Texte intégral
Bienvenue à mon ami, Renaud Donnedieu de Vabres,
Messieurs les Conservateurs,
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes donc réunis, aujourd'hui, dans un lieu chargé d'histoire, la Galerie de la Paix, pour un événement dont je tiens à souligner l'importance.
Au cours de son histoire, la France a acquis, ou bâti, de nombreux édifices dont elle assume la responsabilité patrimoniale. La valeur historique et symbolique de ces bâtiments est appréciable, certes, mais elle entraîne aussi pour nous une responsabilité et même un devoir. Le devoir de mieux faire connaître cet héritage.
Nous nous y employons déjà mais j'ai voulu, avec Renaud, aller plus loin dans la gestion et la promotion de ce patrimoine. Une centaine d'édifices ont été retenus en tant que monuments historiques, en fonction de leur qualité architecturale et de leurs décors, du renom de l'architecte, du prestige de ceux qui l'ont fréquenté, des événements dont ils ont pu être le cadre.
Je pense aux églises Saint-Louis des Français à Lisbonne ou à Istanbul, au Tombeau des Rois à Jérusalem, ou encore à nos résidences à Brasilia, à Ankara, à Vienne, à Tunis et à Brazzaville.
Dès les années soixante-dix, André Malraux décidait que le ministère de la Culture soutiendrait, en terme de compétences, aussi bien financières que scientifiques et techniques, un certain nombre d'édifices. Les Pieux Etablissements de Rome et de Lorette, propriétaires de Saint-Louis des Français, Saint-Nicolas des Lorrains, Saint-André des Bretons, la Trinité des Monts. Depuis, ces conventions lient la Fondation des Pieux Etablissements de Rome et de Lorette avec les ministères des Affaires étrangères français et italien, et notre ministère de la Culture.
Le texte que nous allons signer ce soir va beaucoup plus loin dans cet engagement. Il est l'aboutissement d'une excellente collaboration entre le service des Affaires immobilières et la direction de l'Architecture et du Patrimoine du ministère de la Culture. C'est l'occasion pour moi de saluer - et je suis bien placé pour le savoir - la compétence de cette direction.
L'objectif de cette convention est donc de reconnaître la valeur patrimoniale de ces édifices et de mettre en oeuvre une méthodologie de restauration propre à ce type de bâtiment. Cette collaboration sera aussi le levier d'une politique d'ouverture, de valorisation, mais aussi de promotion du savoir-faire français en matière de restauration.
Enfin, nous voulons faire en sorte que la création contemporaine française, et je sais, Renaud, que tu es très attaché à cela, soit davantage exposée dans les ambassades et les résidences. Les artistes pourront ainsi disposer de lieux d'exposition prestigieux à l'étranger pour se faire connaître et pour promouvoir leur travail.
Renaud, je te donne maintenant la parole. Je sais que tu t'es personnellement engagé avec tes équipes, que je salue ici, pour que nos services coopèrent le mieux possible, comme toujours, et je t'en remercie très sincèrement et très amicalement.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 décembre 2006