Texte intégral
Mes chers camarades,
Mes chers Compatriotes,
Merci d'être venus si nombreux, amis militants et sympathisants, qui êtes depuis si longtemps messagers de notre combat et avant-garde de notre armée, à la veille d'un scrutin capital pour l'avenir de la nation française comme pour chacun d'entre nous.
A la fin de cette avant dernière semaine de campagne présidentielle, à trois jours du premier tour, qu'il me soit permis aussi de remercier tous ceux qui ont contribué à l'effort commun pour informer nos compatriotes des dimensions de l'enjeu, de nos analyses et nos propositions pour arracher la France et les Français au désastre où les ont conduits les politiciens du Système, de gauche comme de droite.
Merci à tous, dirigeants, militants du Front National et de l'Union Patriotique et à tous nos sympathisants qui ont oeuvré partout en France, merci au FNJ et aux DPS.
Merci aux équipes de campagne, et à tous mes collaborateurs directs.
Nous sommes à Nice aujourd'hui, mais nous étions ces derniers mois à Nantes, à Rouen, à Paris, à Dijon, à Bordeaux, à Tours, aux Herbiers, à Palavas-Montpellier, à Toulon, à Metz, à Lille, à Toulouse, dimanche à Paris, mardi à Boulogne-sur-mer et à Hénin-Beaumont, et dans beaucoup d'autres endroits.
Au cours de presque une année de campagne, nous avons sillonné la terre de France. Car c'est au plus près de vous, au plus près du peuple de France que j'ai voulu mener la bataille électorale, et non, comme certains, depuis la muraille de Chine ou le bureau ovale du Président des Etats-Unis ...
Qu'ai je vu, qu'ai-je entendu, qu'ai-je constaté tout au long de ces mois ?
Partout en France, dans toutes les villes, quartiers et villages, dans toutes nos si belles provinces, dans toutes les campagnes, dans tous les terroirs, bref, de toute la France, j'ai vu se lever une immense vague, celle de la renaissance française, celle du renouveau national.
Partout, j'ai rencontré des Français, de toutes conditions, de tous âges, de tous les milieux et de toutes origines, souffrant dans leur vie quotidienne, exaspérés de n'être jamais entendus, de n'être jamais écoutés par un système qui les ignore et qui tourne en vase clos, de manière absurde.
Qu'attendent nos compatriotes ?
Que se lève une grande vague nationale, qui vienne enfin balayer l'oligarchie en place, auquel ils ont raison de ne plus faire confiance, puisque depuis trop longtemps, elle les trahit sans scrupules ni remords.
Car c'est bien d'une véritable vague, forte, régénératrice et salvatrice, dont notre pays a besoin, après les décennies d'incurie et d'inaction des gouvernements qui se sont succédés sans résoudre aucun des problèmes auxquels la France était confrontée et qu'ils ont au contraire aggravés.
Cette vague arrive, elle va puissamment, irrésistiblement, déferler, les 22 avril et 6 mai prochains.
Les gens de mer le savent : avant les grandes vagues, avant les tsunamis, la mer se retire très très loin, laissant voir la plage dans sa totalité. C'est le cas aujourd'hui et, hélas, nous voyons tous la plage France dans sa désolante nudité.
Dans tous les domaines, et en dépit des immenses atouts naturels et historiques de notre pays, les politiciens néfastes qui, depuis des années se succèdent au pouvoir, ont tout cassé.
Immuables, interchangeables derrière l'illusion d'alternance dont ils ont bercé le peuple pendant si longtemps, ils sont les responsables de nos difficultés économiques et sociales, du laxisme judiciaire et moral, de l'explosion de l'immigration et de la délinquance, de l'effondrement de toutes les grandes institutions jadis au coeur de la prospérité française.
Ils ont abandonné l'identité nationale, en niant le génie français, en rognant sans cesse les prérogatives souveraines de notre pays qu'ils souhaitent diluer dans un Euroland technocratique et lointain, loin des patries charnelles ...
Ils ont bradé la nationalité française, en la concédant automatiquement et massivement à des nouveaux venus qui n'en ont que faire, qui ne veulent en tirer que des droits sociaux sans assumer le moindre devoir, oubliant que les hommes ont besoin de solennité et d'exigence pour être légitimement fiers d'entrer dans la communauté nationale française.
En appelant de leurs voeux l'émergence d'une société multiculturelle -aux frais de la République : la princesse est bonne fille pour ces tuteurs malhonnêtes - ils ont fait la promotion indécente de tous les communautarismes, défendant les nationalités d'origine, les ethnies, les religions, voire les orientations sexuelles, au détriment du simple et beau sentiment d'être français.
Ils ont empêché l'assimilation des immigrés, en privilégiant ce qui divise les Français et non ce qui les rassemble, et se sont payés en outre le luxe hypocrite d'accuser le Front national d'être facteur de cette division qu'au contraire nous avons toujours combattue.
Ils ont cassé l'école, en généralisant le « pédagogisme » le plus farfelu issu des idées de 68, en abandonnant ce lieu d'acquisition de la culture élémentaire à des syndicats irresponsables, en dévalorisant les filières de l'apprentissage et des métiers manuels au profit de la chimère des études généralistes et des formations abstraites.
Ils ont lâchement consenti à la dévalorisation des diplômes, seule possibilité qu'ont les plus humbles et les plus méritants de s'élever dans la société et de s'accomplir dans la vie.
Ils sont les premiers responsables de la société d'insécurité dans laquelle nous vivons aujourd'hui, qui anéantit l'une après l'autre toute nos libertés.
D'abord, évidemment, celle de pouvoir vivre, travailler, circuler librement, sans peur, partout en France.
Il existe aujourd'hui dans notre pays des milliers de « zones de non-droit », dans lesquelles ni la police, ni les pompiers, ni même les facteurs ou les agents du gaz ou de l'électricité ne se rendent plus.
Et les agressions, atteintes aux biens et aux personnes ne cessent et n'ont jamais cessé d'augmenter, en dépit des déclarations lénifiantes de Sarkozy.
Des crimes de plus en plus abjects, comme celui de la petite Marie-Jeanne, 10 ans, violée en groupe et dépecée comme un gibier pour masquer les traces du crime commis entre autres par un criminel qui a bénéficié de 40 ans de remises de peine et qui aurait du être exécuté, si des bonnes âmes, incapables de protéger les innocents, ne se préoccupaient que de faire échapper les assassins à la peine capitale.
Chirac a même été jusqu'à constitutionnaliser l'abolition, avec la complicité des députés et des sénateurs, alors même qu'il n'existe pas de peine de détention perpétuelle pour éviter la sortie de monstres récidivistes.
Ils ont hypothéqué l'avenir, empêchant chacun de construire et préparer sa retraite, légitimement, avec les fruits de son travail et de son épargne.
Ils ont empêché nos compatriotes de pouvoir bénéficier efficacement de la solidarité nationale dans les périodes difficiles de l'existence : en effet, en ouvrant à tout-va les robinets de l'aide sociale, ils ont dilapidé les cotisations des Français et ont vidé la solidarité de son sens.
Que reste-t-il de la fraternité, aujourd'hui, lorsqu'on sait que certaines retraites dépassent à peine 200 euros par mois, que de plus en plus de médicaments sont déremboursés, que les pensions de réversion des veuves sont supprimées ou amputées ?
Pour financer des politiques dispendieuses et inefficaces, ils n'ont cessé de ponctionner de plus en plus les Français, soumis à une pression fiscale constante et écrasante.
Ce faisant, ils ont tué l'initiative, le travail et l'effort, mais aussi le pouvoir d'achat et la consommation. Bref, ils ont condamné notre économie, réserve naturelle de notre richesse et de nos emplois.
En ouvrant les vannes d'un véritable torrent migratoire, les politiciens français ont alimenté une réserve misérable de chômage qui pèse, à la baisse, sur les salaires des travailleurs français.
Et peu à peu, le pays se vide ainsi de sa force de travail, perdant des millions d'emplois, touché à la fois par la désindustrialisation et par la désertification des campagnes, campagnes qui sont à la fois les victimes de politiques agricoles aberrantes et l'objet des fantasmes écolo-oniriques des bo-bos citadins qui nous gouvernent et qui voudraient en faire les lieux de promenade de leurs longs week-ends de RTT.
