Texte intégral
J'ai le plaisir d'accueillir à Paris M. Ceku, Premier ministre du Kosovo, alors que nous entrons dans une phase cruciale du processus de définition du statut du Kosovo.
Nous avons eu un échange tout à fait franc sur ce sujet. J'ai indiqué à M. Ceku que la France, conformément à ce que nous avons décidé lors du Groupe de contact de New York, le 20 septembre dernier, attend les propositions de M. Ahtisaari sur la question du statut. J'ai rappelé que nous sommes attachés à un règlement qui prenne en considération les aspirations de l'immense majorité de la population du Kosovo, et qui apporte des garanties solides à la communauté serbe. C'est une exigence sur laquelle les autorités kosovares doivent clairement et résolument s'engager afin d'assurer la sécurité et la dignité à toutes les communautés au Kosovo.
J'invite, à cet égard, à travers le Premier ministre, tous les responsables politiques kosovars, réunis dans l'équipe de négociation, à oeuvrer de façon responsable et constructive au processus en cours et à la préservation d'un environnement stable.
Pour notre part, en tant que membre du Groupe de contact et du Conseil de sécurité de l'ONU, nous entendons mener à bien le processus engagé, dans le respect de chacune des parties et en apportant notre total soutien à l'action de M. Ahtisaari.
Q - Monsieur Douste-Blazy, vous venez de dire que vous êtes favorable à une solution qui prenne en compte les aspirations de l'immense majorité de la population. Cela veut-il dire que, maintenant, l'indépendance est considérée comme inévitable ? Si c'est le cas, comment faire en sorte que cette indépendance soit compatible avec le principe du respect de l'intégrité territoriale du pays ?
R - La position de la France a toujours consisté à accorder la priorité à des négociations sur la substance du futur statut avant d'en déterminer l'appellation. Ce qui compte, c'est que le futur statut puisse assurer à toutes les communautés du Kosovo une perspective de paix, de sécurité, de dignité et de prospérité.
J'ai indiqué à plusieurs reprises que le règlement, dont nous espérons qu'il reposera sur un accord entre les parties, soit réaliste et contribue à la stabilité de toute la région. Les principes directeurs du Groupe de contact sont clairs. Il ne saurait y avoir de retour à la situation antérieure à 1999. Les Kosovars ont droit à une perspective claire, cela figure dans la résolution 1244. Je pense que les propositions que fera M. Ahtisaari tiendront compte de tous ces éléments.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 octobre 2006
Nous avons eu un échange tout à fait franc sur ce sujet. J'ai indiqué à M. Ceku que la France, conformément à ce que nous avons décidé lors du Groupe de contact de New York, le 20 septembre dernier, attend les propositions de M. Ahtisaari sur la question du statut. J'ai rappelé que nous sommes attachés à un règlement qui prenne en considération les aspirations de l'immense majorité de la population du Kosovo, et qui apporte des garanties solides à la communauté serbe. C'est une exigence sur laquelle les autorités kosovares doivent clairement et résolument s'engager afin d'assurer la sécurité et la dignité à toutes les communautés au Kosovo.
J'invite, à cet égard, à travers le Premier ministre, tous les responsables politiques kosovars, réunis dans l'équipe de négociation, à oeuvrer de façon responsable et constructive au processus en cours et à la préservation d'un environnement stable.
Pour notre part, en tant que membre du Groupe de contact et du Conseil de sécurité de l'ONU, nous entendons mener à bien le processus engagé, dans le respect de chacune des parties et en apportant notre total soutien à l'action de M. Ahtisaari.
Q - Monsieur Douste-Blazy, vous venez de dire que vous êtes favorable à une solution qui prenne en compte les aspirations de l'immense majorité de la population. Cela veut-il dire que, maintenant, l'indépendance est considérée comme inévitable ? Si c'est le cas, comment faire en sorte que cette indépendance soit compatible avec le principe du respect de l'intégrité territoriale du pays ?
R - La position de la France a toujours consisté à accorder la priorité à des négociations sur la substance du futur statut avant d'en déterminer l'appellation. Ce qui compte, c'est que le futur statut puisse assurer à toutes les communautés du Kosovo une perspective de paix, de sécurité, de dignité et de prospérité.
J'ai indiqué à plusieurs reprises que le règlement, dont nous espérons qu'il reposera sur un accord entre les parties, soit réaliste et contribue à la stabilité de toute la région. Les principes directeurs du Groupe de contact sont clairs. Il ne saurait y avoir de retour à la situation antérieure à 1999. Les Kosovars ont droit à une perspective claire, cela figure dans la résolution 1244. Je pense que les propositions que fera M. Ahtisaari tiendront compte de tous ces éléments.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 octobre 2006