Texte intégral
Q - Cet été, combien de séjours ou d'allers-retours pour obtenir avec d'autres un cessez-le-feu ? Au Proche-Orient ?
R - Je suis allé quatre fois à Beyrouth et j'ai également effectué une tournée au Proche-Orient. Je me suis rendu en Jordanie, en Egypte mais aussi à Ramallah pour rencontrer Mahmoud Abbas et les autorités palestiniennes qui sont en train de préparer ce gouvernement palestinien d'entente nationale, si capital pour nous, auquel nous apportons notre soutien et sur lequel nous fondons tous nos espoirs.
Q - Quel souvenir avez-vous de ces deux mois, de ces voyages ? Vous n'alliez pas directement à Beyrouth, l'aéroport était fermé ?
R - Nous passions par Chypre avant d'être transportés à Beyrouth grâce aux militaires français avec des hélicoptères de combats.
Il y a peut-être trois souvenirs importants.
Le premier, cela a été de voir le Premier ministre libanais, M. Siniora, auquel je veux rendre hommage, dans la posture habituelle de Premier ministre, pas forcément populaire - parce que le président Hariri avait été assassiné -, et qui est sorti de cette crise en homme d'Etat, en homme qui a su tenir. Je l'ai rencontré dans son bureau, avec ses conseillers diplomatiques, parfois à une heure du matin, au retour d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères iranien ; M. Siniora me demandait alors comment les choses s'étaient passées ; il y avait là une page d'Histoire qui s'écrivait et un homme qui résistait.
Mon second souvenir remonte au 16 août au soir, à Beyrouth, lorsque le gouvernement libanais à l'unanimité a soutenu la résolution 1701 du Conseil de sécurité qui prévoit le déploiement de l'armée libanaise au Liban-Sud.
Q - Ce qui ne s'était pas produit depuis l'an 2000 ?
R - En effet, depuis le retrait israélien. C'est la souveraineté du Liban qui est restaurée et, dans le gouvernement libanais, il y a deux ministres proches du Hezbollah ; c'est quelque chose de très important.
Mon troisième grand souvenir, c'est le 11 août, lorsque Condoleezza Rice m'a informé de son accord sur le projet de résolution d'origine française.
Q - C'est le jour où elle vous a embrassé ?
R - Non, ce n'est pas cela.
Q - Toujours avec retenue ! Cela veut-il dire qu'entre les Américains et les Français, cela va mieux ou bien, l'un ou l'autre de vous deux fait du charme à l'autre ?
R - En tout cas, nous avons travaillé en confiance depuis le début et nous avons écrit cette résolution 1701 ensemble. Il est vrai que la résolution 1701, présentée par la France, reprenait le plan de M. Siniora en sept points. C'est cela l'honneur de la France que d'avoir trouvé cet équilibre ; le président Chirac cherche toujours l'équilibre entre les mondes arabe et anglo-saxon.
Q - Je n'oublie pas non plus que vous avez aussi traversé différents quartiers bombardés. Vous avez tout de même vu la réalité de Beyrouth bombardée ?
R - J'ai vu la réalité de Beyrouth bombardée, c'est vrai, mais j'ai vu aussi la réalité d'Haïfa. Dans cette guerre, je crois qu'il ne faut oublier personne. Ce n'est pas Israël contre le Liban, c'est le Hezbollah d'un côté et Israël de l'autre, avec un Liban pris entre les deux, de manière totalement injuste. J'ai voulu aller à Haïfa car il était aussi important de montrer qu'il y avait des personnes déplacées à Haïfa même si, en effet, nous avons condamné le Hezbollah, qui était à l'origine de l'intervention israélienne. Le Hezbollah a commencé, mais la riposte israélienne a été disproportionnée.
Je ferai une première remarque : dès le début, le président de la République a voulu que la Marine nationale soit présente avec l'Opération Baliste - 1.700 personnes pour permettre l'évacuation des ressortissants français. Nous nous sommes aperçus que très peu de Libanais prenaient ces bateaux. Nous le leur proposions mais les Libanais, courageux, préféraient rester à Beyrouth, sous les bombes.
