Interview de M. Julien Dray, porte-parole du PS, à "Europe 1" le 18 janvier 2007, sur le déroulement de la campagne électorale au sein du PS, sur la polémique concernant le patrimoine de Ségolène Royal et François Hollande, et sur la stratégie des candidats à l'élection présidentielle, notamment celle de Nicolas Sarkozy.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Q- Voici en effet le bouclier, le glaive de Madame Royal, J. Dray bonjour !
R- Bonjour, que de mots, que de mots !
Q- Non, mais vous aimez la vérité etc., on va essayer d'y aller.
R- J'aime la bagarre aussi !
Q- Ah bon, ah bon, on ne va pas vous provoquer tout de suite. Entre le Parti socialiste et la candidate socialiste, on voit deux états-majors, deux discours, deux camps de culture. Et l'impression : c'est la pagaille.
R- Non, il y a simplement une candidate - et nous sommes en train de faire les derniers ajustements - qui a une méthode qui est une méthode nouvelle. Evidemment, je vois bien la tentation de certains d'essayer d'expliquer que cette phase d'écoute dans laquelle nous sommes, c'est-à- dire la volonté, de dialoguer, de discuter, pourquoi ? Parce que nous voulons changer la politique, pour qu'elle soit plus efficace, pour que, dans deux ou trois ans, nos concitoyens, après l'élection présidentielle, si S. Royal est élue présidente, se disent : la France a changé vraiment.
Q- Il y a des jours où vous êtes moins langue de bois.
R- Non, ce n'est pas ça ce que je veux dire, donc nous sommes dans une phase d'écoute et je vois bien que certains qui n'ont pas l'habitude de cette phase d'écoute disent, c'est une phase de flottement. Donc, il y a des ajustements à faire, on va les faire, dans les heures, dans les jours qui viennent, pour que tout le monde soit en synthèse, en mobilisation.
Q- Ce que vous dites : "on ne retient pas les sondages, on s'en fiche...". Est-ce que cela tourne aussi bien que vous voulez ?
R- Dans une campagne électorale, il y a toujours des phases où c'est plus haut, des phases où c'est plus bas. On est maintenant dans une situation où tous les candidats sont là sur le terrain. Dans la phase précédente, on était un peu tout seul. Donc maintenant, les footballeurs appellent ça : hausser le niveau de jeu, parce que nous avons des adversaires. On va le faire et vous allez le voir, on va déployer notre énergie. Vous savez, je vais vous donner un exemple, pour moi il y a un bon baromètre : il y a des sondages, je suis d'accord, il y a des phases où cela baisse, il faut les prendre en compte, il faut écouter, il faut essayer de comprendre, c'est ce qu'on fait ; puis, il y a aussi ce qui se passe sur le terrain. Et quand vous avez un meeting, comme cela a été le cas hier à Toulon, où
la salle était trop petite et où les militants locaux nous ont dit : "on n'a jamais fait un meeting aussi important" - il y avait 3.000 personnes avec une ambiance - on se dit donc qu'il y a quelque chose qui se passe et il faut que l'on prenne en considération ce souffle d'air qui est en train de monter.
Q- Attention aux courants d'air ! A l'égard du Parti socialiste, quelle est l'autonomie de la candidate ?
R- Eh bien la candidate, elle est d'abord issue du Parti socialiste, donc elle respecte le projet socialiste.
Q- Elle est tenue à la discipline à l'égard du parti ?
R- Elle est évidemment tenue à la discipline du parti, mais elle a sa liberté propre, comme tout candidat à l'élection présidentielle. Et donc, il va y avoir une phase d'arbitrage qui donnera lieu à une plate forme présidentielle, cette plate forme présidentielle, elle sera écrite à partir du projet socialiste, c'est la colonne vertébrale ! Mais nous l'enrichissons par ce dialogue citoyen. Vous savez, le problème de Ségolène il est simple : elle a décidé d'être une candidate qui prend des risques. C'est-à- dire pas une candidate qui est droite dans ses bottes, qui sait tout à l'avance, qui a les réponses à tout et puis qui promet tout et qui ne tient rien après. Donc, elle prend ses responsabilités ; elle dit "je veux cette phase de dialogue citoyen". Et cela marche. Quand vous avez plus de 5.000 réunions qui se tiennent en ce moment en France où les gens viennent, discutent, dialoguent, cela veut dire qu'il y avait un besoin et que nous sommes en train de répondre à ce besoin.