Oui, mes chers camarades, messieurs Sarkozy et Bayrou flanqués de madame Royal, ont bradé toutes les valeurs derrière lesquelles ils prétendent pourtant se réfugier : ils ont bradé l'égalité, en créant d'insupportables situations de disparité entre les Français, mais aussi la liberté.
Celle d'entreprendre ou de circuler, nous l'avons vu, mais aussi celle de penser, de réfléchir, de s'exprimer : car ces soi-disants libres penseurs sont en réalité de véritables flics de la pensée unique, des apprentis matons, qui cherchent à réprimer durement toute les sorties des voies bien balisées du prêt-à-penser dominant.
Ceux qui se présentent à vos suffrages aujourd'hui n'ont pas changé.
Derrière les effets d'estrade et les discours bien léchés, ils regardent toujours avec un mépris dégoûté les millions de Français qui vivent, souvent difficilement, loin des beaux quartiers, sans prendre garde à leur colère qui gronde, et qu'ils qualifient avec dédain de populisme.
En effet, forts de ces pitoyables résultats, les responsables de la catastrophe française voudraient continuer à rester entre eux, à ne désigner qu'à l'intérieur de leur club des candidats qui ne perturberont pas cette triste comédie.
Alors, mesdames et messieurs, s'il est une grande cause politique nationale aujourd'hui, s'il est priorité absolue, c'est que je sois présent les 22 avril et 6 mai prochains au grand rendez-vous des deux tours de l'élection présidentielle.
Comment les autres pourraient -ils faire demain ce qu'ils n'ont pas voulu faire hier ?
« On ne tire pas sur une ambulance » ... ni, a fortiori, sur plusieurs.
Je n'évoquerai donc pas les multiples candidatures d'une extrême gauche qui, parti communiste compris, s'est peu à peu détournée des « travailleurs » pour embrasser tous les conservatismes sociaux et toutes les impostures libertaires de notre temps.
Le peuple ne s'y trompe d'ailleurs plus, et la preuve en est que, aujourd'hui, le premier parti ouvrier et paysan de France, c'est le Front national.
Pour faire bonne mesure, j'intègre les prétendus écologistes à cette extrême gauche déconnectée le plus souvent des préoccupations réelles des Français, ou aveuglée par ses oeillères idéologiques d'un autre temps.
En ce qui concerne les fameux « grands candidats », que n'a-t-on vu, durant cette campagne ?
Que de métamorphoses des vilaines petites chenilles en jolis papillons n'a-t-on observé !
C'est que durant le temps d'une campagne électorale, les sortants d'hier veulent être les impétrants de demain, qui aspirent à la plus haute fonction institutionnelle française.
Alors, compte tenu de l'air du temps, on se fait beau, on se pomponne, on dissimule, derrière un peu de fond de teint politique, tout ce qui risque de déplaire.
On a vu ainsi madame Royal, sortie des jupes de Mitterrand, se mettre à parler de la nation, des anciens, de l'encadrement militaire de la jeunesse.
Elle, qui en mars 1989, lançait avec le journaliste ex-communiste Michel Cardoze et le patron de SOS-Racisme Harlem Désir l'association Riposte, « pour riposter à l'idéologie sécuritaire » !
Elle, qui, en son temps de ministresse, défendit la thèse selon laquelle « les enfants ont toujours raison », veut maintenant éduquer les familles.
Avant de se créer de toute pièce une image de défenseur de la famille, Marie-Ségolène Royal, dite Ségolène Royal après avoir fait disparaître son premier prénom pour faire sans doute plus « laïque », s'est d'abord affirmée comme une féministe en réaction contre la situation d'une mère écrasée sous la tutelle conjugale.
Dès 1997, elle se déclara favorable à une reconnaissance juridique, je cite « du couple homosexuel en alignant sa situation sur celle de l'union libre hétérosexuelle ».
Ségolène, c'est le socialisme à visage câlin.
Ecoutez ce que le Général de brigade, Pierre Royal, oncle de Ségolène, dit d'elle :
« Je ne puis admettre que, pour construire sa carrière politique, elle ait sali de façon outrageuse la mémoire de son père. Lors de la sortie de son livre « Le printemps des Grands-parents », titre très cocasse quand on saura qu'elle a été particulièrement odieuse avec mes parents (ses grands-parents), elle a accordé un certain nombre d'interviews où il ressortait qu'elle avait eu une enfance très dure du fait de son père, militaire rigide et borné qui la brimait.
Par contre, au moment de la guerre du Golfe, dans une interview au journal « La Nouvelle République du Centre », elle disait son soutien aux soldats français, évoquant avec émotion le souvenir du départ de son père pour l'Algérie et sa mort au combat (en réalité, mon frère est mort d'un cancer en 1981).
En conséquence, je n'ai aucune relation avec cette jeune femme, résolument mythomane et j'ai honte de voir le nom de ma famille ainsi galvaudé ».
Et puis soyons sérieux. Comment madame Royal pourrait-elle mener à bien la reconstruction de la France dans la période hautement critique qu'elle traverse, alors même qu'elle ne parvient déjà pas à coordonner ses propres équipes ?
Comment pourrait-elle en appeler au modèle républicain alors qu'elle s'est dispensée de respecter le cadre républicain qu'est le mariage civil, que ces deux hauts fonctionnaires donnent l'exemple déplorable de leur famille sans structure et que l'une d'eux prétend incarner la nation et la République dont le Code civil est l'une des bases.
Comment pourrait-elle mettre en place pour tout le pays « l'ordre juste », alors que le désordre règne chez elle, et que l'injustice n'a en France jamais autant progressé que lorsque le Parti socialiste était aux affaires, et surtout dans les affaires !
François Bayrou, quant à lui, a une trajectoire plus lisse.
Passés ses quelques engagements gauchistes au lycée du Nay en 1968, passée sa période pacifiste, il s'est illustré comme un Ministre de l'Education Nationale particulièrement immobiliste, entre 1993 et 1997.
Après avoir tenté de réformer timidement la loi Falloux sur l'enseignement confessionnel, en 1994, il lâchera vite devant les lobbies et syndicats de l'Education Nationale, au point de réviser sa copie dans un sens si favorable aux laïcards qu'il obtiendra même le soutien de la Fédération syndicale unifiée.
Autre reculade sur le projet de Daniel Laurent, en janvier 1995, sur la réforme de l'enseignement supérieur lequel souhaitait rétablir une sélection à l'université. Au bout de deux manifestations, le projet sera piteusement remisé, comme d'habitude.
Enfin, alors même que Jacques Chirac souhaitait mettre en oeuvre un grand référendum sur l'éducation - pour une fois qu'il a voulu faire quelque chose !- Bayrou parviendra à faire échouer ce plan en nouant des alliances privilégiées avec les syndicats de gauche, transformant la réforme universitaire initiale en une simple liste de mesures et vagues projets.
On le verra même déclarer, en mars 1999 : « Les étudiants, je les aime ! Nous sommes du même côté de la barricade ». Il n'aura donc mis en oeuvre aucune des réformes qu'il préconisait dans son livre paru en 1990 La Décennie des mal-appris.
Pendant la campagne, il a affirmé vouloir restaurer « la discipline et l'excellence scolaires ». A la bonne heure !
Mais comment compte-t-il s'y prendre ? Nous ne le saurons jamais.
Aucune conception claire de l'Ecole n'apparaît jamais dans les discours de cet ancien ministre de l'Education Nationale et de ce professeur de Lettres, éleveur amateur qui parle à l'oreille des chevaux, qui, heureusement pour lui, ne votent pas.
Comme homme de décision, on fait mieux.
En revanche, il y a une chose qu'on ne peut enlever à François Bayrou.
Il a toujours été favorable à une Europe supranationale, assise sur des grandes régions à la mode allemande, et à ce titre, il est le grand perdant du référendum de juin 2005.
Dès le 13 juin 2000, Bayrou et Cohn-Bendit ont réclamé ensemble, depuis Strasbourg, dans un appel solennel, une Constitution européenne et l'élection d'un président de l'Union.
Après le refus pourtant clair du peuple souverain, s'agissant de la Constitution européenne, il se propose simplement de la rendre « lisible ».
Quel changement sur le fond veut-il y apporter ? On le cherche en vain. Et pour cause, il n'y en a pas.
