Texte intégral
Q - Monsieur le Président,
Madame le Ministre,
Mes Chers Collègues,
Ma question s'adressait à Mme le Ministre de l'Ecologie et du Développement durable. Et j'écouterais avec intérêt la question que fournira Mme Colonna.
Le président de la République est à l'origine de la Conférence des citoyens de la terre, et C'est de France, que l'Appel pour une gouvernance écologique mondiale a été lancé, ce dont nous pouvons tous nous réjouir ici, tant il est des initiatives qui font date.
Celle-ci est de toute première importance.
Je voudrais rendre hommage aux gouvernements qui depuis 2003, se sont engagés en faveur de l'environnement, faisant franchir des étapes décisives pour notre pays.
Je pense en particulier au "plan climat" et à l'étape institutionnelle qui a permis de faire entrer dans la Constitution en 2005 la Charte de l'environnement, ce qu'aucun autre, avant cette date, n'avait fait !
Il y a de quoi être marqué par la force des mots employés pour décrire les risques auxquels la terre est confrontée, les menaces qui guettent notre civilisation.
Mme Olin, le ministre de l'Ecologie et du Développement durable, a récemment rappelé cette phrase issue d'un rapport de l'ONU "50 millions de personnes pourraient devenir des "réfugiés climatiques" d'ici à 2020".
La prise de conscience est exemplaire à l'issue des constats des scientifiques quant aux causes du réchauffement climatique.
Quand bien même certains voudraient nous faire douter de la dangerosité des activités humaines au regard de ce phénomène, on peut se féliciter de la ténacité avec laquelle des politiques sont cependant imaginées.
Et c'est justement ce que je voudrais savoir, Madame le Ministre. Quelles suites la France pourrait-elle donner à cet appel ?
R- Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Nelly Olin vous prie de l'excuser, elle se trouve en ce moment-même à Nairobi pour des négociations importantes sur ce sujet de l'environnement.
La Conférence de Paris "citoyens de la terre : pour une gouvernance écologique mondiale", a souligné, juste après les travaux du GIEC, que le doute n'est désormais plus permis: le changement climatique est engagé; il nous menace; et le développement de notre planète n'est plus soutenable. Comme l'a indiqué le président de la République, nous devons procéder à une véritable révolution des mentalités et des pratiques, pour passer à une économie du développement durable.
Ceci suppose aussi une révolution politique, qui placera l'environnement au coeur du système international du XXIème siècle. Tel est bien le sens de l'Appel de Paris lancé par cette conférence et qui vise à transformer le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) en Organisation des Nations unies pour l'environnement (ONUE).
A la suite de la conférence, un "Groupe des amis de l'ONUE" a été créé, il compte à ce jour 48 membres. La première réunion de ce groupe aura lieu au Maroc ce printemps. Et la France compte proposer l'élargissement de ce "groupe des amis" à d'autres Etats ainsi qu'à la société civile.
Vous le voyez, Monsieur le Sénateur, ce combat pour une révolution des consciences et de l'action progresse partout dans le monde. Je tiens à ajouter que l'Europe, qui était représentée en nombre à la conférence de Paris, y jouera un rôle crucial : le Conseil européen des 8 et 9 mars prochain évoquera d'ailleurs les thèmes de l'énergie et du réchauffement climatique avec à l'étude, comme vous le savez, la proposition de diminuer à l'horizon 2020 les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne de 20 % et jusqu'à 30 % en cas d'accord international.
C'est l'honneur de la France, Monsieur le Sénateur, sous la conduite du président de la République, de mener ce combat. ''Car il en va, il est vrai, comme l'a dit l'appel de Paris, de l'avenir de l'Humanité''.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 février 2007