Texte intégral
N. Demorand.- La suite de ce 7/9h30 Spécial, avec madame la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports. R. Bachelot, bonjour. Bonjour. Et bienvenue. Félicitations pour votre réélection dans la première circonscription de Maine et Loire... Merci. Résultat du scrutin : victoire nette pour vous ; vous l'emportez avec plus de 54 % des voix. Victoire pour l'UMP, également, hier, dans les urnes, mais peut-être pas aussi ample que vous auriez pu l'espérer. Etes-vous un peu déçue, ce matin, R. Bachelot ?
R.- Non, la victoire est très belle, elle est très ample. Elle permet à N. Sarkozy de mettre en oeuvre son programme. Elle est finalement assez logique, avec le deuxième tour des élections présidentielles. Le premier tour était sans doute un peu erratique sur le plan des statistiques et finalement avec 60 % des voix, le mouvement obtenu par N. Sarkozy au premier et au deuxième tour des présidentielles, est raisonnablement amplifié.
Q.- Donc, vous n'entendez pas ce que J.-M. Colombani, du quotidien Le Monde, disait tout à l'heure : l'avertissement qu'il y a dans ce scrutin, dans ce deuxième tour ?
R.- Je ne parlerai pas d'avertissement, je crois qu'au contraire le score est donc tout à fait bon, tout à fait conforme à ce qu'est la structuration de l'électorat. Il ne faut pas oublier que le deuxième tour de la présidentielle, c'était à 53,47 et que finalement, eh bien la Chambre, le Parlement sera conforme à ce qu'est la structuration de cet électorat.
Q.- « Le oui, mais, des Français » titre Le Figaro, ce matin. R. Bachelot...
R.- C'est un oui.
Q.- « Oui, mais ».
R.- Attendez...
Q.- Il y a un gros « mais », quand même.
R.- Une majorité qui a 140 sièges de plus que l'opposition, ce n'est pas une petite victoire, c'est une très, très grande victoire. Mais, ce que je trouve extraordinaire, c'est
que l'on fait une comparaison par rapport à ce qui était strictement des constructions de sondages, des constructions d'analystes...
Q.- Prenons la chambre sortante, alors.
R.- J'ai même entendu, sur un de vos excellents confrères, un sondeur qui prédisait plus de 500 sièges pour l'UMP. Tout cela est évidemment de la calembredaine. Il ne faut pas oublier qu'en 2002, vous avez raison de faire la comparaison, en 2002, la gauche avait essuyé au niveau des présidentielles, non seulement un échec électoral, mais un échec moral, puisqu'elle n'était pas présente au deuxième tour. Là, il y a certes un échec électoral, mais madame Royal, même si elle a été très, très nettement battue, était au deuxième tour, elle avait un peu moins de 47 % des voix.
Q.- Je vous le disais, R. Bachelot, le « oui mais » des Français, le « mais », le gros « mais » de ce deuxième tour, c'est tout de même la défaite d'A. Juppé à Bordeaux. Quelle est votre réaction à ce résultat là ?
R.- Je suis très triste, très, très triste, parce qu'A. Juppé est un homme politique majeur de notre pays. J'ai beaucoup admiré sa dignité hier, dans l'intervention qu'il a faite. C'est aussi un démocrate, il n'a pas essayé de plaider quoi que ce soit - le fait que cette défaite était une "petite défaite", le fait qu'il était en charge des questions d'écologie - il a tout de suite voulu remettre sa démission au président de la République.
Q.- Elle est acquise, cette démission ?
R.- Oui, je le crois.
Q.- Ça va déséquilibrer le Gouvernement. C'est tout de même le numéro 2 qui s'en va, R. Bachelot.
R.- Mais il sera remplacé. Voilà.
Q.- Vous savez par qui ?
R.- Non.
Q.- On ne sait toujours pas ?
R.- Et puis même si je le savais, je ne vous le dirais pas. Ce n'est pas de chance !
Q.- Et pourquoi donc, R. Bachelot ?
R.- Parce que c'est...
