Texte intégral
F. Bayrou, bonjour.
Bonjour.
Q- Merci d'être avec nous. Le budget, présentation du budget 2008. C'est un budget de rigueur ou pas ?
R- De toute façon, ce sera nécessairement un budget de rigueur, qu'on l'annonce ou qu'on ne l'annonce pas...
Q- C'est-à-dire qu'on nous ment ?
R- La situation de la France est telle, que le Premier ministre a été amené à dire que l'Etat était en faillite. Evidement, c'est un constat qui ne va pas bien avec les premières mesures qui ont été prises par le Gouvernement. Il y a une contradiction que tout le monde voit bien, qui est très forte entre les choix qui ont été faits au début, comme si tout allait bien dans notre pays et comme si on pouvait multiplier les cadeaux fiscaux - et les cadeaux fiscaux en direction de ceux qui étaient déjà les plus favorisés dans notre pays. Ça a amené, d'ailleurs, le ministre allemand des Finances à dire à N. Sarkozy qu'il faisait des cadeaux à sa clientèle électorale et qu'il ne respectait pas les engagements de la France. Mais, évidemment, la réalité rattrape toujours la fiction. Les illusions, ça ne tient pas et on est de nouveau, on est au rendez-vous, comme on l'a été à d'autres époques, en 95 et à d'autres époques, on fait beaucoup de promesses, on fait rêver les électeurs et puis le moment vient où on est obligé de faire face aux réalités. J'aurais préféré de beaucoup et de loin qu'on fasse en sorte que le pays prenne conscience plus tôt, pendant la campagne électorale, comme j'ai essayé de le faire, de la situation réelle du déficit et de la dette, de manière que l'on ait une politique courageuse - je n'emploie pas le mot de "rigoureuse", je dis "courageuse" - pour remettre en ordre notre maison, notre pays et pour que l'on puisse regarder en face, à la fois la réalité et nos enfants.
Q- Mais, F. Bayrou, N. Sarkozy a engagé de nombreuses réformes, on va les regarder rapidement, y revenir : je pense aux heures supplémentaires défiscalisées, puisque c'est d'actualité, ça doit être
en place le 1er octobre, lundi prochain. C'est une réforme qui était contenue dans le paquet fiscal. C'est une bonne réforme, une mauvaise réforme, une réforme efficace ou inefficace ?
R- Je pense que la défiscalisation d'une partie des revenus du travail se révélera au bout du compte une illusion, parce que tout le monde n'y a pas accès. Il y a des gens qui peuvent faire des heures supplémentaires, parce que leur entreprise se porte bien, et il est légitime qu'ils en fassent- moi je suis pour qu'on puisse travailler comme on le souhaite - mais leurs voisins, qui eux n'ont pas une entreprise qui marche bien, eux, vont devoir payer l'impôt, si j'ose dire, sans diminution, "plein pot" j'allais dire, sans jeu de mots. Est-ce que c'est juste ? Je ne le crois pas. Je pense qu'autant il était légitime de faire que les heures supplémentaires ne coûtent pas plus cher aux entreprises que l'heure normale - c'était la proposition que je faisais - autant faire des cadeaux fiscaux à ceux qui peuvent les recevoir et ne pas en faire aux autres, ce qui fait que la charge va être injustement répartie, ça ne me paraissait pas l'orientation à privilégier.
Q- Vous êtes dans l'opposition ou dans la majorité, aujourd'hui, F. Bayrou ?
R- Je pense que les mots sont inexacts. Il y a des gens qui sont au pouvoir, et des gens qui sont hors du pouvoir. Je ne suis pas au pouvoir. J'ai choisi...
Q- Vous êtes hors du pouvoir ?
R- J'ai choisi d'être hors du pouvoir et je me considère cependant comme responsable de l'avenir du pays, à l'égal de ceux qui sont au pouvoir.
Q- Donc, est-ce que vous approuvez certaines mesures gouvernementales ?
R- Eh bien évidemment.
Q- Par exemple.
R- Et je les approuve et j'y aiderai chaque fois que nécessaire.
Q- Par exemple ?
R- Quand le moment viendra de faire une réforme sérieuse des retraites, si
le Gouvernement va dans le bon sens, je le soutiendrai.
