considéré le CNJ comme une école de cadres. Je pense que ce bref bilan me donne raison.
Traditionnellement, lors de vos universités, vous me remettez les conclusions de vos travaux des quatre commissions. Une fois encore, j'ai été attentif à vos propositions.
Les règles ne changent pas. C'est vous, avec mon aide, par l'intermédiaire de la DJEP, qui soutiendrez les recommandations du CNJ dans les cabinets ministériels pour les six mois à venir.
J'ai bien noté vos priorités :
- La sensibilisation à l'utilisation des médias : avec des abonnements spéciaux pour les moins de 26 ans, la création de programme scolaire sur les médias.
- L'harmonisation de la réglementation européenne concernant les associations recevant les volontaires européens.
- L'exonération de charges pour l'emploi d'un jeune en CDI qui serait formé par son pair, avant son départ en retraite, et l'harmonisation de l'âge légal de la retraite au niveau européen (la moyenne se situant aux alentours de 65 ans).
Une proposition du conseil a retenu mon attention un peu plus que les autres. Vous avez préconisé la création du Brevet d'Aptitude à la Gestion Associative.
Votre voeu est de concevoir une certification, non professionnelle, susceptible de soutenir les jeunes dans leur désir d'engagement et de prise de responsabilité dans le milieu associatif. Cette formation n'aura pas vocation à devenir obligatoire ni de se substituer aux formations déjà dispensées dans le milieu associatif.
En vue de prendre en compte cette demande, un groupe de travail, piloté par l'INJEP a d'ores et déjà été mis en place avec les services du Ministère en vue d'organiser, dès septembre prochain, une formation expérimentale pour une quinzaine de jeunes recrutés par le CNJ.
Une instruction aux services déconcentrés du ministère leur demandera d'accompagner cette démarche qui répond au besoin de favoriser l'engagement dans la vie associative, en attendant un décret qui instituera et permettra sa généralisation sur tout le territoire dès le début de l'année 2007.
Vous avez fait naître le BAGA.
Ce projet réussi résume à lui seul l'utilité de votre engagement et l'utilité du CNJ.
Parlons un peu de votre avenir. J'ai bien noté les quatre questions validées par le secrétariat et par moi-même.
D'autres chantiers vous attendent.
La Délégation Interministérielle à la Sécurité Routière vous propose d'organiser : « l'université d'automne - jeunes et sécurité routière ».
Cette université aura pour objet de renouveler les politiques de prévention en faveur du public jeune en matière de sécurité routière. Les jeunes âgés de 16 à 30 ans (avec une majorité de 16/25 ans) seront forces de propositions.
Le point fort de cette université étant le brassage des jeunes engagés dans les associations de prévention, la représentation des jeunes par le CNJ et la discussion avec les spécialistes et les professionnels.
Remi Heitz, le Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, prendra l'attache du futur bureau du CNJ pour organiser au mieux cette université.
Je souhaite que le CNJ prenne la place qu'il lui revient dans tous les sujets de société. Cette demande prouve, s'il en était besoin, le chemin parcouru depuis 2004.
A présent, le CNJ est une institution incontournable dès qu'il s'agit de prendre en compte l'avis de la jeunesse.
A de nombreuses reprises le CNJ a émis le souhait d'être associé aux conférences, colloques, rassemblements et forums divers, qui contribuent à développer l'expression des jeunes et à rendre publics leurs besoins et leurs analyses.
Par ailleurs, le CNJ rappelle fréquemment la nécessité pour lui d'acquérir une notoriété réelle auprès des décideurs publics et de la population française.
Enfin, le CNJ et les jeunes membres des conseils départementaux ont souvent affirmé (notamment à travers le rapport du groupe de travail sur l'avenir des CDJ en juin 2005) leur volonté de se rapprocher des conseils économiques et sociaux régionaux et du conseil économique et social.
Prenant acte de tout cela, Jacques Dermagne, Président du CES et moi-même, organiserons le 29 septembre 2006 au Palais d'Iéna à Paris « Les assises nationales du conseil économique et social » auxquelles le CNJ et les jeunes membres des conseils départementaux qui le désireront auront un accès privilégié.
Vous aurez une priorité d'intervention dans les débats qui suivront la présentation des conclusions des travaux de 65 jeunes issus de la société civile et proposés par les organisations membres du CES). Cet accès privilégié sera accordé également aux membres du conseil économique et social.
Le potentiel de retombées en terme de contacts, de relations et de communication est très significatif pour le CNJ et les jeunes membres des CDJSVA.
