Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
La Mauritanie est engagée depuis un an dans une transition politique essentielle pour le renforcement de sa démocratie. J'ai pu mesurer, depuis mon arrivée hier soir, la forte détermination des autorités - président du Comité militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) et Premier ministre - à réussir cette étape laborieuse et décisive du chemin qui vous conduira vers davantage de démocratie.
La France, vous le savez, outre ses relations politiques et économiques traditionnelles avec la Mauritanie, demeure son premier partenaire bilatéral en matière d'aide publique au développement. Elle apporte cette aide par le canal du service de coopération et d'action culturelle de son ambassade et de l'Agence française de Développement (AFD).
Le dialogue politique conduit ces derniers mois, dans un cadre européen, avec les autorités de la transition nous a convaincus que notre coopération ne devait pas être ralentie durant cette période cruciale pour l'avenir de votre pays.
La qualité de votre dialogue avec les institutions de Bretton-Woods doit également être saluée. La Mauritanie a ainsi pu bénéficier en juin dernier de l'annulation de sa dette multilatérale. Cette mesure vient à point pour conforter les mesures d'annulation de la dette bilatérale. Je rappelle à ce propos que la France a renouvelé le mécanisme du contrat de désendettement-développement (C2D). C'est dans ce cadre, Monsieur le Ministre, que vous avez signé le 26 juin dernier avec notre ambassadeur le deuxième C2D, d'un montant de près de 12 millions d'euros, qui couvrira la période 2006-2008.
Au moment où nous signons ces deux nouvelles conventions de financement, je souhaite rappeler que ces engagements de crédits du Fonds de solidarité prioritaire viennent s'ajouter à une activité de l'Agence française de Développement particulièrement soutenue au cours des douze derniers mois. Cette période a en effet vu l'octroi et la mise en place par l'AFD de 4 nouveaux financements sur subventions, à hauteur de près de 20 millions d'euros, auxquels s'ajoute la signature de 5 conventions de financements décidés antérieurement et qui représentent pratiquement le même montant. C'est donc près de 40 millions d'euros de concours nouveaux qui ont été apportés depuis un an à votre pays par l'intermédiaire de l'AFD, témoignant de la continuité de l'appui de la France.
J'ai pris connaissance de l'état de préparation et des grandes lignes du Document-cadre de partenariat (DCP) destiné à nous permettre de contractualiser notre relation de coopération pour les cinq prochaines années. J'ai apprécié la façon dont ce document s'inscrit à la fois dans votre cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, pour les années 2006-2010, et dans une recherche accrue d'harmonisation de notre aide avec celle des autres partenaires. J'espère, Monsieur le Ministre, que nous pourrons signer ce document à Paris avant la fin de l'année.
A l'instar des projets de l'AFD précédemment cités, les deux projets dont nous venons de signer les conventions de financement s'inscrivent parfaitement dans les orientations de notre futur partenariat, telles qu'elles seront bien entendu rappelées et précisées dans le prochain DCP. Une coopération proche des populations. Une coopération soucieuse des enjeux du long terme de votre pays.
En accordant au titre du Fonds social de développement (FSD) une nouvelle enveloppe de crédits de 650 000 euros destinés au cofinancement de petits projets lancés à l'initiative de la société civile de votre pays (associations, coopératives, communes ou ONG), notre pays renouvelle son intérêt pour une coopération qui ne se limite pas à l'Etat et à son administration. Force est en effet de reconnaître que le secteur associatif ou municipal est souvent mieux armé que l'Etat pour assurer au profit des populations un service de proximité efficace et durable.
La diversité des actions conduites ces dernières années grâce au FSD au bénéfice des populations marginalisées a démontré la pertinence de cet outil. Qu'il s'agisse de l'accès aux antirétroviraux pour les malades du sida, de la réinsertion des jeunes déscolarisés ou de l'accès des populations à l'eau dans les quartiers les plus excentrés de la ville, les projets soutenus à Nouakchott par le FSD ont fait la preuve que des initiatives collectives pouvaient constituer une réponse efficace à la lutte contre la pauvreté et à la réduction des inégalités. Il en va de même dans les régions où les exemples que l'on m'a décrits viennent conforter cette démarche, même si un suivi plus rapproché y est nécessaire pour garantir la bonne fin des projets.
La deuxième convention de financement que nous venons de signer, d'un montant de 1,5 million d'euros, est destinée à renforcer les connaissances scientifiques sur l'extraordinaire écosystème marin que constitue le Banc d'Arguin. Les travaux correspondants seront conduits en partenariat entre vos institutions nationales et des équipes internationales, notamment françaises. Ce projet permettra également une meilleure utilisation des résultats de ces travaux de recherche par les structures nationales. Au moment où le développement de votre pays se tourne davantage vers son espace maritime avec l'exploitation pétrolière et demain - je l'espère - gazière, le développement économique doit s'accompagner de mesures permettant que celui-ci ne se fasse pas au détriment des générations futures. Nous devons montrer ensemble sur des sujets comme celui-là que le développement durable peut devenir une réalité, et pas seulement un slogan réservé aux réunions internationales.
En matérialisant aujourd'hui l'engagement de la France à vos côtés au travers de ces deux nouveaux financements, je veux témoigner à la fois de la poursuite de notre engagement en faveur d'actions de proximité auprès des populations, mais aussi de notre souhait de travailler ensemble sur les grands sujets de la Mauritanie de demain, notamment la gestion durable de ses ressources naturelles. C'est ainsi que notre coopération souhaite continuer à accompagner votre pays dans son développement, national et local, sans négliger les interactions complexes entre l'homme et son environnement.
