Texte intégral
Q - Monsieur le Président,
Ma question s'adresse à Mme la Ministre déléguée aux Affaires européennes.
Madame la Ministre,
En juin 2006, le Conseil européen des chefs d'Etat ou de gouvernement avait décidé que, le 25 mars prochain, se réuniraient, à Rome, les responsables de l'Union européenne pour élaborer et adopter une déclaration politique énonçant les valeurs et les ambitions de l'Europe.
Dans ce processus, vous êtes en quelque sorte, Madame la Ministre, notre ambassadeur. Alors, dans un contexte difficile où les Européens ne savent peut-être pas quelle Europe ils veulent construire, je voulais savoir, Madame la Ministre, ce que la France attend de cette déclaration, quel sens vous voulez lui donner et où en sont vos échanges avec la Présidence allemande puisque la Présidence allemande est chargée de rédiger, au nom des 27, ce texte ? Je vous remercie.
R - Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député Bourg-Broc,
Le 25 mars 1957, le Traité de Rome était signé, dans la salle des Horaces et des Curiaces, au Capitole.
Et le 25 mars prochain, les chefs d'Etat ou de gouvernement se réuniront, à Berlin, pour adopter une déclaration qui doit permettre de rappeler tout ce que nous ont apporté 50 ans de construction européenne mais aussi de marquer quelle est l'ambition des Européens pour les années qui viennent.
Ce sommet offre donc l'occasion d'engager la relance de l'Europe. Nous souhaitons une déclaration politique, courte, claire, dynamique et c'est sur cette base que nous travaillons avec la Présidence allemande, je puis vous l'assurer.
Mais je voudrais ajouter autre chose, puisque ce 50ème anniversaire du Traité de Rome offre aussi l'occasion d'une réflexion, une réflexion sur notre Histoire, sur ce que nous sommes et d'où nous venons.
Parce qu'on ne peut pas comprendre ce que l'on est, on ne peut pas bâtir pour l'avenir si on ne sait pas d'où l'on vient.
Et nous venons d'un continent, Monsieur le Député, ravagé par la guerre, génération après génération, fracassé par les nationalismes et par les totalitarismes, ruiné. Un continent, pourtant, qui a refusé la fatalité, qui a su s'élever, par la force du courage et de la volonté, pour construire un espace de paix, de prospérité et de liberté. C'est cela, l'Europe.
Il faut donc que nous nous souvenions davantage d'où nous venons. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi savoir ce que l'on veut.
Je souhaite le dire très simplement : il y a une alternative à l'Europe organisée, c'est l'Europe désorganisée ; il y a une alternative à l'Europe politique, c'est l'Europe molle. Et nous n'en voulons pas. Nous voulons une Europe forte, politique, solidaire, qui nous aide à tirer le meilleur parti de nos atouts et qui nous protège aussi.
Alors, Mesdames et Messieurs les Députés, je souhaite, en effet, que le 25 mars nous permette de donner un nouveau souffle à l'Europe. Parce que c'est l'intérêt de la France.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 février 2007
Ma question s'adresse à Mme la Ministre déléguée aux Affaires européennes.
Madame la Ministre,
En juin 2006, le Conseil européen des chefs d'Etat ou de gouvernement avait décidé que, le 25 mars prochain, se réuniraient, à Rome, les responsables de l'Union européenne pour élaborer et adopter une déclaration politique énonçant les valeurs et les ambitions de l'Europe.
Dans ce processus, vous êtes en quelque sorte, Madame la Ministre, notre ambassadeur. Alors, dans un contexte difficile où les Européens ne savent peut-être pas quelle Europe ils veulent construire, je voulais savoir, Madame la Ministre, ce que la France attend de cette déclaration, quel sens vous voulez lui donner et où en sont vos échanges avec la Présidence allemande puisque la Présidence allemande est chargée de rédiger, au nom des 27, ce texte ? Je vous remercie.
R - Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député Bourg-Broc,
Le 25 mars 1957, le Traité de Rome était signé, dans la salle des Horaces et des Curiaces, au Capitole.
Et le 25 mars prochain, les chefs d'Etat ou de gouvernement se réuniront, à Berlin, pour adopter une déclaration qui doit permettre de rappeler tout ce que nous ont apporté 50 ans de construction européenne mais aussi de marquer quelle est l'ambition des Européens pour les années qui viennent.
Ce sommet offre donc l'occasion d'engager la relance de l'Europe. Nous souhaitons une déclaration politique, courte, claire, dynamique et c'est sur cette base que nous travaillons avec la Présidence allemande, je puis vous l'assurer.
Mais je voudrais ajouter autre chose, puisque ce 50ème anniversaire du Traité de Rome offre aussi l'occasion d'une réflexion, une réflexion sur notre Histoire, sur ce que nous sommes et d'où nous venons.
Parce qu'on ne peut pas comprendre ce que l'on est, on ne peut pas bâtir pour l'avenir si on ne sait pas d'où l'on vient.
Et nous venons d'un continent, Monsieur le Député, ravagé par la guerre, génération après génération, fracassé par les nationalismes et par les totalitarismes, ruiné. Un continent, pourtant, qui a refusé la fatalité, qui a su s'élever, par la force du courage et de la volonté, pour construire un espace de paix, de prospérité et de liberté. C'est cela, l'Europe.
Il faut donc que nous nous souvenions davantage d'où nous venons. Mais cela ne suffit pas, il faut aussi savoir ce que l'on veut.
Je souhaite le dire très simplement : il y a une alternative à l'Europe organisée, c'est l'Europe désorganisée ; il y a une alternative à l'Europe politique, c'est l'Europe molle. Et nous n'en voulons pas. Nous voulons une Europe forte, politique, solidaire, qui nous aide à tirer le meilleur parti de nos atouts et qui nous protège aussi.
Alors, Mesdames et Messieurs les Députés, je souhaite, en effet, que le 25 mars nous permette de donner un nouveau souffle à l'Europe. Parce que c'est l'intérêt de la France.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 février 2007