Déclaration de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national et candidat à l'élection présidentielle de 2007, sur la campagne électorale, la situation économique et budgétaire de la France, l'immigration, l'enseignement, l'insécurité, l'Europe ainsi que sur la défense nationale, Paris le 15 avril 2007.

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Circonstance : Meeting à Paris le 15 avril 2007

Texte intégral

Mes chers compatriotes,
Quelle joie de se retrouver, à la fin de cette campagne, ici même, au Palais des Sports de Paris, pour ce grand moment de fusion militante et d'espérance française !
Merci d'être venus si nombreux, amis militants et sympathisants, qui êtes depuis si longtemps messagers de notre combat et avant-garde de notre armée, à la veille d'un scrutin capital pour l'avenir de la nation française comme pour chacun d'entre nous.
A la fin de cette avant dernière semaine de campagne présidentielle, à sept jours du premier tour, qu'il me soit permis aussi de remercier tous ceux qui ont contribué à l'effort commun pour informer nos compatriotes des dimensions de l'enjeu, de nos analyses et nos propositions pour arracher la France et les Français au désastre où les ont conduits les politiciens du Système, de gauche comme de droite.
Merci d'abord aux élus et aux maires qui ont bravé les pressions, les menaces et les manoeuvres scandaleuses de certains sous-marins du Système.
Merci à tous, dirigeants, militants du Front National et de l'Union Patriotique et à tous nos sympathisants qui ont oeuvré partout en France, merci au FNJ et aux DPS.
Merci à l'équipe de campagne, aux CAPS et tout particulièrement à Marine qui en a été l'âme et l'animatrice infatigable.
Merci à Olivier Martinelli, mon directeur de Cabinet, et à tous mes collaborateurs directs.
Merci à Alain Vizier et à son équipe de communication.
Merci aux grandes manifestations qui ont organisé au cours de l'année de campagne, banquets, meetings, réunions, conférences de presse et à ses responsables, Jean-Michel Dubois, Yann Le Pen, organisateurs aussi de cette belle journée.
I- Partis maintenant depuis presque un an, nous avons fait front contre toutes les difficultés, en vue de l'étape qualificative du 22 avril, à trois semaines de l'étape décisive du 6 mai, après notre rendez-vous avec la sainte de la Patrie, Jeanne, le 1er mai prochain.
Depuis le début de l'année, la chasse aux pigeons est ouverte et les médias les rabattent sous les fusils des princes qui nous gouvernent.
Il n'est pas de sujet, si modeste qu'il soit, ni de fait divers banal qui ne justifie une prise de position des candidats du système, une promesse d'action, un plan « Marshall » de préférence.
Le blaireau et le rasoir à la main, les garçons coiffeurs qui se veulent des hommes d'Etat, promettent que « demain on rase gratis », que ce n'est pas une promesse de bateleur, qu'ils ne mentiront plus, qu'ils ne trahiront plus.
Il parait même que certains citoyens du pays « le plus spirituel » de la Terre, s'y laissent prendre et l'on voit certains paons de la basse-cour se dépouiller eux-mêmes de leur plumage.
Comme ils savent qu'ils ne seront pas présidents d'une République qu'ils ont eux-mêmes livrée pieds et poings liés à l'Europe de Bruxelles, mais au mieux, gouverneur d'un territoire européen, d'un district, ils n'abordent que les problèmes de la vie courante comme des marchands de savonnettes ou de bretelles.
Ils s'interdisent, et pour cause, d'aborder les seuls sujets qui devraient être ceux de l'élection présidentielle puisqu'ils sont précisément ceux qui appartiennent à la mission essentielle du Président : les Institutions, la politique étrangère, la défense nationale.
Mais où le débat tourne à l'escroquerie, c'est quand les journalistes comme récemment, celui de LCI, déclarent : « aucun candidat n'a abordé ces problèmes », alors que rien que pour la défense, j'y ai consacré dans deux discours principaux, à la politique étrangère, trois conférences de presse.
Mais à la vérité, c'est là que se révèle la supercherie de l'élection, encadrée par des médias et manipulée par les sondages.
C'est là la magie cinématographique, le monde des projecteurs, des miroirs déformants, le règne du virtuel propice à tous les trucages.
En effet, en politique n'existe que ce qui parait exister.
Alors, le paraître remplace l'être. Pour les besoins de la cause, les sondages fabriquent un troisième homme pour éviter que LE PEN ne puisse bénéficier des reportages consacrés aux trois premiers candidats.
On fait passer en deux mois, celui qui fut pendant cinq ans un des plus inefficaces ministres de l'Education Nationale, de 6% à 25% d'intentions de vote.
Le message lancé, il fera de l'effet pendant plusieurs semaines, avant de s'essouffler et se dégonfler.
Il existe pourtant un organisme chargé de veiller aux respects de l'égalité, le CSA.
Nous sommes le 15 avril, il n'a pas encore publié son rapport sur les trois premiers mois de l'année, sans doute, comme l'INSEE pour le chiffre du chômage, le fera-t-il après les élections !
C'est grotesque et scandaleux !
Pour vous donner une idée de la réalité, je vous cite le rapport du CSA du 1er semestre 2006, il y a un an, je n'en ai pas d'autres.
C'était le nombre de citations des candidats dans le journal télévisé de 20 heures par les six grandes chaînes de télé : Sarko 178, Royal 172, Bayrou 44, Le Pen 4.
Eh bien, malgré cela, il y aura encore une grosse surprise le 22, des pleurs et des grincements de dents.
Peut-être des défilés d'ilotes dans les rues et peut-être même verra-t-on tel Illustre défiler avec sa pancarte dans le 14ème, rue de la Santé.
Peut-être n'y aura-t-il rien du tout.
L'esprit public, en effet, a changé.
II- Vous avez observé, comme moi-même, que mes concurrents ont mis au centre de leur campagne les thèmes de l'immigration, du patriotisme et de l'identité nationale, pour lesquels pourtant on m'a diffamé, insulté et diabolisé depuis 30 ans, en même temps que vous, et les millions d'électeurs du Front National !
Aujourd'hui, tous font assaut de références françaises, oubliant qu'il y a peu encore, ils écartaient la nation, Jeanne d'Arc et le drapeau d'une moue dédaigneuse.
Seul Monsieur Bayrou, européiste convaincu, a clairement affirmé pour sa part que la référence permanente à l'identité française dans la campagne « l'effrayait ».
