Texte intégral
Monsieur le Maire de La Bresse, cher Guy VAXELAIRE,
Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Vosges, cher Yves DUBIEF,
Monsieur le Président de l'Union des Chambres de Commerce et d'Industrie du Massif Central, cher André MARCON,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour moi un réel plaisir de vous retrouver aujourd'hui, à La Bresse, dans notre si beau département des Vosges, à l'occasion de cette deuxième Biennale européenne de la montagne, dont la Grèce est l'invitée d'honneur.
Qu'il me soit d'emblée permis d'adresser mes très sincères et chaleureuses salutations à la délégation grecque ici présente, et de lui souhaiter la plus cordiale bienvenue dans les Vosges.
La participation de nos amis grecs à cette Biennale symbolise parfaitement la sincérité et la force des liens d'amitié qui unissent nos deux pays, comme l'a illustré cet été la présence de la France aux côtés de la Grèce lorsqu'elle fut la proie des flammes.
Je tiens enfin à féliciter Yves DUBIEF, talentueux et dynamique président de la Chambre du Commerce et d'Industrie des Vosges, qui a eu l'heureuse initiative de cette rencontre.
En effet, la Biennale européenne de la montagne constitue une formidable occasion de confronter les expériences, d'échanger les points de vue, afin de faire « bouger les lignes de Crète » à l'échelle européenne.
Elle s'avère un lieu unique de réflexion sur l'avenir de la montagne, dans toutes ses dimensions (agricoles, touristiques, sociales, environnementales, urbanistiques, et bien sûr financières...), avec cette année, pour fil conducteur, le thème de l'accessibilité.
Mes chers amis, je voudrais, en conclusion de vos travaux, vous livrer quelques réflexions -non exhaustives- sur cet enjeu ô combien capital que constitue l'accessibilité de nos montagnes.
En tant qu'élu des Vosges, mais aussi en tant que Président du Sénat, assemblée parlementaire à part entière investie, de surcroît, d'une mission de représentation des collectivités territoriales, je suis, comme vous le savez, un ardent défenseur de la cause rurale et un fervent promoteur des territoires de montagne.
Je plaide pour une conception résolument moderne et progressiste de l'aménagement de nos territoires, et je milite en faveur d'un développement équilibré et harmonieux de nos massifs.
Je crois que nous avons déjà fait un bout du chemin, notamment depuis l'adoption du « volet Montagne » de la loi relative « au développement des territoires ruraux » du 23 février 2005.
Au passage, je tiens à souligner que ce texte s'est fortement inspiré de la réflexion approfondie menée au Sénat sur la politique de la montagne, et notamment des conclusions de la mission sénatoriale d'information « chargée de dresser le bilan de la politique de la montagne ».
Le Sénat s'est notamment battu afin que les contraintes existantes en matière d'urbanisme soient davantage adaptées aux zones de montagne.
Le Sénat a également amélioré le dispositif d'aides aux agriculteurs de montagne qui réalisent, pour leurs exploitations, des travaux de mise aux normes d'assainissement et contribuent ainsi à la prévention de la pollution de l'eau.
En dépit de ces avancées concrètes, un constat s'impose comme une évidence : des handicaps structurants pénalisent ou freinent encore le développement de nos massifs.
Je pense d'abord à la subsistance de lourdes difficultés en matière d'accès routiers et ferroviaires.
Je pense ensuite à la persistance de nombreuses « zones blanches » en matière de couverture numérique.
Or, renforcer l'accessibilité de nos massifs s'avère une impérieuse nécessité si l'on veut favoriser leur développement.
Dans les Vosges, l'arrivée du TGV a d'ores et déjà apporté une véritable « bouffée d'oxygène » à notre économie locale.
Le TGV doit nous permettre d'accueillir de nouvelles entreprises. Il doit aussi créer un « appel d'air » favorable au développement du tourisme régional.
Désormais accessibles, les richesses naturelles des Vosges (forêts et montagnes en tête) constituent, en effet, une formidable ressource qui nous permet de démultiplier l'offre d'activités touristiques.
C'est tout le sens du pôle d'excellence rurale interrégional pour le tourisme des Hautes Vosges ! Les Vosges et le département du Haut-Rhin ont mis leurs charmes, leurs atouts et leurs compétences en commun afin de favoriser l'éclosion d'un nouveau tourisme régional.
Mais, je le répète, rien n'est possible si l'on ne dispose pas d'infrastructures d'accès suffisantes et satisfaisantes !
L'accessibilité, c'est tout simplement la condition du développement.
Ce défi de l'accessibilité, nous devons le relever !
Pour y parvenir, nous devons, à mon sens, poursuivre une politique ambitieuse et intensifier nos efforts pour le désenclavement routier, ferroviaire et technologique de nos massifs. Donnons-nous les moyens d'accueillir des populations permanentes nouvelles.
