Texte intégral
Q- Vous avez mis, hier soir, la dernière main, avec D. de Villepin, au décret qui interdira la cigarette dans les lieux publics. Quand ce décret sera-t-il publié ?
R- Ce décret sera publié avant la fin de cette semaine.
Q- Donc, ça va très vite. On est mardi, dans deux, trois jours, il est
publié ?
R- Oui, et il sera dans la droite ligne de ce que nous avons indiqué avec le Premier ministre.
Q- Vous aviez indiqué, justement, que dans les administrations, les lieux publics, écoles, hôpitaux, il serait interdit de fumer à partir du 1er février 2007 ; vous le confirmez ?
R- C'est bien ça, ainsi que dans les entreprises privées.
Q- Beaucoup demandaient, notamment dans les administrations, des pièces fumeurs. Allez-vous accéder à cette demande ?
R- Il n'y en aura pas. Il n'y aura pas de pièces fumeurs fermées. Dans les administrations, nous avions pensé initialement que dans les établissements de santé, les hôpitaux, que dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées, nous ne mettrions pas en place ces dispositifs. Nous en avons beaucoup parlé avec C. Jacob et, en définitive, il n'y aura pas du tout de pièces fumeurs fermées dans l'administration, parce que l'Etat peut et doit être exemplaire.
Q- Mais beaucoup vont vous le reprocher : quand on passe une journée sur le lieu de travail - une auditrice appelait ça "la secte de la politique" -, quand on passe sa journée sur le lieu de travail, on a envie, cinq minutes, de fumer une cigarette.
R- N'oublions pas, l'objectif de ce décret. L'objectif de cette interdiction de fumer dans les lieux publics, c'est aussi pour éviter les victimes que nous avons aujourd'hui, liées au tabagisme, 66.000, mais aussi liées au tabagisme passif. Et il faut savoir qu'aujourd'hui, c'est le meilleur moyen, le moyen le plus durable, le moyen le plus efficace de diminuer le nombre de victimes. Il faut quand même qu'on se rende compte de ces chiffres : il y a aujourd'hui 6.000 personnes qui meurent du tabac, chaque année, et qui pourtant ne fument pas. Ce sont des personnes qui sont à côté des fumeurs, sur les lieux de travail notamment. Encore une fois, la seule façon d'éviter cette cohabitation forcée fumeurs-non fumeurs, c'est cette interdiction. Mais n'oublions pas non plus ce que nous avons voulu mettre en place - le Premier ministre a insisté là dessus hier soir -, c'est d'aider les fumeurs à s'arrêter de fumer. Nous mettons 100 millions d'euros sur la table, chaque année, pour justement payer les patchs ou alors des médicaments, pour doubler le nombre de consultations de tabacologie pour ceux qui ont besoin d'un suivi sur mesure. Voilà ce que nous mettons en place. Il n'y a que de cette façon que nous pourrons réussir.
Q- Donc, pas de pièces fermées. Il y avait un petit problème - dans les cours d'école, bien sûr, on ne pourra pas fumer - : les quais de gare découverts. On a cru comprendre qu'on ne pourrait pas fumer non plus. On arrive en gare de Perpignan ou d'Amiens, on descend du train ...
R- On pourra fumer sur un quai de gare qui n'est pas couvert. Le pragmatisme, ce n'est pas interdit quand vous êtes ministre !
Q- D'accord. Donc là, il y a un tout petit peu plus de souplesse. Bars, cafés, restaurants, dancings, l'interdiction interviendra au 1er janvier 2008. Et là, N. Sarkozy, dont on ne sait s'il est votre collègue au gouvernement ou le président du parti qui est le vôtre, demandait des adaptations...
R- Je crois qu'il est les deux.
Q- A quel titre qui l'avait-il demandé ? Je ne sais pas... [Il demandait] des adaptations géographiques.
