Texte intégral
Q - Avez-vous examiné, avec le ministre Murr, l'aide militaire française pour l'armée libanaise ?
R - Bien sûr. Mais le ministre a surtout porté à notre connaissance une vue générale de la situation politique et, évidemment, de ses conséquences et de l'attitude de l'armée. Le ministre de la Défense sait qu'il peut compter sur la France, sur l'appui du ministère des Affaires étrangères, de la Défense et du gouvernement français puisque la collaboration avec l'armée libanaise ne date pas d'hier et ne date pas de cette crise actuelle. C'est une collaboration ancienne, aussi bien dans la formation de l'armée que dans sa reformation, dans son entraînement avec des liens d'affection et de collaboration permanents. Les demandes ont été examinées et seront satisfaites.
Q - Cette collaboration va se traduire comment ? Par une aide logistique ?
R - Je viens de vous dire que les demandes seront satisfaites.
Nous attendons maintenant que l'armée - c'est son rôle et c'est un service extrêmement important qu'elle rend et rendra au pays - rétablisse l'ordre sur le territoire national.
Rien n'est plus important pour la France que la souveraineté, la démocratie, l'unité du Liban, pour tous les Libanais, pas pour un groupe, pas pour une communauté. Il y a toujours une communauté qui pense qu'on ne lui a pas accordé assez d'importance, je le sais. Et nous essayons donc de corriger cela en permanence. Il faut que l'on sache que la France travaille avec toutes les communautés qui composent le Liban et, si cela marche, c'est toujours une merveille. Cette particularité est dans l'intérêt même du Liban. Quand cela ne marche pas, les communautés s'affrontent, alors l'avenir du Liban est sombre.
Q - Vous appuyez la solution militaire avec les Palestiniens ?
R - Comment voulez-vous que je fasse autrement ? Est-ce que l'armée n'est pas responsable de l'ordre sur son territoire ? Alors, donc, j'appuie fortement. Pas seulement moi mais l'ensemble de la communauté internationale appuie le rétablissement de l'ordre dans un pays souverain, bien sûr avec les troupes, bien sûr avec la police. Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mai 2007