Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs
Je suis très heureux d'être aujourd'hui à Budapest pour l'ouverture d'EXPO FRANCE 2000. Cette manifestation est la première exposition commerciale organisée en Hongrie par un pays de l'Union Européenne, et je me félicite que ce soit la France qui ait pris cette initiative. Elle atteste avant tout la volonté du gouvernement français d'être un partenaire privilégié de votre pays, Monsieur le Ministre, et son désir d'inscrire l'intensification de nos échanges commerciaux dans la dynamique de l'adhésion de la Hongrie à l'Union Européenne.
I. La Hongrie, un acteur à part entière de l'espace économique européen élargi.
Cet engagement est un engagement de longue date. Il a contribué à nourrir et à développer des relations économiques et commerciales aujourd'hui excellentes.
Les échanges commerciaux de la France et de la Hongrie ont ainsi presque quadruplé depuis 1992, plus que doublé depuis 1996. La France est à l'heure actuelle le quatrième fournisseur et le sixième client de la Hongrie.
Ce dynamisme des échanges commerciaux s'est accompagné d'un développement rapide des investissements français en Hongrie, qui concentre près de 40 % du total de nos investissements dans les Pays d'Europe Centrale et Orientale. La France compte 250 filiales qui emploient plus de 40 000 personnes. Ces investissements se sont concentrés dans le secteur de l'énergie où EDF et GDF a repris des compagnies régionales de distribution et de gaz , dans l'industrie pharmaceutique, avec SANOFI et les Laboratoires SERVIER, et dans les services collectifs : le groupe VIVENDI, est bien implanté en Hongrie, à travers plusieurs réseaux de téléphonie régionale, mais aussi à travers les services de chauffage et d'épuration des eaux à Budapest. En 1999, les principaux investissements ont été réalisés par FRAMATOME, dans le secteur électronique et par Renault Véhicules Industriels
Ce développement rapide de nos investissements, qui fait de la France le 3ème investisseur étranger en Hongrie a accompagné le programme de privatisations de l'économie hongroise.
Ce programme est aujourd'hui quasiment terminé, et pour maintenir le flux des investissements français en Hongrie, nos entreprises doivent développer et conforter de nouveaux partenariats avec les collectivités publiques et les industriels hongrois.
C'est l'un des enjeux d'EXPO France 2000, qui débute aujourd'hui et qui peut d'ores et déjà être considérée comme une réussite.
Près de 130 entreprises françaises y sont en effet représentées, notamment dans les secteurs des Bâtiments et des travaux publics, de l'environnement, de l'énergie, de l'équipement industriel, d'informatique et de télécommunication ou encore de l'automobile. Organisateur de cette manifestation, le CFME-ACTIM, que je tiens à féliciter, a également élaboré un programme de colloque et de tables rondes destiné à valoriser la technologie française, qui sera agréablement complété par les animations gastronomiques offertes par la SOPEXA, et par les événements culturels initiés par l'Institut Français.
Je le disais à l'instant, nous plaçons beaucoup d'espoirs dans le succès d'EXPO France 2000.
Cette manifestation doit être l'occasion pour les entreprises françaises de s'impliquer davantage dans le tissu économique de l'ensemble du territoire hongrois, à l'instar des groupes de distribution comme CORA et AUCHAN.
Elles doit être notamment l'occasion pour nos PME, encore trop peu présentes en Hongrie, de se mobiliser, afin de bénéficier des opportunités offertes par une zone de développement en pleine croissance, par une économie à bien des égards semblable à celles de nos partenaires de la Communauté européenne, et par un climat d'affaire qui devrait rester pleinement rassurant.
En effet, parmi les Etats qui font partie du processus d'Elargissement de l'Union Européenne, la Hongrie occupe une place singulière. En témoigne la structure de notre commerce bilatéral presqu'essentiellement, à 92 %, pour être exact, consacré aux produits industriels et manufacturés. C'est avant tout un commerce intra-branche, et l'on peut affirmer que sous cet angle, nos relations commerciales avec la Hongrie sont maintenant identiques à celles que nous entretenons avec nos partenaires de l'Union Européenne. Comme la France, la Hongrie réalise aujourd'hui près de 70 % de son commerce extérieur avec les pays de l'Union Européenne.