R- Il n'y aura pas deux poids, deux mesures. Une chose est certaine, la règle doit s'appliquer partout et pour tous ; les choses sont claires. Voilà pourquoi le décret qui sera publié est vraiment dans la droite ligne de ce que nous avions indiqué. Vous savez, en matière de santé publique, cela ne peut pas être un pas en avant, un pas en arrière. Si vous devez protéger notamment les salariés sur un lieu de travail, vous devez les protéger où qu'ils exercent, que ce soit en milieu rural comme en milieu urbain. N'oubliez pas, en plus, que si vous mettiez en place une dérogation, notamment pour les bars-tabac, aussitôt vous pénalisez les bars qui ne sont pas tabac. Il y a 13.000 bars-tabac en France mais il y a 13.000 bars qui ne vendent pas du tabac. La règle, c'est une règle juridique, doit être exactement la même pour tous. Il n'est pas possible, il n'est pas pensable d'avoir des dérogations ou des inflexions.
Q- Les élus de terrain savent de ce dont ils parlent...
R- Je suis toujours élu de terrain également. Je suis adjoint au maire chez moi.
Q- B. Accoyer, président du groupe UMP, disait que dans les bars des petits villages, il faut autoriser la cigarette plus longtemps parce que, disait-il, ce sont les derniers lieux...
R- Et dans les bars des petits villages, il faut protéger aussi les non fumeurs, il faut protéger les salariés, là aussi.
Q- ... Ce sont les derniers lieux, disait-il, de convivialité. Alors, si vous interdisez la cigarette, il n'y aura plus de gens dans les bistrots.
R- Oui, mais vous savez, je crois qu'il ne faut pas non plus chercher à être plus maximaliste que ne le sont, par exemple, les buralistes. Les buralistes, aujourd'hui, leurs représentants, ne demandent pas la remise en cause de cette interdiction de fumer. Ils ont demandé initialement d'avoir des délais plus importants parce qu'ils se posent des questions sur leur avenir. C'est toute la question autour de leur contrat d'avenir. Ils n'ont jamais remis en cause le principe de l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Pourquoi ? Parce qu'ils ont bien vu ce qui se passe au niveau européen, il y a un mouvement inéluctable : l'interdiction de fumer dans les lieux publics, c'est une réalité dans les autres pays déjà. Et puis, surtout, il n'y a pas eu de baisse d'activité pour ces commerces-là.
Q- Donc, pas beaucoup de souplesse. On vous le reprochera sans doute.
R- Je crois qu'en matière de santé publique, il faut aussi voir quels sont les objectifs, il faut savoir ce que l'on veut. Moi, je suis persuadé qu'en matière de tabagisme, on peut réussir à faire comme la sécurité routière, à sauver des vies. C'est ça le plus important.
Q- J'ai noté la phrase de P.-H. Cugnenc, qui est médecin, député UMP de l'Hérault, et qui disait : "les effets se ressentiront - donc l'interdiction de fumer dans les lieux publics - dans vingt ans alors que nous, on a des élections dans six mois". Au moins, les choses sont dites !
R- Il y a plus important que les élections, il y a la santé publique. Et je suis désolé, en matière de santé publique, moi, je suis à six mois près.
Q- Et tant pis si vous vous faites, tout à l'heure, gronder par vos amis ?
Vous avez eu une réunion de groupe UMP la semaine dernière, qui
avait été un peu dure...
R- On en a parlé aussi la semaine dernière et j'ai rappelé les choses très clairement : il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Ce ne peut pas être un pas en avant, un pas en arrière. En matière de santé publique, il faut avancer.
Q- Vous allez faire une campagne bientôt contre le tabagisme passif ou...
R- On commence dans les jours qui viennent, donc en même temps que la sortie du décret. Nous aurons une autre campagne d'accompagnement qui aura lieu au début du mois de février parce qu'il faut savoir que 25 millions de personnes sur leur lieu de travail, notamment, vont être concernées par l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Nous avons d'ores et déjà prévu, pour la fin de l'année, une autre campagne qui accompagnera cette mise en place, notamment, dans tous ces lieux de loisirs : les bars-tabacs, les cafés qui ne sont pas tabacs, les restaurants, les discothèques, les casinos.
Q- Vous-même, vous ne fumez pas ?
R- Non, je ne fume plus.