Au Parlement européen, il s'est fait récemment remarquer en faisant passer, grâce aux voix de ses députés européens français, une motion demandant à Zapatero de traiter avec les terroristes de l'ETA, complices d'Iparetarak en France, qui réclame l'annexion au Pays Basque espagnol d'une partie des départements français des Pyrénées Atlantiques.
Pour lui, la Constitution européenne reste l'horizon indépassable de notre avenir, injustement rejeté par un peuple-enfant, le peuple Français, qui n'a rien compris, et qui va devoir pourtant, selon lui, se ranger, par la force ou la ruse si nécessaire, à ce projet salvateur.
Bayrou, c'est donc plus d'Europe, plus de bureaucratie bruxelloise, plus de mondialisme.
Par ailleurs, il prétend recréer un grand « parti démocrate ». Dans cette optique, il a reçu l'appui de Rocard, l'ancien porteur de valises du FLN et de l'ineffable docteur Kouchner, le porteur télévisé des sacs de riz humanitaires.
Il me semble que cela a déjà existé : cela s'appelait le « Centre Démocrate », au temps lointain de M. Lecanuet, quand M. Bayrou lui servait de gratte papier.
Après avoir brocardé pendant des lustres le Front National, parti qualifié systématiquement de « protestataire », il s'essaie au positionnement « ni droite, ni gauche », stigmatisant les media du haut de son expérience de Parlementaire installé, de Ministre repu, de chef d'un parti de 29 députés, 32 sénateurs, 11 députés européens, 1400 maires, 110 conseillers régionaux, et prétend encore, avec tout çà, être hors du Système !
Si je suis Président dit-il encore, je prends les mêmes de gauche, je prends les mêmes de droite et avec eux, je lance une expérience politique nouvelle.
C'est évidemment une utopie ! Cela ne pourrait exister que dans le cadre de sujets mineurs.
Pour tout sujet politique ou économique d'envergure nationale ou européenne, les élus de droite et de gauche en question s'affronteraient, de toute évidence, becs et ongles, et même toutes griffes dehors !
M. Bayrou ne veut ni ne peut rien dépasser du tout. Il ne fera que recommencer ce qui, à droite et à gauche, est déjà dépassé. Il répéterait le déjà vu. Il ferait radoter l'Histoire.
En somme, il a inventé l'improbable quadrature du centre.
Nicolas Sarkozy, quant à lui, joue une partition un peu différente.
Il change d'idées comme de chemises, variant les positions politiques comme d'autres les plaisirs, tout à une logorrhée dont il est, bien sûr, le premier auditeur émerveillé.
Entraînant la campagne dans un tourbillon sans fin d'idées et de principes contradictoires, il regarde avec gourmandise le peuple déboussolé, comme un pilier de bistrot vis-à-vis d'un naïf qu'il aurait réussi à griser.
On le croyait attentif au problème que pose l'immigration à l'identité nationale, le voilà qui se réclame d'une France métissée, érigée au rang d'alpha et d'oméga de l'action politique.
On le pense sans concessions vis-à-vis des délinquants immigrés, le voilà qui mêle à l'affaire sa propre trajectoire personnelle de candidat de l'immigration, comme pour dire que le mot « racaille » ne doit être entendu que par les électeurs du Front National, les autres étant appelés à se boucher les oreilles pour les besoins de la cause.
Hier, à l'avant-veille des émeutes de novembre 2005, il se déclarait pour le droit de vote des immigrés. La semaine dernière, il affirmait y avoir renoncé. Dans l'espoir que ceux qui ont entendu le premier message ne soient pas les mêmes que ceux qui ont reçu le second, car en politique, lui a-ton dit, il faut additionner et pas soustraire.
Ah, Nicolas ! Pour la monnaie unique quant il est à Bruxelles, il en stigmatise les effets inflationnistes en province.
Pour la baisse du poids de l'Etat dans l'économie sur les plateaux de télévision, il célèbre l'efficacité de la dépense publique devant tel ou tel aréopage de hauts fonctionnaires.
Quant il ne sait pas, çà n'est pas grave, il a réponse à tout. Il lui suffit de prendre un air convaincu et décidé, et tout passe.
Lui aussi, il fait désormais dans le « ni droite, ni gauche ».
Lors d'un entretien avec le quotidien gratuit « 20 minutes », SARKOZY faisant allusion à son équipe de 15 ministres, a ainsi récemment déclaré :
« Un certain nombre de personnalités de gauche pourraient être membres de mon équipe »,
« Je pense à des noms que je ne gênerai pas en les citant maintenant ».
SARKOZY n'exclut donc pas un gouvernement qui comprendrait des ministres de gauche s'il est élu président de la République.
Il dit, par ailleurs, ne pas attendre d'appel téléphonique de Jean-Marie Le PEN entre les deux tours. « Ce n'est pas Le PEN qui m'intéresse, c'est son électorat » !, dit-il, sans aucune vergogne.
Mais cet ex Ministre-candidat doit bien comprendre que le peuple de France est fou de rage d'être abandonné, spolié par les conséquences du mondialisme et de l'Europe fédérale, que ses tentatives dérisoires de séduire un jour l'électorat de Le PEN, le lendemain celui de BAYROU ou de ROYAL se termineront par un fiasco.
Etant entendu que le seul ancien Ministre d'un Gouvernement de Gauche soutenant officiellement Sarkozy s'appelle Bernard TAPIE, on peut en déduire sans trop de risque d'erreur que le marché conclu entre le caïd des Hauts de Seine et le Caïd de Marseille a un prix : un Ministère sur mesure pour le retour de Nanard en politique.
Décidément le gâteau attire du beau monde : après le soutien de Doc Gyneco, d'Arno Klarsfeld et du néo-belgo-suisse Johnny Halliday, de Roger Hanin, c'est maintenant celui du milieu politico-sportif héritier des méthodes mitterrandiennes !
Aucune idée, même ridicule, ne le rebute. C'est ainsi qu'il a solennellement proposé de devenir Français à toutes les femmes battues du monde, vous avez bien entendu, du monde !
Alternativement candidat de la gauche, du centre et de la droite, il a inventé la candidature globalisée, ce qui sied bien à cet apôtre permanent de la mondialisation.
Dans l'espoir que tout le monde votera pour lui.
Voilà, mesdames et messieurs, la vérité qui a éclaté au grand jour durant cette campagne.
Sarkozy, Bayrou, Royal : on prend les mêmes et on recommence.
C'est justement ce que les Français n'acceptent plus. Partout en France, mes chers camarades, un grand espoir s'est levé.
Car voila revenue la grande question qui se pose à la France, ce miracle sans cesse recommencé mais sans cesse attaqué, abattu parfois, mais toujours renaissant !
Oui, Mesdames et messieurs candidats du système, ce sont de terribles et cruelles leçons que donnent les Peuples quand leurs chefs ajoutent à l'abandon, la tromperie et le mensonge !
Tous unis dans l'arrogance de votre aristocratie auto proclamée, dans la certitude de votre impunité, vous avez méprisé les citoyens, galvaudé la république et bradé la Nation !
Vous avez méprisés les citoyens, quand vous abolissiez la peine de mort contre le voeu des électeurs, quand vous écartiez près de la moitié des Français de toute représentation parlementaire.
Vous avez galvaudé la République,
lorsque vous avez sacrifié l'égalité devant la loi sur l'autel des revendications des lobbies,
lorsque vous avez laissé dépérir la laïcité au profit de communautarismes de tous ordres.
Vous avez bradé la nation, en acceptant qu'elle disparaisse dans le grand magma européen et l'alignement sur les Etats-Unis d'Amérique !
Tout ce qui faisait notre bonheur d'être Français, notre gloire aussi, vous l'avez brisé, jeté aux orties de la mondialisation et de la repentance.
Mais cela, l'histoire de France, que vous découvrez à la veille de cette élection, nous l'avait déjà enseigné depuis longtemps !
Votre action, c'est le bégaiement permanent de l'histoire du Patriciat, nom éternel des oligarchies sans âmes, toujours promptes à sacrifier les intérêts de la Cité au Veau d'Or, aux prébendes, aux postes et aux places!
Depuis longtemps en effet, les titres, l'argent, le pouvoir vous ont conduit à transiger sur les valeurs de la Nation et de la République !
Et voyez vous, mesdames et messieurs du Système, du compromis à la compromission, il n'y a qu'un soupir, le soupir de la conscience malheureuse, celle qui subi le politiquement correct, la police de la pensée, le terrorisme intellectuel, et qui de surcroît veut l'imposer au peuple tout entier !