Madame Royal, elle, a ramassé l'emblème national pour courir derrière monsieur Sarkozy, qui, de déclarations tapageuses en affirmations légères, court lui-même derrière moi.
Ces candidats ont pourtant tous participé aux gouvernements successifs. Ils ont été Ministres, Parlementaires français et européens, chef de partis importants quant aux effectifs, impuissants quant à l'efficacité.
Comment pourraient-ils faire demain ce qu'ils n'ont ni su, ni pu, ni voulu faire hier ?
Oui, comment le pourraient-ils ?
Avec l'élection présidentielle, c'est en effet l'heure des bilans qui a sonné.
Depuis 1980, la gauche a été au pouvoir 14 ans, et la droite 12 ans.
Or la France est dans une situation de désastre économique et social total.
Chaque électeur doit savoir que les grands chiffres de l'état de la France sont truqués, tronqués, bidouillés, pour lui dissimuler la vérité.
Il n'y a pas 2 millions de chômeurs, hélas, mais probablement 5 millions.
Comment le savoir, puisque le pouvoir a reporté la publication des statistiques après l'élection, conformément aux bonnes vieilles méthodes totalitaires des pires régimes politiques de la planète !
Il n'y a pas eu 3 millions sept cent mille crimes et délits en 2006 comme l'affirme le Ministre de l'Intérieur, mais 12 millions quatre cent mille comme l'a écrit l'Observatoire de la délinquance.
Il n'y a pas 63 millions d'habitants en France, mais probablement 67, en raison des lacunes du système de recensement.
La dette publique réelle est de 2500 milliards d'euros, et pas 1200.
A l'inverse de mes concurrents, je crois, moi, que c'est la vérité qui nous rendra libre de prendre les mesures qui s'imposent pour redresser la France !
Il n'est que temps, mes chers camarades !
Chacun de nous voit bien, dans sa vie de tous les jours ou en prenant connaissance des informations quotidiennes, que nos valeurs disparaissent,
que la France s'appauvrit,
que la société est de plus en plus conflictuelle,
que, finalement, un grand pays vieux de 2000 ans, semble au bord de la guerre civile, prélude éventuel à sa disparition pure et simple en tant que nation historique, en tant que peuple libre et en tant que société prospère.
Tout cela n'est pas le produit d'un quelconque hasard ou de je ne sais quelle fatalité.
III- Pour comprendre ce qui s'est passé, je voudrais, si vous le voulez bien, dresser devant vous le bilan des 30 dernières années.
C'est avec Giscard, en 1974, 6 ans après 1968, que commence véritablement l'inversion généralisée des grandes valeurs politiques, économiques et morales qui structuraient notre peuple depuis des siècles.
Depuis 1974 en effet, la France a connu un processus continu de déclin, dont nos compatriotes subissent désormais les effets dramatiques, chaque jour que Dieu fait.
Les causes en sont simples.
Les gouvernements successifs ont cru à diverses utopies régressives, toujours antinationales : européisme, immigrationnisme, fiscalisme ou libre-échangisme.
Ils ont également cédé, par électoralisme ou faiblesse d'âme, aux revendications des lobbies, des syndicats, des minorités agissantes, des faux prophètes.
Ces groupes, suivant leur intérêt particulier, demandaient pour eux-mêmes des avantages spécifiques qui ont précipité la France toute entière dans le déclin matériel et la décadence morale.
Jugez-en par vous-mêmes, mes chers camarades.
Alors qu'en 1974, le quadruplement de la facture pétrolière eut nécessité une politique de courage, faite d'efforts et de sacrifices, Giscard courrait derrière la gauche, avec sa fameuse politique de « libéralisme avancé ».
Au lieu d'encourager les économies d'énergie et l'épargne, au lieu d'appeler à la modération salariale, il cédait aux grèves et aux revendications syndicales irresponsables, laissant se constituer une spirale prix-salaires qui allait porter l'inflation à des sommets inégalés et détériorer les comptes des entreprises.
Pis encore, Giscard a initié la montée de l'Etat-Providence, amenant la France aux portes du socialisme, qu'il soit Mitterrandien ou Chiraquien.
En 30 ans, l'Etat est devenu une véritable corne d'abondance, finançant des emplois aidés à tire larigot ou soumettant les entreprises à des règlementations paralysantes:
- les 39 heures payées 40 et la retraite à 60 ans sous Mitterrand,
- puis les 35 heures sans réduction de salaires sous Jospin à la fin des années 90,
- sans même parler du code du travail, véritable maquis inextricable, qui a instauré des conditions d'embauche à long terme de plus en plus drastiques fragilisant les entreprises sans protéger les salariés !
Oui, mesdames et messieurs, la démagogie salariale est responsable de l'effondrement de la productivité des entreprises françaises, qui entraîne une moindre compétitivité et accroît durablement le chômage.
Les équipes gouvernementales successives ont financé cette politique de lâcheté par une catastrophique politique d'endettement financier de l'Etat. La France a subi la spirale déficit-dette sans discontinuité, sous Mauroy, Fabius, Chirac, Rocard, Creysson, Bérégovoy, Balladur, Juppé, Jospin, Raffarin et Villepin.
11 équipes différentes, pour une seule et même politique : celle de la ruine de l'Etat.
En effet, après 25 ans de socialo-UMPisme, jamais la gestion des finances publiques n'a été aussi anarchique, instable et catastrophique qu'aujourd'hui.
Excédentaire en 1970, le budget de l'Etat n'a plus été en équilibre depuis 1980.
Bon an, mal an, le déficit officiel atteint près de 50 milliards d'euros par an, soit autour de 3% du PIB.
Et ça n'est que le déficit officiel. Car le déficit réel, celui qui incorpore les débudgétisations, c'est-à-dire les dépenses non recensées dans le budget annuel, les reports de dépenses d'une année sur 2, bon système de cavalerie, et les transferts de charges aux collectivités locales, le déficit réel, disais-je, est plus proche de 5%.
Excédentaire en 1970, l'assurance-retraite est aujourd'hui déficitaire, avant de s'effondrer dans le trou béant des retraites à verser à partir de 2020.
A l'arrivée à la retraite, pourtant prévisible, des générations du « Baby-Boom », les gouvernements successifs n'auront opposé que l'indécision et la lâcheté, à charge pour les derniers actifs de faire face au problème, quant il se présentera, demain...