Q- Ça veut dire quoi, le bon sens ?
R- Eh bien oui, j'allais dire en même temps que...
Q- L'équilibre en 2012, comme le promet F. Fillon ?
R- Non, mais on ne sera pas à l'équilibre en 2012, tout ça c'est... Evidemment, on raconte des histoires. Combien de fois à votre micro avez-vous reçu, J.-J. Bourdin, des ministres, ces dernières années, qui vous expliquent que l'on va être à l'équilibre de la Sécurité sociale, des dépenses de santé et des retraites, dans deux ans ou trois ans.
Q- Oui, de droite comme de gauche, et de nombreux gouvernements.
R- Je ne crois pas que l'on y arrivera sans réforme sérieuse. Alors, hier, F. Fillon a écarté une idée, que pourtant je crois juste, qui est celle de retraites qui soient des retraites par points, c'est-à-dire qui garantissent à chacun de vrais droits et pas des droits constamment remis en cause. Que chacun sache exactement où il en est, devant la retraite, et quelle sera la retraite exacte qu'il recevra. Il a écarté ça en disant que ce n'était pas la tradition française et qu'il fallait en rester à la tradition française. Je pense que c'est pourtant une voie qui est juste et je regrette que le Premier ministre l'ait écartée. D'une manière ou d'une autre on y reviendra. On ne va pas rester dans ce déséquilibre des retraites. Les régimes spéciaux...
Q- Voilà. Est-ce que vous voterez le texte de loi, le jour où il y aura un texte de loi concernant les régimes spéciaux ?
R- Eh bien ce qu'on nous annonce, c'est qu'il n'y aura pas de loi. Comme vous savez, donc...
Q- Oui, pour l'instant. Mais, vous, vous trouvez que le Gouvernement, sur les régimes spéciaux, agit bien ? Est-ce que vous trouvez que le Gouvernement a pris le dossier dans le bon sens, que le dialogue est bien installé ?
R- S'il y a un dialogue suffisant avec les entreprises ou à l'intérieur des entreprises, oui, je pense que ce serait la bonne direction, parce que vous savez bien, les régimes spéciaux des uns n'ont rien à voir avec les régimes spéciaux des autres. Il y a des métiers pénibles qui méritent des régimes spéciaux et il y a des métiers qui ne sont pas pénibles et qu'il faut aligner sur le cas le plus général, celui qui touche tous les Français. Il y a aussi le fait que lorsqu'ils ont signé leur contrat au départ, les personnes qui se sont engagées dans ces métiers-là, l'ont fait avec l'engagement qu'ils auraient, pour la retraite, des conditions particulières, et je ne suis pas pour qu'on néglige cela. C'était la raison pour laquelle, dans la souplesse d'une retraite par points, on pouvait prendre en compte ce genre d'engagement. Quelqu'un qui a fait par exemple 38 ans à l'intérieur d'une entreprise, avec la certitude ou l'espoir qu'il pourrait prendre sa retraite à 55 ans, celui-là, il faut tenir compte des 38 années qu'il a faites. Ce n'est pas la même situation que quelqu'un qui vient d'entrer dans la même entreprise. J'aurais voulu que la réflexion sur la retraite prenne en compte la diversité des situations : pénibilité, temps passé dans l'entreprise avec le contrat qui prenait en compte la retraite et réalité économique qui fait qu'il y a de plus en plus de personnes âgées et qu'il y a aussi des gens au travail, qui sont pour l'instant surchargés.
Q- F. Bayrou, vous allez rencontrer aujourd'hui F. Hollande. Vous allez parler des municipales ?
R- Pas du tout.
Q- Pas du tout ?
R- Pas du tout. Et je vais rencontrer...
Q- Est-ce qu'il y aura des accords possibles entre le PS et le MoDem, aux municipales ?
R- Il y aura des accords possibles...
Q- Locaux ?
R- Locaux...
Q- Dans certaines villes ?
