Texte intégral
Monsieur le directeur de l'U.N.S.S.,
Mesdames et Messieurs, mes chers collègues
Il n'est pas fréquent que le ministre de l'éducation nationale ouvre l'assemblée générale de l'Union nationale du sport scolaire, qui rassemble toutes les associations sportives des établissements publics d'enseignement secondaire ainsi que celles qui le souhaitent au sein des établissements privés. Pourtant, je tiens à vous dire tout mon plaisir d'être présent aujourd'hui au Comité national olympique où l'ensemble des acteurs du sport scolaire se sont donné rendez-vous, qu'il s'agisse des représentants des associations sportives d'établissements, des chefs d'établissement, des militants syndicaux, des cadres de l'U.N.S.S., des inspecteurs généraux, des délégués des I.A.-I.P.R. ou encore des médecins scolaires, ainsi que des représentants du C.N.O.S.F. qui nous accueille aujourd'hui et du ministère de la santé, de la jeunesse et des sports.
Je veux vous dire tout l'intérêt que je porte à votre action commune, mais je veux aussi que nous puissions engager aujourd'hui un dialogue serein qui me permette de comprendre vos préoccupations et de vous faire part de mes projets pour la promotion du sport à l'école.
Je veux avant toute chose rendre hommage à l'ensemble des enseignants d'éducation physique et sportive qui, partout en France, contribuent dans le cadre de leur forfait de service à la promotion du sport scolaire. Leurs efforts constants et leur dynamisme sont d'ailleurs couronnés de succès puisque les dernières statistiques attestent une progression des effectifs de licenciés à l'U.N.S.S. Le nombre d'élèves licenciés était, l'an passé, supérieur à 960 000, soit plus de 60 000 inscrits supplémentaires en à peine trois ans. Cette progression importante est d'autant plus remarquable qu'elle intervient dans un contexte d'érosion prononcée du nombre d'élèves inscrits dans le second degré. Je note également avec une satisfaction réelle que le nombre de jeunes filles inscrites à l'U.N.S.S. est important.
Plus largement, la remarquable diversité des pratiques sportives proposées aux élèves permet de mesurer l'engagement de l'ensemble des acteurs en faveur du sport scolaire, qu'ils soient professeurs bien sûr, mais aussi chefs d'établissement, cadres de l'U.N.S.S. ou partenaires de l'action éducative.
Le gouvernement, qui a souhaité faire du développement de la pratique sportive à l'école l'une de ses priorités, est sensible à votre souci de faire découvrir de nouveaux sports aux enfants et aux adolescents. Je crois qu'aujourd'hui nous partageons une même vision du sport. Oui, comme vous, je crois fermement que le sport est nécessaire à l'épanouissement physique et intellectuel des enfants. Dans la lettre qu'il a récemment adressée à l'ensemble des enseignants de notre pays, le Président de la République a tenu à aller plus loin et a souligné les vertus éducatives et sociales de la pratique sportive.
En effet, il l'a dépeinte comme une "école du respect des autres, du respect de la règle, de la loyauté et du dépassement de soi". Il a en outre appelé à une meilleure coordination entre les acteurs et a souhaité que "le monde du sport et celui de l'éducation s'ouvrent davantage l'un sur l'autre".
Aujourd'hui, je veux m'engager résolument dans la voie tracée par le Président de la République et je souhaite que vous m'y accompagniez. Les initiatives que j'ai prises depuis mon entrée en fonction au mois de mai dernier s'inscrivent d'ailleurs dans cet effort général pour développer l'offre de sport à l'école. C'est dans cette perspective que j'ai souhaité accroître les horaires consacrés à l'éducation physique et sportive à l'école primaire. Pour le second degré, je me réjouis que le rétablissement du forfait de trois heures, dont la suppression avait suscité tant d'inquiétude sur le terrain, ait permis de rétablir un climat de sérénité dans la quasi-totalité des académies.
Pour autant, le rétablissement des forfaits ne saurait être interprété comme un signe de renoncement à une évaluation saine et rigoureuse de l'activité des associations sportives. C'est un sujet important sur lequel je souhaite avoir un dialogue franc, direct et constructif avec vous.
Pour soutenir l'effort de développement de la pratique sportive en milieu scolaire, j'ai tenu à aller plus loin et donner vie à un projet ambitieux. Dès la rentrée des vacances de Toussaint, dans tous les collèges de l'éducation prioritaire, une offre d'accompagnement éducatif après la classe va être proposée aux élèves et aux familles qui le souhaitent. Pour éviter que les enfants dont les parents travaillent soient livrés à eux-mêmes après la fin des cours, j'ai souhaité que quatre jours par semaine, entre 16 heures et 18 heures ils puissent disposer d'un temps consacré aux révisions et aux devoirs réalisés sous la conduite d'adultes compétents mais également à l'exercice d'activités sportives, culturelles ou artistiques. À la rentrée 2008, l'offre d'accompagnement éducatif sera étendue à l'ensemble des collèges. D'ici 2011, l'ensemble des élèves inscrits dans les écoles et les établissements scolaires de notre pays pourront en bénéficier.
