Texte intégral
Monsieur le Président de l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme, Cher Bernard DIDELOT,
Monsieur le Secrétaire général,
Madame la directrice de l'Agence Nationale Pour Emploi,
Mesdames et Messieurs les Présidents et directeurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de vous retrouver aujourd'hui pour clôturer une manifestation exemplaire que je souhaite de tout coeur voir se pérenniser dans les prochaines années.
L'Association Professionnelle de Solidarité est, depuis longtemps, un partenaire incontournable de mon ministère.
Mais je dois dire que ses responsables ont su impulser, ces dernières années, une dynamique nouvelle pour le plus grand bénéfice, non seulement des 2950 adhérents, mais aussi de l'ensemble des professionnels du tourisme.
Ce 1er rendez-vous Emploi des Entreprises du Voyage constitue en effet une excellente initiative dont le succès me réjouit : plus de 900 visiteurs, une forte mobilisation des écoles et de l'ANPE - dont je salue l'implication - et surtout 400 offres d'emplois collectées.
Mais sans diminuer le mérite des organisateurs, je crois pouvoir dire que ce succès était prévisible.
Les entreprises du voyage - agences de voyages, tour-opérateurs, offices de tourisme, agences en ligne - évoluent en effet dans un secteur soumis à de nombreuses mutations qu'elles se doivent d'anticiper pour saisir les extraordinaires opportunité de croissance qui se profilent.
L'Organisation Mondiale du Tourisme a confirmé cette semaine ses prévisions de croissance de 4% en moyenne par an des flux internationaux de voyageurs et ce, pour les 10 prochaines années.
Les effets du 11 septembre 2001 semblent définitivement derrière nous.
Il était donc impératif d'offrir aux professionnels un espace pour rencontrer ceux - étudiants en tourisme ou demandeurs d'emplois munis d'une expérience significative - qui aspirent à devenir demain de véritables experts du voyage.
Leurs métiers évoluent et ils sont confrontés à des défis d'envergure : le développement sans précédent des achats de voyages en ligne, l'évolution rapide des modes de consommation des touristes ou la gestion récurrente des crises.
Pour autant, et malgré le développement de l'e-tourisme, ils garderont un rôle prééminent en tant qu'intermédiaire entre les fournisseurs d'infrastructures et de services (hôteliers, transporteurs...) et le client final (le voyageur).
Dans la vente, le client a le sentiment de confier plus que ses vacances. Il confie son bien-être et sa sécurité. D'où l'importance du relationnel et du contact humain.
Ce sont d'ailleurs ces qualités primordiales qui ont été plébiscitées par les étudiants en tourisme dans le questionnaire préparé pour la manifestation.
Ce questionnaire montre aussi que le tourisme, et c'est bon signe, continue de faire rêver.
Mais si les jeunes sont attirés par les métiers du voyage, il apparaît néanmoins difficile de les fidéliser en début de carrière et ce pour au moins deux raisons.
La première tient au décalage entre leur représentation, fortement idéalisée, du métier et la réalité.
La seconde est liée aux salaires.
En effet, l'offre croissante de BTS a modifié les pratiques des entreprises, qui ne recrutent plus en deçà du BTS, alors même que la grille de classification prévoit des salaires d'embauche au niveau du SMIC.
Le turn over, très important dans les petites entreprises, existe également dans les grandes, même si l'attractivité de la profession garantit le renouvellement de la main-d'oeuvre débutante.
Le problème est toutefois pris au sérieux par la branche puisqu'il est présenté comme le point de départ de la refonte de la grille de classification.
Cette évolution est inéluctable en raison des mutations sociologiques, culturelles et technologiques en cours.
C'est pourquoi la négociation autour de la refonte de la convention collective des agents de voyages, devenue obsolète, est indispensable.
De même, la création d'un « Observatoire prospectif et analytique des métiers et qualifications des agences de voyages et de tourisme », annoncée dans l'accord de branche du 29 novembre 2004, est nécessaire pour mieux anticiper les évolutions en matière d'emploi et de formation.
Leur objectif commun est de monter en qualité : qualité des services et des prestations, qualité des environnements physiques et qualité des produits.
Notre secteur connaît en effet une évolution, certes lente, mais de long terme d'un modèle de tourisme de masse standardisé, actuellement en sur-offre, vers un marché de personnalisation de masse.