Q- Le PS et son premier secrétaire paraissent aujourd'hui gênés. Est-ce que le mot d'ordre entre vous, c'est : François, maintenant ça suffit, tais-toi !
R- Mais non, dans la campagne électorale il y a besoin de l'un et de l'autre et pour que cela marche, il faut qu'il y ait l'un et l'autre. Cela veut dire qu'il faut...
Q- Vous reconnaissez qu'il y a des tensions. Je prends n'importe quel journal, n'importe quel hebdomadaire...
R- On ne va pas tomber dans le commentaire des hebdomadaires, cela fait des mois et des mois que cela dure. Moi vous savez je travaille avec Ségolène depuis un an et demi, des phases comme ça, j'en ai connues des dizaines. On m'a annoncé que tout allait exploser, que c'était la fin, qu'ils étaient au bord de je ne sais pas quoi... Tout ça, vraiment, ce n'est pas sérieux, c'est un couple égalitaire, je vous dis la vérité telle que je la vis, c'est un couple égalitaire avec deux fortes personnalités. C'est une situation complètement nouvelle, bon. Il y a forcément, forcément des choses qui sont nouvelles dans leurs relations, dans leurs explications, mais cela marche.
Q- Mais est-ce que cela peut continuer comme ça ?
R- C'est-à-dire ?
Q- Entre eux, entre vous. Par exemple, je prends le cas...
R- Entre moi ? Moi, quoi ?
Q- ... Eh bien, vous, parce que vous êtes proche à la fois de l'un, de l'autre, vous êtes porte-parole du Parti socialiste, vous êtes le chef des porte-parole de la candidate, est-ce que cela peut continuer comme ça à trois ?
R- A trois, c'est-à-dire ? Non, ce qu'il y a c'est qu'il faut que chacun soit à son niveau de responsabilité, qu'on se parle peut-être un peu plus, les uns, les autres, c'est toujours comme ça, quand il y a des difficultés, il faut se parler un peu plus pour être plus en cohérence. Il y a des débats
entre nous, c'est normal, on est encore à 90 jours. Vous savez, je vais vous dire une chose, ceux qui pensaient, peut-être que l'élection était déjà faite se trompaient. Ceux qui pensent que ça y est, tout est joué, se trompent. Cette campagne va nous réserver beaucoup de surprises, elle est encore longue. Je crois que Ségolène avait dit au début de la campagne : il faut gravir la montagne. Et quand vous gravissez une montagne, il y a des moments où il y a des faux plats, il y a des moments où il y a des pics. Donc là, la question qui est posée pour les socialistes, elle est simple : il ne faut pas qu'ils aient des états d'âme mais qu'ils aient des états de service. Cela veut dire qu'il faut être au charbon, au travail et pas sans arrêt en train de se poser des questions.
Q- Vous êtes en train de dire J. Dray, qu'il y aurait peut-être une manoeuvre venue des socialistes déçus pour déstabiliser la candidate ?
R- Je ne vais pas perdre mon temps à ça.
Q- Non, mais vous savez que c'est vrai. Est-ce que cela veut dire que certains n'ont pas compris et accepté que le choix est définitif ?
R- C'est possible qu'il y ait aujourd'hui des gens qui ne sont pas encore à l'aise, mais mon problème n'est plus celui-là, mon problème c'est l'adversaire qui est en face, qui est un adversaire de qualité, mais qu'il faut dénoncer parce que c'est un risque pour notre pays. Mon problème c'est de convaincre les hésitants, mon problème c'est de rassembler, c'est de rassembler la gauche, de la mettre en mouvement, voilà ! Et donc cela veut dire quoi ? Ca, cela veut dire qu'il faut faire du travail de terrain, qu'il faut discuter, dialoguer. Les états d'âme, les polémiques, les petites manoeuvres, cela n'a aucun intérêt.
