Texte intégral
Q - Monsieur Roland Dumas, qui a été l'un de vos prédécesseurs au quai d'Orsay et qui lui publie "Mes affaires étrangères". C'est un bon prédécesseur, Roland Dumas ?
R - Moi, j'ai beaucoup d'estime pour ceux qui m'ont précédé, car je vois qu'on ne construit l'avenir qu'en ayant bâti le passé.
Q - C'est un poste très convoité, le quai d'Orsay; le portefeuille de ministre des Affaires étrangères, c'est celui que tout le monde veut.
R - En tout cas, c'est une expérience extraordinaire de pouvoir à la fois représenter son pays à l'extérieur, lorsque le président n'y va pas, et en même temps, comprendre ce monde qui devient de plus en plus instable, de plus en plus dur, voir que l'Inde ou la Chine vont devenir les maîtres du monde en 2050. Quand vous le voyez vraiment quand vous y êtes, je crois que vous revenez de manière un peu différente de la manière dont vous êtes parti.
Q - On a beaucoup de sujets à aborder avec vous. Vous êtes aussi président du Conseil d'administration d'UNITAID, depuis le 9 octobre dernier. C'est une association qui aide les enfants particulièrement atteints du sida à obtenir des médicaments, plus de médicaments et surtout moins chers, partout à travers le monde. Et puis il y aura une conférence internationale sur les enfants soldats lundi et mardi prochains à Paris, organisée sous votre initiative. C'est avec l'Unicef...
R - Oui, c'est avec l'Unicef. Il y a 250.000 enfants soldats aujourd'hui dans le monde. Les dictateurs se servent des enfants qui ont 10, 14, 15 ans, soit pour en faire des esclaves sexuels pour les armées, soit pour les envoyer sur les terrains pour savoir s'il y a des mines ou pas. S'ils explosent, c'est qu'il y a des mines. S'ils n'explosent pas, les armées peuvent passer. C'est la honte de l'humanité. Et, donc, j'ai organisé - j'organise avec l'Unicef - avec une quarantaine de pays qui seront représentés, un appel contre le recrutement, l'enrôlement d'enfants soldats. Ce sera l'appel de Paris.
(...)
Q - On ne peut pas non plus ne pas vous interroger sur ce dont tous les journaux parlent depuis ce matin. Vous devez avoir du boulot depuis hier, avec cette histoire de journalistes américains qui ont, si ce n'est piégé, en tout cas retransmis dans leur presse américaine des propos tenus "off", la fameuse phrase sur l'Iran et l'éventualité d'une deuxième bombe nucléaire iranienne, si bien qu'il y a eu un petit flottement diplomatique. Dans ces cas-là, on vous appelle, qu'est-ce qu'il se passe ?
R - Il faut voir comment cela se passe. Le président fait une interview parce que c'est aujourd'hui la première journée de la Conférence sur l'environnement, avec les plus grands scientifiques du monde. Il fait l'interview sur cette conférence, on lui pose une question sur l'Iran, il s'aperçoit que la réponse n'est pas complète. Il rappelle les journalistes. Je trouve que c'est à son honneur d'avoir des scrupules là-dessus. Il dit : "je n'ai pas tout dit". Il redonne sa version. La vision de la France sur l'Iran n'a pas changé. Nous sommes contre le fait que les Iraniens puissent continuer une activité nucléaire sensible, à des fins qui ne seraient pas pacifiques.
Q - En même temps, c'est intéressant tout cela, on voit bien, dès qu'il y a une phrase qui peut très vite être médiatisée et transformée en bourde, toute la presse s'en empare. Vous en avez vous-même été plusieurs fois victime. Et là, c'est le petit reproche que je vous ferai. Par exemple, quand Ségolène Royal a eu ces quelques phrases sur le Québec ou en Chine, vous avez été, avec les membres de l'UMP, un peu à vous acharner sur les petites phrases de Ségolène Royal et j'ai eu l'impression que vous aviez oublié que vous aviez été victime de ce genre de choses.
