Texte intégral
Monsieur le Haut Commissaire de la République en Nouvelle Calédonie,
Pour moi un grand plaisir de procéder aujourd'hui à la signature de la convention constitutive du groupement d'intérêt public « Nickel et son environnement ».
Cette convention est l'aboutissement d'un très long travail mené par les partenaires de ce G.I.P. C'est surtout le commencement d'une nouvelle étape où l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie s'inscrit résolument dans une valorisation durable.
À compter de ce jour, la Nouvelle-Calédonie va mieux concilier l'exploitation de ses ressources minières, à la préservation de son environnement.
En effet, la Nouvelle-Calédonie est internationalement reconnue comme l'un des 35 « points chauds » de la biodiversité biologique mondiale. Ce patrimoine est d'une richesse exceptionnelle tant dans la diversité de ses milieux terrestres et marins, que de son taux élevé d'espèces endémiques. Aucune autre région du monde ne présente autant de variété dans sa biodiversité sur une surface aussi réduite.
La Nouvelle-Calédonie, c'est également 20 % des réserves mondiales de Nickel. L'exploitation de cette ressource constitue une activité économique primordiale pour le territoire.
Il y a une quinzaine d'années, la profession minière a initié l'idée d'un pôle Nickel dans une perspective de développement économique durable. Je salue la clairvoyance et l'engagement de tous les acteurs économiques de ce secteur, qui ont su devancer la prise de conscience mondiale de préservation de l'environnement.
Avec la création de ce centre national de recherche technologique « Nickel et son environnement », je retiens quatre messages :
1) la Nouvelle-Calédonie s'inscrit comme un site pilote pour un développement industriel durable ; Si la protection de la biodiversité nécessite impérativement une protection des milieux marins ou terrestres, on ne peut sanctuariser à l'extrême et rejeter toute idée de développement économique.
Oui, je l'affirme ici, préserver l'environnement est compatible avec l'activité économique, s'il repose sur un véritable plan d'action défini en concertation et admis par tous :
- parce que la biodiversité est l'affaire de tous et pas uniquement de quelques initiés ;
- parce que notre regard est désormais différent sur la valeur de notre patrimoine environnemental ;
- parce que, aux polémiques stériles sur nos erreurs passées, je préfère les actions que nous mettons en place avec une ambition sans précédent.
Plutôt que de ressasser sans le passé, je préfère quant à moi tracer un nouveau chemin, un projet d'avenir qui permet de gérer positivement notre patrimoine environnemental. Nous pourrons ainsi le léguer aux générations futures avec la fierté d'avoir agi pour le conserver et le faire fructifier.
2) le centre national de recherche technologique est un outil équilibré et exemplaire ;
il aura fallu 15 ans pour réunir dans une même structure, des partenaires dont les préoccupations sont par définition différentes et parfois même opposées. Les esprits rétrogrades diront que 15 ans, c'est trop long. Mais c'est le temps qu'il faut pour mieux se connaître, pour mieux se comprendre, pour accepter cette notion d'équilibre. Équilibre entre les collèges, équilibre dans la gouvernance, équilibre dans la programmation scientifique.
Je tiens à remercier vivement tous les acteurs du groupement d'intérêt public qui, les uns après les autres, ont accepté d'adhérer à l'idée de mettre en commun leurs talents et leurs compétences au bénéfice de l'intérêt général.
3) le programme scientifique du G. I. P. est ambitieux et complet ;
trois thèmes stratégiques de recherche ont été identifiés : Nickel et technologie, Nickel et société, Nickel et environnement naturel.
Ce sont des thématiques qui révèlent une analyse en profondeur des problèmes et la prise en compte de la dimension humaine. Dans aucun autre centre de recherche technologique, on ne retrouve une telle ambition et une telle précision.
Les attentes des industriels, les attentes des collectivités, les attentes des populations, sont toutes prises en compte.
Je souligne également que tout ceci est effectué dans une parfaite transparence. L'ensemble des données relatives aux minerais de Nickel, et aux différents travaux scientifiques, sera accessible depuis un portail informatique.
4) le centre de recherche technologique marque une étape importante pour la Nouvelle-Calédonie ;
Le G. I. P. va permettre de dynamiser la recherche en mutualisant les moyens. Certes, des recherches ont déjà été menées par les laboratoires des grands industriels concernés. Mais celles-ci entraient dans le cadre de leur propre programmation scientifique. Ainsi, des recommandations techniques pour la revégétalisation des sites miniers, la mise en place d'une recherche sur les plantes, la réutilisation rapide du sol de surface, la création d'aménagements hydrauliques, ont déjà été définies.
Ce qui change, c'est d'inscrire les recherches à venir dans la cohérence de la poursuite d'un objectif partagé. Ce qui change, c'est d'accroître nos connaissances pour agir plus efficacement et plus vite.