Q- En tout cas, c'est S. Royal, elle-même qui a dit lors du dernier Conseil national : il faut tenir. Et s'il faut tenir, c'est que certains ne tiennent pas et que le moral baisse partout. Donc vous leur dites : "Ayez le moral !"
R- Non, je leur dis, moi je travaille avec ceux qui ont envie de travailler et ce que je constate, c'est que le Parti n'a jamais été aussi mobilisé sur le terrain, et ça, ça me satisfait...
Q- Et aussi divisé ?
R- Mais non. Ecoutez ! Vous voulez que je vous raconte comment c'était en 1980 ou comment c'était en 1988 ? Bon, moi j'ai vécu ça, j'étais plus jeune. Donc, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Moi je sens quand même et c'est ça qui m'intéresse, c'est qu'il y a aujourd'hui... Là, avant d'arriver, j'ai encore été arrêté par une militante qui me disait : on n'avait pas assez de tracts sur le marché, on en veut plus la prochaine fois. Bon voilà, ça c'est plutôt bon signe.
Q- Le Monde d'hier et d'aujourd'hui raconte que Le Monde a pu écouter l'intégralité des débats à l'intérieur du Parti socialiste, grâce à un membre du bureau national qui a spontanément appelé et laissé son portable ouvert pendant la discussion. Est-ce que cela vous semble normal, est-ce que c'est normal, est-ce que cela s'appelle la confiance ça et de bonne méthode ?
R- Il y a deux choses qui sont choquantes et détestables dans cette affaire. Premièrement que quelqu'un ait branché son téléphone... dans le temps, on disait que cela s'appelait un je ne sais quoi, un provocateur, ou des choses comme ça. En tous les cas, celui qui a fait ça n'a pas rendu service à son parti, le Parti socialiste. Ceci dit, il n'y a rien à cacher, c'est une réunion du bureau national. Et deuxièmement, ce qui me pose problème aussi, c'est qu'un journal ait accepté de rentrer dans ce jeu là ? Parce que je suis pour la transparence, mais je ne suis pas pour la dictature de la transparence. Et il faut laisser aux partis politiques le droit de débattre entre eux. Si en permanence, on sait qu'on n'a plus aucune possibilité de s'exprimer, sans que tout, tout de suite soit sur la table, c'est une difficulté. Et après, il ne faudra pas nous dire : ah vous êtes " bunkérisés, vous nous laissez pas etc. ". Il faut trouver cet équilibre. Et bon, ce n'est pas parce qu'il y a des provocations qu'on est obligé de tomber dedans.
Q- Le patrimoine, chaque candidat est en train de rendre public le sien, F. Bayrou, de Villiers, C. Lepage, N. Sarkozy bientôt, tout le monde y passe.
R- C'est normal !
Q- Oui, oui, les sarkozystes disent, l'UMP : "J. Godfrain - qui est à l'origine de la fuite etc. - n'appartient pas à l'état major de campagne". Et la candidate, S. Royal, dénonce une campagne de "racailles". Donc "racaille", ce n'est plus un mot tabou ?
R- Non, elle n'a pas dénoncé une "campagne de racailles". Elle a pris un terme qui avait été utilisé par quelqu'un, et elle l'a utilisé de manière ironique, à juste titre. Pourquoi ? Parce que, ce qu'a fait Monsieur Godfrain, ce n'est pas reprendre une information, c'est reprendre une fausse information. Parce que dans le document qui circule sur Internet, on ne dit pas simplement qu'il y a une SCI, on met dans cette SCI un bien qui n'existe pas, pour essayer de faire montrer qu'il a d'un côté, un énorme patrimoine etc. Donc cela s'appelle, cela porte un nom, c'est une calomnie et moi je ne crois pas...
Q- Mais pourquoi traiter de "racailles" ? Mais est-ce que comme dirait J. Lang, "dans une vilaine bouche, ce sont des gros mots, dans une jolie bouche, ce sont de beaux mots" ?