Et de la compromission à la trahison de la Patrie, il n'y a qu'un clin d'oeil, celui de vos maîtres de Bruxelles !
Vous avez encore l'audace aujourd'hui de vous présenter aux suffrages du peuple souverain, portant de surcroît en bandoulière les idées des autres !
Oui, mesdames et messieurs, trente ans de critiques, de mépris, de caricatures de mes idées pour finalement les reprendre aujourd'hui in extenso et sans vergogne !
Nous voilà revenu aux temps des Grandes Compagnies, des maraudeurs, des pillards.
Le Système avait mis le pays en coupe réglée, Droite, Gauche, Centre, toujours alliés, toujours unis, toujours complices des pires forfaitures, des HLM de la Ville de Paris aux Lycées d'Ile de France, en passant par les emplois fictifs et les valises de la Françafrique !
Nous en avions l'habitude !
Mais enfin, n'y aurait-il plus rien à dérober dans le Pays qu'ils en soient réduits à me voler mes idées ?
A les entendre aujourd'hui,
Ils sont tous patriotes,
Tous sauveurs des travailleurs et des retraités
Tous défenseurs de la veuve et de l'orphelin,
Tous amis des paysans et des pécheurs
Tous protecteurs des services publics et des fonctionnaires,
Tous potes des banlieues !
Tous, larmes à l'oeil et main au portefeuille des autres, rivalisent de mots creux et de phrases rendues caduques par l'ampleur de leurs échecs !
Ce n'est plus une élection présidentielle, c'est un pèlerinage, que dis-je c'est un patronage, une association caritative, chacun renvoyant l'autre à son absence de patriotisme !
Et bien non, en la matière, c'est l'hôpital qui se fout de la charité !
Au cours de la campagne, beaucoup d'électeurs m'ont posé cette question :
« Mais enfin, Jean-Marie, pourquoi font-ils cela ? »
« Pourquoi adorent-ils aujourd'hui ce qu'ils ont brûlé hier ? »
C'est simple,
C'est la fameuse rédemption électorale,
Celle qui veut transformer les vieux chevaux de retour de la politique en perdreaux de l'année,
C'est le requin aux dents qui rayent le plancher qui endosse son costume de petit poisson rouge,
C'est la mue de la coquine en rosière et du maquignon en Saint Jean Bouche d'or.
Oui mes chers camarades, toute l'histoire de France nous enseigne ce que Mao Zedong, chef communiste de la Chine populaire, résuma un jour d'une formule : « le poisson pourrit toujours par la tête »
Mais elle nous enseigne aussi que lorsque la Patrie trembla sur ces bases, lorsque la France menacée vacilla, lorsqu'elle fut au bord du précipice, toujours se levèrent aux six coins du pays les va-nus pieds de la gloire, les sans-grades, les petits, les anonymes, les oubliés, les humbles travailleurs, les Jeanne d'Arc, les Bara, les Gavroche et tous ceux qui, depuis l'aube de la France, fédèrent leurs énergies et vont jusqu'à donner leur vie pour la Patrie lorsqu'elle est en danger !
Oui, la Nation est le seul bien de ceux qui n'en n'ont pas !
Le seul bien de ceux qui n'emportent pas leur patrie à la semelle de leurs souliers !
Ceux-là sont capables des sacrifices les plus grands, à l'inverse de vos amis, madame Royal, messieurs Sarkozy et Bayrou, qui se délocalisent pour sauver leur argent et qui ne reviendraient même pas si vous étiez élus !
Car les soutiens de la France française, souveraine et éternelle, ce ne sont pas les amis des gnomes de Zurich, siège de l'Organisation Mondiale du Commerce, comme disait de Gaulle, votre nouvelle référence le temps d'une élection !
Nos soutiens à nous, c'est cette immense cohorte des victimes de la mondialisation, des délocalisations, fruits vénéneux et mortels de votre politique,
Ce sont ces 14 millions de travailleurs pauvres dont vous venez d'apprendre l'existence,
Ce sont ces humiliés du chômage, des retraites misérables,
C'est ce long cortège de nos derniers paysans devenus assistés,
C'est ce peuple entier des rmistes privés de dignité à qui vous ne concédez même plus les miettes des immenses profits que réalisent ceux qui vous dirigent !
C'est aussi le peuple des petits producteurs, travailleurs indépendants et professions libérales qui croulent sous les charges, sous la paperasse administrative et les persécutions du fisc ou des ASSEDIC !
Toutes ces ombres anonymes,
héritières de celles qui à Bouvines sauvèrent le Roi au cri de « Commune, Commune »,
descendants de ceux qui, derrière Jeanne, boutèrent l'envahisseur hors de France et héritiers encore, de ceux qui suivirent le panache blanc du bon roi Henry sur le chemin de l'honneur,
ces ombres, elles se massent désormais devant les bureaux de vote.
Ces ombres,
Ce sont celles qui crièrent « vive la Nation » à Valmy,
Celles qui ont payé le prix du sang, de Reichshoffen et à la Marne, de Koufra à Strasbourg.
Celles qui, quittant les champs et la mine, l'établi ou l'usine, le commerce ou le bureau dans les temps d'épreuves, partaient sans calcul et sans crainte à l'appel de la France menacée !
Ces ombres-là, amis militants et sympathisants de l'union Patriotique, les voilà réincarnées en vous, en ces millions d'électeurs qui dimanche vont dire au Système que la comédie a assez duré, qu'il est temps de revenir à la sagesse de siècles de prospérité française.
Oui, la comédie est finie car si le Peuple l'a supportée pendant plus de trente ans, sa capacité de résistance est atteinte !
Assez de cette politique du mensonge et de l'échec !
Il est temps de sortir de l'égout en même temps que de l'ornière !
Et avant de nous séparer, laissez-moi un instant dire quelques mots de mon copieur attitré !
Oui, Monsieur Sarkozy, il y a une autre politique que la vôtre, un autre avenir une autre espérance !
Sur la terre de France, en ce lieu où se rencontrèrent il y a plus de 20 siècles la fureur gauloise, la mesure grecque et l'ordre romain, ici même, à Nice, dans un de ces lieux où souffle l'esprit, laissons-nous porter par l'esprit de cette grande Nation, par l'âme de notre France, par la force qui est née il y 2000 ans, dans cette rencontre improbable de la Gaule Chevelue et des légions en marche !
Regardons haut et loin, car la France
C'est la grandeur ou rien,
C'est cette langue qui enrichit le monde de plus de chefs d'oeuvre de l'esprit qu'aucune autre langue,
C'est la splendeur des paysages et la douceur du climat,
C'est notre histoire, tragique, glorieuse, reconnue, qui donna au monde le sentiment national en même temps que la Liberté, l'Egalité et la Fraternité.
Cette France de toujours, que nous chérissons, nous ne la laisserons pas périr.
C'est à ce combat que je vous ai appelé depuis si longtemps déjà, et auquel vous avez répondu les premiers, vous qui vous avez toujours été à mes côtés, malgré les coups, les injures, le mépris et l'injustice !
Au nom de la France éternelle, soyez-en ici remerciés et permettez-moi de vous dire ce soir l'immense fierté que j'éprouve d'être votre représentant, vous l'avant-garde éclairée de notre Peuple.
Oui, je suis fier de vous mener à la victoire, car je sens pour ma part que l'aube du changement pointe à l'horizon, comme un signe du Ciel à tous ceux qui trahissent, comme un défi de Dieu à tous ceux qui oublient.
Par un de ces hasards que la Providence sait ménager à l'Histoire, débutait le 16 avril 1917 l'effroyable bataille du Chemin des Dames.
En quelques jours 30 000 jeunes Français tombaient pour que vive la France !
Pour que leurs sacrifices n'aient pas été vains,
nous leur devons de gagner ce combat, comme nous le devons à ces millions de Français nés et morts avant nous et dont l'héritage nous impose des devoirs de mémoire, de courage et de reconnaissance !
Alors pour eux, pour nous, pour nos enfants nés et à naître,
Que le peuple parle enfin et l'on verra qu'il refuse les mensonges, les faux-semblants et les voltes faces !
Unissons nous, mes chers camarades,
Mobilisons-nous pour graver dans le marbre de l'histoire la victoire des 22 avril et 6 mai 2007 !
Vive la nation !
Vive la République !
Vive la France !