R- ...Entre l'UMP et le Mouvement démocrate, et entre le Mouvement démocrate et le Parti socialiste. Et je souhaite que chaque fois que ces accords interviennent, les listes soient le plus larges possibles, parce que je ne crois pas que l'approche pour une élection locale, municipale, je ne crois pas que cette approche doive être une approche politique, seulement politique. Ou plus exactement, je ne crois pas que l'approche pour une élection locale doive être une approche partisane. Je pense que ce qui compte dans une ville, c'est la vie de ceux qui y vivent et qui la forment. Et donc, je suis en effet pour qu'on puisse avoir des rassemblements plus larges, que, un camp contre l'autre. Et donc, le Mouvement démocrate, l'UDF, regarderont ville par ville et sont capables de nouer des accords...
Q- A Paris, vous choisissez qui ? L'UMP ou B. Delanoë ?
R- A Paris, j'espère bien que les listes autonomes que nous présenterons dans chacun des arrondissements et que M. de Sarnez conduira, j'espère que ces listes convaincront les Parisiens et que la question qui se posera, ça ne sera pas à qui on se rallie mais qui se rallie à nous ?
Q- Qui se rallie à vous. Même chose à Lyon, à Marseille, à Toulouse, dans les grandes villes ? Je parle des grandes villes. Vous avez choisi, déjà, ou... ?
R- Mais, vous voyez bien que vous enfermez le sujet, et je n'ai pas l'intention de le laisser enfermé. Il y a des maires que je considère comme des maires responsables et menant des politiques positives pour les villes, et je n'ai envie...
Q- Celui de Lyon ?
R- Je n'ai pas envie...
Q- Celui de Marseille ?
R- Et je n'ai pas envie d'enfermer la discussion comme ça. L'idée qui est la mienne, c'est que dans le plus grand nombre des villes de France, nous présentions aux électeurs des listes qui, enfin, auront une approche non partisane.
Q- Bien.
R- Je n'ai pas envie que ce soit uniquement un jeu d'étiquettes, les mairies. Les écoles, le plan de circulation, l'urbanisme, les déplacements...
Q- Le logement.
R- Le logement dans les villes, tout ça, pour moi, ne répond pas à une étiquette. Ça n'est pas un jeu uniquement entre les partis politiques. Et c'est comme ça que nous allons aborder les élections municipales.
[...]
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 26 septembre 2007
Bonjour.
Q- Merci d'être avec nous. Le budget, présentation du budget 2008. C'est un budget de rigueur ou pas ?
R- De toute façon, ce sera nécessairement un budget de rigueur, qu'on l'annonce ou qu'on ne l'annonce pas...
Q- C'est-à-dire qu'on nous ment ?
R- La situation de la France est telle, que le Premier ministre a été amené à dire que l'Etat était en faillite. Evidement, c'est un constat qui ne va pas bien avec les premières mesures qui ont été prises par le Gouvernement. Il y a une contradiction que tout le monde voit bien, qui est très forte entre les choix qui ont été faits au début, comme si tout allait bien dans notre pays et comme si on pouvait multiplier les cadeaux fiscaux - et les cadeaux fiscaux en direction de ceux qui étaient déjà les plus favorisés dans notre pays. Ça a amené, d'ailleurs, le ministre allemand des Finances à dire à N. Sarkozy qu'il faisait des cadeaux à sa clientèle électorale et qu'il ne respectait pas les engagements de la France. Mais, évidemment, la réalité rattrape toujours la fiction. Les illusions, ça ne tient pas et on est de nouveau, on est au rendez-vous, comme on l'a été à d'autres époques, en 95 et à d'autres époques, on fait beaucoup de promesses, on fait rêver les électeurs et puis le moment vient où on est obligé de faire face aux réalités. J'aurais préféré de beaucoup et de loin qu'on fasse en sorte que le pays prenne conscience plus tôt, pendant la campagne électorale, comme j'ai essayé de le faire, de la situation réelle du déficit et de la dette, de manière que l'on ait une politique courageuse - je n'emploie pas le mot de "rigoureuse", je dis "courageuse" - pour remettre en ordre notre maison, notre pays et pour que l'on puisse regarder en face, à la fois la réalité et nos enfants.
Q- Mais, F. Bayrou, N. Sarkozy a engagé de nombreuses réformes, on va les regarder rapidement, y revenir : je pense aux heures supplémentaires défiscalisées, puisque c'est d'actualité, ça doit être
en place le 1er octobre, lundi prochain. C'est une réforme qui était contenue dans le paquet fiscal. C'est une bonne réforme, une mauvaise réforme, une réforme efficace ou inefficace ?
