Texte intégral
Après la décision rendue par le Conseil constitutionnel sur le projet de privatisation de GDF, il semble évident que le gouvernement ne pourra pas mener cette fusion à terme.
C'est un début de victoire, tant ce projet de libéralisation menace la sécurité énergétique du pays comme le respect du droit à l'énergie pour tous et toutes.
Ce projet n'a aujourd'hui plus la moindre légitimité. Un renchérissement du prix du gaz était à attendre pour les usagers. Après les demandes de cessions d'actifs de la Commission européenne, cette fusion a aussi perdu tout intérêt industriel : le groupe issu de la fusion aura la même taille que GDF, telle que cette entreprise existe aujourd'hui. Seuls les actionnaires de Suez, qui attendent un pactole de plus de 4 milliards d'euros, peuvent encore espérer quelque chose d'un projet aujourd'hui simplement spéculatif.
Le service public n'est pourtant pas sorti indemne de ce jeu de dupes. Le Conseil constitutionnel, dans sa décision de vendredi, a de facto considéré que les directives européennes de libéralisation avaient valeur constitutionnelle. Il a ainsi voulu enterrer l'idée d'un service public national de l'énergie. Dans la logique de cette posture éminemment libérale, le Conseil constitutionnel a remis en cause l'existence de tarifs régulés pour le gaz et l'électricité, ouvrant la voie à de considérables hausses de tarifs pour les usagers et les entreprises. Ces décisions sont d'une très grande gravité.
C'est bien pourquoi la bataille n'est pas finie. Elle doit se poursuivre, aujourd'hui, pour définitivement préserver GDF du sort que lui destine le gouvernement. Elle doit aussi grandir pour maintenir GDF dans un statut public qui garantisse l'existence de tarifs régulés et donc un véritable accès à l'énergie pour tous et toutes. Elle doit enfin s'amplifier pour protéger l'existence et la spécificité des services publics, en France comme en Europe et plus largement pour refonder l'Europe sur des bases sociales, démocratiques et protectrices de l'environnement.Source http://www.pcf.fr, le 11 décembre 2006
C'est un début de victoire, tant ce projet de libéralisation menace la sécurité énergétique du pays comme le respect du droit à l'énergie pour tous et toutes.
Ce projet n'a aujourd'hui plus la moindre légitimité. Un renchérissement du prix du gaz était à attendre pour les usagers. Après les demandes de cessions d'actifs de la Commission européenne, cette fusion a aussi perdu tout intérêt industriel : le groupe issu de la fusion aura la même taille que GDF, telle que cette entreprise existe aujourd'hui. Seuls les actionnaires de Suez, qui attendent un pactole de plus de 4 milliards d'euros, peuvent encore espérer quelque chose d'un projet aujourd'hui simplement spéculatif.
Le service public n'est pourtant pas sorti indemne de ce jeu de dupes. Le Conseil constitutionnel, dans sa décision de vendredi, a de facto considéré que les directives européennes de libéralisation avaient valeur constitutionnelle. Il a ainsi voulu enterrer l'idée d'un service public national de l'énergie. Dans la logique de cette posture éminemment libérale, le Conseil constitutionnel a remis en cause l'existence de tarifs régulés pour le gaz et l'électricité, ouvrant la voie à de considérables hausses de tarifs pour les usagers et les entreprises. Ces décisions sont d'une très grande gravité.
C'est bien pourquoi la bataille n'est pas finie. Elle doit se poursuivre, aujourd'hui, pour définitivement préserver GDF du sort que lui destine le gouvernement. Elle doit aussi grandir pour maintenir GDF dans un statut public qui garantisse l'existence de tarifs régulés et donc un véritable accès à l'énergie pour tous et toutes. Elle doit enfin s'amplifier pour protéger l'existence et la spécificité des services publics, en France comme en Europe et plus largement pour refonder l'Europe sur des bases sociales, démocratiques et protectrices de l'environnement.Source http://www.pcf.fr, le 11 décembre 2006