Vive la Vie !
Mes chers Compatriotes,
Merci d'être venus si nombreux, amis militants et sympathisants, qui êtes depuis si longtemps messagers de notre combat et avant-garde de notre armée, à la veille d'un scrutin capital pour l'avenir de la nation française comme pour chacun d'entre nous.
A la fin de cette avant dernière semaine de campagne présidentielle, à trois jours du premier tour, qu'il me soit permis aussi de remercier tous ceux qui ont contribué à l'effort commun pour informer nos compatriotes des dimensions de l'enjeu, de nos analyses et nos propositions pour arracher la France et les Français au désastre où les ont conduits les politiciens du Système, de gauche comme de droite.
Merci à tous, dirigeants, militants du Front National et de l'Union Patriotique et à tous nos sympathisants qui ont oeuvré partout en France, merci au FNJ et aux DPS.
Merci aux équipes de campagne, et à tous mes collaborateurs directs.
Nous sommes à Nice aujourd'hui, mais nous étions ces derniers mois à Nantes, à Rouen, à Paris, à Dijon, à Bordeaux, à Tours, aux Herbiers, à Palavas-Montpellier, à Toulon, à Metz, à Lille, à Toulouse, dimanche à Paris, mardi à Boulogne-sur-mer et à Hénin-Beaumont, et dans beaucoup d'autres endroits.
Au cours de presque une année de campagne, nous avons sillonné la terre de France. Car c'est au plus près de vous, au plus près du peuple de France que j'ai voulu mener la bataille électorale, et non, comme certains, depuis la muraille de Chine ou le bureau ovale du Président des Etats-Unis ...
Qu'ai je vu, qu'ai-je entendu, qu'ai-je constaté tout au long de ces mois ?
Partout en France, dans toutes les villes, quartiers et villages, dans toutes nos si belles provinces, dans toutes les campagnes, dans tous les terroirs, bref, de toute la France, j'ai vu se lever une immense vague, celle de la renaissance française, celle du renouveau national.
Partout, j'ai rencontré des Français, de toutes conditions, de tous âges, de tous les milieux et de toutes origines, souffrant dans leur vie quotidienne, exaspérés de n'être jamais entendus, de n'être jamais écoutés par un système qui les ignore et qui tourne en vase clos, de manière absurde.
Qu'attendent nos compatriotes ?
Que se lève une grande vague nationale, qui vienne enfin balayer l'oligarchie en place, auquel ils ont raison de ne plus faire confiance, puisque depuis trop longtemps, elle les trahit sans scrupules ni remords.
Car c'est bien d'une véritable vague, forte, régénératrice et salvatrice, dont notre pays a besoin, après les décennies d'incurie et d'inaction des gouvernements qui se sont succédés sans résoudre aucun des problèmes auxquels la France était confrontée et qu'ils ont au contraire aggravés.
Cette vague arrive, elle va puissamment, irrésistiblement, déferler, les 22 avril et 6 mai prochains.
Les gens de mer le savent : avant les grandes vagues, avant les tsunamis, la mer se retire très très loin, laissant voir la plage dans sa totalité. C'est le cas aujourd'hui et, hélas, nous voyons tous la plage France dans sa désolante nudité.
Dans tous les domaines, et en dépit des immenses atouts naturels et historiques de notre pays, les politiciens néfastes qui, depuis des années se succèdent au pouvoir, ont tout cassé.
Immuables, interchangeables derrière l'illusion d'alternance dont ils ont bercé le peuple pendant si longtemps, ils sont les responsables de nos difficultés économiques et sociales, du laxisme judiciaire et moral, de l'explosion de l'immigration et de la délinquance, de l'effondrement de toutes les grandes institutions jadis au coeur de la prospérité française.
Ils ont abandonné l'identité nationale, en niant le génie français, en rognant sans cesse les prérogatives souveraines de notre pays qu'ils souhaitent diluer dans un Euroland technocratique et lointain, loin des patries charnelles ...
Ils ont bradé la nationalité française, en la concédant automatiquement et massivement à des nouveaux venus qui n'en ont que faire, qui ne veulent en tirer que des droits sociaux sans assumer le moindre devoir, oubliant que les hommes ont besoin de solennité et d'exigence pour être légitimement fiers d'entrer dans la communauté nationale française.
En appelant de leurs voeux l'émergence d'une société multiculturelle -aux frais de la République : la princesse est bonne fille pour ces tuteurs malhonnêtes - ils ont fait la promotion indécente de tous les communautarismes, défendant les nationalités d'origine, les ethnies, les religions, voire les orientations sexuelles, au détriment du simple et beau sentiment d'être français.
Ils ont empêché l'assimilation des immigrés, en privilégiant ce qui divise les Français et non ce qui les rassemble, et se sont payés en outre le luxe hypocrite d'accuser le Front national d'être facteur de cette division qu'au contraire nous avons toujours combattue.
Ils ont cassé l'école, en généralisant le « pédagogisme » le plus farfelu issu des idées de 68, en abandonnant ce lieu d'acquisition de la culture élémentaire à des syndicats irresponsables, en dévalorisant les filières de l'apprentissage et des métiers manuels au profit de la chimère des études généralistes et des formations abstraites.
Ils ont lâchement consenti à la dévalorisation des diplômes, seule possibilité qu'ont les plus humbles et les plus méritants de s'élever dans la société et de s'accomplir dans la vie.
Ils sont les premiers responsables de la société d'insécurité dans laquelle nous vivons aujourd'hui, qui anéantit l'une après l'autre toute nos libertés.
D'abord, évidemment, celle de pouvoir vivre, travailler, circuler librement, sans peur, partout en France.
Il existe aujourd'hui dans notre pays des milliers de « zones de non-droit », dans lesquelles ni la police, ni les pompiers, ni même les facteurs ou les agents du gaz ou de l'électricité ne se rendent plus.
Et les agressions, atteintes aux biens et aux personnes ne cessent et n'ont jamais cessé d'augmenter, en dépit des déclarations lénifiantes de Sarkozy.
Des crimes de plus en plus abjects, comme celui de la petite Marie-Jeanne, 10 ans, violée en groupe et dépecée comme un gibier pour masquer les traces du crime commis entre autres par un criminel qui a bénéficié de 40 ans de remises de peine et qui aurait du être exécuté, si des bonnes âmes, incapables de protéger les innocents, ne se préoccupaient que de faire échapper les assassins à la peine capitale.
Chirac a même été jusqu'à constitutionnaliser l'abolition, avec la complicité des députés et des sénateurs, alors même qu'il n'existe pas de peine de détention perpétuelle pour éviter la sortie de monstres récidivistes.
Ils ont hypothéqué l'avenir, empêchant chacun de construire et préparer sa retraite, légitimement, avec les fruits de son travail et de son épargne.
Ils ont empêché nos compatriotes de pouvoir bénéficier efficacement de la solidarité nationale dans les périodes difficiles de l'existence : en effet, en ouvrant à tout-va les robinets de l'aide sociale, ils ont dilapidé les cotisations des Français et ont vidé la solidarité de son sens.
Que reste-t-il de la fraternité, aujourd'hui, lorsqu'on sait que certaines retraites dépassent à peine 200 euros par mois, que de plus en plus de médicaments sont déremboursés, que les pensions de réversion des veuves sont supprimées ou amputées ?
Pour financer des politiques dispendieuses et inefficaces, ils n'ont cessé de ponctionner de plus en plus les Français, soumis à une pression fiscale constante et écrasante.
Ce faisant, ils ont tué l'initiative, le travail et l'effort, mais aussi le pouvoir d'achat et la consommation. Bref, ils ont condamné notre économie, réserve naturelle de notre richesse et de nos emplois.
En ouvrant les vannes d'un véritable torrent migratoire, les politiciens français ont alimenté une réserve misérable de chômage qui pèse, à la baisse, sur les salaires des travailleurs français.
Et peu à peu, le pays se vide ainsi de sa force de travail, perdant des millions d'emplois, touché à la fois par la désindustrialisation et par la désertification des campagnes, campagnes qui sont à la fois les victimes de politiques agricoles aberrantes et l'objet des fantasmes écolo-oniriques des bo-bos citadins qui nous gouvernent et qui voudraient en faire les lieux de promenade de leurs longs week-ends de RTT.
