Texte intégral
Candidat à l'élection présidentielle en 2007, Philippe de Villiers anime ce soir une réunion publique à Saint-Désert. Il évoque, dans un entretien, ses ambitions électorales et ses propositions.
QUESTION.- Où en êtes-vous des 500 parrainages nécessaires à votre candidature à l'élection présidentielle?
Philippe de VILLIERS.- Nous sommes à la moitié du chemin : j'en ai assez pour être rassuré mais pas assez pour être définitivement serein. Pour autant, l'accueil des maires est excellent : je suis un élu local d'un département rural. Je connais donc, mieux que tous les autres candidats, les préoccupations des maires des petites communes. D'autre part, j'ai été le principal leader du non de droite. Or, abandonnées par l'État, elles ont massivement voté non au référendum.
QUESTION.- Vous avez durci vos positions. Voulez-vous capter une partie de l'électorat de M. Le Pen, et en quoi vous démarquez-vous aujourd'hui du Front National ?
Philippe de VILLIERS.- Je m'adresse à tous les Français, sans ostracisme. Ma candidature propose une voie originale qui réconcilie les convictions et l'action. Quand les uns trahissent leurs promesses dès qu'ils sont au pouvoir, que les autres se contentent d'une contestation stérile qui ne change strictement rien à la vie quotidienne de nos compatriotes, moi je porte des convictions fortes que j'ai appliquées en Vendée, département que je préside depuis dix-sept ans. Je suis donc l'alternative à droite. J'ai créé le Puy-du-Fou qui a réconcilié les Vendéens avec leur histoire et qui rassemble chaque année plus d'un million de visiteurs. Et j'ai fait de mon département un laboratoire pour mes idées. Je les ai confrontées à la vie quotidienne de mes compatriotes. Les résultats sont là : la Vendée, qui a un taux de chômage très inférieur à la moyenne nationale, a été saluée récemment comme le premier département en terme de dynamisme économique et de créations d'emplois. Songez qu'il y a en Vendée une entreprise pour 14 habitants contre une pour 30 au niveau national. J'ai donc acquis, par l'expérience, la certitude que les solutions que je préconise sont les bonnes. Et c'est sur ce bilan que je me présente devant les Français. Ils feront la différence avec les autres candidats.
QUESTION.- Dans l'hypothèse où Jean-Marie Le Pen serait à nouveau présent au second tour, seriez-vous prêt à appeler à voter pour lui ?
Philippe de VILLIERS.- Je me présente pour gagner, non pour faire de la figuration. Ceci étant, les choses sont claires. Si je n'étais pas qualifié pour le second tour, je soutiendrais le candidat qui reprendrait ex-pli-ci-te-ment les cinq piliers de mon projet présidentiel : «la France rurale plutôt que les techno-parisiens» ; «la famille plutôt que le mariage homosexuel ou le contrat d'union civile homosexuelle» ; «plus de travail, moins d'impôts» ; «l'immigration zéro plutôt que l'immigration subie ou que l'immigration choisie» ; «une nouvelle Europe avec les Patries plutôt que l'ancienne avec la Turquie». Ces cinq piliers ne sont pas négociables. Aujourd'hui, aucun candidat ne reprend ces cinq piliers. Pour ne prendre que cet exemple, Nicolas Sarkozy propose, comme le PS, le contrat d'union homosexuelle avec les mêmes droits que ceux du mariage. Quant au Front national, il s'est prononcé par la voix de Marine Le Pen pour une organisation d'unions homosexuelles. Pilier essentiel de la société, la famille ne peut pas être la variable d'ajustement d'une stratégie politique.
QUESTION.- Après Jacques Bompard (Orange), le dernier maire FN d'une ville de France, Marie-Christine Bignon (Chauffailles) vous a rejoint. Comment analysez-vous ces ralliements ?
Philippe de VILLIERS.- Ce sont deux élus locaux enracinés qui ont, comme moi en Vendée, fait la preuve du bien-fondé de leurs idées. Ce sont deux élus de qualité qui ont conscience que la politique ne doit pas se résumer à une protestation sans lendemain. Ils m'ont rejoint dans le cadre du grand rassemblement populaire que j'ai lancé et qui sera présent à toutes les échéances : législatives, municipales, etc. Cette présidentielle, ce n'est pas mon dernier tour de piste mais un point de départ.
QUESTION.- Approuvez-vous la politique de l'immigration de Nicolas Sarkozy ?
Philippe de VILLIERS.- Le principe de l'immigration choisie est scandaleux à plus d'un titre : outre l'ajout d'une énième vague d'immigration, comment expliquer aux chômeurs français que l'on va faire venir de nouveaux immigrés pour occuper des emplois vacants ? Vis-à-vis des pays pauvres, l'immigration choisie est politiquement désastreuse puisqu'elle consiste à piller les pays du tiers-monde de leurs élites. Or, c'est précisément ces élites qui permettront le développement économique des pays pauvres, seule solution efficace pour mettre un terme aux grandes transhumances. Pour toutes ces raisons, je renvoie dos à dos l'immigration subie des socialistes et l'immigration choisie de Sarkozy. Je propose, moi, l'immigration zéro à partir de deux principes de bon sens :
- La fermeté sur le territoire national, la France n'ayant plus les moyens d'accueillir décemment les miséreux de la planète. Nous devons rétablir les contrôles aux frontières, supprimer les droits des sans papiers et les expulser immédiatement et mettre en place une politique de retour dans les pays d'origine.