C'est dire à quel point la Hongrie est aujourd'hui un acteur à part entière de l'espace économique européen élargi.
II. La Présidence Française de l'Union Européenne : l'occasion d'un partenariat renforcé avec la Hongrie.
Le renforcement de cet espace économique européen élargi n'est bien sûr que l'un des aspects du processus d'élargissement de l'Union Européenne qui sera l'une des priorités de la France, durant sa Présidence de l'Union , qui débutera le 1er juillet prochain.
A ce titre, la France sera tout particulièrement attentive à maintenir le rythme de progression de la Hongrie dans la reprise de l'acquis communautaire. et, dans ce but, à l'accompagner dans la poursuite des réformes structurelles.
A cet égard, je voudrais souligner la mobilisation du Ministère français de l'Economie et des Finances. A travers les missions de l'ADETEF, la Hongrie a été le premier destinataire de notre coopération en matière d'administration économique et financière. Le renforcement de la capacité administrative, notamment en matière budgétaire et fiscale, est en effet un enjeu essentiel du processus de transition économique. La France continuera de s'impliquer fortement dans ces actions tout en complétant sa coopération bilatérale par les jumelages administratifs prévus par le programme Phare.
La nouvelle approche de l'élargissement, décidée par le Conseil d'Helsinki, en décembre dernier, et qui inclut tous les pays candidats à l'adhésion dans un cadre unique, n'affectera pas, je tiens à le souligner, le rythme de progression des 6 pays de Luxembourg.
Elle aura au contraire pour effet d'inscrire leurs avancées dans un environnement plus dynamique. C'est là tout le sens de la " stratégie de préadhésion renforcée ", qui, outre le renforcement des lignes de crédit Phare, a mis en place de nouveaux instruments destinés à soutenir les réformes économiques : le programme ISPA destiné au financement de projets structurels et le programme SAPARD, pour le secteur agricole. Ainsi, pour la seule année 2000 la Hongrie devrait recevoir plus de de 38 Millions d'Euros au titre de Sapard, 90 M Euros au titre d'ISPA et 97 M. Euros au titre de Phare.
Ces nouveaux moyens ne correspondent pas à un droit au financement mais répondent à une logique de projets, projets qui devront être validés par l'Union Européenne.
Durant sa Présidence de l'Union Européenne, la France sera amenée à suivre de près les différents projets, et en particulier les projets proposés par la Hongrie, éligibles au titre de ces nouveaux fonds communautaires
Ces différents programmes devraient être l'occasion pour les entreprises françaises, hongroises et franco-hongroises de saisir de nouvelles opportunités.
Je suis en effet convaincu que l'offre française a de nombreux atouts à faire valoir pour s'associer aux multiples projets qui contribueront à consolider la place de la Hongrie dans l'économie européenne
Nos entreprises ont en matière de services aux collectivités locales, une solide compétence et une capacité à proposer des solutions originales, reposant sur le Partenariat Public/Privé, dont j'ai moi-même, en qualité d'élu local, pu apprécier toute l'efficacité.
Les investisseurs et les entreprises françaises, dans une logique de réciprocité, ont toujours su mettre l'accent sur leur savoir faire et sur leur capacité à assurer de véritables transferts de technologies.
Enfin, dans un pays qui est soucieux de faire participer l'ensemble de la population aux bénéfices du développement économique , la grande qualité de l'offre française tient à sa capacité de comprendre et de prendre en considération les enjeux sociaux des réformes et des transitions.
Bref, nos entreprises savent que leur succès à moyen et à long terme est intrinsèquement lié aux exigences de développement économique et social des pays qui les accueillent : c'est, je l'espère, dans cet esprit de réciprocité et d'équilibre que les relations franco-hongroises continueront de prospérer.
C'est d'ailleurs avec grand plaisir que je reviendrai à Budapest dès la semaine prochaine, avec M. VEDRINE, Ministre des affaires Etrangères, Madame VOYNET, Ministre de l'Environnement, et Monsieur MOSCOVICI, Ministre des Affaires Européennes, pour accompagner le Premier Ministre dans sa première visite officielle en Hongrie.
Conclusion
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, je vous propose à présent d'ouvrir EXPO France 2000, et d'aller à la rencontre des entreprises.
