Texte intégral
Je suis heureux de vous accueillir pour la signature du contrat de stratégie entre l'État et la Réunion des musées nationaux pour la période 2007-2009. Ce contrat, le premier pour la RMN, est très important. Intervenant après plusieurs années de difficultés financières, il va permettre de lui donner des perspectives claires.
Hier monopolistique, parfois perçue comme concurrente par les musées nationaux, et demain véritable partenaire sous forme de prestataire de services, la Réunion des musées nationaux a réussi à surmonter dix années de graves crises financières.
Après avoir rayonné un siècle durant, ce noble établissement s'est trouvé confronté au formidable développement des musées entamé au niveau de l'État depuis maintenant près de 30 ans, et on ne peut que s'en réjouir, ainsi qu'à l'évolution des pratiques culturelles démultipliant les modes de consommation.
C'est dire si, par rapport à la situation d'il y a quelques années, la RMN a connu bien des mutations, et je tiens à vous en remercier tous, dirigeants de l'établissement, Madame la Secrétaire générale et directions de tutelle qui avez soutenu celui-ci dans ses changements.
Le contrat que nous signons aujourd'hui doit permettre, en s'appuyant sur les savoir-faire de l'établissement en matière d'édition, d'exposition, de soutien aux métiers d'art, de caler son périmètre d'intervention pour que la collaboration avec les grands établissements soit aussi sereine et efficace que possible et pour que chacun puisse assurer en paix son développement et son rayonnement.
En échange, la Réunion des musées nationaux doit s'engager à rendre un meilleur service, dans les boutiques en particulier, mais au-delà, dans toutes ses actions et notamment vis-à-vis des musées services à compétence nationale pour lesquels elle doit d'ailleurs faire davantage et en même temps agir de façon plus adaptée à chaque site.
Elle doit encore se moderniser dans le domaine de la communication par exemple, dans l'accueil aux galeries nationales du Grand Palais, vitrine de la France dont elle a maintenant la garde.
Elle doit servir mieux l'État dans ses demandes de rayonnement national ou international.
Elle doit recouvrer une stratégie commerciale forte mais non aveugle. C'est pourquoi je lui ai confié la commercialisation des fonds photo de l'État : j'attends rapidement un renforcement de la position française sur ce secteur.
Bien sûr, il reste beaucoup à faire : l'établissement lui-même doit encore décliner ce contrat stratégique en contrats de performance passés avec chacun des musées. Il doit aussi conforter ses relations avec l'ensemble des partenaires. Il faudra le faire avec écoute et professionnalisme car ce sont les meilleurs remparts contre la critique. De cela, j'en suis convaincu, vous vous acquitterez avec énergie.Source http://www.culture.gouv.fr, le 30 mars 2007