Enfin, l'assurance-maladie, elle aussi excédentaire en 1970, affiche désormais un déséquilibre de 8 à 10 milliards d'euros chaque année.
Les dépenses publiques atteignent 53% du PIB, essentiellement pour payer les dépenses de fonctionnement d'administrations pléthoriques et inefficaces !
Il n'y a pas assez d'argent ? Qu'importe, endettons-nous et on verra plus tard. Ou plutôt nos enfants et petits enfants se débrouilleront avec ce problème !
La dette est passée de 165 milliards de Francs en 1970, soit 25 milliards d'euros, à 1200 milliards d'euros aujourd'hui, atteignant officiellement 64% du PIB, sans que l'Europe ne nous serve de guide ni de chien d'aveugle, puisque le seuil de 60% qu'elle nous avait imposé est pulvérisé depuis longtemps.
Je dis pulvérisé, parce qu'il s'agit là encore de l'endettement officiel, c'est-à-dire de la dette approximative de l'Etat, des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale.
Mais la dette publique réelle, celle qui tient compte de la dette des entreprises publiques, des sociétés majoritairement détenues par l'Etat et des associations loi 1901 qu'il contrôle et finance, atteint, elle, 120 % du PIB, soit 2.500 milliards d'euros.
Cette dette, il faut déjà en payer une petite partie chaque année.
Je dis « une petite partie », parce qu'il s'agit des intérêts de la dette et pas du capital, bien plus considérable. Mais ce sont déjà des sommes énormes. Tous les ans, les intérêts de la dette sont payés par le budget de l'Etat, et ils atteignent 40 milliards d'euros par an.
Les intérêts de la dette, c'est le 2ème poste budgétaire de l'Etat ! Voilà à quoi servent nos impôts !
De 35% en 1970, les prélèvements obligatoires sont d'ailleurs passés officiellement à 45% du PIB cette année.
La France a ainsi un taux de prélèvement supérieur de 6 points à la moyenne européenne.
Et encore, je comptais avec ce chiffre de 45%, mais c'est en fait 50%, car de nombreux impôts ne sont pas décomptés dans le chiffrage gouvernemental.
Il n'y a pas assez d'argent ? Qu'importe, augmentons les impôts, et tant pis si les contribuables, entreprises et particuliers, n'en peuvent plus !
Tant pis si les entreprises se délocalisent parce qu'elles paient moins d'impôts ailleurs, tant pis si la matière grise française émigre vers Londres et new York, tant pis si les capitaux vont s'investir ailleurs !
Mais dès lors, mesdames et messieurs, il ne faut pas s'étonner du niveau faramineux du chômage français.
300.000 chômeurs en 1974, 1 million en 1980, 2 millions puis 3 millions sous la gauche dans les années 80, puis 4, puis 5 : la courbe du chômage suit celle des prélèvements obligatoires, de la dette, de la dépense publique.
Oui, 5 millions, c'est le vrai chiffre du nombre de chômeurs réels, et pas 2 millions comme l'annonce monsieur Borloo !
Le tissu économique a été laminé, tandis que les pouvoirs publics successifs créaient les conditions d'une féroce concurrence sur le marché de l'emploi, entre les immigrés et les Français.
Tout a commencé là encore au milieu des années 70, lorsque l'emploi national a été sacrifié aux intérêts du patronat, qui appelait à l'immigration des travailleurs africains, pour peser à la baisse sur les salaires manuels en France.
C'est Chirac, Premier Ministre de Giscard et ami des grands patrons depuis l'époque Pompidou, qui a fait voter le regroupement familial en 1975, transformant une immigration temporaire de travail en une immigration familiale définitive.
Oh bien sûr, à les en croire, tous les ministres successifs ont prétendu agir pour tarir l'immigration.
En 1974, André Postel-Vinay, Secrétaire d'Etat aux travailleurs immigrés, affirmait que l'immigration était officiellement stoppée.
Le 14 octobre 1980, M. Lionel Stoléru, lui aussi Secrétaire d'Etat aux Travailleurs manuels et immigrés de Giscard affirmait, à Metz, qu'"il n'est plus question d'accueillir un seul étranger en France".
Le 7 janvier 1990, Michel Rocard, Premier ministre socialiste déclarait: "nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde ".
En 2004, Sarkozy lançait sa thématique de l'« immigration choisie », c'est-à-dire plus d'immigrés encore, dans un pays qui n'en peut mais...
Tous ceux-là nous ont menti, car derrière les propos d'estrade, qui a régularisé des centaines de milliers de clandestins, sinon la gauche en aout 1981 et juin 1997, et la droite sarkozienne en aout 2006 ?
Qui a bradé la nationalité française, sinon monsieur Mazeaud, député de droite et auteur d'une loi en 1973 qui institua le droit du sol automatique en droit Français, en prévoyant qu'un enfant né en France de parents étrangers pouvait devenir mécaniquement Français dès l'âge de 13 ans ?
Qui a encore assoupli la loi Mazeaud, en supprimant tout critère d'assimilation, sinon le gouvernement Balladur en 1993, en reprenant les propositions irresponsables de la Commission Marceau-Long mise en place par le Gouvernement Chirac en 1987-1988 ?
Qui s'est prononcé le premier pour le droit de vote des immigrés, sinon Jacques CHIRAC, futur Président de la République, dès 1977, suivi en 1981 par CHEYSSON, ministre socialiste des relations extérieures, puis par François MITTERRAND lui-même en 1989, puis par de ROBIEN en 1999, BORLOO en 2000, BAYROU en 2001 et enfin SARKOZY qui a trouvé le moyen de se prononcer pour le droit de vote des immigrés le 25 octobre 2005, deux jours avant le début des émeutes !
Il paraît qu'il a changé son fusil d'épaule, le 4 avril denier, affirmant que « l'opinion n'est pas prête », et qu'il y renonce pour l'heure...
Bref, il n'en parle plus pour l'instant, pour ne pas perdre d'électeurs à quelques jours du scrutin, mais est bien décidé à le faire à un autre moment !
Qui a parlé de l'immigration comme d'une chance pour la France, sinon l'ensemble de la classe politique, gauche et droite confondue, à la suite de la publication du fameux livre de Bernard Stasi en janvier 1985 ?
Vous le voyez, mesdames et messieurs, toute la classe politique est immigrationniste depuis 30 ans, soit qu'elle ne se rende pas compte du péril, soit qu'elle considère la nation comme dépassée, soit qu'elle serve la soupe aux grandes entreprises multinationales, toujours favorables à la libre circulation des hommes, réduits à une simple variable d'ajustement du marché mondial de l'emploi.