Ma seconde remarque concerne la reconstruction. Maintenant il y a un double rendez-vous très important avec la communauté internationale, et, en particulier, avec les pays sunnites du golfe. Il me paraît important qu'ils soient aussi au rendez-vous de la reconstruction et que ce ne soit pas uniquement le reste de la communauté internationale.
La troisième remarque que je ferai, c'est qu'il faut que l'Etat libanais redevienne souverain et en ait les moyens. On ne peut pas accepter de voir, aujourd'hui M. Nasrallah, le patron du Hezbollah, distribuer des liasses de dollars aux personnes déplacées qui reviennent chez elles - l'équivalent de 10 000 dollars par maison détruite, je crois - on ne peut pas accepter cet Etat dans l'Etat.
Q - Le ministre français demande-t-il à ses interlocuteurs iraniens de ne pas livrer d'armes au Hezbollah via la Syrie ?
R - C'est exactement ce qui s'est passé. J'ai rencontré le ministre des Affaires étrangères et l'ambassadeur iraniens à l'ambassade d'Iran à Beyrouth. Je leur ai dit que c'était le moment ou jamais, dans cette crise israélo-libanaise de nous dire quel rôle l'Iran souhaitait jouer : "Souhaitez-vous jouer un rôle négatif ou pouvez-vous jouer un rôle constructif, de grande puissance régionale : si tel est le cas, c'est l'occasion de le montrer".
Q - Aviez-vous besoin de preuves, et quel rôle pour l'Iran ?
R - Sur ce rôle de stabilisation, je vais vous dire ce que j'ai dit et tout le monde le sait. Le 31 juillet fut un jour particulier : nous étions sous présidence française au Conseil de sécurité des Nations unies, et nous avons voté, à l'unanimité, sauf le Qatar, une résolution qui évoque la possibilité de recourir à des mesures sous l'article 41 de la Charte des Nations unies.
Je voulais également rencontrer le ministre des Affaires étrangères iranien pour lui expliquer et lui dire qu'il ne fallait pas s'isoler de la communauté internationale, mais jouer un rôle stabilisateur et non pas déstabilisateur. Voilà ce que j'ai dit.
Une partie de la phrase a été reprise, mais je suis d'accord pour dire qu'il faut à tout prix amener l'Iran à jouer un rôle constructif dans la région car sinon, l'Iran s'isolerait et ce serait une catastrophe absolue. Des livres remarquables, dont on parlera peut-être tout à l'heure, ont été rédigés à ce sujet.
Q - On peut dire que la mauvaise réputation vient du pétrole, l'argent, etc....
R - Oui, et les propos scandaleux d'Ahmadinejad sur Israël.
Q - Le lui dit-on en face ? Comme Kofi Annan l'a déjà fait ?
R - Evidemment, et j'ai été le premier ministre des Affaires étrangères occidental à condamner immédiatement les propos de M. Ahmadinejad sur Israël, car ils étaient non seulement choquants mais condamnables.
Q - Le Hezbollah n'est pas un étranger au Liban, alors comment imaginer qu'on le désarme ?
R - Il y a deux remarques à faire. Premièrement, il n'y a pas de solution militaire au désarmement du Hezbollah. Les Israéliens viennent de s'en rendre compte, mais nous le savions. Le Hezbollah, il ne faut pas s'y tromper, c'est une armée.
Deuxièmement, j'ai pu rencontrer facilement M. Nabih Berri lorsque je suis allé au Liban, grâce à notre ambassadeur de France, M. Bernard Emié, auquel je veux rendre hommage. M. Berri est proche du Hezbollah, vous l'avez dit. Je lui ai demandé "si l'armée libanaise au sud du Liban et les forces onusiennes trouvent une cache d'armes ou des munitions ou des roquettes, pourront-ils les prendre ?" Il m'a répondu que oui.
