Texte intégral
Q - Quel est le bilan du commerce extérieur pour le premier semestre 2006 ?
R - Les résultats sont excellents ! Les entreprises battent des records d'exportation avec 194 milliards d'euros de marchandises. C'est un chiffre historique.
Q - Quels sont les secteurs les plus performants ?
R - Il y a tout d'abord les biens d'équipement (transports, bateaux...), avec notamment un record de ventes pour Airbus. Le secteur agroalimentaire progresse, lui, de 5 %, grâce aux vins et spiritueux, et plus particulièrement aux vins pétillants (champagne), cognac et bordeaux. Les exportations de biens de consommation (habillement, cosmétique...) ont également augmenté de 6 %, avec un chiffre de 13 % pour les parfums.
Q - Quels secteurs vous ont-ils déçue ?
R - Le secteur automobile. Il était en baisse en 2005, et en faible hausse au premier semestre 2006. Cela s'explique notamment par une désaffection des voitures françaises. J'espère que les sorties de nouveaux modèles vont enrayer la tendance au second semestre 2006. C'est un secteur symbolique qui génère de nombreux emplois.
Q - Qui sont nos meilleurs clients ?
R - Avant tout les Européens. Notre premier client, c'est l'Allemagne, puis l'Espagne, l'Angleterre et l'Italie. Les premiers non-européens, ce sont les Etats-Unis.
Q - Et la Chine ?
R - Nos exportations vers la Chine ont augmenté de 30 %. Ce n'est donc pas seulement un "péril asiatique". C'est aussi une terre de conquête pour nos entreprises.
Q - Comment faites-vous pour aider les entreprises françaises ?
R - Il y a d'une part un soutien aux exportations avec des mesures fiscales, des assurances, des aides financières... Mais il faut surtout se remonter les manches et aller au charbon : aller dans les régions de France pour encourager les entreprises à exporter. Mais aussi hors de France, avec des entreprises, pour les inciter à y aller et les aider à ouvrir certaines portes. Enfin, je rencontre les entreprises étrangères susceptibles d'investir chez nous. Et là, je leur vends la France.
Q - Comment "vend-on la France" ?
R - En défendant nos atouts : on a une main-d'oeuvre de qualité, des infrastructures remarquables dans les communications et les transports, une situation géographique privilégiée au coeur du marché européen, les plus important du monde (470 millions d'habitants)... Nous avons également une réglementation en évolution qui vise à la flexibilité.
Q - Avec la mondialisation, la concurrence doit être grande...
R - Sur les routes du monde, je croise d'autres grands vendeurs : les Irlandais, les Autrichiens, les Hongrois, les Coréens... Il y a quelques décennies, le marché se partageait entre une poignée de pays. Mais nous tenons très bien notre rang : nous sommes la troisième destination, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Les Français ont souvent peur de la mondialisation. Mais notre économie en profite beaucoup. C'est comme l'histoire du cordonnier qui envoie ses deux fils à l'étranger. Le premier, pessimiste, rentre en disant : "Papa, c'est catastrophique, on ne fera jamais rien car les gens marchent pieds nus". Et le second : "Papa, c'est génial, on a un marché fantastique : personne n'a de chaussures".
Q - Vu de l'étranger, quels sont nos atouts et nos faiblesses ?
R - Il y a une affection et une admiration pour la France, ses produits, sa créativité, sa technicité. Et puis une sorte d'agacement, car on est parfois donneurs de leçons et imbus de notre savoir-faire. Je souhaite donc une plus grande internationalisation des jeunes Français, grâce aux langues qui permettent de mieux échanger. De nombreux étudiants semblent d'ailleurs prêts aujourd'hui à partir à l'étranger. Avec le principe d'aller s'enrichir, pour en faire profiter la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 août 2006
R - Les résultats sont excellents ! Les entreprises battent des records d'exportation avec 194 milliards d'euros de marchandises. C'est un chiffre historique.
Q - Quels sont les secteurs les plus performants ?
R - Il y a tout d'abord les biens d'équipement (transports, bateaux...), avec notamment un record de ventes pour Airbus. Le secteur agroalimentaire progresse, lui, de 5 %, grâce aux vins et spiritueux, et plus particulièrement aux vins pétillants (champagne), cognac et bordeaux. Les exportations de biens de consommation (habillement, cosmétique...) ont également augmenté de 6 %, avec un chiffre de 13 % pour les parfums.
Q - Quels secteurs vous ont-ils déçue ?
R - Le secteur automobile. Il était en baisse en 2005, et en faible hausse au premier semestre 2006. Cela s'explique notamment par une désaffection des voitures françaises. J'espère que les sorties de nouveaux modèles vont enrayer la tendance au second semestre 2006. C'est un secteur symbolique qui génère de nombreux emplois.
Q - Qui sont nos meilleurs clients ?
R - Avant tout les Européens. Notre premier client, c'est l'Allemagne, puis l'Espagne, l'Angleterre et l'Italie. Les premiers non-européens, ce sont les Etats-Unis.
Q - Et la Chine ?
R - Nos exportations vers la Chine ont augmenté de 30 %. Ce n'est donc pas seulement un "péril asiatique". C'est aussi une terre de conquête pour nos entreprises.
Q - Comment faites-vous pour aider les entreprises françaises ?
R - Il y a d'une part un soutien aux exportations avec des mesures fiscales, des assurances, des aides financières... Mais il faut surtout se remonter les manches et aller au charbon : aller dans les régions de France pour encourager les entreprises à exporter. Mais aussi hors de France, avec des entreprises, pour les inciter à y aller et les aider à ouvrir certaines portes. Enfin, je rencontre les entreprises étrangères susceptibles d'investir chez nous. Et là, je leur vends la France.
Q - Comment "vend-on la France" ?
R - En défendant nos atouts : on a une main-d'oeuvre de qualité, des infrastructures remarquables dans les communications et les transports, une situation géographique privilégiée au coeur du marché européen, les plus important du monde (470 millions d'habitants)... Nous avons également une réglementation en évolution qui vise à la flexibilité.
Q - Avec la mondialisation, la concurrence doit être grande...
R - Sur les routes du monde, je croise d'autres grands vendeurs : les Irlandais, les Autrichiens, les Hongrois, les Coréens... Il y a quelques décennies, le marché se partageait entre une poignée de pays. Mais nous tenons très bien notre rang : nous sommes la troisième destination, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Les Français ont souvent peur de la mondialisation. Mais notre économie en profite beaucoup. C'est comme l'histoire du cordonnier qui envoie ses deux fils à l'étranger. Le premier, pessimiste, rentre en disant : "Papa, c'est catastrophique, on ne fera jamais rien car les gens marchent pieds nus". Et le second : "Papa, c'est génial, on a un marché fantastique : personne n'a de chaussures".
Q - Vu de l'étranger, quels sont nos atouts et nos faiblesses ?
R - Il y a une affection et une admiration pour la France, ses produits, sa créativité, sa technicité. Et puis une sorte d'agacement, car on est parfois donneurs de leçons et imbus de notre savoir-faire. Je souhaite donc une plus grande internationalisation des jeunes Français, grâce aux langues qui permettent de mieux échanger. De nombreux étudiants semblent d'ailleurs prêts aujourd'hui à partir à l'étranger. Avec le principe d'aller s'enrichir, pour en faire profiter la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 août 2006