Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, sur le soutien de la France à la souveraineté et à la reconstruction du Liban ainsi qu'au dialogue intra-libanais, Beyrouth le 23 novembre 2006.

Prononcé le

Circonstance : Voyage de Philippe Douste-Blazy au Liban à l'occasion des obsèques de Pierre Gemayel, ministre de l'industrie, assassiné à Beyrouth le 21 novembre 2006 : allocution à la suite de son entretien avec Nabih Berry, président de la chambre des députés, le 23

Texte intégral

Mesdames,
Messieurs,
Je voulais juste vous dire que je suis venu à Beyrouth pour soutenir le Liban et tous les Libanais, dans un moment d'épreuve, pour les assurer du soutien constant de la France dans la réalisation de leur aspiration à la souveraineté, à l'indépendance, et à la liberté.
En ces heures tragiques, je suis aussi venu les encourager à ne pas céder aux tentations de la violence, à faire prévaloir l'esprit de responsabilité et les intérêts supérieurs du Liban sur leur division.
J'ai invité mes interlocuteurs à reprendre le chemin du dialogue, à tendre des passerelles entre leurs positions. Je les ai invités à rechercher des solutions et des compromis raisonnables dans le respect du fonctionnement régulier du gouvernement et des règles de la démocratie.
J'ai rappelé à mes interlocuteurs que la France restait aux côtés du Liban pour préparer au mieux et assurer le succès de la conférence internationale de soutien au Liban, qui aura lieu à Paris à la fin janvier. Mais pour réussir au mieux cette étape essentielle, pour mobiliser la communauté internationale pour la reconstruction et le développement du Liban, il est essentiel que ses forces politiques s'entendent, que son gouvernement fonctionne, et qu'il adopte un programme de réformes crédibles. Il faut répondre à la violence et à l'intimidation par le courage : courage de poursuivre dans le dialogue, la consolidation de la souveraineté en toute indépendance ; courage pour mettre en place le tribunal international ; courage, aussi, de part et d'autre, pour trouver un compromis. C'est le consensus qu'il faut pour ce pays.
Q - Avez-vous l'intention d'inviter les différentes personnalités libanaises à un autre dialogue ?
R - Je suis venu rencontrer le Premier ministre et le président du Parlement. Je vais rencontrer, maintenant, le responsable de la majorité parlementaire, Saad Hariri, pour justement participer à ce dialogue politique que j'appelle de mes voeux. Il n'y a rien de pire que l'absence de dialogue politique.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 novembre 2006