Q- On parle de politique un peu. Vous êtes l'auteur d'une phrase qui a connu un certain succès : "deux candidats UMP au premier tour, c'est zéro au second." Vous croyez que M. Alliot Marie vous a entendu ?
R- J'espère que tout le monde a pu entendre ça, parce que ...
Q- C'était adressé à qui ?
R- A tout le monde, sans exception.
Q- Non, pas à N. Sarkozy ?! Si ?
R- Cela s'adresse effectivement à tout le monde, il faut savoir ce que l'on veut. C'était dit tout à l'heure par A. Duhamel très clairement. On voit aussi aujourd'hui que J.-M. Le Pen est toujours très présent, très haut dans les sondages. Il faut aussi avoir en tête ce qui s'est passé le 21 avril 2002, j'ai aussi en tête ce qui s'est passé aux régionales, ce qui s'est passé avec le référendum. Il ne faut pas avoir la mémoire courte. Si l'on veut gagner, il faut à la fois des résultats : ils sont là pour le Gouvernement et cette majorité. Il faut aussi un projet : jeudi prochain, l'UMP doit se rassembler autour de son projet. Le moment est venu de se rassembler autour du projet et ensuite, il faudra l'unité. Il faut savoir ce que l'on veut. Moi, je veux que l'on gagne l'an prochain, parce que je veux que l'on continue à faire bouger les choses, que l'on continue à faire bouger ce pays - il en a besoin -, avec un message qui est aussi un message d'une droite qui est aussi une droite sociale, qui a un message fort à porter. Il est temps de se rassembler autour du projet.
Q- Et après que vous ayez tenu cette phrase, M. Alliot Marie est venue vous demander des explications ou pas ?
R- Personne n'est venu me demander des explications.
Q- Ah, c'est triste ça !
Mais vous savez, moi, je crois à l'UMP. Nous avons mis en place l'UMP, nous avons une procédure sur la validation du projet. Il y aura ensuite le choix du candidat. Je crois qu'il faut se rassembler et laisser le spectacle de la division au Parti Socialiste. Je pense que si l'on peut leur laisser ce spectacle-là, on ne s'en portera que mieux.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 novembre 2006
R- Ce décret sera publié avant la fin de cette semaine.
Q- Donc, ça va très vite. On est mardi, dans deux, trois jours, il est
publié ?
R- Oui, et il sera dans la droite ligne de ce que nous avons indiqué avec le Premier ministre.
Q- Vous aviez indiqué, justement, que dans les administrations, les lieux publics, écoles, hôpitaux, il serait interdit de fumer à partir du 1er février 2007 ; vous le confirmez ?
R- C'est bien ça, ainsi que dans les entreprises privées.
Q- Beaucoup demandaient, notamment dans les administrations, des pièces fumeurs. Allez-vous accéder à cette demande ?
R- Il n'y en aura pas. Il n'y aura pas de pièces fumeurs fermées. Dans les administrations, nous avions pensé initialement que dans les établissements de santé, les hôpitaux, que dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées, nous ne mettrions pas en place ces dispositifs. Nous en avons beaucoup parlé avec C. Jacob et, en définitive, il n'y aura pas du tout de pièces fumeurs fermées dans l'administration, parce que l'Etat peut et doit être exemplaire.
Q- Mais beaucoup vont vous le reprocher : quand on passe une journée sur le lieu de travail - une auditrice appelait ça "la secte de la politique" -, quand on passe sa journée sur le lieu de travail, on a envie, cinq minutes, de fumer une cigarette.