R- Je pense que la défiscalisation d'une partie des revenus du travail se révélera au bout du compte une illusion, parce que tout le monde n'y a pas accès. Il y a des gens qui peuvent faire des heures supplémentaires, parce que leur entreprise se porte bien, et il est légitime qu'ils en fassent- moi je suis pour qu'on puisse travailler comme on le souhaite - mais leurs voisins, qui eux n'ont pas une entreprise qui marche bien, eux, vont devoir payer l'impôt, si j'ose dire, sans diminution, "plein pot" j'allais dire, sans jeu de mots. Est-ce que c'est juste ? Je ne le crois pas. Je pense qu'autant il était légitime de faire que les heures supplémentaires ne coûtent pas plus cher aux entreprises que l'heure normale - c'était la proposition que je faisais - autant faire des cadeaux fiscaux à ceux qui peuvent les recevoir et ne pas en faire aux autres, ce qui fait que la charge va être injustement répartie, ça ne me paraissait pas l'orientation à privilégier.
Q- Vous êtes dans l'opposition ou dans la majorité, aujourd'hui, F. Bayrou ?
R- Je pense que les mots sont inexacts. Il y a des gens qui sont au pouvoir, et des gens qui sont hors du pouvoir. Je ne suis pas au pouvoir. J'ai choisi...
Q- Vous êtes hors du pouvoir ?
R- J'ai choisi d'être hors du pouvoir et je me considère cependant comme responsable de l'avenir du pays, à l'égal de ceux qui sont au pouvoir.
Q- Donc, est-ce que vous approuvez certaines mesures gouvernementales ?
R- Eh bien évidemment.
Q- Par exemple.
R- Et je les approuve et j'y aiderai chaque fois que nécessaire.
Q- Par exemple ?
R- Quand le moment viendra de faire une réforme sérieuse des retraites, si
le Gouvernement va dans le bon sens, je le soutiendrai.
Q- Ça veut dire quoi, le bon sens ?
R- Eh bien oui, j'allais dire en même temps que...
Q- L'équilibre en 2012, comme le promet F. Fillon ?
R- Non, mais on ne sera pas à l'équilibre en 2012, tout ça c'est... Evidemment, on raconte des histoires. Combien de fois à votre micro avez-vous reçu, J.-J. Bourdin, des ministres, ces dernières années, qui vous expliquent que l'on va être à l'équilibre de la Sécurité sociale, des dépenses de santé et des retraites, dans deux ans ou trois ans.
Q- Oui, de droite comme de gauche, et de nombreux gouvernements.
R- Je ne crois pas que l'on y arrivera sans réforme sérieuse. Alors, hier, F. Fillon a écarté une idée, que pourtant je crois juste, qui est celle de retraites qui soient des retraites par points, c'est-à-dire qui garantissent à chacun de vrais droits et pas des droits constamment remis en cause. Que chacun sache exactement où il en est, devant la retraite, et quelle sera la retraite exacte qu'il recevra. Il a écarté ça en disant que ce n'était pas la tradition française et qu'il fallait en rester à la tradition française. Je pense que c'est pourtant une voie qui est juste et je regrette que le Premier ministre l'ait écartée. D'une manière ou d'une autre on y reviendra. On ne va pas rester dans ce déséquilibre des retraites. Les régimes spéciaux...
Q- Voilà. Est-ce que vous voterez le texte de loi, le jour où il y aura un texte de loi concernant les régimes spéciaux ?
R- Eh bien ce qu'on nous annonce, c'est qu'il n'y aura pas de loi. Comme vous savez, donc...
Q- Oui, pour l'instant. Mais, vous, vous trouvez que le Gouvernement, sur les régimes spéciaux, agit bien ? Est-ce que vous trouvez que le Gouvernement a pris le dossier dans le bon sens, que le dialogue est bien installé ?