R- Moi je veux vous dire une chose, c'est que nous ne voulons pas admettre ces méthodes-là. Nous ne les employons pas et nous nous les interdisons, voilà. Parce que vous savez, il y en a des choses qui nous sont proposées pour dénoncer les uns, des coups tordus. Nous ne sommes pas dans cet état d'esprit là. Nous, nous voulons une campagne digne, une campagne politique, une campagne de morale, une compagne d'honnêteté. Excusez-moi, J. Godfrain ce n'est pas un homme tombé de la dernière pluie. Il savait ce qu'il faisait, c'est un responsable politique. Et je ne crois pas qu'un responsable politique peut faire ça, si quelque part, on ne l'a pas laissé faire.
Q- Mais ce que j'entends, c'est qu'il est désavoué.
R- Oui, mais c'est toujours la même chose. Si cela avait marché, on aurait dit qu'il était champion, maintenant on dit qu'il est désavoué, mais le coup a été porté.
Q- Sur le plan stratégique général, F. Hollande et le Parti socialiste avaient choisi l'électorat de gauche. Aujourd'hui, est-ce que la candidate n'est pas en train de chercher à séduire aussi les électeurs centristes ?
R- La candidate de gauche, elle doit d'abord rassembler son camp, c'est ça la logique du premier tour, première étape. Après dans une deuxième étape, il faut effectivement créer les conditions du deuxième tour, du rassemblement, c'est-à-dire de tous ceux qui ne sont pas forcément de gauche et socialistes mais qui se disent, quand il faut choisir de manière définitive : c'est de ce côté, plutôt que de l'autre, voilà. Donc, il y aura forcément une logique de rassemblement et la candidate socialiste elle est dans cette logique-là. Mais d'abord et avant tout, je crois que les choses sont claires, elle l'a montré...Vous vous rappelez ce que l'on disait au début de la campagne ? On disait qu'elle était droitière, qu'elle était blairiste, on disait qu'elle n'était pas socialiste. Et puis maintenant j'entends...
Q- Elle a changé de vocabulaire et de style.
R- Non, non, je pense qu'elle est elle-même, c'est une candidate qui prend des risques, pourquoi ? Parce qu'elle se dit : je veux cette fois-ci que l'expérience de gauche marche, je dis la vérité en face. Je veux la preuve des résultats, je veux que les citoyens soient mobilisés comme des experts à mes côtés.
Q- Vous ne voulez pas que l'on parle de vos adversaires ?
R- Si.
Q- Par exemple, même les détracteurs de N. Sarkozy ont reconnu que, dimanche, il les avait bluffés avec le texte, un ton plus personnel que jamais : Jaurès, Clemenceau, Camus, il manquait Mitterrand, mais c'est vrai qu'il y a une affiche qui ressemble à celle de Mitterrand. Et quand il a demandé à ses amis de le laisser libre, d'aller au-delà de l'UMP vers les autres, est-ce que vous vous êtes dit : ça y est, il va maintenant mordre sur notre territoire ?
R- Moi j'ai trouvé cette cérémonie quand même extraordinaire. On a convoqué l'histoire de France pour couronner le maire de Neuilly comme candidat à l'élection présidentielle. Et il y a une chose qui est vraie, je l'accorde à N. Sarkozy, il a changé, il a encore une fois changé de position. Il était pour le communautarisme, maintenant il est pour la République. Il était pour modifier la Constitution de la 5ème République, maintenant il est pour la Constitution de la 5ème République. Il était pour la guerre en Irak, maintenant il est contre la guerre en Irak. Il était pour la discrimination positive, maintenant il est contre la discrimination positive. Cela veut dire que finalement N. Sarkozy, je vais vous dire ce que c'est, c'est un formidable acteur : il est capable d'interpréter tous les rôles. Mais à la fin, je ne sais pas qui c'est, je ne sais pas, c'est un inconnu, quelles sont ses convictions, qu'est-ce qu'il veut faire ? Il peut tout faire, et là, il y a effectivement un danger. Voilà et je crois qu'effectivement cette grande cérémonie où par ailleurs on a tout mélangé dans l'histoire de France, parce que, excusez-moi, mais dans les 2.000 ans de chrétienté, il y a aussi le combat pour la laïcité...