(source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 28 avril 2000)
Mesdames et Messieurs
Je suis très heureux d'être aujourd'hui à Budapest pour l'ouverture d'EXPO FRANCE 2000. Cette manifestation est la première exposition commerciale organisée en Hongrie par un pays de l'Union Européenne, et je me félicite que ce soit la France qui ait pris cette initiative. Elle atteste avant tout la volonté du gouvernement français d'être un partenaire privilégié de votre pays, Monsieur le Ministre, et son désir d'inscrire l'intensification de nos échanges commerciaux dans la dynamique de l'adhésion de la Hongrie à l'Union Européenne.
I. La Hongrie, un acteur à part entière de l'espace économique européen élargi.
Cet engagement est un engagement de longue date. Il a contribué à nourrir et à développer des relations économiques et commerciales aujourd'hui excellentes.
Les échanges commerciaux de la France et de la Hongrie ont ainsi presque quadruplé depuis 1992, plus que doublé depuis 1996. La France est à l'heure actuelle le quatrième fournisseur et le sixième client de la Hongrie.
Ce dynamisme des échanges commerciaux s'est accompagné d'un développement rapide des investissements français en Hongrie, qui concentre près de 40 % du total de nos investissements dans les Pays d'Europe Centrale et Orientale. La France compte 250 filiales qui emploient plus de 40 000 personnes. Ces investissements se sont concentrés dans le secteur de l'énergie où EDF et GDF a repris des compagnies régionales de distribution et de gaz , dans l'industrie pharmaceutique, avec SANOFI et les Laboratoires SERVIER, et dans les services collectifs : le groupe VIVENDI, est bien implanté en Hongrie, à travers plusieurs réseaux de téléphonie régionale, mais aussi à travers les services de chauffage et d'épuration des eaux à Budapest. En 1999, les principaux investissements ont été réalisés par FRAMATOME, dans le secteur électronique et par Renault Véhicules Industriels
Ce développement rapide de nos investissements, qui fait de la France le 3ème investisseur étranger en Hongrie a accompagné le programme de privatisations de l'économie hongroise.
Ce programme est aujourd'hui quasiment terminé, et pour maintenir le flux des investissements français en Hongrie, nos entreprises doivent développer et conforter de nouveaux partenariats avec les collectivités publiques et les industriels hongrois.
C'est l'un des enjeux d'EXPO France 2000, qui débute aujourd'hui et qui peut d'ores et déjà être considérée comme une réussite.
Près de 130 entreprises françaises y sont en effet représentées, notamment dans les secteurs des Bâtiments et des travaux publics, de l'environnement, de l'énergie, de l'équipement industriel, d'informatique et de télécommunication ou encore de l'automobile. Organisateur de cette manifestation, le CFME-ACTIM, que je tiens à féliciter, a également élaboré un programme de colloque et de tables rondes destiné à valoriser la technologie française, qui sera agréablement complété par les animations gastronomiques offertes par la SOPEXA, et par les événements culturels initiés par l'Institut Français.
Je le disais à l'instant, nous plaçons beaucoup d'espoirs dans le succès d'EXPO France 2000.
Cette manifestation doit être l'occasion pour les entreprises françaises de s'impliquer davantage dans le tissu économique de l'ensemble du territoire hongrois, à l'instar des groupes de distribution comme CORA et AUCHAN.
Elles doit être notamment l'occasion pour nos PME, encore trop peu présentes en Hongrie, de se mobiliser, afin de bénéficier des opportunités offertes par une zone de développement en pleine croissance, par une économie à bien des égards semblable à celles de nos partenaires de la Communauté européenne, et par un climat d'affaire qui devrait rester pleinement rassurant.
En effet, parmi les Etats qui font partie du processus d'Elargissement de l'Union Européenne, la Hongrie occupe une place singulière. En témoigne la structure de notre commerce bilatéral presqu'essentiellement, à 92 %, pour être exact, consacré aux produits industriels et manufacturés. C'est avant tout un commerce intra-branche, et l'on peut affirmer que sous cet angle, nos relations commerciales avec la Hongrie sont maintenant identiques à celles que nous entretenons avec nos partenaires de l'Union Européenne. Comme la France, la Hongrie réalise aujourd'hui près de 70 % de son commerce extérieur avec les pays de l'Union Européenne.
