Texte intégral
Q - le Pape Benoît XVI a déclaré que les leaders mondiaux doivent agir rapidement pour sauver la planète avant qu'il ne soit trop tard. Pensez-vous que les grandes puissances prennent les mesures nécessaires pour empêcher une catastrophe environnementale ?
R - Je constate que tout le monde est d'accord, quinze ans après ECO 92, pour dire que tous les efforts n'ont pas eu un résultat satisfaisant. Il y a une série de propositions qui visent à renforcer le programme existant et créer une organisation différente au sein de l'ONU. Mais ces deux mesures ne s'excluraient pas. Ce n'est pas l'une ou l'autre. Je pense que, aujourd'hui, c'est l'idée qui domine. Pendant la campagne présidentielle cette année en France, un pacte écologique a été élaboré à partir de propositions d'ONG, d'hommes d'affaires, etc. A la suite de quoi on s'est aperçu qu'il fallait revoir radicalement le mode de prise de décision de ces mesures et les moyens pour atteindre les objectifs fixés. Le président Nicolas Sarkozy a jugé qu'il serait intéressant de créer un ministère qui réunisse des fonctions apparemment contradictoires, qui en vérité ne le sont pas, comme l'énergie, l'industrie, les transports et le logement, mais aussi les forêts, la mer. Cela permet au gouvernement une action unique. Les consommateurs seront également encouragés à acheter des produits écologiquement corrects. Les entreprises qui ne s'adaptent pas à ce nouveau moment, en remplaçant par exemple les emballages jetables par des recyclables, finiront par perdre leur compétitivité. Cette logique peut être aussi appliquée tant au niveau national qu'international. Nous sommes convaincus qu'il est nécessaire d'accélérer les changements.
Q - Le Brésil, la Chine et l'Inde, sont parmi les plus grands producteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Cela donne aux Etats-Unis une excuse pour ne pas adhérer à l'Accord de Kyoto. Comment peut-on concilier le développement économique et la protection de l'environnement ?
R - C'est un défi. Au terme des discussions en cours en France, nous aurons un accord qui nous permettra d'arriver à un modèle de développement durable. Je suis convaincu que ça va marcher. Il y a des technologies qui permettent de diminuer l'impact des industries sur l'environnement. Quand nous parlons de ces pays il faut analyser les émissions de CO2 et l'impact écologique par habitant. Nous autres Français, nous devons faire un grand effort sur notre taux d'émission de gaz par habitant. C'est toujours la même histoire : soit on dit qu'on ne peut rien faire à cause des autres, soit on essaye d'avancer par la force. Je suis convaincu qu'avec le développement de nouvelles technologies pour sauver la planète et les grands chantiers nécessaires à cet objectif, nous stimulerons la reprise de l'économie. Il y a une belle phrase de l'économiste Lester Brown qui dit "Le communisme est mort parce qu'il n'a pas permis que les prix reflètent la vérité économique, et le capitalisme va s'effondrer parce qu'il ne permet pas que les prix reflètent la vérité écologique".
Q - En France l'énergie nucléaire est un sujet délicat. Le gouvernement entend-il réduire la dépendance du pays en ce qui concerne ce type d'énergie ?
R - Il n'y a pas de position officielle, seulement des discussions entamées sur les thèmes proposés. La règle est que tous les sujets soient mis sur la table. Depuis le début des travaux nous nous sommes aperçus que quand on essaye d'être objectif et de trouver des solutions, il y a des points de convergence possibles. Cela vaut pour l'énergie nucléaire, pour les biocarburants et les transgéniques.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 2007
R - Je constate que tout le monde est d'accord, quinze ans après ECO 92, pour dire que tous les efforts n'ont pas eu un résultat satisfaisant. Il y a une série de propositions qui visent à renforcer le programme existant et créer une organisation différente au sein de l'ONU. Mais ces deux mesures ne s'excluraient pas. Ce n'est pas l'une ou l'autre. Je pense que, aujourd'hui, c'est l'idée qui domine. Pendant la campagne présidentielle cette année en France, un pacte écologique a été élaboré à partir de propositions d'ONG, d'hommes d'affaires, etc. A la suite de quoi on s'est aperçu qu'il fallait revoir radicalement le mode de prise de décision de ces mesures et les moyens pour atteindre les objectifs fixés. Le président Nicolas Sarkozy a jugé qu'il serait intéressant de créer un ministère qui réunisse des fonctions apparemment contradictoires, qui en vérité ne le sont pas, comme l'énergie, l'industrie, les transports et le logement, mais aussi les forêts, la mer. Cela permet au gouvernement une action unique. Les consommateurs seront également encouragés à acheter des produits écologiquement corrects. Les entreprises qui ne s'adaptent pas à ce nouveau moment, en remplaçant par exemple les emballages jetables par des recyclables, finiront par perdre leur compétitivité. Cette logique peut être aussi appliquée tant au niveau national qu'international. Nous sommes convaincus qu'il est nécessaire d'accélérer les changements.
Q - Le Brésil, la Chine et l'Inde, sont parmi les plus grands producteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Cela donne aux Etats-Unis une excuse pour ne pas adhérer à l'Accord de Kyoto. Comment peut-on concilier le développement économique et la protection de l'environnement ?
R - C'est un défi. Au terme des discussions en cours en France, nous aurons un accord qui nous permettra d'arriver à un modèle de développement durable. Je suis convaincu que ça va marcher. Il y a des technologies qui permettent de diminuer l'impact des industries sur l'environnement. Quand nous parlons de ces pays il faut analyser les émissions de CO2 et l'impact écologique par habitant. Nous autres Français, nous devons faire un grand effort sur notre taux d'émission de gaz par habitant. C'est toujours la même histoire : soit on dit qu'on ne peut rien faire à cause des autres, soit on essaye d'avancer par la force. Je suis convaincu qu'avec le développement de nouvelles technologies pour sauver la planète et les grands chantiers nécessaires à cet objectif, nous stimulerons la reprise de l'économie. Il y a une belle phrase de l'économiste Lester Brown qui dit "Le communisme est mort parce qu'il n'a pas permis que les prix reflètent la vérité économique, et le capitalisme va s'effondrer parce qu'il ne permet pas que les prix reflètent la vérité écologique".
Q - En France l'énergie nucléaire est un sujet délicat. Le gouvernement entend-il réduire la dépendance du pays en ce qui concerne ce type d'énergie ?
R - Il n'y a pas de position officielle, seulement des discussions entamées sur les thèmes proposés. La règle est que tous les sujets soient mis sur la table. Depuis le début des travaux nous nous sommes aperçus que quand on essaye d'être objectif et de trouver des solutions, il y a des points de convergence possibles. Cela vaut pour l'énergie nucléaire, pour les biocarburants et les transgéniques.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 2007