Bien sûr, ces équipements ont un coût important pour la collectivité.
Pour autant, il ne s'agit pas d'engager de lourdes dépenses pour satisfaire une exigence de court terme, mais bel et bien d'investir pour l'avenir.
Il est, par ailleurs, absolument essentiel que cette politique soit pleinement respectueuse de notre environnement.
Les ressources naturelles qu'hébergent nos massifs constituent, en effet, un bien rare et précieux que nous ne pouvons ignorer, et que nous ne saurions négliger.
Au fond, il ne s'agit, ni plus ni moins, que de donner la possibilité à nos territoires de montagne, et à ceux qui les habitent, d'exploiter -au sens noble du terme- l'ensemble de leurs atouts et de leurs richesses, en conciliant intérêts économiques et intérêts écologiques.
Je le sais, cela n'est pas toujours évident. Mais je crois profondément aux vertus du débat. Je suis convaincu qu'il est possible de trouver des compromis acceptables et des solutions équilibrées, qui sont la condition du développement durable.
A cet égard, je tiens à souligner la qualité du travail mené par les élus locaux. Je pense notamment à l'action de l'Association Nationale des Maires des Stations de Montagne qui a élaboré une Charte du développement durable des activités économiques et touristiques en montagne.
Ce document, qui s'ajoute aux initiatives prises par l'Association des maires de France, symbolise parfaitement l'engagement des maires pour le développement durable.
Et ce n'est pas Monsieur le Maire de La Bresse qui me démentira, lui qui en est l'un des artisans.
Voilà mes chers amis ce que je souhaitais vous dire en conclusion de cette deuxième Biennale européenne de la montagne.
Comme vous l'avez compris au terme de ce trop bref tour d'horizon, j'ai plus que jamais confiance dans l'avenir de nos massifs.
Je garde la foi en cette montagne qui nous réunit, cette montagne que nous avons à coeur de partager et que nous devons à la fois développer et préserver, si l'on veut pouvoir la transmettre aux générations futures.
Dans cette perspective, le « Grenelle de l'environnement » constitue pour nous tous un véritable motif d'espérance.
Sachez que vous pouvez compter sur la détermination sans faille du Sénat et de son Président pour faire entendre, à Paris, la voix de la montagne et pour continuer de lutter contre les inégalités et les déséquilibres territoriaux.
Je vous remercie.Source http://www.senat.fr, le 24 octobre 2007
Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie des Vosges, cher Yves DUBIEF,
Monsieur le Président de l'Union des Chambres de Commerce et d'Industrie du Massif Central, cher André MARCON,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
C'est pour moi un réel plaisir de vous retrouver aujourd'hui, à La Bresse, dans notre si beau département des Vosges, à l'occasion de cette deuxième Biennale européenne de la montagne, dont la Grèce est l'invitée d'honneur.
Qu'il me soit d'emblée permis d'adresser mes très sincères et chaleureuses salutations à la délégation grecque ici présente, et de lui souhaiter la plus cordiale bienvenue dans les Vosges.
La participation de nos amis grecs à cette Biennale symbolise parfaitement la sincérité et la force des liens d'amitié qui unissent nos deux pays, comme l'a illustré cet été la présence de la France aux côtés de la Grèce lorsqu'elle fut la proie des flammes.
Je tiens enfin à féliciter Yves DUBIEF, talentueux et dynamique président de la Chambre du Commerce et d'Industrie des Vosges, qui a eu l'heureuse initiative de cette rencontre.
En effet, la Biennale européenne de la montagne constitue une formidable occasion de confronter les expériences, d'échanger les points de vue, afin de faire « bouger les lignes de Crète » à l'échelle européenne.
Elle s'avère un lieu unique de réflexion sur l'avenir de la montagne, dans toutes ses dimensions (agricoles, touristiques, sociales, environnementales, urbanistiques, et bien sûr financières...), avec cette année, pour fil conducteur, le thème de l'accessibilité.
Mes chers amis, je voudrais, en conclusion de vos travaux, vous livrer quelques réflexions -non exhaustives- sur cet enjeu ô combien capital que constitue l'accessibilité de nos montagnes.
En tant qu'élu des Vosges, mais aussi en tant que Président du Sénat, assemblée parlementaire à part entière investie, de surcroît, d'une mission de représentation des collectivités territoriales, je suis, comme vous le savez, un ardent défenseur de la cause rurale et un fervent promoteur des territoires de montagne.
Je plaide pour une conception résolument moderne et progressiste de l'aménagement de nos territoires, et je milite en faveur d'un développement équilibré et harmonieux de nos massifs.
Je crois que nous avons déjà fait un bout du chemin, notamment depuis l'adoption du « volet Montagne » de la loi relative « au développement des territoires ruraux » du 23 février 2005.