- La générosité vis-à-vis des pays pauvres par la mise en place d'une grande politique de co développement, à l'image de celle que je conduis en Vendée avec des pays comme le Maroc ou le Bénin.
QUESTION.- Être souverainiste, dans l'environnement international et économique de 2006, c'est nier le principe de réalité.
Philippe de VILLIERS.- Au contraire ! Le patriotisme, c'est la modernité. Ce sont ceux qui regardent le train de la mondialisation passer sous nos yeux sans adapter notre politique aux nouveaux enjeux qui nient le principe de réalité. Si rien n'est fait, la France va perdre petit à petit sa vitalité économique. Nous ne pouvons pas continuer à regarder le travail partir dans les pays du Sud. Entre une économie ouverte à tous les vents d'une mondialisation et une économie repliée sur elle-même, il existe une troisième voie, moderne, qui consiste à allier efficacité et protection. Je propose de libérer le travail à l'intérieur en faisant sauter le verrou des 35 heures, celui de l'âge de la retraite, des charges qui asphyxient nos PME, etc ; et de le protéger à l'extérieur en mettant notamment en place des tarifs douaniers protecteurs à nos frontières. Les États-Unis et le Japon le font. Je ne vois pas pourquoi cela nous serait interdit. Actuellement, l'Union européenne est l'union commerciale la moins protégée du monde.
QUESTION.- Quelle sera LA mesure phare de votre programme présidentiel ?
Philippe de VILLIERS.- Outre mes mesures en matière d'immigration, ma priorité ira au monde rural. Aujourd'hui, il existe une véritable fracture territoriale entre la surconcentration urbaine d'un côté et la désertification rurale de l'autre. Les 30 000 communes rurales, aujourd'hui laissées à l'abandon par un État qui préfère arroser les banlieues avec des milliards d'euros - milliards qui partent en fumée à chaque nuit de violences ! - constituent un atout indéniable en termes d'emplois, de créations de PME, de développement des énergies renouvelables grâce à notre agriculture - je propose, par exemple, de faire de notre pays le premier producteur de pétrole vert. Source http://www.pourlafrance.fr, le 3 octobre 2006
QUESTION.- Où en êtes-vous des 500 parrainages nécessaires à votre candidature à l'élection présidentielle?
Philippe de VILLIERS.- Nous sommes à la moitié du chemin : j'en ai assez pour être rassuré mais pas assez pour être définitivement serein. Pour autant, l'accueil des maires est excellent : je suis un élu local d'un département rural. Je connais donc, mieux que tous les autres candidats, les préoccupations des maires des petites communes. D'autre part, j'ai été le principal leader du non de droite. Or, abandonnées par l'État, elles ont massivement voté non au référendum.
QUESTION.- Vous avez durci vos positions. Voulez-vous capter une partie de l'électorat de M. Le Pen, et en quoi vous démarquez-vous aujourd'hui du Front National ?
Philippe de VILLIERS.- Je m'adresse à tous les Français, sans ostracisme. Ma candidature propose une voie originale qui réconcilie les convictions et l'action. Quand les uns trahissent leurs promesses dès qu'ils sont au pouvoir, que les autres se contentent d'une contestation stérile qui ne change strictement rien à la vie quotidienne de nos compatriotes, moi je porte des convictions fortes que j'ai appliquées en Vendée, département que je préside depuis dix-sept ans. Je suis donc l'alternative à droite. J'ai créé le Puy-du-Fou qui a réconcilié les Vendéens avec leur histoire et qui rassemble chaque année plus d'un million de visiteurs. Et j'ai fait de mon département un laboratoire pour mes idées. Je les ai confrontées à la vie quotidienne de mes compatriotes. Les résultats sont là : la Vendée, qui a un taux de chômage très inférieur à la moyenne nationale, a été saluée récemment comme le premier département en terme de dynamisme économique et de créations d'emplois. Songez qu'il y a en Vendée une entreprise pour 14 habitants contre une pour 30 au niveau national. J'ai donc acquis, par l'expérience, la certitude que les solutions que je préconise sont les bonnes. Et c'est sur ce bilan que je me présente devant les Français. Ils feront la différence avec les autres candidats.
QUESTION.- Dans l'hypothèse où Jean-Marie Le Pen serait à nouveau présent au second tour, seriez-vous prêt à appeler à voter pour lui ?