Les résultats sont là. Il est entré 10 millions d'immigrés dans notre pays depuis 30 ans, et aujourd'hui encore, année après année, 450.000 migrants, légaux ou illégaux, viennent chez nous avec l'intention de s'y installer durablement.
Les politiciens français n'ont toujours pas compris que ce n'est que le début de l'immigration de masse, et que si nous ne faisons rien, nous serons submergés.
Qu'ils méditent les exemples du Kosovo et du Sri Lanka !
Ils n'ont pas vu qu'en 100 ans, la population mondiale était passée de 1 à 7 milliards d'hommes, tandis que l'Europe et la France connaissaient, elles, une crise démographique grave.
Ils n'ont pas vu qu'entre une zone de basse pression démographique, l'Europe, une zone de haute pression, le Sud affamé et prolifique, le torrent migratoire ne pouvait que déferler.
Ils n'ont pas vu non plus que la durée de vie ayant augmenté de 15 ans dans les 50 dernières années tandis que la natalité baissait, le nombre des inactifs avait augmenté par rapport aux actifs mettant toutes les caisses sociales en déficit.
Au lieu de réagir sainement, ils ont, par démagogie, mis la retraite à 60 ans et pour couronner le tout, les 35 heures, alors que nous étions déjà le pays du monde qui travaille le moins. Or nous savons tous que c'est le travail qui est la source de toute prospérité, qu'on ne peut partager que les gâteaux que l'on a cuit et qu'on ne peut pas faire de grandes parts dans les petits gâteaux.
J'affirme pour ma part que tous ceux qui ont appelé à intensifier l'immigration ou ont refusé de se donner les moyens de l'endiguer sont responsables de la situation d'aujourd'hui, et notamment des problèmes de nos banlieues.
D'autant que depuis 30 ans, les Princes qui nos gouvernement n'ont pas seulement érigé l'immigrationnisme en valeur suprême.
Ils ont également mis en oeuvre, par démagogie, par faiblesse ou par idéologie, la politique du laxisme éducatif et judiciaire, deuxième cause de l'explosion de la criminalité et de la délinquance dans notre pays.
Après mai 68, l'ensemble des autorités familiales, scolaires, religieuses, militaires et politiques ont été contestées.
L'autorité parentale a été limitée sous Giscard et Mitterrand, au nom des droits de l'enfant.
L'autorité des enseignants, sapée par un pédagogisme délirant qui voulait mettre l'élève et le maître à égalité, n'existe plus.
Dans les petites classes, il fallait laisser libre cours à la spontanéité créatrice de l'enfant, ne plus le brusquer par des règles strictes d'apprentissage.
Dès lors, la méthode globale d'apprentissage de la lecture fut préférée à la traditionnelle méthode syllabique, qui avait pourtant fait ses preuves. Les résultats sont là : 5 millions d'analphabètes et 5 millions d'illettrés dans notre pays !
De surcroît, la classe politique a fixé, par la bouche de monsieur Chevènement en 1983, l'objectif démagogique d'amener 80% d'une classe d'âge au BAC, dévalorisant les filières manuelles de l'apprentissage et de la formation professionnelle.
Le résultat est connu : pour atteindre à toute force ce résultat, on a nivelé par le bas, allégeant les programmes, adoucissant les notations et les critères de passage dans la classe supérieure. La valeur des diplômes s'est effondrée, pénalisant les élèves les plus méritants et les plus travailleurs, tandis que la société manquait de plus en plus cruellement de plombiers, de sapeurs-pompiers ou d'infirmiers.
Au niveau des études supérieures, la vérité est encore plus simple, mesdames et messieurs.
Le système d'enseignement, verrouillé par des syndicats marxistes, est généralement sans rapport avec les besoins de la société. Il ne vise souvent qu'à se reproduire lui-même et livre des millions des jeunes sous-qualifiés à un marché du travail saturé.
A quoi servent les filières pléthoriques d'Histoire ou de Psychologie, dans lesquelles s'engagent, année après année, des centaines de milliers d'étudiants, et qui n'offrent comme débouché que le professorat, dans un nombre très limité de cas d'ailleurs ?
Bref, les contribuables financent un mamouth administratif, l'Education nationale, toujours plus balourd et toujours plus coûteux, pour des résultats toujours plus médiocres.
- 20% des enfants qui entrent en sixième ne savent pas lire correctement.
- 40% des bacheliers échouent à l'issue de leur première année de faculté.
- 25% des moins de 25 ans sont au chômage.
Non seulement l'Education nationale n'assure plus la formation professionnelle et intellectuelle des jeunes gens, mais elle n'assure plus non plus l'éducation civique et morale indispensable à la vie en société.
La défaillance des familles et de l'école, jointe à la suppression de la conscription, voilà les causes réelles de la montée des transgressions, voilà les facteurs principaux de l'explosion de la délinquance et de la criminalité.
Il y a une dernière raison profonde à cette régression.
C'est le résultat d'une politique de désarmement délibéré de la société menée depuis le début des années soixante sous l'influence d'une véritable inversion de valeurs: le délinquant serait un malade, la « victime » d'une superstructure socio-économique.
C'est pourquoi toutes les réformes adoptées depuis 1959 ont abouti à désarmer la police, la justice, les citoyens.
L'insécurité a donc, logiquement, implacablement, explosé.
12,4 millions de crimes et délits en France en 2006, contre 500.000 à la fin des années 60.
Le taux de criminalité par habitant est passé, sur la même période de 22 pour mille à 60 pour mille, tandis que le taux d'élucidation des infractions chutait de 65 à 33 %, et que le nombre de détenus était presque multiplié par deux.
Je pose une seule question.
Pourquoi a-t-on laissé faire ?
Je vais vous le dire.
L'enseignement dispensé à l'Ecole Nationale de la Magistrature, crée en 1972, est sous l'influence des théories de Marc Ancel sur la « défense sociale nouvelle », qui, sur fond d'hostilité viscérale à la prison, présentent le délinquant comme un écorché vif, un coeur d'or brisé, victime collatérale d'une société intrinsèquement criminogène.
Le refus de la juste peine sanctionnant délinquants et criminels a abouti ainsi à dépénaliser un grand nombre d'infractions, à abaisser le seuil des peines, à modifier la qualification des délits et des crimes, tout en donnant toujours plus de garanties procédurales au délinquant, même multirécidiviste.