Q- Vous voulez que je vous dise, je vous écoute, cela vous a vraiment touché et il marqué un point, parce qu'il évolue...
R- En quoi il évolue !?
Q- ... il apprend, il change, il a le droit ?
R- Ah oui, il change d'opinion comme de veste, c'est ça un responsable politique ?
Q- Ce n'est pas d'opinion !
R- Mais si, écoutez-moi, si vous venez me dire... moi je suis pour changer, quand je me suis trompé, je dis je me suis trompé. Mais là, dites-moi, il a changé de conviction à vitesse grand V. Il a fait toute sa campagne au départ, c'était la rupture. Et maintenant, c'est la plus grande continuité. Bon, eh bien vous pouvez peut-être apprécier ça, cela s'appelle la versatilité.
Q- Votre premier commentaire dimanche, cela a été de dire : ah, voilà le retour de la droite violente, c'est-à-dire la droite autoritaire avec la répression et la matraque ?
R- Non, j'ai dit "droite violente", parce que j'ai vécu ce moment là, comme un moment violent. J'avais des jeunes autour de moi qui regardaient en disant : c'est extrêmement agressif, cette mise en scène est agressive et surtout les propositions. Les propositions, le fond, si on va jusqu'au bout, elles vont créer du conflit. C'est-à-dire qu'au lieu d'avoir la réconciliation des Français pour remettre la France en marche, pour la tirer vers le haut, cela ne sera que conflits en permanence. J.-P. Elkabbach, si on traduit les propositions de N. Sarkozy, cela donnera lieu à une opposition. Parce qu'en permanence, on désigne une catégorie de Français à la vindicte populaire et on oppose les Français les uns aux autres. Nous ne sommes pas dans cette logique-là. Nous cherchons, au contraire à réconcilier pour remettre la France en marche. On a besoin de toutes les énergies, pas de désigner à la vindicte populaire telle catégorie de privilégiés et voilà. Et quand on regarde...
Q- C'est ce que vous ne ferez plus alors ?
R- On essaye de rassembler.
Q- Vous voyez que c'est plus facile et mieux de taper sur l'adversaire que de mettre de l'ordre dans son propre parti et son camp.
R- C'est évidemment toujours plus facile parce qu'il y a une confrontation directe. Quand on est dans son camp, on est obligé de prendre en considération les avis etc. Mais honnêtement, si je regarde les propositions de la droite, j'ai le sentiment que mon pays n'ira pas mieux. Et j'ai en plus un autre sentiment, c'est que cela fait cinq ans qu'ils sont au pouvoir et est-ce que cela va mieux ?
Q- Alors la campagne commence, on le voit bien, il y aura encore des tensions, du tangage, des surprises. Et on termine avec une anecdote : quand Canal+ demandait hier à A. Montebourg, un autre porte-parole de S. Royal : quel est son principal défaut ? Il répond sans hésiter : F. Hollande.
R- Oui, eh bien cela s'appelle de l'humour. Alors, après, vous pouvez direque l'humour c'est une bêtise etc.
Q- Ce n'est pas une gaffe ?
R- Franchement, est-ce qu'on pourrait avoir une campagne présidentielle cette fois-ci, les uns et les autres ... pas sans gaffe, qui parle de la réalité des problèmes de nos concitoyens. Alors après, on peut voir les anecdotes, les choses comme ça. Moi ce que je sais, c'est que j'ai envie que cette campagne serve à quelque chose à mon pays.
Merci d'être venu. Vous voulez parler du fond, des enjeux ? Eh bien écoutez Europe 1, toutes les émissions, et en particulier celle qui va commencer ce soir et à laquelle vous êtes invité par J.
Dorville et F. Le Moal...
C. Delay :..." Le Club Europe 1 - France 2007 " de 18 heures à 21
heures avec notamment comme sujets : "Le sacre de N. Sarkozy, les
nouveaux électeurs ou les nouvelles pratiques en politique".