Q - Il valait mieux que ce soit l'armée libanaise ?
R - Ce qui est important c'est la réponse positive qu'il m'a faite. Evidemment, ils ne diront pas que l'on désarme le Hezbollah, mais, s'il y a un début d'accord politique avec une transformation progressive du mouvement armé vers un mouvement politique, alors je pense que tous les espoirs sont permis. Et c'est aux Libanais de le décider, et à M. Siniora de prendre ses responsabilités.
Q - Il faut un retrait total d'Israël au sud du Liban ?
R - Il le faut et les Israéliens ne veulent pas rester. Je voudrais rendre hommage à M. Olmert actuellement, car aujourd'hui, le retrait se fait tout à fait convenablement, à un prix politique élevé pour lui.
Q - Vous avez rencontré M. Olmert avant et après la guerre, il paraît qu'il a changé. Il est plus pragmatique, la guerre est passée par-là quoi !
R - Je pense que ce gouvernement israélien a été élu. Kadima, ce sont les forces de la paix et si Kadima existe, c'est parce qu'il y avait, enfin, une envie de paix. Et puis, les généraux de l'armée israélienne ont proposé au gouvernement un plan militaire aérien en cinq jours pour désarmer le Hezbollah. Il a été accepté et je crois que c'était une erreur.
Concernant M. Olmert, ce que je trouve très intéressant, c'est qu'il était un artisan d'une politique unilatérale, lorsqu'il était vice-Premier ministre. D'après vous, cette politique unilatérale n'était-elle pas faite uniquement pour stopper la Feuille de route et pour transformer la philosophie d'Oslo qui est la Paix contre la Terre. Pensez-vous que M. Olmert continuera dans cette politique ?
Q - On a dit aussi que la France, après le cessez-le-feu, ne savait pas non plus ce qu'elle voulait.
R - Une réponse très simple : depuis le début, l'idée du Président était de ne pas s'engager avec une force multinationale.
Q - Depuis le début ?
R - Oui, dès le premier jour, le président a refusé aux Américains et aux Anglais qui disaient qu'ils n'iraient pas mais qui demandaient aux Français d'y aller dans le cadre d'une force multinationale, pour continuer à faire le travail que les Israéliens faisaient, c'est-à-dire désarmer le Hezbollah.
Le président a dit non, que tant qu'il n'y aurait pas d'accord politique, il n'y aurait pas de force multinationale, et que la France n'y participerait pas, en tout cas. Les Américains ont organisé une réunion, par l'intermédiaire de Kofi Annan, un lundi aux Nations unies, des pays contributeurs à la Force. Le président a alors fait savoir que, non seulement, moi-même, le ministre des Affaires étrangères n'irait pas mais aucun Français, n'irait. Et le siège de la France est resté vide, la réunion ne s'est pas faite.
Q - C'est-à-dire que l'on souhaite des garanties ?
R - En, effet, et nous voulions un accord politique afin d'obtenir un cessez-le-feu durable et qui dise également un mot sur les fermes de Chebaa. Nous l'avons eu, avec la mention du désarmement des milices prévu par la résolution 1559, des Accords de Taëf, du problème des soldats israéliens et du règlement de la question des prisonniers libanais incarcérés en Israël.
Une fois que nous avions obtenu cela, nous pouvions alors avoir un déploiement de l'armée libanaise au sud avec un retrait israélien, avec l'appui de la FINUL. La France a écrit et voté ce texte.
Mais on a accusé le président Chirac d'incohérence puisqu'il demandait au Conseil de sécurité d'approuver cette résolution créant une FINUL renforcée sans envoyer d'hommes sur le terrain. Seulement, entre les deux, c'était sous Chapitre Six, c'est-à-dire...
Q - N'entrons pas dans les détails !
R - Le président est le chef des armées, il a donc demandé des garanties à Kofi Annan pour savoir comment les troupes feraient pour désarmer, pour riposter, et il les a obtenues.