Il y a quarante ans, les délinquants étaient poursuivis et condamnés par la justice.
De même, le particulier victime d'une agression qui se défendait n'était pas poursuivi, et les policiers n'étaient pas traduits en justice à la demande des délinquants qu'ils mettent hors d'état de nuire.
Oui mes chers amis, en consentant lâchement au laxisme éducatif et judiciaire, la classe politique toute entière a posé les germes de la montée de la criminalité et de la délinquance, qui est fondamentalement liée à l'immigration de masse, quoi qu'en dise la loi Pleven, votée en 1972, qui interdit de faire le lien entre les deux notions et qui a initié toute la série des lois dites « antiracistes », dont la dernière en date est la loi sur l'égalité des chances en juin dernier, en passant par les différentes loi de repentance, sur l'esclavage, la colonisation et j'en passe.
Ces lois ont injustement culpabilisé collectivement les Français pour des crimes qu'ils n'avaient pas commis.
Mais la France a-t-elle droit elle aussi à une mémoire, si ce n'est celle que lui rabachent ses fils maudits, celle de nos pêchés, de ses fautes, de son indignité, pour une raison évidente : il faut la discréditer, la disqualifier pour pouvoir la faire disparaître des esprits, des coeurs et des âmes, pour mieux la dissoudre dans le magma euro-mondialiste.
C'est sous Chirac le malfaisant que l'on a même été jusqu'à l'abjection : oublier la grande victoire des Français à Austerlitz pour fêter avec les Anglais notre défaite à Trafalgar.
On peut être sur, en tous cas, que le mois de mai sera heureux puisqu'il verra le départ de ce personnage maléfique, père spirituel de Nicolas Sarkozy qui occupe aujourd'hui la présidence du parti UMP qu'il avait fondé.
Ce Chirac qui a apporté la preuve éclatante de l'abandon de notre souveraineté, puisque, élu avec 82% des voix, il a été incapable de réformer le taux de TVA de la restauration, la plus petite de ses promesses.
Avant de l'abandonner aux oubliettes de l'histoire, rappelons que ce personnage ambigu fut le meilleur, le plus efficace complice de la gauche.
Sans lui et ses complices de RPR et de l'UMP, la gauche ne serait jamais venue au pouvoir.
C'est lui qui en 81, poignardant Giscard dans le dos, a fait élire Mitterrand, c'est lui qui, alors qu'il avait une majorité parlementaire, a amené Jospin et les socialistes pour 5 ans, par la dissolution.
Notez que les socialistes lui ont renvoyé l'ascenseur en lui permettant en 95 de battre Balladur, son ami de 30 ans.
Oui, mes chers camarades,
Retenez bien que les trois pieds nickelés sont les enfants politiques de ceux qui ont conduit la France au désastre.
BAYROU, celui de Giscard
ROYAL, celle de Mitterand
SARKOZY, celui de Chirac
C'est à cause d'eux que les Français ne sont plus aujourd'hui maîtres chez eux !
C'est à cause d'eux que, depuis trop longtemps, la France n'est plus maîtresse chez elle !
Incapable en effet de s'atteler à la résolution de problèmes qu'elle avait le plus souvent elle-même crées, la classe politique s'est lancée dans une fuite en avant européiste criminelle.
Pour les politiciens de tous bords, il s'agissait surtout de faire endosser l'impopularité des réformes nécessaires par d'autres qu'eux-mêmes.
Les étapes du processus fédéraliste sont bien connues :
- 1957 : Traité de Rome
- 1979 : élection des députés au Parlement européen et création du Système monétaire européen
- 1985 : signature de l'Acte Unique
- 1991 : Traité de Schengen
- 1992 : signature du Traité de Maastricht, avec comme perspective la monnaie unique.
- 1997 : Traité d'Amsterdam
- 2001 : Traité de Nice
- 2002 : entrée en vigueur de la monnaie unique
- 2005 Traité sur la Constitution Européenne, fort heureusement rejeté par le peuple Français.
Ce vote a mis un terme au processus fédéraliste, nos compatriotes ayant compris qu'ils avaient tout à y perdre.
En effet, l'Europe n'a rien réglé. Elle a même tout aggravé. Aucune des promesses de prospérité matérielle qui avaient été faites aux Français pour justifier la construction européenne n'a été tenue.
Notre croissance est parmi les plus faibles de la zone euro, elle -même en retard par rapport aux pays de l'OCDE.
Le revenu par habitant ne cesse de baisser, en même temps que le pouvoir d'achat et l'épargne, tandis que s'égrène chaque jour le long cortège toujours plus important d'ouvriers sans usine, d'employés sans entreprises, de paysans sans revenus, de citoyens sans ressources.
7 millions de personnes vivent avec moins de 700 euros par mois.
Il y a 14 millions de travailleurs pauvres, 4 millions huit cent mille titulaires de la CMU, un million deux cent mille rmistes.
Comment en est-on arrivé là ?
Notre déclin n'est pas le fruit du hasard.
Cédant à l'utopie supranationale en même temps qu'à leur lâcheté congénitale, les gouvernements français successifs ont accepté de vider l'Etat de sa substance.
Dans tous les domaines de l'action publique, nous avons perdu notre pouvoir de décision, notre liberté de choix : politique budgétaire, monétaire, commerciale, industrielle, agricole, sociale, migratoire, militaire et internationale, tout cela n'existe plus.
Pis encore, la France a délégué à l'Europe-passoire la protection de son territoire.
Résultat, privé des frontières salutaires qui garantissaient sa sécurité et sa prospérité depuis des siècles, notre peuple est nu, comme un bernard l'hermitte sans coquille.
Nous avons été abusés, mesdames et messieurs, puisque nous somme plus pauvres qu'avant et que nous avons perdu la maîtrise de notre destinée.
Le deal de départ de la construction européenne était donc un marché de dupes, et nous ne pouvons y consentir plus longtemps. C'est la raison pour laquelle je propose une réorientation fondamentale de la construction européenne vers une Europe des nations, ans laquelle les Etats conservent à titre principal leur souveraineté.
Nous devons nous protéger par nous-mêmes, car personne ne le fera pour nous bien sûr.
Comment la classe politique a-t-elle pu consentir à l'abaissement de nos moyens de défense nationale ?