Dans le cadre de ce nouveau dispositif, l'éducation nationale va mettre à profit le créneau de fin de journée pour renforcer l'offre de sport à l'école. Les associations sportives qui jouent un rôle incontournable d'interface entre les établissements concernés et les clubs locaux sont appelées à jouer un rôle central en partenariat avec ces clubs sportifs et toute autre structure locale.
Comme vous le savez, j'accorde une confiance pleine et entière au dynamisme des acteurs de terrain et je sais que vous réussirez à mettre en cohérence les dispositifs existants. Je sais aussi que vous parviendrez à concevoir des projets ancrés dans le contexte local et mobilisant avec bon sens l'ensemble des ressources humaines et matérielles disponible. Dans cette perspective, je vous invite à nouer des relations nouvelles avec les collectivités territoriales propriétaires des installations sportives et avec les clubs qui les utilisent, mais aussi avec les établissements scolaires, afin de favoriser l'accès des publics scolaires aux équipements sportifs de proximité entre 16 heures et 18 heures.
Un total de 140 millions d'euros va être consacré à la mise en oeuvre de ce dispositif. Il permettra de rémunérer en heures supplémentaires effectives les enseignants qui auront choisi d'encadrer l'aide aux devoirs, mais aussi les assistants pédagogiques qui y participeront, ainsi que les professeurs d'E.P.S. qui souhaiteront s'engager au-delà de leurs obligations de service pour permettre aux élèves de pratiquer des activités sportives nouvelles ou pour répondre à des besoins particuliers. Ils permettront également de soutenir financièrement les associations qui interviendront dans le cadre de ce programme.
Vous le voyez, l'accompagnement éducatif est un dispositif de première importance qui, grâce à notre engagement commun, deviendra un instrument décisif pour assurer la réussite de l'ensemble de nos élèves. Mais il est un autre sujet dont je veux vous parler aujourd'hui, car il me tient vraiment à coeur : le développement de la pratique sportive des élèves handicapés, dont je veux rendre possible la scolarisation au sein des établissements ordinaires. Je tiens tout particulièrement à ce qu'ils puissent bénéficier de l'ensemble des projets que nous venons d'évoquer, si besoin avec l'aide des associations spécialisées. Je sais que vous êtes de plus en plus nombreux à préparer et à obtenir le 2 C.A.-S.H. et je vous suis reconnaissant de vous être largement engagés dans cette démarche d'élargissement de vos compétences, qui m'apparaît non seulement souhaitable mais plus encore indispensable. Vous connaissez mieux que quiconque la dimension fédérative du sport : permettre aux élèves handicapés de pratiquer une activité sportive peut constituer un vecteur majeur de leur intégration au sein des établissements scolaires.
J'ai la ferme conviction que les associations sportives ont un rôle important à jouer dans le projet éducatif de la nation et c'est d'ailleurs pour cette raison que je souhaite que vos activités puissent être évaluées. C'est tout le sens du cahier d'association dans lequel sont consignés les projets mis en oeuvre et qui constitue une source d'information précieuse pour le chef d'établissement, mais aussi pour le conseil d'administration et les I.A.-I.P.R., qui doivent jouer un rôle de suivi et de conseil. Je leur demande en particulier d'aller sur le terrain pour contrôler de visu les projets des associations sportives.
Aujourd'hui, je n'ignore rien des difficultés qui peuvent subsister ici ou là. Je connais en particulier les problèmes qui se posent dans certains lycées professionnels en raison de la complexité des emplois du temps, mais j'ai confiance car je suis convaincu que ces difficultés peuvent être surmontées et qu'il est encore possible d'inciter davantage d'élèves à se tourner vers les associations sportives.
Le Président de la République accorde, vous le savez, une très grande importance au développement du sport dans les établissements scolaires. Je partage son attachement et j'entends suivre ce dossier de près. C'est la raison pour laquelle je serai très attentif aux bilans d'étape que le directeur de l'U.N.S.S. m'adressera. Si la progression du nombre de licenciés constitue une donnée importante, je souhaite également avoir des informations précises sur les capacités d'innovation de tous ceux qui sont engagés dans les associations. N'oubliez pas que la portée sociale de votre action est immense dans la mesure où les activités sportives contribuent à améliorer l'équilibre de chaque élève ainsi qu'au développement du sens des responsabilités parmi les jeunes générations. C'est pour cela que je vous invite aujourd'hui à devenir les ambassadeurs du sport à l'école.