Si le nouveau secrétariat est d'accord sur le principe, les membres non renouvelés du CNJ 2004-2006 seront bien sûr invités comme les membres du nouveau CNJ 2006-2008, cet événement du 29 septembre étant un peu le fruit de leurs travaux lors des derniers mois.
Je fais un léger retour dans le passé. Au mois de janvier dernier, je vous avais demandés de me donner votre avis sur l'obligation ou non du service civil.
Pour rappel, le Président de la République a annoncés au mois de janvier derniers la mise en place d'un service civil volontaire composé du volontariat associatif, du dispositif Défense deuxième chance, des cadets de la république et des contrats d'accompagnement dans l'emploi.
Cette annonce a fait naître un débat. Le service civil doit-il être obligatoire ?
Ce débat, je l'ai moi-même eu avec les représentants du CNJ et des CDJ d'Ile de France à la fin du mois de novembre dernier.
Je vous ai exposés, au mois janvier à Paris, mon sentiment sur cette question de l'obligation ou du volontariat lors des échanges qui avaient suivi mon intervention.
Vous le savez.
Je suis favorable à tous systèmes qui favorisent le développement individuel, au travers d'actions ciblées, qui apportent une valorisation et une reconnaissance des actes accomplis.
Je suis en accord avec l'idée d'un Etat généreux qui met en avant l'engagement de ses citoyens, qui leur fait confiance et qui passe un contrat d'espérance avec eux. Je sais également que la mixité sociale et le vivre ensemble ne se décrètent pas.
Enfin, je pense que la société a évolué. Les solutions d'hier, même améliorées, ne sont pas toujours les antidotes nécessaires, aujourd'hui, aux maux de notre société.
C'est pour cela que je suis favorable au service civil volontaire. Il correspond mieux aux réalités notre société et aux attentes de nos concitoyens.
Le CNJ s'est positionné pour un service volontaire à partir de 18 ans et sans limite d'âge. Je ne peux que me réjouir de cet avis. Il me reste à présent, avec vous, à faire progresser cette idée au sein du gouvernement.
Je vous propose d'aller défendre votre idée dans les cabinets ministériels, auprès des associations des collectivités territoriales (l'AMF, l'ADF, l'ARF) mais aussi dans les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Les conseillers du Premier ministre et du Président de la république sont, d'ores et déjà, d'accord pour vous recevoir.
Pour les partis politiques et les associations, mon cabinet prendra leur attache pour que vous soyez reçus dans les meilleurs délais.
Encore une fois, je vous fais confiance pour porter les projets de la jeunesse. Vous avez la maturité nécessaire pour faire entendre votre voix et défendre l'intérêt général.
Avant de conclure j'ai une présentation à vous faire.
Suite au départ d'Hélène Oyer-Leroy, le poste de Délégué National aux Conseils de la Jeunesse était vacant. Je vous présente son remplaçant, Jean-Hubert Lelièvre, qui prendra ses fonctions dès le début de la semaine prochaine. Je lui souhaite la bienvenue.
Enfin, je voudrais adresser un merci à tous les agents et fonctionnaires qui ne comptent pas leur temps et leur énergie pour soutenir les membres du CNJ dans tous leurs projets (qu'ils travaillent à la DJEP ou dans les services déconcentrés) et dont je n'ignore pas le rôle dans la progression majeure des travaux et de la notoriété du CNJ durant ces deux dernières années.
Vous le voyez, je suis heureux de pouvoir m'appuyer sur une équipe composée d'un CNJ fort de son bilan d'une administration motivée. Je sais pouvoir compter sur le dynamisme de la nouvelle assemblée pour traiter sans détour les questions de société.
Je vous remercie et je vous écoute, pour engager notre temps de débat.Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 18 juillet 2006
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdemoiselles et Messieurs les Secrétaires,
Chers membres du CNJ,
Je suis heureux de vous rencontrer tous ici, à Nîmes.
Nous sommes à la croisée des chemins.
Pour certains d'entre vous, c'est votre dernière réunion avec le CNJ après quelques mois, voire plusieurs années au sein de celui-ci. Pour d'autres, c'est une aventure qui continue ou qui commence.
J'ai donc trois mercis à formuler.
Merci à ceux qui partent.
Vous avez fait vivre le CNJ. Vous avez respectés notre pacte de confiance annoncé lors de l'université d'Anglet. Cela n'a pas toujours été facile. Il vous a fallu accepter les nouvelles règles, mais vous avez compris, dès le début, que la survie du CNJ en dépendait. Merci à vous de vous être engagés, d'avoir tant travaillé. Je vous sens armés pour continuer dans vos vies respectives avec le sentiment que vous serez des acteurs essentiels de notre société.