En 1981, la France consacrait 3% de son PIB à la défense nationale. Le chiffre n'est plus que de 1,9 % aujourd'hui.
Certes les bouleversements stratégiques de la fin des années 80 et des années 1990 ont permis aux utopistes de tout poil, qui voulaient « toucher les dividendes de la paix », de faire croire que notre outil militaire était surdimensionné.
Michel Rocard, Premier Ministre entre 1988 et 1990 et ancien porteur de valises du FLN, a mis en oeuvre les premières réductions du budget militaire, au profit, disait-il, dans cette langue de bois si propre aux technocrates, « d'autres secteurs de l'action publique », bientôt suivi par Léotard, Millon, Richard et, jusqu'à aujourd'hui, Aliot Marie.
Tous ceux là, Ministres de Mitterrand et de Chirac - C'est Chirac qui a supprimé le service militaire en 1995 - nous ont conduits là où nous en sommes : depuis 1990, les crédits de paiement de l'armée de terre ont diminué de 15%, les crédits d'équipement de 28%.
Résultat, nous avons une armée au rabais, de plus en plus féminisée, avec de moins en moins de soldats, des matériels obsolètes et des missions extérieures coûteuses et de plus en plus floues.
Rabaissée par des politiciens qui ne croient pas en la France et la dissolvent dans le magma européiste, mise au service du Nouvel Ordre Mondial, notre armée sert de bonne à tout faire à l'intérieur et de placebo humanitaire à l'étranger.
Comment pourrons-nous, dans ces conditions, nous faire respecter et entendre sur la scène internationale ?
Comment pourrons-nous affronter le monde de demain, plus risqué et plus menaçant encore que celui d'hier, lorsqu'on fait croire aux citoyens, que l'Amérique, l'ONU ou Bruxelles nous protégeront ?
S'il est une leçon de l'histoire des peuples, c'est qu'ils sont seuls face aux dangers, qui, en permanence, mettent en cause leur indépendance, leur sécurité, leur prospérité.
« Si vis pacem, para bellum », si tu veux la paix, prépare la guerre !
Cet adage est toujours vrai et résonne comme un oracle, à chaque instant de l'histoire de la vie des nations.
IV- Alors mesdames et messieurs, constatons ensemble l'évidence cruelle de notre infortune !
La classe politique qui nous conduit depuis 30 ans a cru aux faux semblants du matérialisme le plus sec, avant de nous livrer aux appétits les plus voraces, ceux des magnats internationaux de l'économie et de la finance.
Elle a voulu construire en faisant table rase du passé, croyant que les organisations humaines sont un laboratoire où s'élaborent les fameux « lendemains qui chantent ».
Elle n'a pas mesuré le prix de ce que nous recevons par le seul fait de naître Français : l'immense richesse de notre patrimoine, la beauté de nos paysages, la musique de notre langue, le sens de la grandeur et l'amour du peuple et de la Patrie.
Oui, mesdames et messieurs, c'est la patrie, ce sentiment aux mille visages, aux mille senteurs, aux mille terroirs, aux milles épopées victorieuses et aux milles geste d'honneur éternels, c'est la patrie qui est notre bien le plus sacré.
L'Histoire des peuples du monde entier l'atteste : une civilisation ne peut durer sans se référer à des principes politiques, moraux et spirituels qui dépassent les individus, les vicissitudes humaines ou les soubresauts de l'histoire.
Homme de foi, je crois avec passion que le déclin n'est pas inéluctable et qu'il y a pour la France un avenir de grandeur et d'espoir, si chacun de nous accepte d'accomplir son devoir de citoyen avec courage et honnêteté, si nous-mêmes, militants du Front National, peut-être choisi par la Providence pour armer le bras du peuple Français, forçons le destin pour retrouver la voie de la liberté et de la prospérité.
En votre nom à tous, je m'engage solennellement devant notre peuple
- à récupérer nos pouvoirs souverains indûment transférés à l'Europe Fédérale pour pouvoir contrôler nos frontières et maîtriser notre destinée.
- à mettre en oeuvre l'immigration « zéro » au travers de la suppression du regroupement familial et de l'arrêt total de l'immigration de travail.
- à instituer la préférence nationale à l'emploi, au logement, et pour les aides sociales.
- à réformer le Droit de la Nationalité selon le principe qu'elle « s'hérite ou se mérite », à l'exclusion de toute procédure d'acquisition automatique.
- à mettre en oeuvre une fermeté judiciaire absolue face à la délinquance généralisée.
- à rétablir une grande politique familiale et de natalité, au travers de l'institution d'un véritable salaire parental, socle de tous les droits sociaux liés au salariat (formation professionnelle, couverture maladie et retraite).
- à baisser les impôts pesant sur le travail (IR et IS) et les successions et à refondre un Code fiscal aujourd'hui pléthorique.
- à donner à chaque français le libre choix de son temps de travail, à l'échelle de la semaine comme à celle de la vie.
- à mettre en oeuvre une réforme salariale, consistant à faire prendre en charge par l'Etat les cotisations salariales jusqu'à 1,5 fois le SMIC, afin d'augmenter le salaire net et relancer ainsi le pouvoir d'achat et la consommation.
- à protéger le marché intérieur par l'institution de droits de douane modulables, remboursables et négociables.
- à mettre en oeuvre un grand plan de sauvegarde de la protection sociale, afin de rétablir les équilibres financiers du système de soins et du système de retraite.
- à sauver l'agriculture française, au travers de l'objectif de l'installation de 15 000 jeunes agriculteurs par an et du maintien des aides de la PAC à leur niveau actuel, au-delà de 2013.
- à rétablir les principes fondamentaux de l'école, afin que l'enseignement primaire assure l'apprentissage des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, et aussi ceux de l'histoire et de la géographie, et que le mérite redevienne la valeur centrale de notre système d'enseignement.
- à rétablir la valeur des examens et adapter le système d'éducation et de formation aux besoins économiques de la société.
- à nous donner les moyens d'une recherche fondamentale et appliquée d'excellence, dans les secteurs médicaux, scientifiques et technologiques, au travers de partenariats publics-privés.
- à rétablir les crédits de notre défense nationale au niveau du statut d'une grande puissance mondiale.
- à instituer un service militaire volontaire de six mois, créateur de droits d'accès à la Fonction Publique et de droits à la retraite et à la maladie.
- à réorienter sur cinq ans la politique d'approvisionnement énergétique afin de faire face à l'épuisement des énergies fossiles et de promouvoir les énergies renouvelables.