Oui, mes chers camarades, messieurs Sarkozy et Bayrou flanqués de madame Royal, ont bradé toutes les valeurs derrière lesquelles ils prétendent pourtant se réfugier : ils ont bradé l'égalité, en créant d'insupportables situations de disparité entre les Français, mais aussi la liberté.
Celle d'entreprendre ou de circuler, nous l'avons vu, mais aussi celle de penser, de réfléchir, de s'exprimer : car ces soi-disants libres penseurs sont en réalité de véritables flics de la pensée unique, des apprentis matons, qui cherchent à réprimer durement toute les sorties des voies bien balisées du prêt-à-penser dominant.
Ceux qui se présentent à vos suffrages aujourd'hui n'ont pas changé.
Derrière les effets d'estrade et les discours bien léchés, ils regardent toujours avec un mépris dégoûté les millions de Français qui vivent, souvent difficilement, loin des beaux quartiers, sans prendre garde à leur colère qui gronde, et qu'ils qualifient avec dédain de populisme.
En effet, forts de ces pitoyables résultats, les responsables de la catastrophe française voudraient continuer à rester entre eux, à ne désigner qu'à l'intérieur de leur club des candidats qui ne perturberont pas cette triste comédie.
Alors, mesdames et messieurs, s'il est une grande cause politique nationale aujourd'hui, s'il est priorité absolue, c'est que je sois présent les 22 avril et 6 mai prochains au grand rendez-vous des deux tours de l'élection présidentielle.
Comment les autres pourraient -ils faire demain ce qu'ils n'ont pas voulu faire hier ?
« On ne tire pas sur une ambulance » ... ni, a fortiori, sur plusieurs.
Je n'évoquerai donc pas les multiples candidatures d'une extrême gauche qui, parti communiste compris, s'est peu à peu détournée des « travailleurs » pour embrasser tous les conservatismes sociaux et toutes les impostures libertaires de notre temps.
Le peuple ne s'y trompe d'ailleurs plus, et la preuve en est que, aujourd'hui, le premier parti ouvrier et paysan de France, c'est le Front national.
Pour faire bonne mesure, j'intègre les prétendus écologistes à cette extrême gauche déconnectée le plus souvent des préoccupations réelles des Français, ou aveuglée par ses oeillères idéologiques d'un autre temps.
En ce qui concerne les fameux « grands candidats », que n'a-t-on vu, durant cette campagne ?
Que de métamorphoses des vilaines petites chenilles en jolis papillons n'a-t-on observé !
C'est que durant le temps d'une campagne électorale, les sortants d'hier veulent être les impétrants de demain, qui aspirent à la plus haute fonction institutionnelle française.
Alors, compte tenu de l'air du temps, on se fait beau, on se pomponne, on dissimule, derrière un peu de fond de teint politique, tout ce qui risque de déplaire.
On a vu ainsi madame Royal, sortie des jupes de Mitterrand, se mettre à parler de la nation, des anciens, de l'encadrement militaire de la jeunesse.
Elle, qui en mars 1989, lançait avec le journaliste ex-communiste Michel Cardoze et le patron de SOS-Racisme Harlem Désir l'association Riposte, « pour riposter à l'idéologie sécuritaire » !
Elle, qui, en son temps de ministresse, défendit la thèse selon laquelle « les enfants ont toujours raison », veut maintenant éduquer les familles.
Avant de se créer de toute pièce une image de défenseur de la famille, Marie-Ségolène Royal, dite Ségolène Royal après avoir fait disparaître son premier prénom pour faire sans doute plus « laïque », s'est d'abord affirmée comme une féministe en réaction contre la situation d'une mère écrasée sous la tutelle conjugale.
Dès 1997, elle se déclara favorable à une reconnaissance juridique, je cite « du couple homosexuel en alignant sa situation sur celle de l'union libre hétérosexuelle ».
Ségolène, c'est le socialisme à visage câlin.
Ecoutez ce que le Général de brigade, Pierre Royal, oncle de Ségolène, dit d'elle :
« Je ne puis admettre que, pour construire sa carrière politique, elle ait sali de façon outrageuse la mémoire de son père. Lors de la sortie de son livre « Le printemps des Grands-parents », titre très cocasse quand on saura qu'elle a été particulièrement odieuse avec mes parents (ses grands-parents), elle a accordé un certain nombre d'interviews où il ressortait qu'elle avait eu une enfance très dure du fait de son père, militaire rigide et borné qui la brimait.
Par contre, au moment de la guerre du Golfe, dans une interview au journal « La Nouvelle République du Centre », elle disait son soutien aux soldats français, évoquant avec émotion le souvenir du départ de son père pour l'Algérie et sa mort au combat (en réalité, mon frère est mort d'un cancer en 1981).
En conséquence, je n'ai aucune relation avec cette jeune femme, résolument mythomane et j'ai honte de voir le nom de ma famille ainsi galvaudé ».
Et puis soyons sérieux. Comment madame Royal pourrait-elle mener à bien la reconstruction de la France dans la période hautement critique qu'elle traverse, alors même qu'elle ne parvient déjà pas à coordonner ses propres équipes ?
Comment pourrait-elle en appeler au modèle républicain alors qu'elle s'est dispensée de respecter le cadre républicain qu'est le mariage civil, que ces deux hauts fonctionnaires donnent l'exemple déplorable de leur famille sans structure et que l'une d'eux prétend incarner la nation et la République dont le Code civil est l'une des bases.
Comment pourrait-elle mettre en place pour tout le pays « l'ordre juste », alors que le désordre règne chez elle, et que l'injustice n'a en France jamais autant progressé que lorsque le Parti socialiste était aux affaires, et surtout dans les affaires !
François Bayrou, quant à lui, a une trajectoire plus lisse.
Passés ses quelques engagements gauchistes au lycée du Nay en 1968, passée sa période pacifiste, il s'est illustré comme un Ministre de l'Education Nationale particulièrement immobiliste, entre 1993 et 1997.
Après avoir tenté de réformer timidement la loi Falloux sur l'enseignement confessionnel, en 1994, il lâchera vite devant les lobbies et syndicats de l'Education Nationale, au point de réviser sa copie dans un sens si favorable aux laïcards qu'il obtiendra même le soutien de la Fédération syndicale unifiée.
Autre reculade sur le projet de Daniel Laurent, en janvier 1995, sur la réforme de l'enseignement supérieur lequel souhaitait rétablir une sélection à l'université. Au bout de deux manifestations, le projet sera piteusement remisé, comme d'habitude.
Enfin, alors même que Jacques Chirac souhaitait mettre en oeuvre un grand référendum sur l'éducation - pour une fois qu'il a voulu faire quelque chose !- Bayrou parviendra à faire échouer ce plan en nouant des alliances privilégiées avec les syndicats de gauche, transformant la réforme universitaire initiale en une simple liste de mesures et vagues projets.
On le verra même déclarer, en mars 1999 : « Les étudiants, je les aime ! Nous sommes du même côté de la barricade ». Il n'aura donc mis en oeuvre aucune des réformes qu'il préconisait dans son livre paru en 1990 La Décennie des mal-appris.
Pendant la campagne, il a affirmé vouloir restaurer « la discipline et l'excellence scolaires ». A la bonne heure !
Mais comment compte-t-il s'y prendre ? Nous ne le saurons jamais.
Aucune conception claire de l'Ecole n'apparaît jamais dans les discours de cet ancien ministre de l'Education Nationale et de ce professeur de Lettres, éleveur amateur qui parle à l'oreille des chevaux, qui, heureusement pour lui, ne votent pas.
Comme homme de décision, on fait mieux.
En revanche, il y a une chose qu'on ne peut enlever à François Bayrou.
Il a toujours été favorable à une Europe supranationale, assise sur des grandes régions à la mode allemande, et à ce titre, il est le grand perdant du référendum de juin 2005.
Dès le 13 juin 2000, Bayrou et Cohn-Bendit ont réclamé ensemble, depuis Strasbourg, dans un appel solennel, une Constitution européenne et l'élection d'un président de l'Union.
Après le refus pourtant clair du peuple souverain, s'agissant de la Constitution européenne, il se propose simplement de la rendre « lisible ».
Quel changement sur le fond veut-il y apporter ? On le cherche en vain. Et pour cause, il n'y en a pas.
Au Parlement européen, il s'est fait récemment remarquer en faisant passer, grâce aux voix de ses députés européens français, une motion demandant à Zapatero de traiter avec les terroristes de l'ETA, complices d'Iparetarak en France, qui réclame l'annexion au Pays Basque espagnol d'une partie des départements français des Pyrénées Atlantiques.