Q.- On est deux dans ce studio, avec quelques millions de personnes qui nous écoutent, on est entre nous !
R.- ... Personne ne nous entend là, tout à fait... Ce sera au Premier ministre de faire cette déclaration, au président de la République.
Q.- Combien de sièges vous a coûté la polémique sur la TVA sociale ?
R.- Je ne sais pas, mais je trouve que finalement cette polémique sur la TVA sociale, c'est presque la caricature de la vie politique française. Parce que, enfin, l'histoire de la TVA sociale est partie de la gauche, au départ. C'est une idée qui a été défendue dès 2005 par D. Strauss-Kahn, qui voulait ne rien s'interdire pour lutter contre les délocalisations, c'est-à-dire transférer une partie des cotisations sociales, donc d'augmenter le salaire net pour que finalement cette TVA puisse s'appliquer aux produits importés. Très certainement, si la gauche était arrivée au pouvoir, elle aurait mis la TVA sociale sur l'atelier de la réflexion, comme d'ailleurs un certain nombre de Partis socialistes en Europe...
Q.- C'est toujours sur l'atelier de la réflexion, la TVA sociale ou c'est repoussé aux Calendes ?
R.- L'atelier de la réflexion c'est de savoir : est-ce que la TVA sociale peut être mise en place sans toucher au pouvoir d'achat ? Et finalement, le Premier ministre a dit, de façon très claire, que si la TVA sociale avait le moindre impact sur le pouvoir d'achat, la TVA sociale ne serait pas mise en oeuvre. Donc, il y a eu beaucoup d'hypocrisie de la gauche dans cette affaire, mais ma foi, elle a joué sa carte.
Q.- Madame la ministre de la Santé, arrive très rapidement dans le débat, la question des franchises sur les soins, toujours dans le même but d'essayer de combler ou de ne pas aggraver, en tout cas, le déficit de la Sécurité sociale. Est-ce que vous ne redoutez pas que ça tangue très fortement sur ce sujet dont F. Hollande a dit qu'il expliquait aussi hier soir une partie du recul de l'UMP dans les urnes ?
R.- Pour l'instant, le premier chantier qui s'ouvre à moi, c'est le déficit annoncé des comptes de l'assurance maladie pour cette année. Il s'agit de trouver 900 millions d'économies, 900 millions d'euros d'économies. Les efforts seront également répartis, bien entendu, nous y travaillons avec l'ensemble des partenaires sociaux et j'écouterai sur ce sujet, avec beaucoup d'attention, ce que vont me dire les partenaires sociaux et ce que vont me dire, donc, globalement, les responsables de l'assurance maladie. Pour ce qui concerne les franchises, la question est à l'étude, rien n'est décidé, il faudra trouver de nouvelles ressources pour l'assurance maladie. Les dépenses de santé, la technicité, le vieillissement imposeront sans doute de nouvelles ressources, mais nous veillerons à ce que personne, et en tout cas pas les plus fragiles, ne soit touché.
Q.- « Il faut responsabiliser les malades », a dit à plusieurs reprises N. Sarkozy, mais...
R.- Il faut responsabiliser les malades et les prescripteurs.
Q.- Et les médecins... Mais, sont-ils irresponsables ? Le trou de la Sécu, c'est quand même pas que des malades imaginaires ou des hypocondriaques !
R.- Mais, bien entendu, mais nous observons effectivement certaines dérives, elles sont marginales, et nous savons bien, à travers ces comportements comme le nomadisme médical, le refus de voir remplacer telle ou telle spécialité par son générique beaucoup moins coûteux, nous savons bien que, marginalement, il y a des comportements qui permettent de générer un certain nombre d'économies, sans qu'en aucun cas la qualité des soins ne soit touchée. Je suis, je le répète, la ministre de la qualité des soins. Chaque fois qu'il faudra choisir entre la qualité des soins et l'économie, c'est la qualité des soins qui l'emportera, mais il y a des fois où, vous l'avouerez, on peut aussi bien soigner en dépensant moins.