R- N'oublions pas, l'objectif de ce décret. L'objectif de cette interdiction de fumer dans les lieux publics, c'est aussi pour éviter les victimes que nous avons aujourd'hui, liées au tabagisme, 66.000, mais aussi liées au tabagisme passif. Et il faut savoir qu'aujourd'hui, c'est le meilleur moyen, le moyen le plus durable, le moyen le plus efficace de diminuer le nombre de victimes. Il faut quand même qu'on se rende compte de ces chiffres : il y a aujourd'hui 6.000 personnes qui meurent du tabac, chaque année, et qui pourtant ne fument pas. Ce sont des personnes qui sont à côté des fumeurs, sur les lieux de travail notamment. Encore une fois, la seule façon d'éviter cette cohabitation forcée fumeurs-non fumeurs, c'est cette interdiction. Mais n'oublions pas non plus ce que nous avons voulu mettre en place - le Premier ministre a insisté là dessus hier soir -, c'est d'aider les fumeurs à s'arrêter de fumer. Nous mettons 100 millions d'euros sur la table, chaque année, pour justement payer les patchs ou alors des médicaments, pour doubler le nombre de consultations de tabacologie pour ceux qui ont besoin d'un suivi sur mesure. Voilà ce que nous mettons en place. Il n'y a que de cette façon que nous pourrons réussir.
Q- Donc, pas de pièces fermées. Il y avait un petit problème - dans les cours d'école, bien sûr, on ne pourra pas fumer - : les quais de gare découverts. On a cru comprendre qu'on ne pourrait pas fumer non plus. On arrive en gare de Perpignan ou d'Amiens, on descend du train ...
R- On pourra fumer sur un quai de gare qui n'est pas couvert. Le pragmatisme, ce n'est pas interdit quand vous êtes ministre !
Q- D'accord. Donc là, il y a un tout petit peu plus de souplesse. Bars, cafés, restaurants, dancings, l'interdiction interviendra au 1er janvier 2008. Et là, N. Sarkozy, dont on ne sait s'il est votre collègue au gouvernement ou le président du parti qui est le vôtre, demandait des adaptations...
R- Je crois qu'il est les deux.
Q- A quel titre qui l'avait-il demandé ? Je ne sais pas... [Il demandait] des adaptations géographiques.
R- Il n'y aura pas deux poids, deux mesures. Une chose est certaine, la règle doit s'appliquer partout et pour tous ; les choses sont claires. Voilà pourquoi le décret qui sera publié est vraiment dans la droite ligne de ce que nous avions indiqué. Vous savez, en matière de santé publique, cela ne peut pas être un pas en avant, un pas en arrière. Si vous devez protéger notamment les salariés sur un lieu de travail, vous devez les protéger où qu'ils exercent, que ce soit en milieu rural comme en milieu urbain. N'oubliez pas, en plus, que si vous mettiez en place une dérogation, notamment pour les bars-tabac, aussitôt vous pénalisez les bars qui ne sont pas tabac. Il y a 13.000 bars-tabac en France mais il y a 13.000 bars qui ne vendent pas du tabac. La règle, c'est une règle juridique, doit être exactement la même pour tous. Il n'est pas possible, il n'est pas pensable d'avoir des dérogations ou des inflexions.
Q- Les élus de terrain savent de ce dont ils parlent...
R- Je suis toujours élu de terrain également. Je suis adjoint au maire chez moi.
Q- B. Accoyer, président du groupe UMP, disait que dans les bars des petits villages, il faut autoriser la cigarette plus longtemps parce que, disait-il, ce sont les derniers lieux...
R- Et dans les bars des petits villages, il faut protéger aussi les non fumeurs, il faut protéger les salariés, là aussi.
Q- ... Ce sont les derniers lieux, disait-il, de convivialité. Alors, si vous interdisez la cigarette, il n'y aura plus de gens dans les bistrots.
R- Oui, mais vous savez, je crois qu'il ne faut pas non plus chercher à être plus maximaliste que ne le sont, par exemple, les buralistes. Les buralistes, aujourd'hui, leurs représentants, ne demandent pas la remise en cause de cette interdiction de fumer. Ils ont demandé initialement d'avoir des délais plus importants parce qu'ils se posent des questions sur leur avenir. C'est toute la question autour de leur contrat d'avenir. Ils n'ont jamais remis en cause le principe de l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Pourquoi ? Parce qu'ils ont bien vu ce qui se passe au niveau européen, il y a un mouvement inéluctable : l'interdiction de fumer dans les lieux publics, c'est une réalité dans les autres pays déjà. Et puis, surtout, il n'y a pas eu de baisse d'activité pour ces commerces-là.