R - Il y a du vrai dans ce que vous dites. En fait, de tout ce qu'a dit Ségolène Royal, il n'y a qu'une seule chose qui m'aura choqué, et ce n'est pas une bourde du tout puisqu'elle le revendique. En effet, elle dit : "s'agissant du dossier nucléaire iranien - on en revient toujours au même dossier -, le mieux c'est que l'Iran n'ait pas accès au nucléaire civil."
Q - Elle l'avait dit d'ailleurs face aux autres candidats au moment des primaires.
R - Et donc, elle assume cela. Or, le Traité de non-prolifération nucléaire existe. 188 pays aujourd'hui dans le monde ne font pas la bombe atomique parce qu'ils ont signé ce traité. On leur permet de faire du nucléaire civil, à la condition qu'ils ne fassent pas la bombe atomique. Mme Royal persiste et dit - ce qui est vrai quelque part - : "Je vous assure que le mieux pour ne pas faire une bombe, c'est de ne pas faire de nucléaire du tout." Alors c'est une idée très populaire, elle a raison, sauf qu'aujourd'hui le réchauffement climatique s'accroît sans arrêt, avec une température moyenne de 14,5 degrés - je crois - cette année. Du jamais vu. Et si on ne fait pas du nucléaire civil, alors ce sera évidemment du pétrole, du charbon et du gaz, avec des conséquences désastreuses.
Q - Toutes les idées sont bonnes. Tout ce que vous préconisez est parfait. Donc, on se demande pourquoi, depuis que vous êtes au gouvernement, tous les problèmes que vous évoquez n'ont pas été résolus et qui va les résoudre. A quoi sert votre travail si c'est toujours l'un derrière l'autre qui évoquez les mêmes problèmes : l'Afrique, l'environnement et il n'y a pas de solution.
C'est d'ailleurs assez intéressant car pour avoir lu le livre de Roland Dumas sur la même chose. Il évoque ses premières analyses sur les Affaires étrangères. Nous en parlerons demain soir, à partir de 23 heures. Il parle du conflit israélo-palestinien, de l'Europe, de l'Afrique...Et on s'aperçoit que 20 ans plus tard ce sont toujours les mêmes problèmes, alors on se dit :"Mais à quoi sert la diplomatie ?"
R - D'abord, la diplomatie, c'est une leçon d'humilité et de patience.
Lorsque j'étais ministre de la Santé - comme vous l'avez rappelé tout à l'heure -, si j'avais pris la décision d'interdire de fumer, par exemple, eh bien, une loi aurait été votée et les Français auraient été obligés de la respecter.
En diplomatie, il ne suffit pas de dire : "je voudrais que le conflit israélo-palestinien soit réglé" ou "je voudrais que les 27 pays membres de l'Union européenne signent le même document". Je prends un exemple : vous avez parlé tout à l'heure d'UNITAID. Qu'est-ce qu'UNITAID ? C'est une idée du président Chirac et du président Lula, le président brésilien.
Le 21ème siècle va être marqué par une chose avant tout : le fait que les pays riches vont devenir de plus en plus riches, en raison de la mondialisation, et les pauvres de plus en plus pauvres. Premières conséquences : les maladies (le sida, le paludisme - un enfant toutes les 30 secondes meurt de paludisme en Afrique, on le sait -, la tuberculose). Nous avons dit : "si on continue à donner de l'argent provenant des impôts des Français, des Espagnols ou des Américains, on n'arrivera pas à ces 50 milliards de dollars qu'il nous faut. "Nous avons donc imaginé des nouveaux financements : un euro par billet d'avion. Celui qui prend un billet Paris-New York, à 700 euros, a quand même les moyens de payer un euro de plus pour soigner les enfants qui meurent de la tuberculose ou du sida en Afrique,
Q - Mais on prend encore dans la poche du contribuable.
