Déclaration de M. Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, sur le congrès de la FSU, Marseille le 2 février 2007.

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Circonstance : 5ème Congrès de la FSU à Marseille du 29 janvier au 2 février 2007

Texte intégral

D'abord, avant tout autre commentaire, je ne vous le chanterai pas ce serait horrible, mais je le dirai distinctement : « Bon anniversaire, Jean-Paul » ; Jean-François Longo avait en effet dénoncé la manoeuvre de Jean-Paul Beauquier, co-organisateur en chef de ce congrès, pour qu'il se termine le jour de son anniversaire. Personne ne l'a oublié et je vous demande de l'applaudir chaleureusement.
Vous avez devant vous un secrétaire général plutôt fatigué mais très satisfait du déroulement et du contenu de ce congrès.
L'organisation a été impeccable et à la hauteur de ce que la section départementale des Bouches du Rhône est capable de faire et de ce qu'elle est.

G.ASCHERI - FSU
Il y a environ un an et demi j'étais venu à Marseille pour je ne sais plus quelle initiative, J'avais déjeuné avec quelques camarades dans un café-brasserie, tout près de la Bourse. Et comme on commençait à réfléchir au Congrès, je les avais interrogés sur la possibilité de le faire à Marseille ; j'avais eu droit d'abord à une moue sceptique puis à un « Pourquoi pas ».
Et s'est alors lancée une véritable machine, montant un dossier, sollicitant des subventions, faisant du lobbying... Et nous avons le résultat. Une ville ensoleillée, un palais des congrès agréable, une joyeuse fête et une équipe de retraités, de jeunes, d'hommes et de femmes, souriante, discrète, efficace. Ils nous ont créé des conditions d'un très bon congrès.
Ce congrès n'aurait pas été ce qu'il a été sans une collaboration, une osmose entre l'équipe locale et l'équipe nationale, les piliers du secteur orga de la FSU. Parfois ils me font penser à ces super héros, dotés de super pouvoirs qui se chamaillent parfois mais réunis triomphent de toutes les forces du mal. Il y en qui savent jauger un palais des congrès, il y en a qui savent comment loger tout le monde, il y en a qui vous parlent de « streaming » pour la retransmission video, sans que je comprenne toujours, il y en a qui savent comment on organise un décompte, comment on fait manger des personnes rapidement ou par quelle porte on fait entrer un invité prestigieux... Bref tout ça est efficace, terriblement efficace.

L'EQUIPE SD 13
Et puis il y a ceux que vous avez peu vu, les salariés et permanents techniques qui frappent les textes, les tirent, font fonctionner les ordinateurs. Maryline, Delphine, Corine, Eliane, Jérôme, Richard, Jean ; et permettez-moi une mention particulière pour Marie-Jo qui a beaucoup couru pour m'apporter des textes et s'occuper des invités, Nabila qui a assuré mon secrétariat dans une loge sans fenêtre, Guillaume, nouveau salarié de la FSU, dont c'était le 1er congrès, Françoise qui, à la dernière minute, a accepté de venir pour assurer le secrétariat de tribune. A tous nous sommes redevables de la qualité de ce congrès.
Mais ce congrès ce sont aussi les congressistes et les rapporteurs. Ces derniers par leur travail que je sais extrêmement lourd et stressant ont largement contribué à ce que tout se passe bien, en écoutant, intégrant jusqu'à la dernière minute les soucis et souhaits, mais aussi en explicitant les désaccords. Ils ont montré qu'il existait un vrai travail fédéral.
Cet esprit a été aussi celui des congressistes : lorsque chacun défend ses positions, écoute les arguments sans s'énerver, va au bout de ses mandats mais n'en fait pas un sujet de blocage, c'est bien la marque de la volonté de synthèse qui fait l'originalité de la FSU et qui aboutit à ce que quasi systématiquement la majorité qualifiée est dépassée.
Jean-François Longo disait à propos d'un texte qu'il n'était pas enthousiasmant ; c'est sans doute le cas de beaucoup ; on y trouvera aussi des scories, des passages dont dans un an on se demandera ce qu'on a voulu dire mais c'est le prix d'une démarche qui privilégie le débat sur le passage en force et qui permet de mûrir, d'aller plus loin et de déboucher plus tard. On l'a vu par exemple avec les Conseils Fédéraux Régionaux, CFR qui avaient un sigle avant même d'être votés et qui sont le produit d'un long, très long débat qui a abouti.
Notre congrès a été aussi marqué par la présence d'invités dont la diversité, la qualité, l'intérêt des interventions ont montré que la FSU occupe une place originale dans le syndicalisme français et qu'en dépit des divergences et des conflits notre choix de l'unité permet peu à peu d'avancer. Cela aussi, avec les textes que nous avons votés, les majorités qui les ont votés, fait de notre congrès un moment important dans la vie de la fédération, et, j'ose le dire, une réussite.
Je ne vais pas revenir sur tous les sujets abordés mais en tant que Secrétaire Général en charge de la vie de la Fédération je souhaite m'attarder brièvement sur deux points.
D'abord les sections départementales ; j'ai bien perçu l'attente légitime de se voir mieux prises en compte et de voir leur rôle réel dans la vie de la fédération reconnu. Je serai attentif à cette question qui doit être un des axes de la vie fédérale.
Le second point est la question de la parité. J'estime qu'il est de ma responsabilité de veiller à faire vivre les décisions statutaires et non statutaires que nous avons prises et j'y veillerai. Sur tous ces points j'espère que l'élection du Secrétariat Général Adjoint permettra aussi de donner les moyens au secrétariat général d'exercer ce type de responsabilités.
Nous allons donc partir avec la conviction que Marseille est une belle ville - très belle même - et que nous avons bien débattu, nos sacs et valises seront chargés des motions épaisses votées. Qu'allons nous en faire ? Beaucoup de journalistes étaient présents à ce congrès. Tous étaient là sur le thème : « que va faire la FSU pour les élections ? » Loin de moi l'idée que nous devrions négliger ou mépriser le moment où les citoyens débattent et votent : c'est un moment important de la démocratie et nous entendons bien en profiter pour nous faire entendre : nous interpellerons les candidats, surtout nous interviendrons dans le débat public.
Mais nos textes ne sont pas seulement destinés à ça ; ils sont là pour guider nos actions pour les trois années à venir ; et aux camarades dont Pierre Stambul disait qu'ils étaient déçus qu'on n'ait pas parlé d'action je suis tenté de dire qu'un congrès c'est destiné d'abord à nous armer d'idées, de revendications, de propositions pour agir. Et nous savons que si nous voulons avancer nous devrons de toutes façons agir, mener la bataille de l'opinion et que c'est meilleure garantie pour que nos idées soient prises en compte.
Nous en avons une occasion dans moins d'une semaine et en vous souhaitant bon retour, je vous souhaite à tous beaucoup d'énergie, beaucoup d'enthousiasme, beaucoup d'envie pour réussir la mobilisation. Source http://www.fsu.fr, le 2 février 2007