Texte intégral
Mesdames et Messieurs, bonjour,
Nous avons fait un tour d'horizon des principales questions européennes du moment, et parlé des grands défis qui se présentent à nous : les questions migratoires, la nécessité de mettre en place maintenant une politique européenne de l'énergie, un certain nombre d'autres sujets dont le statut avancé du Maroc, et puis aussi, bien sûr, les questions institutionnelles.
Nous avons d'ailleurs constaté que, sur l'ensemble de ces sujets, nous avons besoin de l'Europe pour nous aider à trouver les bonnes réponses. Une Europe qui soit une meilleure Europe. Une Europe efficace qui réponde aux attentes des citoyens. La priorité est donc bien de faire que l'Europe, par ses politiques, réponde aux attentes des citoyens européens, dans l'ensemble de l'espace européen.
Pour ce qui concerne la question institutionnelle, nous avons évoqué en particulier la réunion du 26 janvier et je laisserai Alberto Navarro s'exprimer puisque cette réunion à la particularité de réunir les pays de l'Union européenne qui ont ratifié le Traité constitutionnel. Nous en avons déjà parlé, souvent, dans le passé et le président de la République en avait parlé lorsqu'il avait été interrogé après le Conseil européen de la mi-décembre. Vous savez que nous considérons que tout ce qui peut permettre de faire en sorte que les Européens se rapprochent d'une solution de la question institutionnelle est une bonne chose. Nous avons besoin de meilleures institutions pour que l'Europe fonctionne bien, et à la hauteur des attentes des peuples dans la construction européenne. Et si cette réunion de Madrid permet de nous rapprocher de cet objectif, elle aura démontré son utilité. Je ne fais là que vous redire ce qui avait déjà été dit du côté français. Nous en avons reparlé aujourd'hui de façon un peu plus détaillée et je remercie Alberto Navarro d'être venu.
Q - Est-ce que vous partagez la vision de la chancelière Merkel qui hier, à Strasbourg, à dit que l'échéance de l'élection européenne de 2009 était l'échéance principale et que si l'Europe n'arrivait pas à se doter d'une nouvelle Constitution à cette date-là, ce serait un échec historique ?
(...)
R - Je crois qu'il n'y aura vraiment aucune difficulté pour les 27 Etats membres à vous répondre de la même façon sur ce sujet : nous avons besoin d'institutions rénovées pour bien fonctionner, pour répondre aux attentes des peuples, et il y a une démarche qui a été agréée entre les Etats membres, qui nous réunit. En partant des équilibres du projet de Traité constitutionnel, cette démarche vise à rechercher de façon progressive, pragmatique, ce qui peut réunir aujourd'hui les 27 Etats membres, ce qui peut être, aujourd'hui, le consensus européen. Ceci dans les délais qui ont été agréés par le Conseil européen de juin dernier, c'est-à-dire, si nous le pouvons, avant les élections européennes de 2009. Avec, vous le savez, comme première étape, le travail qu'a commencé la Présidence allemande et qui débouchera sur les propositions d'une feuille de route qu'elle fera au mois de juin, des propositions de méthode et peut-être même des propositions de fond, pour que nous puissions aller de l'avant et tenir cet objectif.
Q - Est-ce que cette question peut-être abordée de front lors de la réunion du 26 janvier alors que la France se trouve en période électorale et que les deux principaux candidats font, sur ce sujet, des propositions très précises, mais aussi très différentes ?
(...)
R - J'ajouterai simplement que cette démarche vise à aider la Présidence allemande, comme Alberto Navarro l'a dit. Nous recherchons, tous ensemble, quelles peuvent être les solutions pour une Europe plus efficace et répondant aux attentes des citoyens. Par parenthèse, j'ai récemment publié une tribune dont le titre était "l'Europe qu'il nous faut", cela ne me semble pas bien loin, dans son inspiration, de ce qui vient de vous être dit par Alberto. Et il est intéressant de noter que le thème, tel que je le comprends, de la réunion de Madrid n'est pas seulement la question institutionnelle : la question institutionnelle, bien sûr, fait partie des questions que nous devons traiter, mais le sujet sera aussi plus largement la façon dont l'Europe peut aider les Européens à relever les défis du monde d'aujourd'hui et surtout du monde de demain, ses valeurs, ses principes d'action et ses ambitions pour les années qui viennent. On retrouvera d'ailleurs tous ces sujets, tous ces thèmes, lors la réunion au sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement du 25 mars, à l'occasion des 50 ans du Traité de Rome. En perspective, il y aura la déclaration politique qui sera adoptée à cette occasion pour regarder vers l'avenir, vers les années qui viennent - pour ne pas dire les 50 années qui viennent - tout en nous rappelant ce que la construction européenne nous a apporté pendant ces 50 dernières années.
Q - A la réunion de Madrid, est-ce que les pays qui ont déjà ratifié le Traité vont savoir quels sont les points sur lesquels ils pourraient changer de position ?
(...)
R - C'est une démarche de coopération. Je vous l'ai rappelé toute à l'heure, mais j'appelle à nouveau votre attention sur ce point. Le président de la République, dans ses voeux au corps diplomatique sur la question des institutions, a souligné la nécessité de respecter les équilibres qui étaient ceux du Traité constitutionnel. Nous sommes donc dans un esprit positif à cet égard, et en cherchant, ensemble, quelles sont les bonnes solutions.
