Texte intégral
Q - En matière de relance constitutionnelle, l'Allemagne affiche à la fois sa grande détermination et sa grande modestie. Que peuvent faire les Allemands et qu'en attendez-vous?
R - Je crois qu'ils peuvent et vont essayer de relancer la machine, sur la question institutionnelle et aussi sur le sujet des politiques parce que l'Europe a besoin d'accélérer son pas. Il faut que l'Europe se remette en marche de façon résolue en 2007. Il me semble que les perspectives sont meilleures, avec une Présidence allemande qui est à la fois pragmatique et ambitieuse. Je pense au rendez-vous du mois de juin qui devra lui permettre de faire des propositions sur la question institutionnelle, des propositions de méthode et peut-être aussi des propositions de fond. Par ailleurs, avec le grand rendez-vous du 25 mars prochain - les 50 ans de la construction européenne - nous pouvons espérer le début d'une relance de l'Europe avec une déclaration politique que vont adopter les chefs d'Etat ou de gouvernement, déclaration qui précisera à la fois ce que l'Europe nous a apporté depuis 50 ans et aussi et surtout ce que sont nos ambitions pour l'Europe dans les années futures
Q - Côté allemand, on essaye de sauver, dit-on, la substance des textes. Que cela signifie-t-il concrètement pour les Français quand on parle de substance ? Que faut-il garder de plus important ?
R - Vous savez, tout le monde s'accordera sur un point : l'Europe a besoin de meilleures institutions. Oui, il y a un problème institutionnel et nous devons trouver une solution. Nous avons donc aujourd'hui une approche pragmatique. Il faut des mécanismes européens notamment pour prendre des décisions plus vite tout en respectant leur légitimité démocratique. Nous progresserons, pragmatiquement, pour rechercher ce qui peut être le consensus qui réunit aujourd'hui les 27 Etats membres. Il ne faut pas de démarche a priori, pas à pas ; il faut rechercher comment nous pourrons nous rapprocher, avec suffisamment d'ambition et de réalisme. Nous voulons de nouvelles institutions, si nous le pouvons avant 2009, avant les élections européennes.
Q - Un dernier mot, Catherine Colonna, vous l'avez dit, il y a le groupe de pays qui privilégie une relance institutionnelle, et d'autres pays qui pensent que la crise de confiance avec les citoyens européens est plus profonde, quel est le diagnostic de cela ?
R - Clairement, le gouvernement français depuis deux ans, au lendemain du référendum, a donné la priorité à ce que l'on appelle l'Europe des projets, c'est-à-dire l'Europe des politiques concrètes, qui réponde aux préoccupations de nos citoyens en France et en Europe. C'est vraiment la priorité. Nous ne retrouverons pas la confiance des citoyens si nous ne leur montrons pas ce que l'Europe apporte, dans notre vie quotidienne et dans notre développement économique et social. Il faut dire qu'elle est un ''plus'' par rapport aux politiques nationales. Nous avons besoin de l'Europe, à nous de le montrer, de le démontrer. L'Europe par la preuve, cela fait des années que nous nous y employons et plus que jamais cela doit être une priorité.
Q - Merci beaucoup Catherine Colonna.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 janvier 2007
R - Je crois qu'ils peuvent et vont essayer de relancer la machine, sur la question institutionnelle et aussi sur le sujet des politiques parce que l'Europe a besoin d'accélérer son pas. Il faut que l'Europe se remette en marche de façon résolue en 2007. Il me semble que les perspectives sont meilleures, avec une Présidence allemande qui est à la fois pragmatique et ambitieuse. Je pense au rendez-vous du mois de juin qui devra lui permettre de faire des propositions sur la question institutionnelle, des propositions de méthode et peut-être aussi des propositions de fond. Par ailleurs, avec le grand rendez-vous du 25 mars prochain - les 50 ans de la construction européenne - nous pouvons espérer le début d'une relance de l'Europe avec une déclaration politique que vont adopter les chefs d'Etat ou de gouvernement, déclaration qui précisera à la fois ce que l'Europe nous a apporté depuis 50 ans et aussi et surtout ce que sont nos ambitions pour l'Europe dans les années futures
Q - Côté allemand, on essaye de sauver, dit-on, la substance des textes. Que cela signifie-t-il concrètement pour les Français quand on parle de substance ? Que faut-il garder de plus important ?
R - Vous savez, tout le monde s'accordera sur un point : l'Europe a besoin de meilleures institutions. Oui, il y a un problème institutionnel et nous devons trouver une solution. Nous avons donc aujourd'hui une approche pragmatique. Il faut des mécanismes européens notamment pour prendre des décisions plus vite tout en respectant leur légitimité démocratique. Nous progresserons, pragmatiquement, pour rechercher ce qui peut être le consensus qui réunit aujourd'hui les 27 Etats membres. Il ne faut pas de démarche a priori, pas à pas ; il faut rechercher comment nous pourrons nous rapprocher, avec suffisamment d'ambition et de réalisme. Nous voulons de nouvelles institutions, si nous le pouvons avant 2009, avant les élections européennes.
Q - Un dernier mot, Catherine Colonna, vous l'avez dit, il y a le groupe de pays qui privilégie une relance institutionnelle, et d'autres pays qui pensent que la crise de confiance avec les citoyens européens est plus profonde, quel est le diagnostic de cela ?
R - Clairement, le gouvernement français depuis deux ans, au lendemain du référendum, a donné la priorité à ce que l'on appelle l'Europe des projets, c'est-à-dire l'Europe des politiques concrètes, qui réponde aux préoccupations de nos citoyens en France et en Europe. C'est vraiment la priorité. Nous ne retrouverons pas la confiance des citoyens si nous ne leur montrons pas ce que l'Europe apporte, dans notre vie quotidienne et dans notre développement économique et social. Il faut dire qu'elle est un ''plus'' par rapport aux politiques nationales. Nous avons besoin de l'Europe, à nous de le montrer, de le démontrer. L'Europe par la preuve, cela fait des années que nous nous y employons et plus que jamais cela doit être une priorité.
Q - Merci beaucoup Catherine Colonna.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 janvier 2007