Il était logique que l'Etat accompagne cette volonté locale, exprimée par ce centre de recherche technologique. Le financement de cette opération est donc assuré à parité entre l'Etat, les collectivités de Nouvelle Calédonie et les industriels. Chaque contribution représente près de 200 M FCP (1 676 000 EUR). Ce sont donc 600 millions de Franc Pacifique sur cinq ans. Les recettes du G. I. P. sont donc actées et le fonctionnement par appel d'offres permettra de contrôler précisément les dépenses.
Tout est donc mis en oeuvre pour que le G. I. P., dans le cadre de ce centre de recherche technologique, puissent entamer ses travaux dès maintenant.
Mais, au-delà de la nécessité de cette opération pour la Nouvelle-Calédonie, et la protection de son environnement, les résultats du centre de recherche technologique, ouvrent une nouvelle voie de conquête de futurs marchés à l'international.
En effet, outre la Nouvelle-Calédonie, les problématiques liées à la préservation et à la restauration de sites miniers touche également de nombreux pays. Ainsi, des experts de la région océanienne, mais aussi de plusieurs pays européens, sont déjà très intéressés par la création de ce centre, et a fortiori par les résultats des recherches qui seront réalisées.
L'exportation du savoir-faire néo-calédonien en matière de développement industriel minier durable, est une opportunité unique de création de richesses et d'emplois. Par la valorisation technologique, la Nouvelle-Calédonie s'inscrit dans le développement de l'économie de la connaissance, dont tous les experts s'accordent à reconnaître qu'il sera le moteur de la croissance future.
Je vous invite donc à engager une réflexion, pour que ce centre de recherche technologique, s'inscrive dans le dispositif des pôles de compétitivité, dans l'objectif correspond à ce rayonnement économique international.
Enjeu environnemental, enjeu sociétal, enjeu économique, le centre de recherche technologique « Nickel et son environnement », fait entrer la Nouvelle-Calédonie dans la cour des Grands. Elle démontre par là même, que dans chaque territoire, il existe des femmes et des hommes qui sont prêts à se battre pour relever le défi de la compétitivité. Elle démontre aussi que l'environnement est au coeur de ses préoccupations.
C'est un message d'avenir que la Nouvelle-Calédonie adresse à tous aujourd'hui. Tous les partenaires du G. I. P. doivent en être conscients, et être fier du chemin parcouru, et de celui qui va l'être.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 22 octobre 2007
Pour moi un grand plaisir de procéder aujourd'hui à la signature de la convention constitutive du groupement d'intérêt public « Nickel et son environnement ».
Cette convention est l'aboutissement d'un très long travail mené par les partenaires de ce G.I.P. C'est surtout le commencement d'une nouvelle étape où l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie s'inscrit résolument dans une valorisation durable.
À compter de ce jour, la Nouvelle-Calédonie va mieux concilier l'exploitation de ses ressources minières, à la préservation de son environnement.
En effet, la Nouvelle-Calédonie est internationalement reconnue comme l'un des 35 « points chauds » de la biodiversité biologique mondiale. Ce patrimoine est d'une richesse exceptionnelle tant dans la diversité de ses milieux terrestres et marins, que de son taux élevé d'espèces endémiques. Aucune autre région du monde ne présente autant de variété dans sa biodiversité sur une surface aussi réduite.
La Nouvelle-Calédonie, c'est également 20 % des réserves mondiales de Nickel. L'exploitation de cette ressource constitue une activité économique primordiale pour le territoire.
Il y a une quinzaine d'années, la profession minière a initié l'idée d'un pôle Nickel dans une perspective de développement économique durable. Je salue la clairvoyance et l'engagement de tous les acteurs économiques de ce secteur, qui ont su devancer la prise de conscience mondiale de préservation de l'environnement.
Avec la création de ce centre national de recherche technologique « Nickel et son environnement », je retiens quatre messages :
1) la Nouvelle-Calédonie s'inscrit comme un site pilote pour un développement industriel durable ; Si la protection de la biodiversité nécessite impérativement une protection des milieux marins ou terrestres, on ne peut sanctuariser à l'extrême et rejeter toute idée de développement économique.
Oui, je l'affirme ici, préserver l'environnement est compatible avec l'activité économique, s'il repose sur un véritable plan d'action défini en concertation et admis par tous :
- parce que la biodiversité est l'affaire de tous et pas uniquement de quelques initiés ;
- parce que notre regard est désormais différent sur la valeur de notre patrimoine environnemental ;
- parce que, aux polémiques stériles sur nos erreurs passées, je préfère les actions que nous mettons en place avec une ambition sans précédent.