Q.- Vous confirmez que le Gouvernement, R. Bachelot, va agir après ces élections qui n'ont pas donné, selon les projections que vous citiez tout à l'heure et que vous trouviez fantaisistes, une majorité et une vague bleue, disons le tsunami dont il a été question...
R.- C'est un argument qui a été largement employé par l'opposition...
Q.- Voilà, le Gouvernement va-t-il agir avec la même célérité, avec la même force ou retenir un peu sa politique ?
R.- Non, le programme législatif est parfaitement cadré pour l'été. Les quatre grands chantiers sociaux du dialogue social : les conditions de travail, la sécurisation des parcours professionnels, l'égalité entre les hommes et les femmes, par exemple. Et puis le programme législatif est lui aussi parfaitement cadré. Une session extraordinaire, sans doute jusqu'au 3 ou 4 août et à nouveau une session extraordinaire à partir du 15 septembre.
Q.- R. Bachelot, vous avez entendu l'entretien exclusif de S. Royal au micro de F. Degois. J'aimerais savoir comment, en tant que femme, que femme politique, vous avez reçu ce document, très singulier dans son ton et dans son fond ?
R.- D'abord, bravo à F. Degois, qui a fait un remarquable travail de journaliste, avec beaucoup de dignité. J'ai trouvé cette interview assez poignante. En tant que femme politique, j'ai tendance à ne pas vouloir commenter les choses de la vie privée car je veille jalousement à la mienne. Mais à partir du moment où madame Royal a ouvert la brèche, en s'exprimant, je suis triste, parce qu'il y avait beaucoup de chagrin, et puis d'un certain côté - excusez ces propos de midinette - mais le couple qu'elle représentait avec F. Hollande était le symbole qu'on pouvait être à deux à réussir sa carrière politique et faire mentir l'aphorisme de madame de Staël, qui voulait que la gloire pour une femme ne soit que le deuil éclatant du bonheur. Finalement c'est peut-être ça qui était en cause.
Q.- Difficile de faire de la politique, quand on est une femme ?
R.- Sans doute plus difficile que pour un homme, certainement.
Q.- Merci beaucoup d'avoir été avec nous, R. Bachelot, et donc beaucoup de travail dans les semaines qui viennent.
R.- Certainement !
Q.- Et félicitations encore pour votre réélection.
R.- Merci.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 18 juin 2007
R.- Non, la victoire est très belle, elle est très ample. Elle permet à N. Sarkozy de mettre en oeuvre son programme. Elle est finalement assez logique, avec le deuxième tour des élections présidentielles. Le premier tour était sans doute un peu erratique sur le plan des statistiques et finalement avec 60 % des voix, le mouvement obtenu par N. Sarkozy au premier et au deuxième tour des présidentielles, est raisonnablement amplifié.
Q.- Donc, vous n'entendez pas ce que J.-M. Colombani, du quotidien Le Monde, disait tout à l'heure : l'avertissement qu'il y a dans ce scrutin, dans ce deuxième tour ?
R.- Je ne parlerai pas d'avertissement, je crois qu'au contraire le score est donc tout à fait bon, tout à fait conforme à ce qu'est la structuration de l'électorat. Il ne faut pas oublier que le deuxième tour de la présidentielle, c'était à 53,47 et que finalement, eh bien la Chambre, le Parlement sera conforme à ce qu'est la structuration de cet électorat.
Q.- « Le oui, mais, des Français » titre Le Figaro, ce matin. R. Bachelot...
R.- C'est un oui.
Q.- « Oui, mais ».
R.- Attendez...
Q.- Il y a un gros « mais », quand même.
R.- Une majorité qui a 140 sièges de plus que l'opposition, ce n'est pas une petite victoire, c'est une très, très grande victoire. Mais, ce que je trouve extraordinaire, c'est
que l'on fait une comparaison par rapport à ce qui était strictement des constructions de sondages, des constructions d'analystes...
Q.- Prenons la chambre sortante, alors.
