Texte intégral
Le gouvernement français n'a pas deux discours sur la mondialisation. Il n'en a qu'un, fondé sur le dialogue avec les Etats, le Parlement, les entreprises et la société civile. Il l'a tenu avant, pendant et après Seattle et continuera à le tenir, que ce soit à Davos, à Porto Alegre ou dans toute autre enceinte internationale.
Nous constatons d'abord que la mondialisation répartit injustement les fruits de la croissance mondiale. Cette mondialisation, nous la voulons donc régulée, maîtrisée et non pas confiée aux seules forces du marché. Nous avons la conviction que le dialogue Nord-Sud est aussi important, sinon plus, que celui entre pays riches. Nous disons donc que la mondialisation ne doit pas être seulement celle des profits rapatriés mais aussi celle des profits et des savoirs partagés, celle du développement durable.
Nous avons également la conviction qu'il faut écouter la société civile et rendre les enceintes internationales plus transparentes, plus légitimes, étant entendu que sans elles, ce serait tout simplement la loi du plus fort qui régnerait.
Pour être efficace, notre démarche exige toute une panoplie de politiques, au-delà des seules politiques commerciales : lutte contre le blanchiment de l'argent ; accès élargi aux médicaments, allégement de la dette... Toutes politiques qui ont connu des avancées significatives durant la présidence française.
Vous le voyez, notre message est équilibré, reconnaissant les bénéfices de l'échange et de l'ouverture commerciale en même temps que la nécessité de donner à la mondialisation des règles qui garantissent la solidarité et l'intérêt général
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2001)
La question de la synthèse vaut aussi pour les ONG entre elles. Le gouvernement est à l'écoute de toutes les ONG et des Parlements. Mais il revient aux gouvernements d'assumer dans les instances internationales des positions définies à l'écoute de tous, et à la société civile d'exprimer sa diversité en l'organisant sur des propositions alternatives.
Le gouvernement veut une mondialisation plus solidaire. A Davos comme à Porto Alegre avec des acteurs et des accents différents, les mêmes thèmes étaient à l'ordre du jour. Des passerelles peuvent être jetées entre des gouvernements d'opinions souvent plus diverses qu'on ne le dit et des ONG elles-mêmes traversées de courants souvent contradictoires.
Je ne veux donc pas céder à la caricature d'une réalité trop complexe pour être décrite d'une façon lapidaire.
" Un autre monde est possible ", ont déclaré les organisateurs de Porto Alegre. Le Gouvernement considère qu'une autre mondialisation est possible et il y travaille tous les jours. Il accepte le dialogue, et c'est pourquoi le Premier ministre nous a demandé d'uvrer pour une OMC plus transparente et plus démocratique.
S'agissant du pays où se tiendra la prochaine réunion, le Qatar est le seul candidat et en avril dernier le G 77 élargi réuni à La Havane a soutenu cette candidature. Le Gouvernement partage vos préoccupations sur les conditions d'organisation de la prochaine session de l'OMC
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 janvier 2001)
Nous constatons d'abord que la mondialisation répartit injustement les fruits de la croissance mondiale. Cette mondialisation, nous la voulons donc régulée, maîtrisée et non pas confiée aux seules forces du marché. Nous avons la conviction que le dialogue Nord-Sud est aussi important, sinon plus, que celui entre pays riches. Nous disons donc que la mondialisation ne doit pas être seulement celle des profits rapatriés mais aussi celle des profits et des savoirs partagés, celle du développement durable.
Nous avons également la conviction qu'il faut écouter la société civile et rendre les enceintes internationales plus transparentes, plus légitimes, étant entendu que sans elles, ce serait tout simplement la loi du plus fort qui régnerait.
Pour être efficace, notre démarche exige toute une panoplie de politiques, au-delà des seules politiques commerciales : lutte contre le blanchiment de l'argent ; accès élargi aux médicaments, allégement de la dette... Toutes politiques qui ont connu des avancées significatives durant la présidence française.
Vous le voyez, notre message est équilibré, reconnaissant les bénéfices de l'échange et de l'ouverture commerciale en même temps que la nécessité de donner à la mondialisation des règles qui garantissent la solidarité et l'intérêt général
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2001)
La question de la synthèse vaut aussi pour les ONG entre elles. Le gouvernement est à l'écoute de toutes les ONG et des Parlements. Mais il revient aux gouvernements d'assumer dans les instances internationales des positions définies à l'écoute de tous, et à la société civile d'exprimer sa diversité en l'organisant sur des propositions alternatives.
Le gouvernement veut une mondialisation plus solidaire. A Davos comme à Porto Alegre avec des acteurs et des accents différents, les mêmes thèmes étaient à l'ordre du jour. Des passerelles peuvent être jetées entre des gouvernements d'opinions souvent plus diverses qu'on ne le dit et des ONG elles-mêmes traversées de courants souvent contradictoires.
Je ne veux donc pas céder à la caricature d'une réalité trop complexe pour être décrite d'une façon lapidaire.
" Un autre monde est possible ", ont déclaré les organisateurs de Porto Alegre. Le Gouvernement considère qu'une autre mondialisation est possible et il y travaille tous les jours. Il accepte le dialogue, et c'est pourquoi le Premier ministre nous a demandé d'uvrer pour une OMC plus transparente et plus démocratique.
S'agissant du pays où se tiendra la prochaine réunion, le Qatar est le seul candidat et en avril dernier le G 77 élargi réuni à La Havane a soutenu cette candidature. Le Gouvernement partage vos préoccupations sur les conditions d'organisation de la prochaine session de l'OMC
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 janvier 2001)