R- S'il y a un dialogue suffisant avec les entreprises ou à l'intérieur des entreprises, oui, je pense que ce serait la bonne direction, parce que vous savez bien, les régimes spéciaux des uns n'ont rien à voir avec les régimes spéciaux des autres. Il y a des métiers pénibles qui méritent des régimes spéciaux et il y a des métiers qui ne sont pas pénibles et qu'il faut aligner sur le cas le plus général, celui qui touche tous les Français. Il y a aussi le fait que lorsqu'ils ont signé leur contrat au départ, les personnes qui se sont engagées dans ces métiers-là, l'ont fait avec l'engagement qu'ils auraient, pour la retraite, des conditions particulières, et je ne suis pas pour qu'on néglige cela. C'était la raison pour laquelle, dans la souplesse d'une retraite par points, on pouvait prendre en compte ce genre d'engagement. Quelqu'un qui a fait par exemple 38 ans à l'intérieur d'une entreprise, avec la certitude ou l'espoir qu'il pourrait prendre sa retraite à 55 ans, celui-là, il faut tenir compte des 38 années qu'il a faites. Ce n'est pas la même situation que quelqu'un qui vient d'entrer dans la même entreprise. J'aurais voulu que la réflexion sur la retraite prenne en compte la diversité des situations : pénibilité, temps passé dans l'entreprise avec le contrat qui prenait en compte la retraite et réalité économique qui fait qu'il y a de plus en plus de personnes âgées et qu'il y a aussi des gens au travail, qui sont pour l'instant surchargés.
Q- F. Bayrou, vous allez rencontrer aujourd'hui F. Hollande. Vous allez parler des municipales ?
R- Pas du tout.
Q- Pas du tout ?
R- Pas du tout. Et je vais rencontrer...
Q- Est-ce qu'il y aura des accords possibles entre le PS et le MoDem, aux municipales ?
R- Il y aura des accords possibles...
Q- Locaux ?
R- Locaux...
Q- Dans certaines villes ?
R- ...Entre l'UMP et le Mouvement démocrate, et entre le Mouvement démocrate et le Parti socialiste. Et je souhaite que chaque fois que ces accords interviennent, les listes soient le plus larges possibles, parce que je ne crois pas que l'approche pour une élection locale, municipale, je ne crois pas que cette approche doive être une approche politique, seulement politique. Ou plus exactement, je ne crois pas que l'approche pour une élection locale doive être une approche partisane. Je pense que ce qui compte dans une ville, c'est la vie de ceux qui y vivent et qui la forment. Et donc, je suis en effet pour qu'on puisse avoir des rassemblements plus larges, que, un camp contre l'autre. Et donc, le Mouvement démocrate, l'UDF, regarderont ville par ville et sont capables de nouer des accords...
Q- A Paris, vous choisissez qui ? L'UMP ou B. Delanoë ?
R- A Paris, j'espère bien que les listes autonomes que nous présenterons dans chacun des arrondissements et que M. de Sarnez conduira, j'espère que ces listes convaincront les Parisiens et que la question qui se posera, ça ne sera pas à qui on se rallie mais qui se rallie à nous ?
Q- Qui se rallie à vous. Même chose à Lyon, à Marseille, à Toulouse, dans les grandes villes ? Je parle des grandes villes. Vous avez choisi, déjà, ou... ?
R- Mais, vous voyez bien que vous enfermez le sujet, et je n'ai pas l'intention de le laisser enfermé. Il y a des maires que je considère comme des maires responsables et menant des politiques positives pour les villes, et je n'ai envie...
Q- Celui de Lyon ?
R- Je n'ai pas envie...
Q- Celui de Marseille ?
R- Et je n'ai pas envie d'enfermer la discussion comme ça. L'idée qui est la mienne, c'est que dans le plus grand nombre des villes de France, nous présentions aux électeurs des listes qui, enfin, auront une approche non partisane.
Q- Bien.
R- Je n'ai pas envie que ce soit uniquement un jeu d'étiquettes, les mairies. Les écoles, le plan de circulation, l'urbanisme, les déplacements...
Q- Le logement.
R- Le logement dans les villes, tout ça, pour moi, ne répond pas à une étiquette. Ça n'est pas un jeu uniquement entre les partis politiques. Et c'est comme ça que nous allons aborder les élections municipales.
[...]
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 26 septembre 2007