R.- J'ai même entendu, sur un de vos excellents confrères, un sondeur qui prédisait plus de 500 sièges pour l'UMP. Tout cela est évidemment de la calembredaine. Il ne faut pas oublier qu'en 2002, vous avez raison de faire la comparaison, en 2002, la gauche avait essuyé au niveau des présidentielles, non seulement un échec électoral, mais un échec moral, puisqu'elle n'était pas présente au deuxième tour. Là, il y a certes un échec électoral, mais madame Royal, même si elle a été très, très nettement battue, était au deuxième tour, elle avait un peu moins de 47 % des voix.
Q.- Je vous le disais, R. Bachelot, le « oui mais » des Français, le « mais », le gros « mais » de ce deuxième tour, c'est tout de même la défaite d'A. Juppé à Bordeaux. Quelle est votre réaction à ce résultat là ?
R.- Je suis très triste, très, très triste, parce qu'A. Juppé est un homme politique majeur de notre pays. J'ai beaucoup admiré sa dignité hier, dans l'intervention qu'il a faite. C'est aussi un démocrate, il n'a pas essayé de plaider quoi que ce soit - le fait que cette défaite était une "petite défaite", le fait qu'il était en charge des questions d'écologie - il a tout de suite voulu remettre sa démission au président de la République.
Q.- Elle est acquise, cette démission ?
R.- Oui, je le crois.
Q.- Ça va déséquilibrer le Gouvernement. C'est tout de même le numéro 2 qui s'en va, R. Bachelot.
R.- Mais il sera remplacé. Voilà.
Q.- Vous savez par qui ?
R.- Non.
Q.- On ne sait toujours pas ?
R.- Et puis même si je le savais, je ne vous le dirais pas. Ce n'est pas de chance !
Q.- Et pourquoi donc, R. Bachelot ?
R.- Parce que c'est...
Q.- On est deux dans ce studio, avec quelques millions de personnes qui nous écoutent, on est entre nous !
R.- ... Personne ne nous entend là, tout à fait... Ce sera au Premier ministre de faire cette déclaration, au président de la République.
Q.- Combien de sièges vous a coûté la polémique sur la TVA sociale ?
R.- Je ne sais pas, mais je trouve que finalement cette polémique sur la TVA sociale, c'est presque la caricature de la vie politique française. Parce que, enfin, l'histoire de la TVA sociale est partie de la gauche, au départ. C'est une idée qui a été défendue dès 2005 par D. Strauss-Kahn, qui voulait ne rien s'interdire pour lutter contre les délocalisations, c'est-à-dire transférer une partie des cotisations sociales, donc d'augmenter le salaire net pour que finalement cette TVA puisse s'appliquer aux produits importés. Très certainement, si la gauche était arrivée au pouvoir, elle aurait mis la TVA sociale sur l'atelier de la réflexion, comme d'ailleurs un certain nombre de Partis socialistes en Europe...
Q.- C'est toujours sur l'atelier de la réflexion, la TVA sociale ou c'est repoussé aux Calendes ?
R.- L'atelier de la réflexion c'est de savoir : est-ce que la TVA sociale peut être mise en place sans toucher au pouvoir d'achat ? Et finalement, le Premier ministre a dit, de façon très claire, que si la TVA sociale avait le moindre impact sur le pouvoir d'achat, la TVA sociale ne serait pas mise en oeuvre. Donc, il y a eu beaucoup d'hypocrisie de la gauche dans cette affaire, mais ma foi, elle a joué sa carte.
Q.- Madame la ministre de la Santé, arrive très rapidement dans le débat, la question des franchises sur les soins, toujours dans le même but d'essayer de combler ou de ne pas aggraver, en tout cas, le déficit de la Sécurité sociale. Est-ce que vous ne redoutez pas que ça tangue très fortement sur ce sujet dont F. Hollande a dit qu'il expliquait aussi hier soir une partie du recul de l'UMP dans les urnes ?