Merci à ceux qui continuent. C'est à vous que revient la tâche d'assurer la continuité du CNJ.
Je compte sur vous pour éviter de reconduire les erreurs du passé et d'améliorer encore, s'il le faut le CNJ. Merci de garder votre enthousiasme intact pour les deux années à venir.
Merci aux nouveaux conseillers de nous rejoindre. Je vous souhaite la bienvenue. Le CNJ, désormais, c'est vous. Vous arrivez dans une grande famille. Vous allez vite prendre vos marques pour représenter les jeunes et travailler sur des sujets importants pour tous nos concitoyens.
La nouveauté de cette mandature du CNJ est la création des CDJSVA.
A partir du 1er août prochain, vous siégerez au sein de cette assemblée départementale. Vous y rencontrerez tous les décideurs publics départementaux qui oeuvrent dans les domaines intéressant la jeunesse (et notamment les gestionnaires de l'action sociale des CAF, les responsables des politiques éducative et de cohésion sociale).
Votre rôle sera identique a celui des représentants des associations et les représentants des divers organismes. Vous aurez la possibilité de participer aux commissions qui délivrent aux associations l'agrément départemental « jeunesse éducation populaire ».
Aucun texte, aucune commission n'est jamais allée aussi loin pour soutenir la participation active des jeunes en s'inscrivant, en outre pleinement, dans la Réforme de l'Etat entreprise par le gouvernement.
Les Préfets et les Directeurs départementaux jeunesse et sports réuniront exclusivement les moins de 25 ans lorsque les travaux s'inscriront dans le cadre des activités du CNJ.
Voilà deux années que nous travaillons ensemble.
Si je fais bilan rapide et non exhaustif sur l'activité du CNJ ces deux dernières années, je constate que le CNJ a toujours été dans l'action et a renforcé son rôle participatif. Il a contribué à d'importantes réflexions sur notre société. Je ne citerai que quelques exemples phares des résultats de vos travaux.
Le Renforcement des relations Jeunes et Médias.
Malheureusement le rendez-vous avec Patrick de Carolis a été annulé, mais vos propositions ont été étudiées à France télévision et par l'ensemble du groupe de travail Cottet. D'ailleurs François Xavier Menou a représenté le CNJ lors de réunions de ce groupe de travail.
Dans l'esprit de la "charte de la diversité", que vous aviez suggérée pour lutter contre les discriminations à l'embauche, des discussions ont été engagées avec le monde associatif. Il en résulte un « engagement national en faveur de l'égalité des chances pour l'accès de toutes et de tous aux responsabilités associatives », cosigné par le Premier ministre et le Président de la CPCA, au mois de janvier dernier.
Suite à votre participation active à l'élaboration du projet de loi sur le volontariat associatif et l'engagement éducatif, j'ai retenu deux de vos propositions : l'interdiction pour les organismes agréés, de remplacer un salarié par un volontaire, et le principe de la validation des acquis de l'expérience.
J'ai souhaité, également, tenir le plus grand compte de vos remarques, dans la perspective de la réforme de la réglementation concernant l'accueil des mineurs durant les vacances et les loisirs.
Enfin, trois de vos souhaits ont été retenus au plus haut niveau de l'Etat.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a répondu favorablement à la réévaluation du SMIC et à l'augmentation de la prime pour l'emploi, et le Président de la République a proposé la mise en place d'un service civil volontaire dans une perspective de renforcement de la cohésion sociale.
Enfin, lors de son intervention télévisée de lundi dernier, il a proposé la mise en place d'un service public de l'orientation. Cette annonce reprend la proposition formulée par les membres de la commission parcours individuel lors de l'université d'hiver de Paris en janvier dernier.
Bien évidemment, vous n'aviez pas l'exclusivité de ces trois derniers souhaits, mais vos propositions ont participé à la prise de décision. Je les ai portées lors des conseils et réunions de Ministres.
Je n'oublie pas le rôle participatif du CNJ qui a été considérablement renforcé pendant ces deux années.
Les rendez-vous dans les cabinets ministériels, avec les présidents de l'Assemblée Nationale et du Sénat, la rencontre avec le Premier ministre, sont les preuves de l'importance que le Gouvernement, dans son ensemble, accorde au CNJ et à ses travaux.
A chaque fois que l'actualité le demandait, je vous ai consultés.
Cela a été le cas lors des événements en banlieues, lors du CPE ou pour la candidature de Paris au JO 2012. Vos avis m'ont été utiles pour comprendre la volonté et les attentes des jeunes sur ces différents sujets.
