Entretien de Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes, avec France 3 et France Inter, sur la diplomatie européenne au Proche Orient et sur le Parlement européen, à Strasbourg le 4 septembre 2006.

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Circonstance : Déplacement à Strasbourg (Bas Rhin) à l'occasion de la session plénière du Parlement européen, le 4 septembre 2006

Média : France 3 - France Inter

Texte intégral


Q - Quel est l'objectif de votre visite et quels sont les principaux sujets que vous avez abordés avec le président ?
R - C'est la rentrée parlementaire aujourd'hui au Parlement européen et c'est la raison de ma venue : la séance plénière de cette semaine est importante. Nous voulons aussi manifester l'attachement qui est le nôtre à l'institution du Parlement européen, qui fait un très bon travail pour l'Europe. On l'a vu à la fois pour le budget mais aussi dans nombre de dossiers législatifs. J'en ai parlé d'ailleurs au président Borrell. Il y aura encore un programme de travail chargé d'ici la fin de l'année. Sur REACH, sur la directive services, il y a encore du travail à faire. Nous avons également parlé de questions de politique internationale : le Liban où il faut mettre en oeuvre, pleinement, la résolution 1701 et puis relancer le processus de paix. Je crois que nous sommes en plein accord avec le président Borrell pour considérer qu'il faut redoubler d'efforts en ce sens.
Q - Est-ce que la France peut prendre des initiatives conjointes avec le Parlement ?
R - Nous le faisons, nous, dans le cadre du Conseil. Les ministres des Affaires étrangères des 25 se sont réunis en Gymnich, en réunion informelle, vendredi et samedi, et ont souhaité, en effet, que l'on puisse utiliser tous les canaux de la diplomatie européenne, et le Parlement en fait partie, pour convaincre tant les Israéliens que les Palestiniens qu'il faut reprendre un processus multilatéral. C'est ça le chemin de la paix, il n'y en a pas d'autre.
Q - Après l'affaire de la mairie de Strasbourg et quelques pétitions concernant un siège unique du Parlement européen à Bruxelles, quelle est la position de la France ?
R - La position de la France est celle qui est dans les traités. Le siège du Parlement européen c'est Strasbourg et nous sommes très bien ici. Nous soutenons bien évidemment les efforts de la ville de Strasbourg et nous accompagnons aussi le Parlement européen. Le TGV va arriver, je l'ai rappelé au président Borrell, au mois de mai de l'an prochain. Ce sera une nouvelle étape.
Q - Est-ce que cela veut dire que, pour la France, il est inenvisageable que le siège ne soit plus à Strasbourg ?
R - En effet, les choses ont été clairement dites dans les traités et nous nous en tenons à ce qui a été écrit dans les traités. Merci beaucoup.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 septembre 2006