Texte intégral
Retenu pour un conseil des ministres de l'agriculture européens à Oulou en Finlande, je suis cependant très heureux d'être en liaison avec vous ce matin par téléconférence.
En premier lieu je tiens à remercier M. PROST d'avoir conduit la réflexion que nous lui avions confié le 7 juin dernier avec M. Thierry BRETON.
Ces propositions nous permettent de répondre à l'objectif fixé par le Premier Ministre de permettre aux français de disposer avant la fin de la décennie d'une offre de carburants verts, c'est à dire à haute teneur en biocarburants.
I. Le flex-fuel : une nouvelle étape pour un enjeu de visibilité
Le développement d'une filière flex-fuel est une nouvelle étape pour le développement des biocarburants. Il leur donne une visibilité plus grande en permettant aux consommateurs de faire le choix entre l'énergie fossile et l'énergie renouvelable.
Cette exigence de transparence vis à vis du consommateur est nécessaire et les premières expériences engagées montrent un accueil très positif. Le consommateur doit être informé sur le contenu et les enjeux environnementaux des biocarburants, ainsi que des conditions de leur mise en oeuvre, afin de lui permettre de participer au développement de l'alternative au tout pétrole.
Les biocarburants, je le rappelle, apportent une contribution extrêmement importante pour le secteur des transports à l'atteinte de nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre et permettent de lutter efficacement contre le changement climatique.
II. Bioéthanol : un important potentiel de développement
Sur le plan agricole 400 000 ha sur 10 millions d'hectares cultivées en céréales et betteraves permettent de satisfaire l'objectif d'incorporation de 7% de biocarburants en 2010 pour la filière essence.
Notre potentiel de production de bioéthanol à partir de céréales, de betteraves, voire d'alcool vinique est donc très important et ne menace en rien nos besoins prioritaires pour l'alimentation humaine.
Les 6 usines nouvelles dont la construction est engagée, sans omettre les nombreuses distilleries déjà existantes, ont une capacité qui excède très largement nos besoins à l'horizon 2010. Elles permettront compte tenu de leur taille et des technologies mises en oeuvre de renforcer la compétitivité de la production française.
La ferme « France » a donc la capacité à approvisionner le marché national en bioéthanol sans recourir à des importations. Nous devons rester vigilant dans les négociations commerciales à venir : il ne faudrait pas substituer une dépendance aux énergies fossiles importées à une nouvelle dépendance aux bioénergies importées.
Sur le plan environnemental, nos agriculteurs mettent en oeuvre des pratiques de cultures respectueuses de l'environnement qui font l'objet d'engagements de leur part et sont contrôlées, notamment dans le cadre des aides communautaires.
Enfin il faut poursuivre nos efforts de recherche en faveur des biocarburants de deuxième génération qui permettront par une valorisation de nouvelles ressources d'accroître notre potentiel de production nationale de biocarburants et d'améliorer encore leur coût de revient.
III. Biocarburants : une croissance rapide.
Le plan biocarburants engagé en 2004 avec Jean Pierre RAFFARIN et accéléré par Dominique de Villepin il y a un an se traduit par une très forte croissance. Alors que les biocarburants représentaient 1% des carburants distribués en 2005, ils représenteront 1,75% cette année et 3,5% en 2007 soit une croissance de 250% en 2 ans.
Cette montée en charge se traduit par la construction en cours de 16 nouvelles usines dans 12 régions. Avec les agréments de 1 100 000 tonnes qui vont être alloués prochainement, le Gouvernement aura délivré en moins de 18 mois 3,7 millions de tonnes d'agréments nouveaux.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 26 septembre 2006
En premier lieu je tiens à remercier M. PROST d'avoir conduit la réflexion que nous lui avions confié le 7 juin dernier avec M. Thierry BRETON.
Ces propositions nous permettent de répondre à l'objectif fixé par le Premier Ministre de permettre aux français de disposer avant la fin de la décennie d'une offre de carburants verts, c'est à dire à haute teneur en biocarburants.
I. Le flex-fuel : une nouvelle étape pour un enjeu de visibilité
Le développement d'une filière flex-fuel est une nouvelle étape pour le développement des biocarburants. Il leur donne une visibilité plus grande en permettant aux consommateurs de faire le choix entre l'énergie fossile et l'énergie renouvelable.
Cette exigence de transparence vis à vis du consommateur est nécessaire et les premières expériences engagées montrent un accueil très positif. Le consommateur doit être informé sur le contenu et les enjeux environnementaux des biocarburants, ainsi que des conditions de leur mise en oeuvre, afin de lui permettre de participer au développement de l'alternative au tout pétrole.
Les biocarburants, je le rappelle, apportent une contribution extrêmement importante pour le secteur des transports à l'atteinte de nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre et permettent de lutter efficacement contre le changement climatique.
II. Bioéthanol : un important potentiel de développement
Sur le plan agricole 400 000 ha sur 10 millions d'hectares cultivées en céréales et betteraves permettent de satisfaire l'objectif d'incorporation de 7% de biocarburants en 2010 pour la filière essence.
Notre potentiel de production de bioéthanol à partir de céréales, de betteraves, voire d'alcool vinique est donc très important et ne menace en rien nos besoins prioritaires pour l'alimentation humaine.
Les 6 usines nouvelles dont la construction est engagée, sans omettre les nombreuses distilleries déjà existantes, ont une capacité qui excède très largement nos besoins à l'horizon 2010. Elles permettront compte tenu de leur taille et des technologies mises en oeuvre de renforcer la compétitivité de la production française.
La ferme « France » a donc la capacité à approvisionner le marché national en bioéthanol sans recourir à des importations. Nous devons rester vigilant dans les négociations commerciales à venir : il ne faudrait pas substituer une dépendance aux énergies fossiles importées à une nouvelle dépendance aux bioénergies importées.
Sur le plan environnemental, nos agriculteurs mettent en oeuvre des pratiques de cultures respectueuses de l'environnement qui font l'objet d'engagements de leur part et sont contrôlées, notamment dans le cadre des aides communautaires.
Enfin il faut poursuivre nos efforts de recherche en faveur des biocarburants de deuxième génération qui permettront par une valorisation de nouvelles ressources d'accroître notre potentiel de production nationale de biocarburants et d'améliorer encore leur coût de revient.
III. Biocarburants : une croissance rapide.
Le plan biocarburants engagé en 2004 avec Jean Pierre RAFFARIN et accéléré par Dominique de Villepin il y a un an se traduit par une très forte croissance. Alors que les biocarburants représentaient 1% des carburants distribués en 2005, ils représenteront 1,75% cette année et 3,5% en 2007 soit une croissance de 250% en 2 ans.
Cette montée en charge se traduit par la construction en cours de 16 nouvelles usines dans 12 régions. Avec les agréments de 1 100 000 tonnes qui vont être alloués prochainement, le Gouvernement aura délivré en moins de 18 mois 3,7 millions de tonnes d'agréments nouveaux.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 26 septembre 2006