Merci de votre intérêt.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 janvier 2007
Nous avons fait un tour d'horizon des principales questions européennes du moment, et parlé des grands défis qui se présentent à nous : les questions migratoires, la nécessité de mettre en place maintenant une politique européenne de l'énergie, un certain nombre d'autres sujets dont le statut avancé du Maroc, et puis aussi, bien sûr, les questions institutionnelles.
Nous avons d'ailleurs constaté que, sur l'ensemble de ces sujets, nous avons besoin de l'Europe pour nous aider à trouver les bonnes réponses. Une Europe qui soit une meilleure Europe. Une Europe efficace qui réponde aux attentes des citoyens. La priorité est donc bien de faire que l'Europe, par ses politiques, réponde aux attentes des citoyens européens, dans l'ensemble de l'espace européen.
Pour ce qui concerne la question institutionnelle, nous avons évoqué en particulier la réunion du 26 janvier et je laisserai Alberto Navarro s'exprimer puisque cette réunion à la particularité de réunir les pays de l'Union européenne qui ont ratifié le Traité constitutionnel. Nous en avons déjà parlé, souvent, dans le passé et le président de la République en avait parlé lorsqu'il avait été interrogé après le Conseil européen de la mi-décembre. Vous savez que nous considérons que tout ce qui peut permettre de faire en sorte que les Européens se rapprochent d'une solution de la question institutionnelle est une bonne chose. Nous avons besoin de meilleures institutions pour que l'Europe fonctionne bien, et à la hauteur des attentes des peuples dans la construction européenne. Et si cette réunion de Madrid permet de nous rapprocher de cet objectif, elle aura démontré son utilité. Je ne fais là que vous redire ce qui avait déjà été dit du côté français. Nous en avons reparlé aujourd'hui de façon un peu plus détaillée et je remercie Alberto Navarro d'être venu.
Q - Est-ce que vous partagez la vision de la chancelière Merkel qui hier, à Strasbourg, à dit que l'échéance de l'élection européenne de 2009 était l'échéance principale et que si l'Europe n'arrivait pas à se doter d'une nouvelle Constitution à cette date-là, ce serait un échec historique ?
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R - Je crois qu'il n'y aura vraiment aucune difficulté pour les 27 Etats membres à vous répondre de la même façon sur ce sujet : nous avons besoin d'institutions rénovées pour bien fonctionner, pour répondre aux attentes des peuples, et il y a une démarche qui a été agréée entre les Etats membres, qui nous réunit. En partant des équilibres du projet de Traité constitutionnel, cette démarche vise à rechercher de façon progressive, pragmatique, ce qui peut réunir aujourd'hui les 27 Etats membres, ce qui peut être, aujourd'hui, le consensus européen. Ceci dans les délais qui ont été agréés par le Conseil européen de juin dernier, c'est-à-dire, si nous le pouvons, avant les élections européennes de 2009. Avec, vous le savez, comme première étape, le travail qu'a commencé la Présidence allemande et qui débouchera sur les propositions d'une feuille de route qu'elle fera au mois de juin, des propositions de méthode et peut-être même des propositions de fond, pour que nous puissions aller de l'avant et tenir cet objectif.
Q - Est-ce que cette question peut-être abordée de front lors de la réunion du 26 janvier alors que la France se trouve en période électorale et que les deux principaux candidats font, sur ce sujet, des propositions très précises, mais aussi très différentes ?
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R - J'ajouterai simplement que cette démarche vise à aider la Présidence allemande, comme Alberto Navarro l'a dit. Nous recherchons, tous ensemble, quelles peuvent être les solutions pour une Europe plus efficace et répondant aux attentes des citoyens. Par parenthèse, j'ai récemment publié une tribune dont le titre était "l'Europe qu'il nous faut", cela ne me semble pas bien loin, dans son inspiration, de ce qui vient de vous être dit par Alberto. Et il est intéressant de noter que le thème, tel que je le comprends, de la réunion de Madrid n'est pas seulement la question institutionnelle : la question institutionnelle, bien sûr, fait partie des questions que nous devons traiter, mais le sujet sera aussi plus largement la façon dont l'Europe peut aider les Européens à relever les défis du monde d'aujourd'hui et surtout du monde de demain, ses valeurs, ses principes d'action et ses ambitions pour les années qui viennent. On retrouvera d'ailleurs tous ces sujets, tous ces thèmes, lors la réunion au sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement du 25 mars, à l'occasion des 50 ans du Traité de Rome. En perspective, il y aura la déclaration politique qui sera adoptée à cette occasion pour regarder vers l'avenir, vers les années qui viennent - pour ne pas dire les 50 années qui viennent - tout en nous rappelant ce que la construction européenne nous a apporté pendant ces 50 dernières années.
Q - A la réunion de Madrid, est-ce que les pays qui ont déjà ratifié le Traité vont savoir quels sont les points sur lesquels ils pourraient changer de position ?
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R - C'est une démarche de coopération. Je vous l'ai rappelé toute à l'heure, mais j'appelle à nouveau votre attention sur ce point. Le président de la République, dans ses voeux au corps diplomatique sur la question des institutions, a souligné la nécessité de respecter les équilibres qui étaient ceux du Traité constitutionnel. Nous sommes donc dans un esprit positif à cet égard, et en cherchant, ensemble, quelles sont les bonnes solutions.
Merci de votre intérêt.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 janvier 2007