Je vous remercie.Source http://www.education.gouv.fr, le 17 octobre 2007
Mesdames et Messieurs, mes chers collègues
Il n'est pas fréquent que le ministre de l'éducation nationale ouvre l'assemblée générale de l'Union nationale du sport scolaire, qui rassemble toutes les associations sportives des établissements publics d'enseignement secondaire ainsi que celles qui le souhaitent au sein des établissements privés. Pourtant, je tiens à vous dire tout mon plaisir d'être présent aujourd'hui au Comité national olympique où l'ensemble des acteurs du sport scolaire se sont donné rendez-vous, qu'il s'agisse des représentants des associations sportives d'établissements, des chefs d'établissement, des militants syndicaux, des cadres de l'U.N.S.S., des inspecteurs généraux, des délégués des I.A.-I.P.R. ou encore des médecins scolaires, ainsi que des représentants du C.N.O.S.F. qui nous accueille aujourd'hui et du ministère de la santé, de la jeunesse et des sports.
Je veux vous dire tout l'intérêt que je porte à votre action commune, mais je veux aussi que nous puissions engager aujourd'hui un dialogue serein qui me permette de comprendre vos préoccupations et de vous faire part de mes projets pour la promotion du sport à l'école.
Je veux avant toute chose rendre hommage à l'ensemble des enseignants d'éducation physique et sportive qui, partout en France, contribuent dans le cadre de leur forfait de service à la promotion du sport scolaire. Leurs efforts constants et leur dynamisme sont d'ailleurs couronnés de succès puisque les dernières statistiques attestent une progression des effectifs de licenciés à l'U.N.S.S. Le nombre d'élèves licenciés était, l'an passé, supérieur à 960 000, soit plus de 60 000 inscrits supplémentaires en à peine trois ans. Cette progression importante est d'autant plus remarquable qu'elle intervient dans un contexte d'érosion prononcée du nombre d'élèves inscrits dans le second degré. Je note également avec une satisfaction réelle que le nombre de jeunes filles inscrites à l'U.N.S.S. est important.
Plus largement, la remarquable diversité des pratiques sportives proposées aux élèves permet de mesurer l'engagement de l'ensemble des acteurs en faveur du sport scolaire, qu'ils soient professeurs bien sûr, mais aussi chefs d'établissement, cadres de l'U.N.S.S. ou partenaires de l'action éducative.
Le gouvernement, qui a souhaité faire du développement de la pratique sportive à l'école l'une de ses priorités, est sensible à votre souci de faire découvrir de nouveaux sports aux enfants et aux adolescents. Je crois qu'aujourd'hui nous partageons une même vision du sport. Oui, comme vous, je crois fermement que le sport est nécessaire à l'épanouissement physique et intellectuel des enfants. Dans la lettre qu'il a récemment adressée à l'ensemble des enseignants de notre pays, le Président de la République a tenu à aller plus loin et a souligné les vertus éducatives et sociales de la pratique sportive.
En effet, il l'a dépeinte comme une "école du respect des autres, du respect de la règle, de la loyauté et du dépassement de soi". Il a en outre appelé à une meilleure coordination entre les acteurs et a souhaité que "le monde du sport et celui de l'éducation s'ouvrent davantage l'un sur l'autre".
Aujourd'hui, je veux m'engager résolument dans la voie tracée par le Président de la République et je souhaite que vous m'y accompagniez. Les initiatives que j'ai prises depuis mon entrée en fonction au mois de mai dernier s'inscrivent d'ailleurs dans cet effort général pour développer l'offre de sport à l'école. C'est dans cette perspective que j'ai souhaité accroître les horaires consacrés à l'éducation physique et sportive à l'école primaire. Pour le second degré, je me réjouis que le rétablissement du forfait de trois heures, dont la suppression avait suscité tant d'inquiétude sur le terrain, ait permis de rétablir un climat de sérénité dans la quasi-totalité des académies.
Pour autant, le rétablissement des forfaits ne saurait être interprété comme un signe de renoncement à une évaluation saine et rigoureuse de l'activité des associations sportives. C'est un sujet important sur lequel je souhaite avoir un dialogue franc, direct et constructif avec vous.