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de votre attention et souhaite plein succès aux actions que nous venons de décider d'entreprendre ensemble.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 septembre 2006
Mesdames, Messieurs,
La Mauritanie est engagée depuis un an dans une transition politique essentielle pour le renforcement de sa démocratie. J'ai pu mesurer, depuis mon arrivée hier soir, la forte détermination des autorités - président du Comité militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) et Premier ministre - à réussir cette étape laborieuse et décisive du chemin qui vous conduira vers davantage de démocratie.
La France, vous le savez, outre ses relations politiques et économiques traditionnelles avec la Mauritanie, demeure son premier partenaire bilatéral en matière d'aide publique au développement. Elle apporte cette aide par le canal du service de coopération et d'action culturelle de son ambassade et de l'Agence française de Développement (AFD).
Le dialogue politique conduit ces derniers mois, dans un cadre européen, avec les autorités de la transition nous a convaincus que notre coopération ne devait pas être ralentie durant cette période cruciale pour l'avenir de votre pays.
La qualité de votre dialogue avec les institutions de Bretton-Woods doit également être saluée. La Mauritanie a ainsi pu bénéficier en juin dernier de l'annulation de sa dette multilatérale. Cette mesure vient à point pour conforter les mesures d'annulation de la dette bilatérale. Je rappelle à ce propos que la France a renouvelé le mécanisme du contrat de désendettement-développement (C2D). C'est dans ce cadre, Monsieur le Ministre, que vous avez signé le 26 juin dernier avec notre ambassadeur le deuxième C2D, d'un montant de près de 12 millions d'euros, qui couvrira la période 2006-2008.
Au moment où nous signons ces deux nouvelles conventions de financement, je souhaite rappeler que ces engagements de crédits du Fonds de solidarité prioritaire viennent s'ajouter à une activité de l'Agence française de Développement particulièrement soutenue au cours des douze derniers mois. Cette période a en effet vu l'octroi et la mise en place par l'AFD de 4 nouveaux financements sur subventions, à hauteur de près de 20 millions d'euros, auxquels s'ajoute la signature de 5 conventions de financements décidés antérieurement et qui représentent pratiquement le même montant. C'est donc près de 40 millions d'euros de concours nouveaux qui ont été apportés depuis un an à votre pays par l'intermédiaire de l'AFD, témoignant de la continuité de l'appui de la France.
J'ai pris connaissance de l'état de préparation et des grandes lignes du Document-cadre de partenariat (DCP) destiné à nous permettre de contractualiser notre relation de coopération pour les cinq prochaines années. J'ai apprécié la façon dont ce document s'inscrit à la fois dans votre cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, pour les années 2006-2010, et dans une recherche accrue d'harmonisation de notre aide avec celle des autres partenaires. J'espère, Monsieur le Ministre, que nous pourrons signer ce document à Paris avant la fin de l'année.
A l'instar des projets de l'AFD précédemment cités, les deux projets dont nous venons de signer les conventions de financement s'inscrivent parfaitement dans les orientations de notre futur partenariat, telles qu'elles seront bien entendu rappelées et précisées dans le prochain DCP. Une coopération proche des populations. Une coopération soucieuse des enjeux du long terme de votre pays.
En accordant au titre du Fonds social de développement (FSD) une nouvelle enveloppe de crédits de 650 000 euros destinés au cofinancement de petits projets lancés à l'initiative de la société civile de votre pays (associations, coopératives, communes ou ONG), notre pays renouvelle son intérêt pour une coopération qui ne se limite pas à l'Etat et à son administration. Force est en effet de reconnaître que le secteur associatif ou municipal est souvent mieux armé que l'Etat pour assurer au profit des populations un service de proximité efficace et durable.
La diversité des actions conduites ces dernières années grâce au FSD au bénéfice des populations marginalisées a démontré la pertinence de cet outil. Qu'il s'agisse de l'accès aux antirétroviraux pour les malades du sida, de la réinsertion des jeunes déscolarisés ou de l'accès des populations à l'eau dans les quartiers les plus excentrés de la ville, les projets soutenus à Nouakchott par le FSD ont fait la preuve que des initiatives collectives pouvaient constituer une réponse efficace à la lutte contre la pauvreté et à la réduction des inégalités. Il en va de même dans les régions où les exemples que l'on m'a décrits viennent conforter cette démarche, même si un suivi plus rapproché y est nécessaire pour garantir la bonne fin des projets.
La deuxième convention de financement que nous venons de signer, d'un montant de 1,5 million d'euros, est destinée à renforcer les connaissances scientifiques sur l'extraordinaire écosystème marin que constitue le Banc d'Arguin. Les travaux correspondants seront conduits en partenariat entre vos institutions nationales et des équipes internationales, notamment françaises. Ce projet permettra également une meilleure utilisation des résultats de ces travaux de recherche par les structures nationales. Au moment où le développement de votre pays se tourne davantage vers son espace maritime avec l'exploitation pétrolière et demain - je l'espère - gazière, le développement économique doit s'accompagner de mesures permettant que celui-ci ne se fasse pas au détriment des générations futures. Nous devons montrer ensemble sur des sujets comme celui-là que le développement durable peut devenir une réalité, et pas seulement un slogan réservé aux réunions internationales.
En matérialisant aujourd'hui l'engagement de la France à vos côtés au travers de ces deux nouveaux financements, je veux témoigner à la fois de la poursuite de notre engagement en faveur d'actions de proximité auprès des populations, mais aussi de notre souhait de travailler ensemble sur les grands sujets de la Mauritanie de demain, notamment la gestion durable de ses ressources naturelles. C'est ainsi que notre coopération souhaite continuer à accompagner votre pays dans son développement, national et local, sans négliger les interactions complexes entre l'homme et son environnement.
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de votre attention et souhaite plein succès aux actions que nous venons de décider d'entreprendre ensemble.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 septembre 2006