Texte intégral
Q - Vous venez d'entendre les doutes sur l'efficacité de cette résolution, si elle est votée. Comment pouvez-vous maintenant convaincre les différentes parties, Monsieur le Ministre ?
R - Je comprends tout à fait ce qui se passe aujourd'hui. L'accord intervenu hier avec les Américains est une première étape dans la recherche de la paix. Il faut maintenant l'accord de tous les autres membres.
Nous avons initialement proposé un projet de résolution pour sortir de la crise en trois temps et ce qui nous paraissait important, depuis le début, nous l'avons toujours dit, c'est la cessation immédiate des hostilités.
En écoutant votre antenne depuis ce matin, on peut se dire que la chose la plus importante est d'arrêter les combats. Cette nuit, je peux vous dire qu'à l'occasion de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies une grande majorité des membres a montré un accueil très largement positif à cette résolution ; on a pris note des demandes suivantes du Premier ministre libanais que j'ai eu il y a quelques heures au téléphone : la cessation des hostilités qui, pour lui, signifie le retrait des forces israéliennes du territoire libanais ; la possibilité de retour immédiat des populations du Sud déplacées ; une mention plus précise sur les fermes de Chebaa.
Nous travaillons actuellement avec les différentes parties concernées, y compris du côté israélien et du côté arabe, et nous devons faire comprendre qu'un accord sur le terrain doit être conclu à deux.
Q - Compte tenu des liens entre Paris et Beyrouth, est-ce que maintenant, votre travail, vous et la diplomatie française, va être de discuter avec les Libanais, et les Américains, eux, vont être davantage les interlocuteurs des Israéliens. Est-ce que ça va être cela, la répartition des tâches ?
R - Nous avons rencontré les uns et les autres et, vous avez raison, il y a progressivement une sorte de complémentarité qui se met en place, même si nous gardons d'excellentes relations avec toutes les parties. Il est évident que la France, avec ses relations séculaires, historiques et culturelles avec le Liban, est mieux placée pour expliquer cet accord.
Nous avons présenté cette résolution française et je vous rappelle que le plan français, qui a vraiment beaucoup pesé dans cet accord franco-américain, est en convergence très étroite avec le plan de M. Siniora. Il intègre les Accords de Taëf, c'est-à-dire le désarmement de toutes les milices, y compris du Hezbollah ; Ceci a été voté par l'ensemble du gouvernement libanais, y compris par les ministres membres du Hezbollah.
Q - Est-ce qu'il ne manque pas tout de même un mot dans le projet de résolution du Conseil de sécurité ; le mot "immédiat" ?
R : Il est évident que nous allons avoir une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies votée à l'unanimité d'ici le milieu de la semaine prochaine ; c'est une urgence. Mais elle doit être suivie d'une application sur le terrain ; c'est la crédibilité du multilatéralisme qui est en jeu et c'est surtout le fait que la deuxième résolution - prévoyant le déploiement de la force internationale - ne pourrait pas voir le jour si les conditions de cessez-le-feu durable ne sont pas réunies.
Q - Et la France y participerait ?
R - S'il y a un accord politique, s'il y a un cessez-le-feu durable, le président de la République a toujours dit que la France se posera la question de son éventuelle participation à une force multinationale sous mandat de l'ONU.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2006
R - Je comprends tout à fait ce qui se passe aujourd'hui. L'accord intervenu hier avec les Américains est une première étape dans la recherche de la paix. Il faut maintenant l'accord de tous les autres membres.
Nous avons initialement proposé un projet de résolution pour sortir de la crise en trois temps et ce qui nous paraissait important, depuis le début, nous l'avons toujours dit, c'est la cessation immédiate des hostilités.
En écoutant votre antenne depuis ce matin, on peut se dire que la chose la plus importante est d'arrêter les combats. Cette nuit, je peux vous dire qu'à l'occasion de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies une grande majorité des membres a montré un accueil très largement positif à cette résolution ; on a pris note des demandes suivantes du Premier ministre libanais que j'ai eu il y a quelques heures au téléphone : la cessation des hostilités qui, pour lui, signifie le retrait des forces israéliennes du territoire libanais ; la possibilité de retour immédiat des populations du Sud déplacées ; une mention plus précise sur les fermes de Chebaa.
Nous travaillons actuellement avec les différentes parties concernées, y compris du côté israélien et du côté arabe, et nous devons faire comprendre qu'un accord sur le terrain doit être conclu à deux.
Q - Compte tenu des liens entre Paris et Beyrouth, est-ce que maintenant, votre travail, vous et la diplomatie française, va être de discuter avec les Libanais, et les Américains, eux, vont être davantage les interlocuteurs des Israéliens. Est-ce que ça va être cela, la répartition des tâches ?
R - Nous avons rencontré les uns et les autres et, vous avez raison, il y a progressivement une sorte de complémentarité qui se met en place, même si nous gardons d'excellentes relations avec toutes les parties. Il est évident que la France, avec ses relations séculaires, historiques et culturelles avec le Liban, est mieux placée pour expliquer cet accord.
Nous avons présenté cette résolution française et je vous rappelle que le plan français, qui a vraiment beaucoup pesé dans cet accord franco-américain, est en convergence très étroite avec le plan de M. Siniora. Il intègre les Accords de Taëf, c'est-à-dire le désarmement de toutes les milices, y compris du Hezbollah ; Ceci a été voté par l'ensemble du gouvernement libanais, y compris par les ministres membres du Hezbollah.
Q - Est-ce qu'il ne manque pas tout de même un mot dans le projet de résolution du Conseil de sécurité ; le mot "immédiat" ?
R : Il est évident que nous allons avoir une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies votée à l'unanimité d'ici le milieu de la semaine prochaine ; c'est une urgence. Mais elle doit être suivie d'une application sur le terrain ; c'est la crédibilité du multilatéralisme qui est en jeu et c'est surtout le fait que la deuxième résolution - prévoyant le déploiement de la force internationale - ne pourrait pas voir le jour si les conditions de cessez-le-feu durable ne sont pas réunies.
Q - Et la France y participerait ?
R - S'il y a un accord politique, s'il y a un cessez-le-feu durable, le président de la République a toujours dit que la France se posera la question de son éventuelle participation à une force multinationale sous mandat de l'ONU.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2006