- à instituer le mode de scrutin proportionnel à toutes les élections, afin de permettre la représentation de tous les grands courants d'opinion.
- à réformer la France par référendum, en consultant le pays sur chacune des grandes questions qui engagent son avenir, car il est le seul détenteur du pouvoir de choisir son destin.
Mes chers compatriotes,
Le moment décisif est venu pour les Françaises et les Français de faire leur choix.
Celui du chef de l'Etat qui aura la responsabilité de conduire le pays pendant cinq ans et surtout d'animer le sursaut économique, social, culturel et politique qui peut seul l'arracher au désastre auquel l'ont conduit les hommes et les partis du Système.
C'est lui qui doit inspirer et faire aboutir les grandes Réformes dont le pays a besoin.
Le chef de l'Etat n'est pas un homme politique comme les autres, parce que dans sa fonction, il incarne le peuple et la Nation en même temps que la République dont il devient le Président.
Villiers raconte que déjeunant avec Sarkozy en 1999, celui-ci déclara : « toi, Philippe, tu as de la chance, tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid, je ne m'intéresse qu'à l'avenir ??. Il s'agit de celui de Sarkozy, bien sur !
Eh bien, c'est cela et c'est l'essentiel qui nous différencie, car je ne suis pas dupe des déclarations d'amour électorales qui ruissellent ces temps-ci sur les estrades et les écrans.
L'amour de la Patrie, et c'est vrai aussi bien pour Philippe que pour Nicolas, ça ne se proclame pas, ça se prouve.
L'amour de la Patrie, c'est le coeur de la fonction présidentielle.
Cette fonction exige des qualités morales et d'abord l'indépendance, des connaissances politiques, une sûreté de jugement, une expérience humaine, une fermeté de caractère, un patriotisme indiscutable.
Elle exige le sens du devoir, le souci du peuple et de ses espérances, le sentiment de la continuité historique d'un peuple français et d'une Nation française qui ont plus de mille ans.
Pour chacune de mes fibres, je me sens lié à ce peuple de France qui a tant travaillé, lutté et souffert, aimé et espéré depuis des siècles.
Chaque paysage m'évoque sa beauté et sa grandeur, les actions des quarante rois, des empereurs et des Républiques, et à partir de ses racines chrétiennes, le long déroulement d'une histoire humaine exceptionnelle.
L'histoire d'un peuple de paysans, de marins, d'ouvriers, de bâtisseurs, d'explorateurs, d'artisans et d'artistes, de savants et de saints, de héros et de martyrs dont les noms se retrouvent dans nos paroisses et nos communes.
Oui, je crois à l'union spirituelle des hommes, de la terre et des morts et que quand on n'a pas eu la chance immense de naître français, on ne peut le devenir que par une démarche d'amour, une offre de services et de sacrifices et que l'union n'est parfaite que quand les os de nos parents commencent à se dissoudre dans la terre de France !
Monsieur Sarkozy est bien loin de tout cela.
C'est le furet du bois-madame, il est passé par ici, il repassera par là, il court, il court le furet du bois-madame.
Il a une solution pour chaque problème, une larme pour chaque détresse, rien ne lui résiste, ni ne le rebute même pas le soutien de Jacques Chirac, qui a pourtant des allures de corde à pendre.
Hier, il se faisait l'émule de Lombroso, l'auteur aujourd'hui oublié du concept de criminel-né pour expliquer par la présence d'un gène pédophile les suicides d'adolescents.
Son coeur est immense et son programme « too much » quand il propose à toutes les femmes battues du monde, vous entendez bien, du monde, d'acquérir la nationalité française.
On savait Nicolas friand de l'immigration puisque avant de l'associer dans un médiocre ministère de l'identité nationale, un peu comme dans l'Hôtel du Lion d'Or et de la gare, il avait déjà fait de nombreuses régularisations, promis le vote des immigrés, promu la discrimination positive, supprimé la double peine, mais de là à vouloir faire de la France une grande maison du Bon Pasteur ! Le ridicule ne tue plus. Tant pis !
Monsieur Hortefeux, bras droit de monsieur Sarkozy, s'était hasardé à proposer d'instiller une petite dose de proportionnelle aux élections législatives, une mesurette presque dérisoire puisqu'il ne la proposait que pour 10% des députés.
Monsieur Sarkozy l'a vivement rabroué. Pour lui, il n'est pas question que l'on permette aux millions d'électeurs du Front National d'être représenté à l'Assemblée.
Monsieur Sarkozy déclare qu'il veut convaincre les électeurs de Le Pen de voter pour lui, car ils ont voté par dépit.
Non, monsieur Sarkozy, le monde ne tourne pas autour de votre petite personne. Bien avant que vos parents ne viennent de Hongrie et de Grèce, il y a toujours eu, au sein du peuple français, un courant national plus préoccupé de l'avenir et de l'intérêt du pays que de la personne des dirigeants.
Vous n'avez pas perçu la formidable colère des Français, pillés, ruinés, désespérés contre la racaille politicienne dont vous êtes un des chefs et un des emblèmes.
Le sang français que vous méprisez, il a coulé beaucoup pour défendre la liberté et l'indépendance de la France : 1 million cinq cent mille morts en 14-18, sept cent mille en 39-45, sans compter celui qui a coulé aux ordres des gouvernements français en Indochine et en Algérie.
Je voudrais vous poser publiquement une question importante, monsieur Sarkozy, au moment où, au Moyen-Orient, les menaces d'un conflit avec l'Iran se précisent.
Si les Etats-Unis ou Israël s'engageaient dans la voie de la belligérance, engageriez-vous la France à leurs côtés dans une guerre contre l'Iran ?
Le prurit électoral a détourné nombre de candidats de la question essentielle et beaucoup ont confondu la campagne présidentielle avec une élection législative, voire cantonale ou municipale.
A force d'aller à la rencontre de la démocratie participative, Madame Royal a fini par tomber dedans, au gré de ses rencontres, aux six coins de l'hexagone, pour finir par se contredire, ne sachant si elle devait faire oublier son passé et ses attaches socialistes, ses responsabilités ministérielles ou au contraire s'enrouler dans le drapeau rouge du socialisme.