Je n'exprimerai qu'un seul regret, le rendez-vous manqué avec les évolutions statutaires du CNJ. Il fallait bien un petit aléa. On ne peut pas toujours réussir partout. Je remarque simplement que le seul échec concerne un sujet de réflexion exclusivement CNJ.
Vous êtes altruistes, vous avez plus de faciliter à travailler pour les autres que pour vous-même. C'est finalement une qualité...
Le siège que j'ai désiré pour le CNJ au conseil d'administration de l'INJEP, au début de ce printemps, pourra cependant constituer une certaine consolation pour ceux qui veulent toujours plus de responsabilisation pour les membres du CNJ, en ce qu'il vous permet désormais d'avoir un regard et un contrôle réel sur votre budget (géré par l'INJEP, je vous le rappelle).
Je vous le répète à chaque fois, mais j'ai toujours considéré le CNJ comme une école de cadres. Je pense que ce bref bilan me donne raison.
Traditionnellement, lors de vos universités, vous me remettez les conclusions de vos travaux des quatre commissions. Une fois encore, j'ai été attentif à vos propositions.
Les règles ne changent pas. C'est vous, avec mon aide, par l'intermédiaire de la DJEP, qui soutiendrez les recommandations du CNJ dans les cabinets ministériels pour les six mois à venir.
J'ai bien noté vos priorités :
- La sensibilisation à l'utilisation des médias : avec des abonnements spéciaux pour les moins de 26 ans, la création de programme scolaire sur les médias.
- L'harmonisation de la réglementation européenne concernant les associations recevant les volontaires européens.
- L'exonération de charges pour l'emploi d'un jeune en CDI qui serait formé par son pair, avant son départ en retraite, et l'harmonisation de l'âge légal de la retraite au niveau européen (la moyenne se situant aux alentours de 65 ans).
Une proposition du conseil a retenu mon attention un peu plus que les autres. Vous avez préconisé la création du Brevet d'Aptitude à la Gestion Associative.
Votre voeu est de concevoir une certification, non professionnelle, susceptible de soutenir les jeunes dans leur désir d'engagement et de prise de responsabilité dans le milieu associatif. Cette formation n'aura pas vocation à devenir obligatoire ni de se substituer aux formations déjà dispensées dans le milieu associatif.
En vue de prendre en compte cette demande, un groupe de travail, piloté par l'INJEP a d'ores et déjà été mis en place avec les services du Ministère en vue d'organiser, dès septembre prochain, une formation expérimentale pour une quinzaine de jeunes recrutés par le CNJ.
Une instruction aux services déconcentrés du ministère leur demandera d'accompagner cette démarche qui répond au besoin de favoriser l'engagement dans la vie associative, en attendant un décret qui instituera et permettra sa généralisation sur tout le territoire dès le début de l'année 2007.
Vous avez fait naître le BAGA.
Ce projet réussi résume à lui seul l'utilité de votre engagement et l'utilité du CNJ.
Parlons un peu de votre avenir. J'ai bien noté les quatre questions validées par le secrétariat et par moi-même.
D'autres chantiers vous attendent.
La Délégation Interministérielle à la Sécurité Routière vous propose d'organiser : « l'université d'automne - jeunes et sécurité routière ».
Cette université aura pour objet de renouveler les politiques de prévention en faveur du public jeune en matière de sécurité routière. Les jeunes âgés de 16 à 30 ans (avec une majorité de 16/25 ans) seront forces de propositions.
Le point fort de cette université étant le brassage des jeunes engagés dans les associations de prévention, la représentation des jeunes par le CNJ et la discussion avec les spécialistes et les professionnels.
Remi Heitz, le Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, prendra l'attache du futur bureau du CNJ pour organiser au mieux cette université.
Je souhaite que le CNJ prenne la place qu'il lui revient dans tous les sujets de société. Cette demande prouve, s'il en était besoin, le chemin parcouru depuis 2004.
A présent, le CNJ est une institution incontournable dès qu'il s'agit de prendre en compte l'avis de la jeunesse.
A de nombreuses reprises le CNJ a émis le souhait d'être associé aux conférences, colloques, rassemblements et forums divers, qui contribuent à développer l'expression des jeunes et à rendre publics leurs besoins et leurs analyses.
Par ailleurs, le CNJ rappelle fréquemment la nécessité pour lui d'acquérir une notoriété réelle auprès des décideurs publics et de la population française.