Philippe de VILLIERS.- Je me présente pour gagner, non pour faire de la figuration. Ceci étant, les choses sont claires. Si je n'étais pas qualifié pour le second tour, je soutiendrais le candidat qui reprendrait ex-pli-ci-te-ment les cinq piliers de mon projet présidentiel : «la France rurale plutôt que les techno-parisiens» ; «la famille plutôt que le mariage homosexuel ou le contrat d'union civile homosexuelle» ; «plus de travail, moins d'impôts» ; «l'immigration zéro plutôt que l'immigration subie ou que l'immigration choisie» ; «une nouvelle Europe avec les Patries plutôt que l'ancienne avec la Turquie». Ces cinq piliers ne sont pas négociables. Aujourd'hui, aucun candidat ne reprend ces cinq piliers. Pour ne prendre que cet exemple, Nicolas Sarkozy propose, comme le PS, le contrat d'union homosexuelle avec les mêmes droits que ceux du mariage. Quant au Front national, il s'est prononcé par la voix de Marine Le Pen pour une organisation d'unions homosexuelles. Pilier essentiel de la société, la famille ne peut pas être la variable d'ajustement d'une stratégie politique.
QUESTION.- Après Jacques Bompard (Orange), le dernier maire FN d'une ville de France, Marie-Christine Bignon (Chauffailles) vous a rejoint. Comment analysez-vous ces ralliements ?
Philippe de VILLIERS.- Ce sont deux élus locaux enracinés qui ont, comme moi en Vendée, fait la preuve du bien-fondé de leurs idées. Ce sont deux élus de qualité qui ont conscience que la politique ne doit pas se résumer à une protestation sans lendemain. Ils m'ont rejoint dans le cadre du grand rassemblement populaire que j'ai lancé et qui sera présent à toutes les échéances : législatives, municipales, etc. Cette présidentielle, ce n'est pas mon dernier tour de piste mais un point de départ.
QUESTION.- Approuvez-vous la politique de l'immigration de Nicolas Sarkozy ?
Philippe de VILLIERS.- Le principe de l'immigration choisie est scandaleux à plus d'un titre : outre l'ajout d'une énième vague d'immigration, comment expliquer aux chômeurs français que l'on va faire venir de nouveaux immigrés pour occuper des emplois vacants ? Vis-à-vis des pays pauvres, l'immigration choisie est politiquement désastreuse puisqu'elle consiste à piller les pays du tiers-monde de leurs élites. Or, c'est précisément ces élites qui permettront le développement économique des pays pauvres, seule solution efficace pour mettre un terme aux grandes transhumances. Pour toutes ces raisons, je renvoie dos à dos l'immigration subie des socialistes et l'immigration choisie de Sarkozy. Je propose, moi, l'immigration zéro à partir de deux principes de bon sens :
- La fermeté sur le territoire national, la France n'ayant plus les moyens d'accueillir décemment les miséreux de la planète. Nous devons rétablir les contrôles aux frontières, supprimer les droits des sans papiers et les expulser immédiatement et mettre en place une politique de retour dans les pays d'origine.
- La générosité vis-à-vis des pays pauvres par la mise en place d'une grande politique de co développement, à l'image de celle que je conduis en Vendée avec des pays comme le Maroc ou le Bénin.
QUESTION.- Être souverainiste, dans l'environnement international et économique de 2006, c'est nier le principe de réalité.
Philippe de VILLIERS.- Au contraire ! Le patriotisme, c'est la modernité. Ce sont ceux qui regardent le train de la mondialisation passer sous nos yeux sans adapter notre politique aux nouveaux enjeux qui nient le principe de réalité. Si rien n'est fait, la France va perdre petit à petit sa vitalité économique. Nous ne pouvons pas continuer à regarder le travail partir dans les pays du Sud. Entre une économie ouverte à tous les vents d'une mondialisation et une économie repliée sur elle-même, il existe une troisième voie, moderne, qui consiste à allier efficacité et protection. Je propose de libérer le travail à l'intérieur en faisant sauter le verrou des 35 heures, celui de l'âge de la retraite, des charges qui asphyxient nos PME, etc ; et de le protéger à l'extérieur en mettant notamment en place des tarifs douaniers protecteurs à nos frontières. Les États-Unis et le Japon le font. Je ne vois pas pourquoi cela nous serait interdit. Actuellement, l'Union européenne est l'union commerciale la moins protégée du monde.
QUESTION.- Quelle sera LA mesure phare de votre programme présidentiel ?
Philippe de VILLIERS.- Outre mes mesures en matière d'immigration, ma priorité ira au monde rural. Aujourd'hui, il existe une véritable fracture territoriale entre la surconcentration urbaine d'un côté et la désertification rurale de l'autre. Les 30 000 communes rurales, aujourd'hui laissées à l'abandon par un État qui préfère arroser les banlieues avec des milliards d'euros - milliards qui partent en fumée à chaque nuit de violences ! - constituent un atout indéniable en termes d'emplois, de créations de PME, de développement des énergies renouvelables grâce à notre agriculture - je propose, par exemple, de faire de notre pays le premier producteur de pétrole vert. Source http://www.pourlafrance.fr, le 3 octobre 2006