Texte intégral
Q - Au sujet de l'organisation commune du marché pour le vin...
R - Cette question est en cours de discussion. Nous n'avons pas précisément évoqué ce point à cause de notre grande réserve. Cette proposition actuelle de la Commission mène à une sorte de "détricotage" des capacités de production agricole, de dépaysement, avec une politique d'arrachage que nous n'acceptons pas, et des suppressions de droits de plantation qui aboutiraient peut-être même à des surproductions. Nous souhaitons préserver une politique agricole viticole basée sur les terroirs, l'identité, la tradition, une certaine maîtrise des productions de qualité.
Q - Dans l'Union européenne les prix du lait, du blé, de beaucoup de produits agricoles augmentent, est-ce que vous pensez que c'est une fluctuation temporaire ou s'agit-t-il d'une tendance plus profonde?
R - Nous sommes dans une période assez nouvelle où il faut produire plus, parce qu'il y a de plus en plus de demandes dans le monde, ce qui explique en partie l'augmentation des prix du lait, du maïs, des oléagineux ou des céréales. Est-ce que pour autant cette tendance est durable ? Il faut voir ce qui se passerait si les grands pays producteurs, comme l'Australie ou l'Ukraine, se mettaient à produire beaucoup plus. Néanmoins, je pense que compte tenu de l'augmentation de la population, des nouvelles habitudes de consommation des pays comme la Chine, qui consomme aujourd'hui plus de protéines animales que par le passé, de l'absence de stock, cette tendance à l'augmentation des prix est durable, mais elle peut avoir aussi pour l'agriculture des conséquences variables. Certains prix augmentent, tant mieux pour les producteurs. Dans le cas des éleveurs, les conséquences sont négatives, le maïs (aliment de base du bétail), ayant augmenté. Il faut en outre faire particulièrement attention à l'alimentation des consommateurs, ce qui justifie, de mon point de vue, que l'on garde une grande politique agricole, même si elle doit évoluer, avec des mécanismes de régulation, des mécanismes de stabilisation, de gestion de crise. On ne peut pas laisser la production alimentaire totalement à la merci des marchés mondiaux, avec des phénomènes de spéculation comme on peut le voir actuellement. Cela justifie une capacité de production agricole européenne, mais en même temps des mécanismes de gestion des marchés et de stabilisation.
R - Cette question est en cours de discussion. Nous n'avons pas précisément évoqué ce point à cause de notre grande réserve. Cette proposition actuelle de la Commission mène à une sorte de "détricotage" des capacités de production agricole, de dépaysement, avec une politique d'arrachage que nous n'acceptons pas, et des suppressions de droits de plantation qui aboutiraient peut-être même à des surproductions. Nous souhaitons préserver une politique agricole viticole basée sur les terroirs, l'identité, la tradition, une certaine maîtrise des productions de qualité.
Q - Dans l'Union européenne les prix du lait, du blé, de beaucoup de produits agricoles augmentent, est-ce que vous pensez que c'est une fluctuation temporaire ou s'agit-t-il d'une tendance plus profonde?
R - Nous sommes dans une période assez nouvelle où il faut produire plus, parce qu'il y a de plus en plus de demandes dans le monde, ce qui explique en partie l'augmentation des prix du lait, du maïs, des oléagineux ou des céréales. Est-ce que pour autant cette tendance est durable ? Il faut voir ce qui se passerait si les grands pays producteurs, comme l'Australie ou l'Ukraine, se mettaient à produire beaucoup plus. Néanmoins, je pense que compte tenu de l'augmentation de la population, des nouvelles habitudes de consommation des pays comme la Chine, qui consomme aujourd'hui plus de protéines animales que par le passé, de l'absence de stock, cette tendance à l'augmentation des prix est durable, mais elle peut avoir aussi pour l'agriculture des conséquences variables. Certains prix augmentent, tant mieux pour les producteurs. Dans le cas des éleveurs, les conséquences sont négatives, le maïs (aliment de base du bétail), ayant augmenté. Il faut en outre faire particulièrement attention à l'alimentation des consommateurs, ce qui justifie, de mon point de vue, que l'on garde une grande politique agricole, même si elle doit évoluer, avec des mécanismes de régulation, des mécanismes de stabilisation, de gestion de crise. On ne peut pas laisser la production alimentaire totalement à la merci des marchés mondiaux, avec des phénomènes de spéculation comme on peut le voir actuellement. Cela justifie une capacité de production agricole européenne, mais en même temps des mécanismes de gestion des marchés et de stabilisation.