R - On ne peut pas continuer comme cela parce que je vais vous dire ce qui va se passer. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, ces gens, qui meurent au Sud, reçoivent les images de nos pays riches à travers France Télévisions, TF1, CNN ou TV5. Cela va les encourager à venir et 100 ou 150 millions de gens vont émigrer vers les pays du Nord. Et cela va aboutir à du terrorisme. Aujourd'hui, les plus grandes écoles de terrorisme se trouvent bien évidemment dans le Sahel...
Q - A-t-on une traçabilité ? Est-ce qu'on estime que cet argent va aller à ces gens là ?
R - Oui, exactement. J'ai créé une centrale d'achat de médicaments, qui s'appelle UNITAID. Nous allons bientôt disposer de 500 millions de dollars et avec cette somme nous allons diminuer par dix le prix les médicaments contre le sida, le paludisme. Déjà plus de 200.000 enfants vont avoir droit à des tri-thérapies alors qu'il n'y en avait que 10.000 l'année dernière. Je crois à la Fondation Clinton, à la Fondation Gates, et je crois à ce conseil d'administration qui va permettre de commencer à parler de mondialisation équitable.
(...)
Q - Cela fait des années que l'on s'occupe de l'Afrique. On donne de l'argent, beaucoup de choses etc. On sait que la plupart des gouvernements sont corrompus. La plupart des personnes importantes sont corrompues. Que peut-on faire aujourd'hui quand on voit l'état actuel de l'Afrique avec les milliards que nous donnons ?
R - D'abord, il faut arrêter de piller l'Afrique. Or, nous avons fait partie de ceux qui ont pris beaucoup de ses ressources. Aujourd'hui les Chinois sont très présents. Regardez ce qui se passe au Soudan , et notez que 65 % du pétrole du Soudan part à destination de la Chine.
Ensuite - c'est ce qu'on vient de dire - UNITAID, l'euro que vous avez payé, Christine Bravo, sur votre vol Paris-New York ou ces quatre euros sur Paris-Mexico, on va pouvoir les suivre sur Internet jusqu'au dispensaire où ce sera donné. C'est cela, la traçabilité.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 février 2007
R - Moi, j'ai beaucoup d'estime pour ceux qui m'ont précédé, car je vois qu'on ne construit l'avenir qu'en ayant bâti le passé.
Q - C'est un poste très convoité, le quai d'Orsay; le portefeuille de ministre des Affaires étrangères, c'est celui que tout le monde veut.
R - En tout cas, c'est une expérience extraordinaire de pouvoir à la fois représenter son pays à l'extérieur, lorsque le président n'y va pas, et en même temps, comprendre ce monde qui devient de plus en plus instable, de plus en plus dur, voir que l'Inde ou la Chine vont devenir les maîtres du monde en 2050. Quand vous le voyez vraiment quand vous y êtes, je crois que vous revenez de manière un peu différente de la manière dont vous êtes parti.
Q - On a beaucoup de sujets à aborder avec vous. Vous êtes aussi président du Conseil d'administration d'UNITAID, depuis le 9 octobre dernier. C'est une association qui aide les enfants particulièrement atteints du sida à obtenir des médicaments, plus de médicaments et surtout moins chers, partout à travers le monde. Et puis il y aura une conférence internationale sur les enfants soldats lundi et mardi prochains à Paris, organisée sous votre initiative. C'est avec l'Unicef...
R - Oui, c'est avec l'Unicef. Il y a 250.000 enfants soldats aujourd'hui dans le monde. Les dictateurs se servent des enfants qui ont 10, 14, 15 ans, soit pour en faire des esclaves sexuels pour les armées, soit pour les envoyer sur les terrains pour savoir s'il y a des mines ou pas. S'ils explosent, c'est qu'il y a des mines. S'ils n'explosent pas, les armées peuvent passer. C'est la honte de l'humanité. Et, donc, j'ai organisé - j'organise avec l'Unicef - avec une quarantaine de pays qui seront représentés, un appel contre le recrutement, l'enrôlement d'enfants soldats. Ce sera l'appel de Paris.