Pour lui, la Constitution européenne reste l'horizon indépassable de notre avenir, injustement rejeté par un peuple-enfant, le peuple Français, qui n'a rien compris, et qui va devoir pourtant, selon lui, se ranger, par la force ou la ruse si nécessaire, à ce projet salvateur.
Bayrou, c'est donc plus d'Europe, plus de bureaucratie bruxelloise, plus de mondialisme.
Par ailleurs, il prétend recréer un grand « parti démocrate ». Dans cette optique, il a reçu l'appui de Rocard, l'ancien porteur de valises du FLN et de l'ineffable docteur Kouchner, le porteur télévisé des sacs de riz humanitaires.
Il me semble que cela a déjà existé : cela s'appelait le « Centre Démocrate », au temps lointain de M. Lecanuet, quand M. Bayrou lui servait de gratte papier.
Après avoir brocardé pendant des lustres le Front National, parti qualifié systématiquement de « protestataire », il s'essaie au positionnement « ni droite, ni gauche », stigmatisant les media du haut de son expérience de Parlementaire installé, de Ministre repu, de chef d'un parti de 29 députés, 32 sénateurs, 11 députés européens, 1400 maires, 110 conseillers régionaux, et prétend encore, avec tout çà, être hors du Système !
Si je suis Président dit-il encore, je prends les mêmes de gauche, je prends les mêmes de droite et avec eux, je lance une expérience politique nouvelle.
C'est évidemment une utopie ! Cela ne pourrait exister que dans le cadre de sujets mineurs.
Pour tout sujet politique ou économique d'envergure nationale ou européenne, les élus de droite et de gauche en question s'affronteraient, de toute évidence, becs et ongles, et même toutes griffes dehors !
M. Bayrou ne veut ni ne peut rien dépasser du tout. Il ne fera que recommencer ce qui, à droite et à gauche, est déjà dépassé. Il répéterait le déjà vu. Il ferait radoter l'Histoire.
En somme, il a inventé l'improbable quadrature du centre.
Nicolas Sarkozy, quant à lui, joue une partition un peu différente.
Il change d'idées comme de chemises, variant les positions politiques comme d'autres les plaisirs, tout à une logorrhée dont il est, bien sûr, le premier auditeur émerveillé.
Entraînant la campagne dans un tourbillon sans fin d'idées et de principes contradictoires, il regarde avec gourmandise le peuple déboussolé, comme un pilier de bistrot vis-à-vis d'un naïf qu'il aurait réussi à griser.
On le croyait attentif au problème que pose l'immigration à l'identité nationale, le voilà qui se réclame d'une France métissée, érigée au rang d'alpha et d'oméga de l'action politique.
On le pense sans concessions vis-à-vis des délinquants immigrés, le voilà qui mêle à l'affaire sa propre trajectoire personnelle de candidat de l'immigration, comme pour dire que le mot « racaille » ne doit être entendu que par les électeurs du Front National, les autres étant appelés à se boucher les oreilles pour les besoins de la cause.
Hier, à l'avant-veille des émeutes de novembre 2005, il se déclarait pour le droit de vote des immigrés. La semaine dernière, il affirmait y avoir renoncé. Dans l'espoir que ceux qui ont entendu le premier message ne soient pas les mêmes que ceux qui ont reçu le second, car en politique, lui a-ton dit, il faut additionner et pas soustraire.
Ah, Nicolas ! Pour la monnaie unique quant il est à Bruxelles, il en stigmatise les effets inflationnistes en province.
Pour la baisse du poids de l'Etat dans l'économie sur les plateaux de télévision, il célèbre l'efficacité de la dépense publique devant tel ou tel aréopage de hauts fonctionnaires.
Quant il ne sait pas, çà n'est pas grave, il a réponse à tout. Il lui suffit de prendre un air convaincu et décidé, et tout passe.
Lui aussi, il fait désormais dans le « ni droite, ni gauche ».
Lors d'un entretien avec le quotidien gratuit « 20 minutes », SARKOZY faisant allusion à son équipe de 15 ministres, a ainsi récemment déclaré :
« Un certain nombre de personnalités de gauche pourraient être membres de mon équipe »,
« Je pense à des noms que je ne gênerai pas en les citant maintenant ».
SARKOZY n'exclut donc pas un gouvernement qui comprendrait des ministres de gauche s'il est élu président de la République.
Il dit, par ailleurs, ne pas attendre d'appel téléphonique de Jean-Marie Le PEN entre les deux tours. « Ce n'est pas Le PEN qui m'intéresse, c'est son électorat » !, dit-il, sans aucune vergogne.
Mais cet ex Ministre-candidat doit bien comprendre que le peuple de France est fou de rage d'être abandonné, spolié par les conséquences du mondialisme et de l'Europe fédérale, que ses tentatives dérisoires de séduire un jour l'électorat de Le PEN, le lendemain celui de BAYROU ou de ROYAL se termineront par un fiasco.
Etant entendu que le seul ancien Ministre d'un Gouvernement de Gauche soutenant officiellement Sarkozy s'appelle Bernard TAPIE, on peut en déduire sans trop de risque d'erreur que le marché conclu entre le caïd des Hauts de Seine et le Caïd de Marseille a un prix : un Ministère sur mesure pour le retour de Nanard en politique.
Décidément le gâteau attire du beau monde : après le soutien de Doc Gyneco, d'Arno Klarsfeld et du néo-belgo-suisse Johnny Halliday, de Roger Hanin, c'est maintenant celui du milieu politico-sportif héritier des méthodes mitterrandiennes !
Aucune idée, même ridicule, ne le rebute. C'est ainsi qu'il a solennellement proposé de devenir Français à toutes les femmes battues du monde, vous avez bien entendu, du monde !
Alternativement candidat de la gauche, du centre et de la droite, il a inventé la candidature globalisée, ce qui sied bien à cet apôtre permanent de la mondialisation.
Dans l'espoir que tout le monde votera pour lui.
Voilà, mesdames et messieurs, la vérité qui a éclaté au grand jour durant cette campagne.
Sarkozy, Bayrou, Royal : on prend les mêmes et on recommence.
C'est justement ce que les Français n'acceptent plus. Partout en France, mes chers camarades, un grand espoir s'est levé.
Car voila revenue la grande question qui se pose à la France, ce miracle sans cesse recommencé mais sans cesse attaqué, abattu parfois, mais toujours renaissant !
Oui, Mesdames et messieurs candidats du système, ce sont de terribles et cruelles leçons que donnent les Peuples quand leurs chefs ajoutent à l'abandon, la tromperie et le mensonge !
Tous unis dans l'arrogance de votre aristocratie auto proclamée, dans la certitude de votre impunité, vous avez méprisé les citoyens, galvaudé la république et bradé la Nation !
Vous avez méprisés les citoyens, quand vous abolissiez la peine de mort contre le voeu des électeurs, quand vous écartiez près de la moitié des Français de toute représentation parlementaire.
Vous avez galvaudé la République,
lorsque vous avez sacrifié l'égalité devant la loi sur l'autel des revendications des lobbies,
lorsque vous avez laissé dépérir la laïcité au profit de communautarismes de tous ordres.
Vous avez bradé la nation, en acceptant qu'elle disparaisse dans le grand magma européen et l'alignement sur les Etats-Unis d'Amérique !
Tout ce qui faisait notre bonheur d'être Français, notre gloire aussi, vous l'avez brisé, jeté aux orties de la mondialisation et de la repentance.
Mais cela, l'histoire de France, que vous découvrez à la veille de cette élection, nous l'avait déjà enseigné depuis longtemps !
Votre action, c'est le bégaiement permanent de l'histoire du Patriciat, nom éternel des oligarchies sans âmes, toujours promptes à sacrifier les intérêts de la Cité au Veau d'Or, aux prébendes, aux postes et aux places!
Depuis longtemps en effet, les titres, l'argent, le pouvoir vous ont conduit à transiger sur les valeurs de la Nation et de la République !
Et voyez vous, mesdames et messieurs du Système, du compromis à la compromission, il n'y a qu'un soupir, le soupir de la conscience malheureuse, celle qui subi le politiquement correct, la police de la pensée, le terrorisme intellectuel, et qui de surcroît veut l'imposer au peuple tout entier !