Plutôt que de ressasser sans le passé, je préfère quant à moi tracer un nouveau chemin, un projet d'avenir qui permet de gérer positivement notre patrimoine environnemental. Nous pourrons ainsi le léguer aux générations futures avec la fierté d'avoir agi pour le conserver et le faire fructifier.
2) le centre national de recherche technologique est un outil équilibré et exemplaire ;
il aura fallu 15 ans pour réunir dans une même structure, des partenaires dont les préoccupations sont par définition différentes et parfois même opposées. Les esprits rétrogrades diront que 15 ans, c'est trop long. Mais c'est le temps qu'il faut pour mieux se connaître, pour mieux se comprendre, pour accepter cette notion d'équilibre. Équilibre entre les collèges, équilibre dans la gouvernance, équilibre dans la programmation scientifique.
Je tiens à remercier vivement tous les acteurs du groupement d'intérêt public qui, les uns après les autres, ont accepté d'adhérer à l'idée de mettre en commun leurs talents et leurs compétences au bénéfice de l'intérêt général.
3) le programme scientifique du G. I. P. est ambitieux et complet ;
trois thèmes stratégiques de recherche ont été identifiés : Nickel et technologie, Nickel et société, Nickel et environnement naturel.
Ce sont des thématiques qui révèlent une analyse en profondeur des problèmes et la prise en compte de la dimension humaine. Dans aucun autre centre de recherche technologique, on ne retrouve une telle ambition et une telle précision.
Les attentes des industriels, les attentes des collectivités, les attentes des populations, sont toutes prises en compte.
Je souligne également que tout ceci est effectué dans une parfaite transparence. L'ensemble des données relatives aux minerais de Nickel, et aux différents travaux scientifiques, sera accessible depuis un portail informatique.
4) le centre de recherche technologique marque une étape importante pour la Nouvelle-Calédonie ;
Le G. I. P. va permettre de dynamiser la recherche en mutualisant les moyens. Certes, des recherches ont déjà été menées par les laboratoires des grands industriels concernés. Mais celles-ci entraient dans le cadre de leur propre programmation scientifique. Ainsi, des recommandations techniques pour la revégétalisation des sites miniers, la mise en place d'une recherche sur les plantes, la réutilisation rapide du sol de surface, la création d'aménagements hydrauliques, ont déjà été définies.
Ce qui change, c'est d'inscrire les recherches à venir dans la cohérence de la poursuite d'un objectif partagé. Ce qui change, c'est d'accroître nos connaissances pour agir plus efficacement et plus vite.
Il était logique que l'Etat accompagne cette volonté locale, exprimée par ce centre de recherche technologique. Le financement de cette opération est donc assuré à parité entre l'Etat, les collectivités de Nouvelle Calédonie et les industriels. Chaque contribution représente près de 200 M FCP (1 676 000 EUR). Ce sont donc 600 millions de Franc Pacifique sur cinq ans. Les recettes du G. I. P. sont donc actées et le fonctionnement par appel d'offres permettra de contrôler précisément les dépenses.
Tout est donc mis en oeuvre pour que le G. I. P., dans le cadre de ce centre de recherche technologique, puissent entamer ses travaux dès maintenant.
Mais, au-delà de la nécessité de cette opération pour la Nouvelle-Calédonie, et la protection de son environnement, les résultats du centre de recherche technologique, ouvrent une nouvelle voie de conquête de futurs marchés à l'international.
En effet, outre la Nouvelle-Calédonie, les problématiques liées à la préservation et à la restauration de sites miniers touche également de nombreux pays. Ainsi, des experts de la région océanienne, mais aussi de plusieurs pays européens, sont déjà très intéressés par la création de ce centre, et a fortiori par les résultats des recherches qui seront réalisées.
L'exportation du savoir-faire néo-calédonien en matière de développement industriel minier durable, est une opportunité unique de création de richesses et d'emplois. Par la valorisation technologique, la Nouvelle-Calédonie s'inscrit dans le développement de l'économie de la connaissance, dont tous les experts s'accordent à reconnaître qu'il sera le moteur de la croissance future.
Je vous invite donc à engager une réflexion, pour que ce centre de recherche technologique, s'inscrive dans le dispositif des pôles de compétitivité, dans l'objectif correspond à ce rayonnement économique international.
Enjeu environnemental, enjeu sociétal, enjeu économique, le centre de recherche technologique « Nickel et son environnement », fait entrer la Nouvelle-Calédonie dans la cour des Grands. Elle démontre par là même, que dans chaque territoire, il existe des femmes et des hommes qui sont prêts à se battre pour relever le défi de la compétitivité. Elle démontre aussi que l'environnement est au coeur de ses préoccupations.
C'est un message d'avenir que la Nouvelle-Calédonie adresse à tous aujourd'hui. Tous les partenaires du G. I. P. doivent en être conscients, et être fier du chemin parcouru, et de celui qui va l'être.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 22 octobre 2007