R.- Pour l'instant, le premier chantier qui s'ouvre à moi, c'est le déficit annoncé des comptes de l'assurance maladie pour cette année. Il s'agit de trouver 900 millions d'économies, 900 millions d'euros d'économies. Les efforts seront également répartis, bien entendu, nous y travaillons avec l'ensemble des partenaires sociaux et j'écouterai sur ce sujet, avec beaucoup d'attention, ce que vont me dire les partenaires sociaux et ce que vont me dire, donc, globalement, les responsables de l'assurance maladie. Pour ce qui concerne les franchises, la question est à l'étude, rien n'est décidé, il faudra trouver de nouvelles ressources pour l'assurance maladie. Les dépenses de santé, la technicité, le vieillissement imposeront sans doute de nouvelles ressources, mais nous veillerons à ce que personne, et en tout cas pas les plus fragiles, ne soit touché.
Q.- « Il faut responsabiliser les malades », a dit à plusieurs reprises N. Sarkozy, mais...
R.- Il faut responsabiliser les malades et les prescripteurs.
Q.- Et les médecins... Mais, sont-ils irresponsables ? Le trou de la Sécu, c'est quand même pas que des malades imaginaires ou des hypocondriaques !
R.- Mais, bien entendu, mais nous observons effectivement certaines dérives, elles sont marginales, et nous savons bien, à travers ces comportements comme le nomadisme médical, le refus de voir remplacer telle ou telle spécialité par son générique beaucoup moins coûteux, nous savons bien que, marginalement, il y a des comportements qui permettent de générer un certain nombre d'économies, sans qu'en aucun cas la qualité des soins ne soit touchée. Je suis, je le répète, la ministre de la qualité des soins. Chaque fois qu'il faudra choisir entre la qualité des soins et l'économie, c'est la qualité des soins qui l'emportera, mais il y a des fois où, vous l'avouerez, on peut aussi bien soigner en dépensant moins.
Q.- Vous confirmez que le Gouvernement, R. Bachelot, va agir après ces élections qui n'ont pas donné, selon les projections que vous citiez tout à l'heure et que vous trouviez fantaisistes, une majorité et une vague bleue, disons le tsunami dont il a été question...
R.- C'est un argument qui a été largement employé par l'opposition...
Q.- Voilà, le Gouvernement va-t-il agir avec la même célérité, avec la même force ou retenir un peu sa politique ?
R.- Non, le programme législatif est parfaitement cadré pour l'été. Les quatre grands chantiers sociaux du dialogue social : les conditions de travail, la sécurisation des parcours professionnels, l'égalité entre les hommes et les femmes, par exemple. Et puis le programme législatif est lui aussi parfaitement cadré. Une session extraordinaire, sans doute jusqu'au 3 ou 4 août et à nouveau une session extraordinaire à partir du 15 septembre.
Q.- R. Bachelot, vous avez entendu l'entretien exclusif de S. Royal au micro de F. Degois. J'aimerais savoir comment, en tant que femme, que femme politique, vous avez reçu ce document, très singulier dans son ton et dans son fond ?
R.- D'abord, bravo à F. Degois, qui a fait un remarquable travail de journaliste, avec beaucoup de dignité. J'ai trouvé cette interview assez poignante. En tant que femme politique, j'ai tendance à ne pas vouloir commenter les choses de la vie privée car je veille jalousement à la mienne. Mais à partir du moment où madame Royal a ouvert la brèche, en s'exprimant, je suis triste, parce qu'il y avait beaucoup de chagrin, et puis d'un certain côté - excusez ces propos de midinette - mais le couple qu'elle représentait avec F. Hollande était le symbole qu'on pouvait être à deux à réussir sa carrière politique et faire mentir l'aphorisme de madame de Staël, qui voulait que la gloire pour une femme ne soit que le deuil éclatant du bonheur. Finalement c'est peut-être ça qui était en cause.
Q.- Difficile de faire de la politique, quand on est une femme ?
R.- Sans doute plus difficile que pour un homme, certainement.
Q.- Merci beaucoup d'avoir été avec nous, R. Bachelot, et donc beaucoup de travail dans les semaines qui viennent.
R.- Certainement !
Q.- Et félicitations encore pour votre réélection.
R.- Merci.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 18 juin 2007