(...)
Q - On ne peut pas non plus ne pas vous interroger sur ce dont tous les journaux parlent depuis ce matin. Vous devez avoir du boulot depuis hier, avec cette histoire de journalistes américains qui ont, si ce n'est piégé, en tout cas retransmis dans leur presse américaine des propos tenus "off", la fameuse phrase sur l'Iran et l'éventualité d'une deuxième bombe nucléaire iranienne, si bien qu'il y a eu un petit flottement diplomatique. Dans ces cas-là, on vous appelle, qu'est-ce qu'il se passe ?
R - Il faut voir comment cela se passe. Le président fait une interview parce que c'est aujourd'hui la première journée de la Conférence sur l'environnement, avec les plus grands scientifiques du monde. Il fait l'interview sur cette conférence, on lui pose une question sur l'Iran, il s'aperçoit que la réponse n'est pas complète. Il rappelle les journalistes. Je trouve que c'est à son honneur d'avoir des scrupules là-dessus. Il dit : "je n'ai pas tout dit". Il redonne sa version. La vision de la France sur l'Iran n'a pas changé. Nous sommes contre le fait que les Iraniens puissent continuer une activité nucléaire sensible, à des fins qui ne seraient pas pacifiques.
Q - En même temps, c'est intéressant tout cela, on voit bien, dès qu'il y a une phrase qui peut très vite être médiatisée et transformée en bourde, toute la presse s'en empare. Vous en avez vous-même été plusieurs fois victime. Et là, c'est le petit reproche que je vous ferai. Par exemple, quand Ségolène Royal a eu ces quelques phrases sur le Québec ou en Chine, vous avez été, avec les membres de l'UMP, un peu à vous acharner sur les petites phrases de Ségolène Royal et j'ai eu l'impression que vous aviez oublié que vous aviez été victime de ce genre de choses.
R - Il y a du vrai dans ce que vous dites. En fait, de tout ce qu'a dit Ségolène Royal, il n'y a qu'une seule chose qui m'aura choqué, et ce n'est pas une bourde du tout puisqu'elle le revendique. En effet, elle dit : "s'agissant du dossier nucléaire iranien - on en revient toujours au même dossier -, le mieux c'est que l'Iran n'ait pas accès au nucléaire civil."
Q - Elle l'avait dit d'ailleurs face aux autres candidats au moment des primaires.
R - Et donc, elle assume cela. Or, le Traité de non-prolifération nucléaire existe. 188 pays aujourd'hui dans le monde ne font pas la bombe atomique parce qu'ils ont signé ce traité. On leur permet de faire du nucléaire civil, à la condition qu'ils ne fassent pas la bombe atomique. Mme Royal persiste et dit - ce qui est vrai quelque part - : "Je vous assure que le mieux pour ne pas faire une bombe, c'est de ne pas faire de nucléaire du tout." Alors c'est une idée très populaire, elle a raison, sauf qu'aujourd'hui le réchauffement climatique s'accroît sans arrêt, avec une température moyenne de 14,5 degrés - je crois - cette année. Du jamais vu. Et si on ne fait pas du nucléaire civil, alors ce sera évidemment du pétrole, du charbon et du gaz, avec des conséquences désastreuses.
Q - Toutes les idées sont bonnes. Tout ce que vous préconisez est parfait. Donc, on se demande pourquoi, depuis que vous êtes au gouvernement, tous les problèmes que vous évoquez n'ont pas été résolus et qui va les résoudre. A quoi sert votre travail si c'est toujours l'un derrière l'autre qui évoquez les mêmes problèmes : l'Afrique, l'environnement et il n'y a pas de solution.
C'est d'ailleurs assez intéressant car pour avoir lu le livre de Roland Dumas sur la même chose. Il évoque ses premières analyses sur les Affaires étrangères. Nous en parlerons demain soir, à partir de 23 heures. Il parle du conflit israélo-palestinien, de l'Europe, de l'Afrique...Et on s'aperçoit que 20 ans plus tard ce sont toujours les mêmes problèmes, alors on se dit :"Mais à quoi sert la diplomatie ?"