Q - Confirmez-vous que le Hezbollah ait été aussi touché, de manière indirecte, par les Français via Nabih Berri et d'autres, et que vous avez eu aussi, de leur part, des garanties ?
R - Je n'ai jamais été en contact avec le Hezbollah.
Q - Pas vous, mais Nabih Berri !
R - J'ai été en contact avec Nabih Berri oui, bien évidemment, mais avec le Hezbollah, non à aucun moment. Par contre, il est évident que nous avons vu que le Hezbollah jouait le jeu, via ses deux ministres, à un moment donné, au sein du gouvernement libanais, et depuis le 13 août le cessez-le-feu est tout de même globalement respecté.
Q - Les casques bleus seront bientôt 5.000 au sud-Liban. L'armée libanaise déploie 15.000 hommes et 8.600 à la frontière syro-libanaise et il n'y aura jamais eu autant de soldats dans cette région. Israël respectera-t-il sa promesse de se retirer totalement ?
R - Oui, je suis persuadé qu'il le fera ; Israël voulait une FINUL renforcée. Je tiens d'ailleurs à souligner que l'Union européenne, dont nous n'avons pas beaucoup parlé, est la colonne vertébrale de la FINUL renforcée et elle joue donc là un rôle politique majeur.
Q - Il y aura des pays européens que l'on n'énumèrera pas, mais en même temps, des pays musulmans. Israël a accepté la Malaisie et l'Indonésie, et il y aurait aussi la Turquie et le Qatar.
R - Absolument, et depuis le début, la France a souhaité que ce ne soit pas une force de l'OTAN, comme les Américains le souhaitaient depuis le début, ce qui aurait été terrible, car cela aurait pu donner l'impression que l'Occident s'immisçait dans les questions orientales. Nous n'avons pas voulu qu'il n'y ait que des pays européens, nous avons souhaité qu'il y ait aussi des pays musulmans.
Q - Et concernant les prisonniers ?
R - J'espère que cette question sera résolue, du côté israélien et du côté palestinien et que le caporal Shalit sera vite libéré ; je crois que ce ne sera plus très long.
Q - Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
R - La médiation égyptienne travaille correctement et le gouvernement d'entente nationale peut être, je pense, un élément majeur pour cela.
Q - Confirmez-vous que Kofi Annan a nommé Felipe Gonzales pour s'en occuper ?
R - C'est à lui que revient la communication et c'est à lui à faire ce type d'annonces.
Q - Il y a quelques jours, Nicolas Sarkozy a passé quelques jours aux Etats-Unis, il a rencontré beaucoup de monde, dont Mme Rice et le président Bush. Pourquoi n'y étiez-vous pas ?
R - Parce que Nicolas Sarkozy avait décidé d'y aller à ce moment-là et il était normal que ce soit lui qui représente la France. Et de plus, concernant le terrorisme, il faut savoir que les Américains considèrent que notre pays est l'un des tout premiers à les aider dans la lutte contre le terrorisme. Or, dans cette lutte, il y a des ministres des Affaires étrangères, certes, mais il y a aussi et surtout des ministres de l'Intérieur.
Q - M. Sarkozy n'y est pas seulement allé pour faire sa publicité et quelques photos !
R - Non, je pense qu'il y a tout à fait sa place, c'est un ministre d'Etat, c'est bien de montrer cela aussi.
Q - Pensez-vous que c'est un "bushiste" de plus ?
R - Je pense qu'il ne faut pas caricaturer.
Q - C'est un pro-américain, est-ce un "bushiste" de plus ?
R - Non, je pense que Nicolas Sarkozy dit que la société américaine et les Américains ont du bon dans la mesure où il y a une fluidité, où tout est possible pour quelqu'un qui se trouve en bas de l'échelle et qui veut essayer de monter. Je trouve que c'est une bonne chose. Il dit aussi que le système d'assurances sociales n'est pas bon, il a raison là aussi. Il faut, je crois, cesser de caricaturer les uns et les autres.