Enfin, le CNJ et les jeunes membres des conseils départementaux ont souvent affirmé (notamment à travers le rapport du groupe de travail sur l'avenir des CDJ en juin 2005) leur volonté de se rapprocher des conseils économiques et sociaux régionaux et du conseil économique et social.
Prenant acte de tout cela, Jacques Dermagne, Président du CES et moi-même, organiserons le 29 septembre 2006 au Palais d'Iéna à Paris « Les assises nationales du conseil économique et social » auxquelles le CNJ et les jeunes membres des conseils départementaux qui le désireront auront un accès privilégié.
Vous aurez une priorité d'intervention dans les débats qui suivront la présentation des conclusions des travaux de 65 jeunes issus de la société civile et proposés par les organisations membres du CES). Cet accès privilégié sera accordé également aux membres du conseil économique et social.
Le potentiel de retombées en terme de contacts, de relations et de communication est très significatif pour le CNJ et les jeunes membres des CDJSVA.
Si le nouveau secrétariat est d'accord sur le principe, les membres non renouvelés du CNJ 2004-2006 seront bien sûr invités comme les membres du nouveau CNJ 2006-2008, cet événement du 29 septembre étant un peu le fruit de leurs travaux lors des derniers mois.
Je fais un léger retour dans le passé. Au mois de janvier dernier, je vous avais demandés de me donner votre avis sur l'obligation ou non du service civil.
Pour rappel, le Président de la République a annoncés au mois de janvier derniers la mise en place d'un service civil volontaire composé du volontariat associatif, du dispositif Défense deuxième chance, des cadets de la république et des contrats d'accompagnement dans l'emploi.
Cette annonce a fait naître un débat. Le service civil doit-il être obligatoire ?
Ce débat, je l'ai moi-même eu avec les représentants du CNJ et des CDJ d'Ile de France à la fin du mois de novembre dernier.
Je vous ai exposés, au mois janvier à Paris, mon sentiment sur cette question de l'obligation ou du volontariat lors des échanges qui avaient suivi mon intervention.
Vous le savez.
Je suis favorable à tous systèmes qui favorisent le développement individuel, au travers d'actions ciblées, qui apportent une valorisation et une reconnaissance des actes accomplis.
Je suis en accord avec l'idée d'un Etat généreux qui met en avant l'engagement de ses citoyens, qui leur fait confiance et qui passe un contrat d'espérance avec eux. Je sais également que la mixité sociale et le vivre ensemble ne se décrètent pas.
Enfin, je pense que la société a évolué. Les solutions d'hier, même améliorées, ne sont pas toujours les antidotes nécessaires, aujourd'hui, aux maux de notre société.
C'est pour cela que je suis favorable au service civil volontaire. Il correspond mieux aux réalités notre société et aux attentes de nos concitoyens.
Le CNJ s'est positionné pour un service volontaire à partir de 18 ans et sans limite d'âge. Je ne peux que me réjouir de cet avis. Il me reste à présent, avec vous, à faire progresser cette idée au sein du gouvernement.
Je vous propose d'aller défendre votre idée dans les cabinets ministériels, auprès des associations des collectivités territoriales (l'AMF, l'ADF, l'ARF) mais aussi dans les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Les conseillers du Premier ministre et du Président de la république sont, d'ores et déjà, d'accord pour vous recevoir.
Pour les partis politiques et les associations, mon cabinet prendra leur attache pour que vous soyez reçus dans les meilleurs délais.
Encore une fois, je vous fais confiance pour porter les projets de la jeunesse. Vous avez la maturité nécessaire pour faire entendre votre voix et défendre l'intérêt général.
Avant de conclure j'ai une présentation à vous faire.
Suite au départ d'Hélène Oyer-Leroy, le poste de Délégué National aux Conseils de la Jeunesse était vacant. Je vous présente son remplaçant, Jean-Hubert Lelièvre, qui prendra ses fonctions dès le début de la semaine prochaine. Je lui souhaite la bienvenue.
Enfin, je voudrais adresser un merci à tous les agents et fonctionnaires qui ne comptent pas leur temps et leur énergie pour soutenir les membres du CNJ dans tous leurs projets (qu'ils travaillent à la DJEP ou dans les services déconcentrés) et dont je n'ignore pas le rôle dans la progression majeure des travaux et de la notoriété du CNJ durant ces deux dernières années.
Vous le voyez, je suis heureux de pouvoir m'appuyer sur une équipe composée d'un CNJ fort de son bilan d'une administration motivée. Je sais pouvoir compter sur le dynamisme de la nouvelle assemblée pour traiter sans détour les questions de société.
Je vous remercie et je vous écoute, pour engager notre temps de débat.Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 18 juillet 2006