R - D'abord, la diplomatie, c'est une leçon d'humilité et de patience.
Lorsque j'étais ministre de la Santé - comme vous l'avez rappelé tout à l'heure -, si j'avais pris la décision d'interdire de fumer, par exemple, eh bien, une loi aurait été votée et les Français auraient été obligés de la respecter.
En diplomatie, il ne suffit pas de dire : "je voudrais que le conflit israélo-palestinien soit réglé" ou "je voudrais que les 27 pays membres de l'Union européenne signent le même document". Je prends un exemple : vous avez parlé tout à l'heure d'UNITAID. Qu'est-ce qu'UNITAID ? C'est une idée du président Chirac et du président Lula, le président brésilien.
Le 21ème siècle va être marqué par une chose avant tout : le fait que les pays riches vont devenir de plus en plus riches, en raison de la mondialisation, et les pauvres de plus en plus pauvres. Premières conséquences : les maladies (le sida, le paludisme - un enfant toutes les 30 secondes meurt de paludisme en Afrique, on le sait -, la tuberculose). Nous avons dit : "si on continue à donner de l'argent provenant des impôts des Français, des Espagnols ou des Américains, on n'arrivera pas à ces 50 milliards de dollars qu'il nous faut. "Nous avons donc imaginé des nouveaux financements : un euro par billet d'avion. Celui qui prend un billet Paris-New York, à 700 euros, a quand même les moyens de payer un euro de plus pour soigner les enfants qui meurent de la tuberculose ou du sida en Afrique,
Q - Mais on prend encore dans la poche du contribuable.
R - On ne peut pas continuer comme cela parce que je vais vous dire ce qui va se passer. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, ces gens, qui meurent au Sud, reçoivent les images de nos pays riches à travers France Télévisions, TF1, CNN ou TV5. Cela va les encourager à venir et 100 ou 150 millions de gens vont émigrer vers les pays du Nord. Et cela va aboutir à du terrorisme. Aujourd'hui, les plus grandes écoles de terrorisme se trouvent bien évidemment dans le Sahel...
Q - A-t-on une traçabilité ? Est-ce qu'on estime que cet argent va aller à ces gens là ?
R - Oui, exactement. J'ai créé une centrale d'achat de médicaments, qui s'appelle UNITAID. Nous allons bientôt disposer de 500 millions de dollars et avec cette somme nous allons diminuer par dix le prix les médicaments contre le sida, le paludisme. Déjà plus de 200.000 enfants vont avoir droit à des tri-thérapies alors qu'il n'y en avait que 10.000 l'année dernière. Je crois à la Fondation Clinton, à la Fondation Gates, et je crois à ce conseil d'administration qui va permettre de commencer à parler de mondialisation équitable.
(...)
Q - Cela fait des années que l'on s'occupe de l'Afrique. On donne de l'argent, beaucoup de choses etc. On sait que la plupart des gouvernements sont corrompus. La plupart des personnes importantes sont corrompues. Que peut-on faire aujourd'hui quand on voit l'état actuel de l'Afrique avec les milliards que nous donnons ?
R - D'abord, il faut arrêter de piller l'Afrique. Or, nous avons fait partie de ceux qui ont pris beaucoup de ses ressources. Aujourd'hui les Chinois sont très présents. Regardez ce qui se passe au Soudan , et notez que 65 % du pétrole du Soudan part à destination de la Chine.
Ensuite - c'est ce qu'on vient de dire - UNITAID, l'euro que vous avez payé, Christine Bravo, sur votre vol Paris-New York ou ces quatre euros sur Paris-Mexico, on va pouvoir les suivre sur Internet jusqu'au dispensaire où ce sera donné. C'est cela, la traçabilité.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 février 2007