Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la conférence iranienne sur l'Holocauste et les activités nucléaires de l'Iran, à l'Assemblée nationale le 13 décembre 2006.

Prononcé le

Circonstance : Réponse de Philippe Douste-Blazy à une question d'actualité à l'Assemblée nationale le 13 décembre 2006

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je voudrais ici condamner une nouvelle fois, et de la manière la plus ferme, la tenue de cette Conférence extrêmement choquante sur l'Holocauste qui a permis de donner une tribune aux thèses révisionnistes et négationnistes. Personne n'a le droit de nier ou de relativiser le génocide du peuple juif. Personne, ni aucun pays, l'Iran pas plus que tout autre pays.
J'ajouterai, Monsieur le Député, que, l'année dernière, l'Assemblée générale des Nations unies a voté à l'unanimité une résolution qui, je la cite "rejette tout déni de l'Holocauste total ou partiel."
Il est donc absolument inacceptable qu'une conférence comme celle-là ait pu avoir lieu.
Concernant ce que vous disiez sur l'Iran, cela fait trois jours que les Européens, dont la France, ont proposé une résolution qui est actuellement en discussion à New York, au Conseil de sécurité des Nations unies. Cette résolution vise à présenter des sanctions dans le domaine des activités nucléaires sensibles de l'Iran, mais aussi dans le domaine balistique à la suite de tirs de missiles, comme vous le savez, il y a quelques semaines.
Nous avons deux objectifs : un premier objectif d'unité de la communauté internationale avec les Russes et les Chinois et un second objectif de fermeté sur les sanctions.
Il est donc évident que la France condamne plus que jamais l'Iran qui n'aurait jamais dû permettre une Conférence sur l'Holocauste.Source http.www.diplomatie.gouv.fr, le 14 décembre 2006