Q - Vous serez ce week-end à Ramallah et le premier des ministres de l'Europe en tout cas à rencontrer Mahmoud Abbas après l'accord d'union nationale Fatah-Hamas. Cela veut-il dire que c'est, pour vous, un début de reconnaissance de l'Etat d'Israël ?
R - C'est une double question. Je reste tout à fait à cheval sur les principes que nous avons édictés. Il faut que le Hamas, en tout cas ceux qui gouvernent, s'ils souhaitent dialoguer, reconnaisse Israël et les accords OLP-Israël et qu'il arrête explicitement la violence.
Nous allons donc discuter avec Mahmoud Abbas, de ce sujet-là : si le Hamas - la partie du Hamas qui accepte de gouverner avec le Fatah - accepte, c'est qu'il accepte aussi le Fatah. Or, le Fatah reconnaît Israël. Je crois qu'il y a là très certainement le début d'une décrispation et il me semble que nous devons tout faire pour aider ce gouvernement, pour lui parler et pour qu'enfin, il reconnaisse Israël.
Q - Vous direz à M. Mahmoud Abbas de parler avec M. Olmert ?
R - Oui, c'est très important et chaque fois que je me rends là-bas et que je le rencontre, je le lui dis. Je suis persuadé que le moment est venu à présent, il faut parler. M. Abbas sortira vainqueur de cette Autorité palestinienne mise en place il y a une dizaine d'années : il fallait un tel gouvernement, c'est une bonne chose pour le monde.
Q - L'aide internationale peut-elle déjà reprendre pour aider le gouvernement et surtout le peuple palestinien, y êtes-vous favorable ?
R - Bien sûr, j'y suis favorable en mettant en place un mécanisme financier intermédiaire, via la Banque mondiale, pour qu'enfin et très vite, les fonctionnaires puissent être payés. La mortalité périnatale, la mortalité infantile est effrayante à Gaza.
Q - Vous dites donc aux Européens de reprendre l'aide ?
R - Oui, de la reprendre selon un calendrier français : la libération du caporal Shalit et la levée du blocus israélien sur Gaza.
Q - Lundi ou mardi, le président Chirac proposera une conférence internationale sur le Liban.
R - Je ne vais pas vous dire ce qu'il va proposer, c'est en effet lui qui va le proposer.
Q - Tout le monde est d'accord, que faut-il en attendre ?
R - Ce qu'il faut, c'est être au rendez-vous de la reconstruction du Liban. Il y a eu la Conférence de Stockholm avec la promesse de 940 millions de dollars ; maintenant, il faut reconstruire, ne pas laisser Nasrallah, ne pas laisser le Hezbollah...
Q - Au-delà de la reconstruction, y a-t-il une possibilité de parler de tout le Proche-Orient ?
R - La clef de la stabilité régionale, c'est le conflit israélo-palestinien et nous ne pourrons jamais parler du Liban aujourd'hui si nous ne reparlons pas, en particulier avec l'Iran. Le dialogue est ouvert.
Q - Et la Syrie ?
R - Tant que les autorités syriennes n'accepteront pas de parler avec la Commission d'enquête internationale pour leur permettre de savoir qui a tué Rafic Hariri et les autres, il est difficile d'avoir confiance.
Q - Faut-il parler, aujourd'hui et maintenant, avec l'Iran ?
R - Il faut dialoguer avec l'Iran évidemment, il faut qu'il sache que, pour nous, la suspension de l'enrichissement est la condition sine qua non. Javier Solana et Ali Larijani se parlent, le moment est, plus que jamais, au dialogue. Il faut éviter, à tout prix, une confrontation entre le monde musulman d'un côté et l'Occident de l'autre.
Q - Souhaiteriez-vous aller aussi à Téhéran pour négocier et parler, seul au nom des Européens ?
R - Ce n'est pas à moi à choisir, je ne suis qu'un modeste ministre des Affaires étrangères et j'ai des supérieurs hiérarchiques.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2006