Texte intégral
La situation en Birmanie est inacceptable. Elle suscite l'indignation dans le monde entier, particulièrement en France.
Notre pays travaille à trois niveaux. D'abord, au Conseil de sécurité. Pour la première fois, ce Conseil sous présidence de la France, a tenu une réunion qui a donné lieu à une déclaration à la presse, sur un problème qu'on dit "intérieur", c'est-à-dire qui ne regarde que les ressortissants de Birmanie. La France a autorisé, permis et bâti cette réunion.
Certes, ce n'est pas suffisant, mais cela a permis à M. Ibrahim Gambari, l'envoyé spécial de M. Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies, de se rendre en Birmanie. Au passage, je précise que c'est grâce à l'intervention de la Chine - ce qui répond partiellement à l'une de vos questions - que M. Gambari a obtenu son visa. Cela ne veut pas dire, bien entendu, que la Chine soit exempte de reproches.
Au niveau européen, nous avons demandé au Conseil des Droits de l'Homme, qui se réunit en ce moment à Genève, de se saisir de la question. Et M. Paulo Sergio Pinheiro, rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie, devrait se rendre là-bas, avec des représentants de notre pays.
En France, après avoir convoqué le chargé d'Affaires de Birmanie, nous avons demandé que des sanctions soient exercées notamment contre tous les groupes, y compris pétroliers. Pour répondre à votre seule préoccupation - M. Luca, lui, avait des interrogations beaucoup plus larges - je dirai que ce n'est pas en réclamant des sanctions à cor et à cri que l'on améliore forcément le sort du peuple. Ces sanctions sont sans doute nécessaires et nous les mettons en oeuvre à tous les niveaux y compris pour Total.
Mais demander qu'il n'y ait plus d'investissements ne fera pas sortir les prisonniers tout de suite. Il faudra agir parce que l'opinion publique est plus importante. La France a bien raison de s'adresser aux pays de l'ASEAN, les seuls à disposer d'un petit pouvoir puisque l'essentiel du commerce de la Birmanie se fait avec eux. Les pays de l'ASEAN, en particulier le Vietnam - nous avons reçu hier le Premier ministre - la Chine et l'Inde, sont saisis. Nous allons essayer de faire pression sur eux. C'est ainsi que la Croix-Rouge pourra avoir accès aux prisonniers et que les ONG pourront faire leur travail. Ce n'est pas seulement en hurlant Total !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 octobre 2007
Notre pays travaille à trois niveaux. D'abord, au Conseil de sécurité. Pour la première fois, ce Conseil sous présidence de la France, a tenu une réunion qui a donné lieu à une déclaration à la presse, sur un problème qu'on dit "intérieur", c'est-à-dire qui ne regarde que les ressortissants de Birmanie. La France a autorisé, permis et bâti cette réunion.
Certes, ce n'est pas suffisant, mais cela a permis à M. Ibrahim Gambari, l'envoyé spécial de M. Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies, de se rendre en Birmanie. Au passage, je précise que c'est grâce à l'intervention de la Chine - ce qui répond partiellement à l'une de vos questions - que M. Gambari a obtenu son visa. Cela ne veut pas dire, bien entendu, que la Chine soit exempte de reproches.
Au niveau européen, nous avons demandé au Conseil des Droits de l'Homme, qui se réunit en ce moment à Genève, de se saisir de la question. Et M. Paulo Sergio Pinheiro, rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie, devrait se rendre là-bas, avec des représentants de notre pays.
En France, après avoir convoqué le chargé d'Affaires de Birmanie, nous avons demandé que des sanctions soient exercées notamment contre tous les groupes, y compris pétroliers. Pour répondre à votre seule préoccupation - M. Luca, lui, avait des interrogations beaucoup plus larges - je dirai que ce n'est pas en réclamant des sanctions à cor et à cri que l'on améliore forcément le sort du peuple. Ces sanctions sont sans doute nécessaires et nous les mettons en oeuvre à tous les niveaux y compris pour Total.
Mais demander qu'il n'y ait plus d'investissements ne fera pas sortir les prisonniers tout de suite. Il faudra agir parce que l'opinion publique est plus importante. La France a bien raison de s'adresser aux pays de l'ASEAN, les seuls à disposer d'un petit pouvoir puisque l'essentiel du commerce de la Birmanie se fait avec eux. Les pays de l'ASEAN, en particulier le Vietnam - nous avons reçu hier le Premier ministre - la Chine et l'Inde, sont saisis. Nous allons essayer de faire pression sur eux. C'est ainsi que la Croix-Rouge pourra avoir accès aux prisonniers et que les ONG pourront faire leur travail. Ce n'est pas seulement en hurlant Total !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 octobre 2007