Certains agents de voyages l'ont compris et se spécialisent sur des thématiques précises afin de répondre aux besoins des différents segments de la population, en recherche de propositions moins standardisées que la moyenne.
Parmi ces thématiques, je souhaiterais mettre en avant l'éthique, avec le tourisme durable et le tourisme solidaire, qui sont de plus en plus des références fortes tant pour les voyageurs que pour ceux qui aspirent à travailler dans le tourisme.
C'est notamment à partir de la perception fine des nouvelles attentes des touristes qu'un Groupe comme « Voyageurs du Monde » a bâti son indéniable réussite : les vendeurs sont avant tout de parfaits connaisseurs des destinations.
C'est d'ailleurs un défi majeur pour le secteur, tant du point de vue de la production que de celui de la formation.
En effet, les professionnels du voyage deviennent de véritables conseillers en voyages, réactifs, capables de moduler l'offre et de l'adapter à la demande en utilisant les outils d'information et de réservation les plus performants afin de proposer les meilleurs produits aux meilleurs prix.
Ces conseillers en voyage doivent également être parfaitement instruits des réglementations (réglementation aérienne, réglementation et information sanitaires, information géopolitique) pour rassurer le client.
Ce défi, c'est donc celui de la formation aux métiers : plus d'expertise, plus de capacités de conseil, plus de polyvalence parfois, et plus de capacité aussi à intégrer et à gérer des systèmes complexes d'information et de communication.
La technologie Internet a changé profondément le comportement des consommateurs. Le e-tourisme représente désormais à lui seul 46 % du volume financier du e-commerce.
La présence des agences de voyages sur cette zone de chalandise virtuelle est vitale. Dans cette perspective, de nouveaux emplois et de nouvelles compétences apparaissent.
Il nous appartient de saisir ces opportunités et de montrer à quel point le tourisme peut contribuer, dans notre pays, à la création de richesses.
C'est sur cette notion que je souhaite achever mon propos.
Dans la bataille que l'emploi que nous menons au Gouvernement depuis plus de 4 ans, avec des résultats probants, vous prenez ce soir votre part et je vous en remercie.
source http://www.tourisme.gouv.fr, le 23 novembre 2006
Monsieur le Secrétaire général,
Madame la directrice de l'Agence Nationale Pour Emploi,
Mesdames et Messieurs les Présidents et directeurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de vous retrouver aujourd'hui pour clôturer une manifestation exemplaire que je souhaite de tout coeur voir se pérenniser dans les prochaines années.
L'Association Professionnelle de Solidarité est, depuis longtemps, un partenaire incontournable de mon ministère.
Mais je dois dire que ses responsables ont su impulser, ces dernières années, une dynamique nouvelle pour le plus grand bénéfice, non seulement des 2950 adhérents, mais aussi de l'ensemble des professionnels du tourisme.
Ce 1er rendez-vous Emploi des Entreprises du Voyage constitue en effet une excellente initiative dont le succès me réjouit : plus de 900 visiteurs, une forte mobilisation des écoles et de l'ANPE - dont je salue l'implication - et surtout 400 offres d'emplois collectées.
Mais sans diminuer le mérite des organisateurs, je crois pouvoir dire que ce succès était prévisible.
Les entreprises du voyage - agences de voyages, tour-opérateurs, offices de tourisme, agences en ligne - évoluent en effet dans un secteur soumis à de nombreuses mutations qu'elles se doivent d'anticiper pour saisir les extraordinaires opportunité de croissance qui se profilent.
L'Organisation Mondiale du Tourisme a confirmé cette semaine ses prévisions de croissance de 4% en moyenne par an des flux internationaux de voyageurs et ce, pour les 10 prochaines années.
Les effets du 11 septembre 2001 semblent définitivement derrière nous.
Il était donc impératif d'offrir aux professionnels un espace pour rencontrer ceux - étudiants en tourisme ou demandeurs d'emplois munis d'une expérience significative - qui aspirent à devenir demain de véritables experts du voyage.
Leurs métiers évoluent et ils sont confrontés à des défis d'envergure : le développement sans précédent des achats de voyages en ligne, l'évolution rapide des modes de consommation des touristes ou la gestion récurrente des crises.
