Questions posées à Marie-George Buffet, députée PCF et candidate à l'élection présidentielle 2007, par la Commission commerce équitable-économie sociale et solidaire du PCF, Paris le 15 janvier 2007.

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Texte intégral

1. LA NOTORIETE DES FINANCES EQUITABLES A AUGMENTE DE 10 % EN UN AN, LES GRANDES SURFACES DISENT FAIRE DU COMMERCE EQUITABLE, LE PUBLIC RECHERCHE DE PLUS EN PLUS LES PRODUITS DU COMMERCE EQUITABLE ET DE L'ECONOMIE SOLIDAIRE. ET LE PCF , QU'EN DIT -IL ?
Nous avons longtemps déserté le terrain de l'économie solidaire, pourtant nous en partageons les valeurs. La justice sociale, la solidarité, mais aussi l'engagement individuel et collectif autonome. Lors de notre dernier congrès nous avons pris la décision de nous y réinvestir, notamment en créant un groupe de travail. Cela correspond d'ailleurs à notre stratégie : construire un projet de société nouvelle avec tous ceux qui veulent s'y engager. Non seulement à travers des idées ou des propositions, mais aussi dans des actions concrètes.
2. LE PARTI COMMUNISTE TRAVAILLE A DES TRANSFORMATIONS DE LA SOCIETE. L'ECONOMIE SOLIDAIRE DONT FAIT PARTIE LE COMMERCE EQUITABLE PEUT-IL JOUER UN ROLE DANS CES CHANGEMENTS ?
L'économie solidaire, les finances éthiques, le commerce équitable progressent et s'étendent à de multiples champs des services, de la production et du commerce. Les salariés d'entreprises en difficulté s'engagent de plus en plus souvent pour la reprise de leur entreprises dans des formes coopératives ou solidaires. Des consommateurs et des producteurs paysans passent contrat pour des achats directs, des parents s'organisent en association pour ouvrir des crèches et des haltes garderies. De plus en plus d'acteurs pratiquent ces formes économiques et y inventent des solutions alternatives aux exigences du marché libéral. L'individu y exerce sa responsabilité, l'équité, la démocratie directe. Pourquoi le projet que nous voulons construire ne s'en inspirerait-il pas ?
3. ON PARLE BEAUCOUP DU COMMERCE EQUITABLE NORD - SUD. PEUT-ON IMAGINER QUE SES REGLES S'ETENDENT A L'ENSEMBLE DES ECHANGES ? QUELS POURRAIENT EN ETRE LES ACTEURS ?
Les exemples que je cite le montrent : Au Nord comme au Sud, les règles des échanges entre les êtres humains, les communautés, les peuples peuvent changer. Ainsi, dans l'Europe que nous voulons construire, les échanges équitables, la justice sociale, les coopérations entre chercheurs, producteurs de biens matériels, services publics devraient devenir le bien commun. les rapports des humains entre eux et avec la nature peuvent évoluer vers une société de progrès humain, de respect mutuel, hors de la violence des dominations et de la course aux profits. Des acteurs pour atteindre ce but, il y en a de multiples, du local à l'échelon mondial. Dans la production et le commerce, dans les organismes financiers, dans les institutions politiques. Nous rencontrerons certains d'entre eux le 18 juin prochain pour réfléchir avec eux à ce que pourraient être les critères d'une économie équitable en France et en Europe en nous appuyant sur leur expérience et leurs pratiques.
4. COMMENT LES COMMUNISTES VONT-ILS S'INVESTIR ?
C'est un gros chantier pour les communistes : Il touche à de nombreux aspects de la vie sociale, économique, environnementale, à tout ce qui permet de construire un développement durable remettant en cause les dogmes du capitalisme. Nous sommes dans une phase où nous voulons mieux comprendre pour mieux élaborer, afin d'être à mêmes de faire des propositions constructives et ambitieuses, à court, moyen et long terme.Source http://www.pcf.fr, le 17 janvier 2007