C'est dire à quel point la Hongrie est aujourd'hui un acteur à part entière de l'espace économique européen élargi.
II. La Présidence Française de l'Union Européenne : l'occasion d'un partenariat renforcé avec la Hongrie.
Le renforcement de cet espace économique européen élargi n'est bien sûr que l'un des aspects du processus d'élargissement de l'Union Européenne qui sera l'une des priorités de la France, durant sa Présidence de l'Union , qui débutera le 1er juillet prochain.
A ce titre, la France sera tout particulièrement attentive à maintenir le rythme de progression de la Hongrie dans la reprise de l'acquis communautaire. et, dans ce but, à l'accompagner dans la poursuite des réformes structurelles.
A cet égard, je voudrais souligner la mobilisation du Ministère français de l'Economie et des Finances. A travers les missions de l'ADETEF, la Hongrie a été le premier destinataire de notre coopération en matière d'administration économique et financière. Le renforcement de la capacité administrative, notamment en matière budgétaire et fiscale, est en effet un enjeu essentiel du processus de transition économique. La France continuera de s'impliquer fortement dans ces actions tout en complétant sa coopération bilatérale par les jumelages administratifs prévus par le programme Phare.
La nouvelle approche de l'élargissement, décidée par le Conseil d'Helsinki, en décembre dernier, et qui inclut tous les pays candidats à l'adhésion dans un cadre unique, n'affectera pas, je tiens à le souligner, le rythme de progression des 6 pays de Luxembourg.
Elle aura au contraire pour effet d'inscrire leurs avancées dans un environnement plus dynamique. C'est là tout le sens de la " stratégie de préadhésion renforcée ", qui, outre le renforcement des lignes de crédit Phare, a mis en place de nouveaux instruments destinés à soutenir les réformes économiques : le programme ISPA destiné au financement de projets structurels et le programme SAPARD, pour le secteur agricole. Ainsi, pour la seule année 2000 la Hongrie devrait recevoir plus de de 38 Millions d'Euros au titre de Sapard, 90 M Euros au titre d'ISPA et 97 M. Euros au titre de Phare.
Ces nouveaux moyens ne correspondent pas à un droit au financement mais répondent à une logique de projets, projets qui devront être validés par l'Union Européenne.
Durant sa Présidence de l'Union Européenne, la France sera amenée à suivre de près les différents projets, et en particulier les projets proposés par la Hongrie, éligibles au titre de ces nouveaux fonds communautaires
Ces différents programmes devraient être l'occasion pour les entreprises françaises, hongroises et franco-hongroises de saisir de nouvelles opportunités.
Je suis en effet convaincu que l'offre française a de nombreux atouts à faire valoir pour s'associer aux multiples projets qui contribueront à consolider la place de la Hongrie dans l'économie européenne
Nos entreprises ont en matière de services aux collectivités locales, une solide compétence et une capacité à proposer des solutions originales, reposant sur le Partenariat Public/Privé, dont j'ai moi-même, en qualité d'élu local, pu apprécier toute l'efficacité.
Les investisseurs et les entreprises françaises, dans une logique de réciprocité, ont toujours su mettre l'accent sur leur savoir faire et sur leur capacité à assurer de véritables transferts de technologies.
Enfin, dans un pays qui est soucieux de faire participer l'ensemble de la population aux bénéfices du développement économique , la grande qualité de l'offre française tient à sa capacité de comprendre et de prendre en considération les enjeux sociaux des réformes et des transitions.
Bref, nos entreprises savent que leur succès à moyen et à long terme est intrinsèquement lié aux exigences de développement économique et social des pays qui les accueillent : c'est, je l'espère, dans cet esprit de réciprocité et d'équilibre que les relations franco-hongroises continueront de prospérer.
C'est d'ailleurs avec grand plaisir que je reviendrai à Budapest dès la semaine prochaine, avec M. VEDRINE, Ministre des affaires Etrangères, Madame VOYNET, Ministre de l'Environnement, et Monsieur MOSCOVICI, Ministre des Affaires Européennes, pour accompagner le Premier Ministre dans sa première visite officielle en Hongrie.
Conclusion
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, je vous propose à présent d'ouvrir EXPO France 2000, et d'aller à la rencontre des entreprises.
(source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 28 avril 2000)