Sentant l'évolution de l'opinion, elle aussi, elle a brandi le drapeau tricolore et fait chanter la Marseillaise à des foules plus habituées à l'internationale. Pour faire bonne mesure, elle l'a même fait chanter 2 fois. Du tac au tac, Monsieur Bayrou qui ne veut pas perdre une miette de démagogie, s'est acheté un deuxième tracteur, pour conforter son image électorale de professeur-éleveur !
Mon Dieu, que tout cela est artificiel et dérisoire !
La France, notre Patrie, c'est bien autre chose.
C'est le cadre de notre vie, le sol où dorment nos ancêtres mêlés à la terre de France, celle que l'on n'emporte pas à la semelle de ses souliers.
La Nation française, c'est le cadre irremplaçable de nos libertés, de notre sécurité, de notre identité, de notre prospérité, de notre culture, de notre langue, de notre civilisation chrétienne et humaniste.
Elle s'est enrichie d'apports étrangers individuels et ceux-ci ont reçu en échange, sans commune mesure, le patrimoine immense que le passé lui a légué, dont chaque génération a l'usufruit et qu'elle devra transmettre au moins intact aux générations suivantes.
La France donc, ce n'est pas seulement un présent et un avenir. C'est aussi et d'abord, un passé, ce n'est pas une population, au reste menacée par la crise démographique qui nous ronge, mais un peuple avec un esprit, une âme.
Une Nation sans passé est une Nation sans avenir.
La notre en a un, prestigieux et fécond.
Laissez-moi vous rappeler le texte illustre consacré part mon compatriote breton Ernest Renan à la question « qu'est-ce que la Nation ? »
« Une Nation est une âme, un principe spirituel.
« La Nation, comme l'individu, est l'aboutissement d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements.
« Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale.
« Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple.
« On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet.
« Je disais tout à l'heure : « avoir souffert ensemble » ; oui, la souffrance en commun unit plus que la joie.
« En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes, car ils imposent des devoirs, ils commandent l'effort en commun »
La France dont nous avons hérité, c'est celle de Sainte-Clotilde et de Sainte Geneviève, de Saint-Bernard et Saint-Benoît, la France de Jeanne d'Arc, celle de Saint-Louis, la France des cathédrales et des hauts lieux qui nous approchent du ciel, le Mont-Saint-Michel, le Mont Sainte-Odile, le Puy, Lourdes, Sainte Anne d'Auray, Marceilles en Limoux ou Citeaux.
Que dire de notre langue qui perdure, de la chanson de Roland qui a mille ans, et a été illustrée dans tous les genres, que ce soit en prose ou poésie, roman ou philosophie, histoire ou théâtre, homélies religieuses, éloquences politiques et autres plaidoiries judiciaires.
En l'honneur des millions d'écrivains français célèbres, laissez-moi vous dire le plus ancien poème de notre langue, écrit par Charles d'Orléans qui fut fait prisonnier à Azincourt par les Anglais et le resta 25 ans, et aussi parce qu'il est d'actualité météorologique:
Le temps a laissé son manteau de vent.... etc...
La France a été, selon le vers de Bellay, la mère des arts, des armes et des lois, mais aussi des sciences, des grandes découvertes maritimes et terrestres, des pionniers dans tous les domaines.
Comment oublier aussi ceux, innombrables, qui ont illustré l'architecture, la peinture, la musique, la sculpture ou la chanson française ?
Comment oublier les paysages éternels de notre géographie et d'abord, la beauté, l'harmonie, la richesse de notre pré carré, son climat, ses montagnes et ses mers et tout ce qui en fit au cours des siècles un trésor incitant les prédateurs à nous envahir et qu'il a fallu défendre avec nos bras et nos armes.
Je ne sais rien de plus beau que la carte hydrographique de la France, cette merveilleuse répartition des fleuves, de leurs affluents, des rivières côtières, des écoutes s'il pleut, des sources ombragées. La France nous dispense l'un des trésors les plus rares de la nature, l'eau. Rarissimes sont chez nous, les espaces désertiques.
Le roi du Maroc Mohamed V eut un jour pour elle un beau compliment : « votre pays est un grand jardin ».
Ses racines chrétiennes l'ont mis à l'abri des pires tentations, celles du matérialisme, et lui ont sans cesse rappelé le devoir de solidarité nationale et de charité humaine, de dévouement et de don de soi. Son aspiration à la liberté l'a poussé parfois à des épisodes révolutionnaires, mais il a presque toujours su se tenir à l'écart des excès de l'hubris, la fatale démesure.
Comment oublier notre peuple de paysans, de pêcheurs, de chasseurs, de marins, de bâtisseurs, d'écrivains, d'artistes, de savants, de soldats et de clercs, s'élevant par le travail et l'épargne, de la base de la pyramide sociale, par capillarité jusqu'aux places que méritent leur compétence et leur dévouement.
Ce sont leurs voix immortelles que l'on va entendre à l'occasion des échéances décisives qui s'approchent.
Oui, mes chers camarades,
Au moment de nous quitter, laissez-moi encore vous dire combien j'espère de la lucidité et du courage de nos compatriotes.
Ce scrutin dont va dépendre la survie de la France est un référendum solennel : oui ou non, êtes-vous contre le système des 3 complices du déclin ?
Bien sur, puisqu'il faut se qualifier dimanche, je compte sur la mobilisation générale de tous les patriotes français pour me permettre de passer l'obstacle.
Mais, je compte surtout sur eux pour la bataille décisive, celle du second tour, car je vise avec vous la victoire le 6 mai.
Et puis, il faudra encore lutter pour les élections législatives afin de renvoyer à leurs grasses retraites les députés qui ont été complices par leurs votes ou par leurs absences, des politiques qui ont ruiné le pays.
Dites autour de vous que cette fois il ne faut pas se méprendre, il n'y aura sans doute pas d'autres chances et demain, il sera trop tard.
Des indices nombreux permettent l'espoir.
Il y a 15 jours, dans 5 disciplines différentes, nous avons été champions du monde. Nous avons obtenu le record du TGV et il n'est pas jusqu'à la performance de ce postier qui vient de boucler le tour du monde sans escale et sans esbrouffe.
Les Français sont capables du meilleur. C'est le système impotent et corrompu qui les paralyse.
Elevons nos esprits et nos coeurs, tendons nos volontés, levons les yeux vers le ciel et offrons nos efforts et nos sacrifices, attendons de lui qu'il aide les hommes de bonne volonté.
Vive la France !
Vive la vie !
Vive la victoire !
Source http://www.frontnational.com, le 16 avril 2007