Pour autant, et malgré le développement de l'e-tourisme, ils garderont un rôle prééminent en tant qu'intermédiaire entre les fournisseurs d'infrastructures et de services (hôteliers, transporteurs...) et le client final (le voyageur).
Dans la vente, le client a le sentiment de confier plus que ses vacances. Il confie son bien-être et sa sécurité. D'où l'importance du relationnel et du contact humain.
Ce sont d'ailleurs ces qualités primordiales qui ont été plébiscitées par les étudiants en tourisme dans le questionnaire préparé pour la manifestation.
Ce questionnaire montre aussi que le tourisme, et c'est bon signe, continue de faire rêver.
Mais si les jeunes sont attirés par les métiers du voyage, il apparaît néanmoins difficile de les fidéliser en début de carrière et ce pour au moins deux raisons.
La première tient au décalage entre leur représentation, fortement idéalisée, du métier et la réalité.
La seconde est liée aux salaires.
En effet, l'offre croissante de BTS a modifié les pratiques des entreprises, qui ne recrutent plus en deçà du BTS, alors même que la grille de classification prévoit des salaires d'embauche au niveau du SMIC.
Le turn over, très important dans les petites entreprises, existe également dans les grandes, même si l'attractivité de la profession garantit le renouvellement de la main-d'oeuvre débutante.
Le problème est toutefois pris au sérieux par la branche puisqu'il est présenté comme le point de départ de la refonte de la grille de classification.
Cette évolution est inéluctable en raison des mutations sociologiques, culturelles et technologiques en cours.
C'est pourquoi la négociation autour de la refonte de la convention collective des agents de voyages, devenue obsolète, est indispensable.
De même, la création d'un « Observatoire prospectif et analytique des métiers et qualifications des agences de voyages et de tourisme », annoncée dans l'accord de branche du 29 novembre 2004, est nécessaire pour mieux anticiper les évolutions en matière d'emploi et de formation.
Leur objectif commun est de monter en qualité : qualité des services et des prestations, qualité des environnements physiques et qualité des produits.
Notre secteur connaît en effet une évolution, certes lente, mais de long terme d'un modèle de tourisme de masse standardisé, actuellement en sur-offre, vers un marché de personnalisation de masse.
Certains agents de voyages l'ont compris et se spécialisent sur des thématiques précises afin de répondre aux besoins des différents segments de la population, en recherche de propositions moins standardisées que la moyenne.
Parmi ces thématiques, je souhaiterais mettre en avant l'éthique, avec le tourisme durable et le tourisme solidaire, qui sont de plus en plus des références fortes tant pour les voyageurs que pour ceux qui aspirent à travailler dans le tourisme.
C'est notamment à partir de la perception fine des nouvelles attentes des touristes qu'un Groupe comme « Voyageurs du Monde » a bâti son indéniable réussite : les vendeurs sont avant tout de parfaits connaisseurs des destinations.
C'est d'ailleurs un défi majeur pour le secteur, tant du point de vue de la production que de celui de la formation.
En effet, les professionnels du voyage deviennent de véritables conseillers en voyages, réactifs, capables de moduler l'offre et de l'adapter à la demande en utilisant les outils d'information et de réservation les plus performants afin de proposer les meilleurs produits aux meilleurs prix.
Ces conseillers en voyage doivent également être parfaitement instruits des réglementations (réglementation aérienne, réglementation et information sanitaires, information géopolitique) pour rassurer le client.
Ce défi, c'est donc celui de la formation aux métiers : plus d'expertise, plus de capacités de conseil, plus de polyvalence parfois, et plus de capacité aussi à intégrer et à gérer des systèmes complexes d'information et de communication.
La technologie Internet a changé profondément le comportement des consommateurs. Le e-tourisme représente désormais à lui seul 46 % du volume financier du e-commerce.
La présence des agences de voyages sur cette zone de chalandise virtuelle est vitale. Dans cette perspective, de nouveaux emplois et de nouvelles compétences apparaissent.
Il nous appartient de saisir ces opportunités et de montrer à quel point le tourisme peut contribuer, dans notre pays, à la création de richesses.
C'est sur cette notion que je souhaite achever mon propos.
Dans la bataille que l'emploi que nous menons au Gouvernement depuis plus de 4 ans, avec des résultats probants, vous prenez ce soir votre part et je vous en remercie.
source http://www.tourisme.gouv.fr, le 23 novembre 2006