Q- Donc, pas beaucoup de souplesse. On vous le reprochera sans doute.
R- Je crois qu'en matière de santé publique, il faut aussi voir quels sont les objectifs, il faut savoir ce que l'on veut. Moi, je suis persuadé qu'en matière de tabagisme, on peut réussir à faire comme la sécurité routière, à sauver des vies. C'est ça le plus important.
Q- J'ai noté la phrase de P.-H. Cugnenc, qui est médecin, député UMP de l'Hérault, et qui disait : "les effets se ressentiront - donc l'interdiction de fumer dans les lieux publics - dans vingt ans alors que nous, on a des élections dans six mois". Au moins, les choses sont dites !
R- Il y a plus important que les élections, il y a la santé publique. Et je suis désolé, en matière de santé publique, moi, je suis à six mois près.
Q- Et tant pis si vous vous faites, tout à l'heure, gronder par vos amis ?
Vous avez eu une réunion de groupe UMP la semaine dernière, qui
avait été un peu dure...
R- On en a parlé aussi la semaine dernière et j'ai rappelé les choses très clairement : il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Ce ne peut pas être un pas en avant, un pas en arrière. En matière de santé publique, il faut avancer.
Q- Vous allez faire une campagne bientôt contre le tabagisme passif ou...
R- On commence dans les jours qui viennent, donc en même temps que la sortie du décret. Nous aurons une autre campagne d'accompagnement qui aura lieu au début du mois de février parce qu'il faut savoir que 25 millions de personnes sur leur lieu de travail, notamment, vont être concernées par l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Nous avons d'ores et déjà prévu, pour la fin de l'année, une autre campagne qui accompagnera cette mise en place, notamment, dans tous ces lieux de loisirs : les bars-tabacs, les cafés qui ne sont pas tabacs, les restaurants, les discothèques, les casinos.
Q- Vous-même, vous ne fumez pas ?
R- Non, je ne fume plus.
Q- On parle de politique un peu. Vous êtes l'auteur d'une phrase qui a connu un certain succès : "deux candidats UMP au premier tour, c'est zéro au second." Vous croyez que M. Alliot Marie vous a entendu ?
R- J'espère que tout le monde a pu entendre ça, parce que ...
Q- C'était adressé à qui ?
R- A tout le monde, sans exception.
Q- Non, pas à N. Sarkozy ?! Si ?
R- Cela s'adresse effectivement à tout le monde, il faut savoir ce que l'on veut. C'était dit tout à l'heure par A. Duhamel très clairement. On voit aussi aujourd'hui que J.-M. Le Pen est toujours très présent, très haut dans les sondages. Il faut aussi avoir en tête ce qui s'est passé le 21 avril 2002, j'ai aussi en tête ce qui s'est passé aux régionales, ce qui s'est passé avec le référendum. Il ne faut pas avoir la mémoire courte. Si l'on veut gagner, il faut à la fois des résultats : ils sont là pour le Gouvernement et cette majorité. Il faut aussi un projet : jeudi prochain, l'UMP doit se rassembler autour de son projet. Le moment est venu de se rassembler autour du projet et ensuite, il faudra l'unité. Il faut savoir ce que l'on veut. Moi, je veux que l'on gagne l'an prochain, parce que je veux que l'on continue à faire bouger les choses, que l'on continue à faire bouger ce pays - il en a besoin -, avec un message qui est aussi un message d'une droite qui est aussi une droite sociale, qui a un message fort à porter. Il est temps de se rassembler autour du projet.
Q- Et après que vous ayez tenu cette phrase, M. Alliot Marie est venue vous demander des explications ou pas ?
R- Personne n'est venu me demander des explications.
Q- Ah, c'est triste ça !
Mais vous savez, moi, je crois à l'UMP. Nous avons mis en place l'UMP, nous avons une procédure sur la validation du projet. Il y aura ensuite le choix du candidat. Je crois qu'il faut se rassembler et laisser le spectacle de la division au Parti Socialiste. Je pense que si l'on peut leur laisser ce spectacle-là, on ne s'en portera que mieux.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 novembre 2006