Et de la compromission à la trahison de la Patrie, il n'y a qu'un clin d'oeil, celui de vos maîtres de Bruxelles !
Vous avez encore l'audace aujourd'hui de vous présenter aux suffrages du peuple souverain, portant de surcroît en bandoulière les idées des autres !
Oui, mesdames et messieurs, trente ans de critiques, de mépris, de caricatures de mes idées pour finalement les reprendre aujourd'hui in extenso et sans vergogne !
Nous voilà revenu aux temps des Grandes Compagnies, des maraudeurs, des pillards.
Le Système avait mis le pays en coupe réglée, Droite, Gauche, Centre, toujours alliés, toujours unis, toujours complices des pires forfaitures, des HLM de la Ville de Paris aux Lycées d'Ile de France, en passant par les emplois fictifs et les valises de la Françafrique !
Nous en avions l'habitude !
Mais enfin, n'y aurait-il plus rien à dérober dans le Pays qu'ils en soient réduits à me voler mes idées ?
A les entendre aujourd'hui,
Ils sont tous patriotes,
Tous sauveurs des travailleurs et des retraités
Tous défenseurs de la veuve et de l'orphelin,
Tous amis des paysans et des pécheurs
Tous protecteurs des services publics et des fonctionnaires,
Tous potes des banlieues !
Tous, larmes à l'oeil et main au portefeuille des autres, rivalisent de mots creux et de phrases rendues caduques par l'ampleur de leurs échecs !
Ce n'est plus une élection présidentielle, c'est un pèlerinage, que dis-je c'est un patronage, une association caritative, chacun renvoyant l'autre à son absence de patriotisme !
Et bien non, en la matière, c'est l'hôpital qui se fout de la charité !
Au cours de la campagne, beaucoup d'électeurs m'ont posé cette question :
« Mais enfin, Jean-Marie, pourquoi font-ils cela ? »
« Pourquoi adorent-ils aujourd'hui ce qu'ils ont brûlé hier ? »
C'est simple,
C'est la fameuse rédemption électorale,
Celle qui veut transformer les vieux chevaux de retour de la politique en perdreaux de l'année,
C'est le requin aux dents qui rayent le plancher qui endosse son costume de petit poisson rouge,
C'est la mue de la coquine en rosière et du maquignon en Saint Jean Bouche d'or.
Oui mes chers camarades, toute l'histoire de France nous enseigne ce que Mao Zedong, chef communiste de la Chine populaire, résuma un jour d'une formule : « le poisson pourrit toujours par la tête »
Mais elle nous enseigne aussi que lorsque la Patrie trembla sur ces bases, lorsque la France menacée vacilla, lorsqu'elle fut au bord du précipice, toujours se levèrent aux six coins du pays les va-nus pieds de la gloire, les sans-grades, les petits, les anonymes, les oubliés, les humbles travailleurs, les Jeanne d'Arc, les Bara, les Gavroche et tous ceux qui, depuis l'aube de la France, fédèrent leurs énergies et vont jusqu'à donner leur vie pour la Patrie lorsqu'elle est en danger !
Oui, la Nation est le seul bien de ceux qui n'en n'ont pas !
Le seul bien de ceux qui n'emportent pas leur patrie à la semelle de leurs souliers !
Ceux-là sont capables des sacrifices les plus grands, à l'inverse de vos amis, madame Royal, messieurs Sarkozy et Bayrou, qui se délocalisent pour sauver leur argent et qui ne reviendraient même pas si vous étiez élus !
Car les soutiens de la France française, souveraine et éternelle, ce ne sont pas les amis des gnomes de Zurich, siège de l'Organisation Mondiale du Commerce, comme disait de Gaulle, votre nouvelle référence le temps d'une élection !
Nos soutiens à nous, c'est cette immense cohorte des victimes de la mondialisation, des délocalisations, fruits vénéneux et mortels de votre politique,
Ce sont ces 14 millions de travailleurs pauvres dont vous venez d'apprendre l'existence,
Ce sont ces humiliés du chômage, des retraites misérables,
C'est ce long cortège de nos derniers paysans devenus assistés,
C'est ce peuple entier des rmistes privés de dignité à qui vous ne concédez même plus les miettes des immenses profits que réalisent ceux qui vous dirigent !
C'est aussi le peuple des petits producteurs, travailleurs indépendants et professions libérales qui croulent sous les charges, sous la paperasse administrative et les persécutions du fisc ou des ASSEDIC !
Toutes ces ombres anonymes,
héritières de celles qui à Bouvines sauvèrent le Roi au cri de « Commune, Commune »,
descendants de ceux qui, derrière Jeanne, boutèrent l'envahisseur hors de France et héritiers encore, de ceux qui suivirent le panache blanc du bon roi Henry sur le chemin de l'honneur,
ces ombres, elles se massent désormais devant les bureaux de vote.
Ces ombres,
Ce sont celles qui crièrent « vive la Nation » à Valmy,
Celles qui ont payé le prix du sang, de Reichshoffen et à la Marne, de Koufra à Strasbourg.
Celles qui, quittant les champs et la mine, l'établi ou l'usine, le commerce ou le bureau dans les temps d'épreuves, partaient sans calcul et sans crainte à l'appel de la France menacée !
Ces ombres-là, amis militants et sympathisants de l'union Patriotique, les voilà réincarnées en vous, en ces millions d'électeurs qui dimanche vont dire au Système que la comédie a assez duré, qu'il est temps de revenir à la sagesse de siècles de prospérité française.
Oui, la comédie est finie car si le Peuple l'a supportée pendant plus de trente ans, sa capacité de résistance est atteinte !
Assez de cette politique du mensonge et de l'échec !
Il est temps de sortir de l'égout en même temps que de l'ornière !
Et avant de nous séparer, laissez-moi un instant dire quelques mots de mon copieur attitré !
Oui, Monsieur Sarkozy, il y a une autre politique que la vôtre, un autre avenir une autre espérance !
Sur la terre de France, en ce lieu où se rencontrèrent il y a plus de 20 siècles la fureur gauloise, la mesure grecque et l'ordre romain, ici même, à Nice, dans un de ces lieux où souffle l'esprit, laissons-nous porter par l'esprit de cette grande Nation, par l'âme de notre France, par la force qui est née il y 2000 ans, dans cette rencontre improbable de la Gaule Chevelue et des légions en marche !
Regardons haut et loin, car la France
C'est la grandeur ou rien,
C'est cette langue qui enrichit le monde de plus de chefs d'oeuvre de l'esprit qu'aucune autre langue,
C'est la splendeur des paysages et la douceur du climat,
C'est notre histoire, tragique, glorieuse, reconnue, qui donna au monde le sentiment national en même temps que la Liberté, l'Egalité et la Fraternité.
Cette France de toujours, que nous chérissons, nous ne la laisserons pas périr.
C'est à ce combat que je vous ai appelé depuis si longtemps déjà, et auquel vous avez répondu les premiers, vous qui vous avez toujours été à mes côtés, malgré les coups, les injures, le mépris et l'injustice !
Au nom de la France éternelle, soyez-en ici remerciés et permettez-moi de vous dire ce soir l'immense fierté que j'éprouve d'être votre représentant, vous l'avant-garde éclairée de notre Peuple.
Oui, je suis fier de vous mener à la victoire, car je sens pour ma part que l'aube du changement pointe à l'horizon, comme un signe du Ciel à tous ceux qui trahissent, comme un défi de Dieu à tous ceux qui oublient.
Par un de ces hasards que la Providence sait ménager à l'Histoire, débutait le 16 avril 1917 l'effroyable bataille du Chemin des Dames.
En quelques jours 30 000 jeunes Français tombaient pour que vive la France !
Pour que leurs sacrifices n'aient pas été vains,
nous leur devons de gagner ce combat, comme nous le devons à ces millions de Français nés et morts avant nous et dont l'héritage nous impose des devoirs de mémoire, de courage et de reconnaissance !
Alors pour eux, pour nous, pour nos enfants nés et à naître,
Que le peuple parle enfin et l'on verra qu'il refuse les mensonges, les faux-semblants et les voltes faces !
Unissons nous, mes chers camarades,
Mobilisons-nous pour graver dans le marbre de l'histoire la victoire des 22 avril et 6 mai 2007 !
Vive la nation !
Vive la République !
Vive la France !
Vive la Vie !