Conseil des ministres du 30 août 2006. Point de situation sur la sécheresse.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre de l'écologie et du développement durable a présenté une communication faisant un point de situation sur la sécheresse.
Après un hiver très sec qui n'a pas permis la recharge des nappes phréatiques, la situation s'est dégradée en juillet en raison d'un manque de pluie et de la canicule.
L'anticipation de la situation de sécheresse avec l'ensemble des acteurs concernés, grâce à des réunions du comité national sécheresse et à la mobilisation des préfets dès le mois de janvier, a toutefois permis de gérer cette période de crise sereinement et efficacement.
Ainsi, aucune rupture de l'alimentation en eau potable des populations n'a été enregistrée. Il convient cependant de demeurer vigilant là où les précipitations cumulées demeurent peu importantes. L'industrie n'a pas connu de difficultés particulières liées à la sécheresse. Les dérogations exceptionnelles que le Gouvernement avait autorisées de manière préventive le 22 juillet pour la poursuite d'exploitation de certaines centrales électriques n'ont pas été utilisées.
Le secteur agricole a été largement touché malgré une nouvelle baisse de 8 % des surfaces ensemencées en maïs par rapport à 2005 au profit de cultures moins exigeantes en eau. L'autorisation obtenue auprès de la Commission européenne de généraliser l'utilisation des parcelles en jachère pour l'alimentation animale a permis de dégager des ressources fourragères supplémentaires. La première réunion de la Commission nationale des calamités agricoles est prévue le 28 septembre afin d'examiner les demandes de reconnaissance de calamités agricoles : à ce jour une quarantaine de départements ont engagé cette procédure.
Les milieux aquatiques ont également souffert de la faiblesse des débits des cours d'eau, entraînant des mortalités de poissons, une baisse des migrations et des assecs de cours d'eau. La succession d'années difficiles affaiblit la population piscicole et rend la situation généralement plus préoccupante qu'en 2005.
Le plan de gestion de la rareté de l'eau, lancé le 26 octobre dernier, prévoit de réduire structurellement le déséquilibre entre offre et demande en eau afin de concilier les différents usages de l'eau tout en préservant la qualité des milieux aquatiques. Plusieurs mesures portant sur la sensibilisation du public, les économies d'eau en agriculture, l'utilisation de ressources alternatives ou la création de retenues d'eau de substitution, ont ainsi été engagées. La mise en oeuvre de programmes d'action, élaborés sur 12 bassins versants pilotes, débutera au cours de l'automne.
Enfin, les dispositions législatives prévues dans le plan ont été intégrées dans le projet de loi sur l'eau qui sera examiné par le Sénat en seconde lecture la semaine prochaine.