Interview de M. Bernard van Craeynest, président de la CFE CGC, à I télévision le 18 septembre 2007, sur la réforme des régimes spéciaux de retraite et la politique sociale du gouvernement.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Média : I-télévision

Texte intégral


Thomas JOUBERT : Bernard VAN CRAEYNEST, président de la CFE-CGC, le syndicat des cadres. Vous avez rencontré Nicolas SARKOZY à propos de cette réforme des régimes spéciaux. Il vous a mis dans quel état d'esprit alors le président ?
Bernard VAN CRAEYNEST : Dans un état d'esprit d'ouverture et de discussions. Je pense qu'il va lancer cet après-midi que de toute façon, il renverra les modalités de l'évolution des régimes, puisque je crois que tout le monde est à peu près conscient de la nécessité de faire que tous les salariés de ce pays soient traités à la même enseigne. C'est-à-dire à l'heure où on demande à ceux du privé qui ont des fonctions publiques de travailler 40, probablement 41 ou 42 annuités demain ou après-demain, pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Il est bien évident que les salariés des régimes spéciaux, doivent aussi penser à travailler un peu plus. Mais il m'a dit qu'il renverrait la négociation entreprise par entreprise, que ce soit chez EDF GDF, SNCF, RATP, LA POSTE, etc. pour tenir compte de toutes les spécificités des métiers exercés et de l'histoire également de ces différentes entreprises.
Nathalie IANNETTA : THIBAULT, MAILLY, CHEREQUE ne seront pas cet après-midi au Sénat pour écouter Nicolas SARKOZY, vous y serez pourquoi ?
Bernard VAN CRAEYNEST : Tout simplement parce que je pense que la politique de la chaise vide n'apporte pas grand chose. Je considère qu'il vaut mieux écouter ses interlocuteurs, c'est une façon de leur répondre. J'ai, hier, au chef de l'Etat que sur l'allongement de la durée de carrière, tout le monde pouvait être d'accord mais qu'il n'aurait certainement pas la même majorité dans l'opinion, lorsque l'on va discuter de qui paie quoi ? Parce que si c'est pour adosser, les régimes spéciaux au régime général et faire supporter aux salariés du privé, une partie de l'ardoise qui est aujourd'hui supportée par le budget de l'Etat. Je pense que les mêmes salariés du privé, ils regarderont à deux fois, sur cette réforme des régimes spéciaux.Source http://www.cfecgc.org, le 19 septembre 2007