Au passage, je tiens à souligner que ce texte s'est fortement inspiré de la réflexion approfondie menée au Sénat sur la politique de la montagne, et notamment des conclusions de la mission sénatoriale d'information « chargée de dresser le bilan de la politique de la montagne ».
Le Sénat s'est notamment battu afin que les contraintes existantes en matière d'urbanisme soient davantage adaptées aux zones de montagne.
Le Sénat a également amélioré le dispositif d'aides aux agriculteurs de montagne qui réalisent, pour leurs exploitations, des travaux de mise aux normes d'assainissement et contribuent ainsi à la prévention de la pollution de l'eau.
En dépit de ces avancées concrètes, un constat s'impose comme une évidence : des handicaps structurants pénalisent ou freinent encore le développement de nos massifs.
Je pense d'abord à la subsistance de lourdes difficultés en matière d'accès routiers et ferroviaires.
Je pense ensuite à la persistance de nombreuses « zones blanches » en matière de couverture numérique.
Or, renforcer l'accessibilité de nos massifs s'avère une impérieuse nécessité si l'on veut favoriser leur développement.
Dans les Vosges, l'arrivée du TGV a d'ores et déjà apporté une véritable « bouffée d'oxygène » à notre économie locale.
Le TGV doit nous permettre d'accueillir de nouvelles entreprises. Il doit aussi créer un « appel d'air » favorable au développement du tourisme régional.
Désormais accessibles, les richesses naturelles des Vosges (forêts et montagnes en tête) constituent, en effet, une formidable ressource qui nous permet de démultiplier l'offre d'activités touristiques.
C'est tout le sens du pôle d'excellence rurale interrégional pour le tourisme des Hautes Vosges ! Les Vosges et le département du Haut-Rhin ont mis leurs charmes, leurs atouts et leurs compétences en commun afin de favoriser l'éclosion d'un nouveau tourisme régional.
Mais, je le répète, rien n'est possible si l'on ne dispose pas d'infrastructures d'accès suffisantes et satisfaisantes !
L'accessibilité, c'est tout simplement la condition du développement.
Ce défi de l'accessibilité, nous devons le relever !
Pour y parvenir, nous devons, à mon sens, poursuivre une politique ambitieuse et intensifier nos efforts pour le désenclavement routier, ferroviaire et technologique de nos massifs. Donnons-nous les moyens d'accueillir des populations permanentes nouvelles.
Bien sûr, ces équipements ont un coût important pour la collectivité.
Pour autant, il ne s'agit pas d'engager de lourdes dépenses pour satisfaire une exigence de court terme, mais bel et bien d'investir pour l'avenir.
Il est, par ailleurs, absolument essentiel que cette politique soit pleinement respectueuse de notre environnement.
Les ressources naturelles qu'hébergent nos massifs constituent, en effet, un bien rare et précieux que nous ne pouvons ignorer, et que nous ne saurions négliger.
Au fond, il ne s'agit, ni plus ni moins, que de donner la possibilité à nos territoires de montagne, et à ceux qui les habitent, d'exploiter -au sens noble du terme- l'ensemble de leurs atouts et de leurs richesses, en conciliant intérêts économiques et intérêts écologiques.
Je le sais, cela n'est pas toujours évident. Mais je crois profondément aux vertus du débat. Je suis convaincu qu'il est possible de trouver des compromis acceptables et des solutions équilibrées, qui sont la condition du développement durable.
A cet égard, je tiens à souligner la qualité du travail mené par les élus locaux. Je pense notamment à l'action de l'Association Nationale des Maires des Stations de Montagne qui a élaboré une Charte du développement durable des activités économiques et touristiques en montagne.
Ce document, qui s'ajoute aux initiatives prises par l'Association des maires de France, symbolise parfaitement l'engagement des maires pour le développement durable.
Et ce n'est pas Monsieur le Maire de La Bresse qui me démentira, lui qui en est l'un des artisans.
Voilà mes chers amis ce que je souhaitais vous dire en conclusion de cette deuxième Biennale européenne de la montagne.
Comme vous l'avez compris au terme de ce trop bref tour d'horizon, j'ai plus que jamais confiance dans l'avenir de nos massifs.
Je garde la foi en cette montagne qui nous réunit, cette montagne que nous avons à coeur de partager et que nous devons à la fois développer et préserver, si l'on veut pouvoir la transmettre aux générations futures.
Dans cette perspective, le « Grenelle de l'environnement » constitue pour nous tous un véritable motif d'espérance.
Sachez que vous pouvez compter sur la détermination sans faille du Sénat et de son Président pour faire entendre, à Paris, la voix de la montagne et pour continuer de lutter contre les inégalités et les déséquilibres territoriaux.
Je vous remercie.Source http://www.senat.fr, le 24 octobre 2007