Déclaration de M. Gérard Schivardi, candidat à l'élection présidentielle 2007, sur la polémique engagée avec l'Association des maires de France qui lui conteste le droit de s'intituler "candidat des maires", à Montpellier le 24 mars 2007.

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Circonstance : Meeting à Montpellier le 24 mars 2007

Texte intégral

Depuis 48 heures, je suis sollicité par de nombreux journalistes et responsables de presse à propos de la polémique engagée contre ma candidature par MM. Pélissard et Laignel, respectivement président et secrétaire général de l'Association des Maires de France.
Afin que les choses soient claires, je veux répéter ici ce que j'ai déjà déclaré dans la conférence de presse d'hier matin à Paris : je suis le candidat de tous les maires qui me soutiennent, je suis porteur des préoccupations et des revendications de milliers de milliers de collègues qui, comme moi, sont au quotidien confrontés aux fermetures d'écoles, de bureaux de poste, de maternités, et aux menaces sur l'existence même des communes.
C'est cela que recoupe, et depuis le début, l'expression « candidat des maires » sous laquelle je me suis présenté. La simple lecture des documents publiés depuis quatre mois suffit à établir les faits : je n'ai jamais prétendu parler au nom de la totalité des 36 000 maires de France. Et encore moins de l'Association des Maires de France.
Je répète que cette démarche fut la mienne dès l'origine. Dès ma première déclaration de candidature, adoptée le 18 novembre, cette démarche était explicitement mise en rapport avec le soutien apporté par 40 premiers maires. Cette déclaration fut diffusée par une équipe de maires dont je faisais partie, à des milliers d'exemplaires, lors du Congrès des Maires de France organisé par l'AMF, sans que nul n'y trouve à redire, ni ce jour-là, ni durant les quatre mois qui ont suivi.
Dans les courriers que j'ai adressés chaque semaine aux collègues maires sollicités pour parrainer ma candidature, c'est très clairement cette démarche qui fut mise en oeuvre et explicitement exposée à mes collègues, de même que les raisons du soutien apporté par le Parti des travailleurs à ma candidature.
Je constate, d'ailleurs, que les responsables de l'AMF qui me mettent en cause le 21 mars sont les mêmes qui, dix jours plus tôt, m'ont sollicité pour que j'apporte mes réponses au questionnaire que cette association adresse à tous les candidats ; réponses que j'ai bien volontiers fournies dans les jours qui suivent.
Encore une fois, je constate que les responsables de l'AMF n'avaient apparemment pas de griefs contre l'intitulé de ma candidature à ce moment-là. Que s'est-il passé entre ce 15 mars où nous étions en relations épistolaires cordiales, et ce 21 mars où des responsables de la même association multiplient les mises en cause à mon encontre ? C'est pour moi incompréhensible.
Afin de dissiper tout malentendu, j'ai demandé à des représentants de mon comité de campagne de rencontrer les responsables de l'AMF hier vendredi 23 mars, afin de lever toute équivoque. Je prends acte que, selon une dépêche de l'AFP, les responsables de l'AMF n'entendent pas mettre en cause le matériel électoral de ma candidature, ce qui me paraît normal car je ne vois pas sur quelles bases ce matériel pourrait être contesté.
Je prends acte également de l'information fournie par une autre dépêche, selon laquelle les responsables de l'AMF consulteraient des spécialistes juridiques pour envisager les conditions d'une plainte contre moi. Je suis convaincu qu'ils renonceront à cette démarche aussi infondée au plan juridique que contraire à la liberté de discussion et de confrontation qui caractérise le débat démocratique.
J'appelle les responsables de l'AMF à savoir raison garder. Les termes « abus de confiance » et « publicité mensongère » utilisés par M. Pélissard à mon encontre portent gravement atteinte à mon honneur et je me réserve la possibilité de poursuites sur le plan juridique.
Je remercie les nombreux collègues maires qui m'ont fait connaître, dans les dernières 48 heures, leur solidarité et leur indignation vis-à-vis de cette campagne orchestrée par MM. Pélissard et Laignel.
C'est un fait : je suis candidat pour la défense des 36 000 communes, la réouverture des bureaux de poste, des maternités, des écoles, la reconquête des services publics, la renationalisation d'Airbus et des secteurs-clé de l'économie.
C'est un fait : je suis candidat pour que l'exigence de la majorité qui a voté non le 29 mai 2005 soit respectée, et que la rupture nécessaire avec l'Union européenne et ses directives destructrices ouvre la voie à l'indispensable reconquête de la démocratie politique et sociale.
On peut - c'est la démocratie - ne pas partager ce point de vue. On peut le combattre. Mais ai-je le droit de formuler ces propositions ?
J'appelle solennellement les uns et les autres à retrouver la voie de la sérénité, qui est celle de la libre confrontation des opinions.
Pour ma part, je renouvelle mon invitation à MM. Pélissard et Laignel à participer au meeting organisé le 1er avril à Paris au Palais des Sports : nous vous y donnerons le temps de parole nécessaire pour exposer votre point de vue, et il y sera répondu. Telle est la démocratie, dans le respect des opinions de chacun.Source http://www.schivardi2007.com, le 26 mars 2007