Pour soutenir l'effort de développement de la pratique sportive en milieu scolaire, j'ai tenu à aller plus loin et donner vie à un projet ambitieux. Dès la rentrée des vacances de Toussaint, dans tous les collèges de l'éducation prioritaire, une offre d'accompagnement éducatif après la classe va être proposée aux élèves et aux familles qui le souhaitent. Pour éviter que les enfants dont les parents travaillent soient livrés à eux-mêmes après la fin des cours, j'ai souhaité que quatre jours par semaine, entre 16 heures et 18 heures ils puissent disposer d'un temps consacré aux révisions et aux devoirs réalisés sous la conduite d'adultes compétents mais également à l'exercice d'activités sportives, culturelles ou artistiques. À la rentrée 2008, l'offre d'accompagnement éducatif sera étendue à l'ensemble des collèges. D'ici 2011, l'ensemble des élèves inscrits dans les écoles et les établissements scolaires de notre pays pourront en bénéficier.
Dans le cadre de ce nouveau dispositif, l'éducation nationale va mettre à profit le créneau de fin de journée pour renforcer l'offre de sport à l'école. Les associations sportives qui jouent un rôle incontournable d'interface entre les établissements concernés et les clubs locaux sont appelées à jouer un rôle central en partenariat avec ces clubs sportifs et toute autre structure locale.
Comme vous le savez, j'accorde une confiance pleine et entière au dynamisme des acteurs de terrain et je sais que vous réussirez à mettre en cohérence les dispositifs existants. Je sais aussi que vous parviendrez à concevoir des projets ancrés dans le contexte local et mobilisant avec bon sens l'ensemble des ressources humaines et matérielles disponible. Dans cette perspective, je vous invite à nouer des relations nouvelles avec les collectivités territoriales propriétaires des installations sportives et avec les clubs qui les utilisent, mais aussi avec les établissements scolaires, afin de favoriser l'accès des publics scolaires aux équipements sportifs de proximité entre 16 heures et 18 heures.
Un total de 140 millions d'euros va être consacré à la mise en oeuvre de ce dispositif. Il permettra de rémunérer en heures supplémentaires effectives les enseignants qui auront choisi d'encadrer l'aide aux devoirs, mais aussi les assistants pédagogiques qui y participeront, ainsi que les professeurs d'E.P.S. qui souhaiteront s'engager au-delà de leurs obligations de service pour permettre aux élèves de pratiquer des activités sportives nouvelles ou pour répondre à des besoins particuliers. Ils permettront également de soutenir financièrement les associations qui interviendront dans le cadre de ce programme.
Vous le voyez, l'accompagnement éducatif est un dispositif de première importance qui, grâce à notre engagement commun, deviendra un instrument décisif pour assurer la réussite de l'ensemble de nos élèves. Mais il est un autre sujet dont je veux vous parler aujourd'hui, car il me tient vraiment à coeur : le développement de la pratique sportive des élèves handicapés, dont je veux rendre possible la scolarisation au sein des établissements ordinaires. Je tiens tout particulièrement à ce qu'ils puissent bénéficier de l'ensemble des projets que nous venons d'évoquer, si besoin avec l'aide des associations spécialisées. Je sais que vous êtes de plus en plus nombreux à préparer et à obtenir le 2 C.A.-S.H. et je vous suis reconnaissant de vous être largement engagés dans cette démarche d'élargissement de vos compétences, qui m'apparaît non seulement souhaitable mais plus encore indispensable. Vous connaissez mieux que quiconque la dimension fédérative du sport : permettre aux élèves handicapés de pratiquer une activité sportive peut constituer un vecteur majeur de leur intégration au sein des établissements scolaires.
J'ai la ferme conviction que les associations sportives ont un rôle important à jouer dans le projet éducatif de la nation et c'est d'ailleurs pour cette raison que je souhaite que vos activités puissent être évaluées. C'est tout le sens du cahier d'association dans lequel sont consignés les projets mis en oeuvre et qui constitue une source d'information précieuse pour le chef d'établissement, mais aussi pour le conseil d'administration et les I.A.-I.P.R., qui doivent jouer un rôle de suivi et de conseil. Je leur demande en particulier d'aller sur le terrain pour contrôler de visu les projets des associations sportives.
Aujourd'hui, je n'ignore rien des difficultés qui peuvent subsister ici ou là. Je connais en particulier les problèmes qui se posent dans certains lycées professionnels en raison de la complexité des emplois du temps, mais j'ai confiance car je suis convaincu que ces difficultés peuvent être surmontées et qu'il est encore possible d'inciter davantage d'élèves à se tourner vers les associations sportives.
Le Président de la République accorde, vous le savez, une très grande importance au développement du sport dans les établissements scolaires. Je partage son attachement et j'entends suivre ce dossier de près. C'est la raison pour laquelle je serai très attentif aux bilans d'étape que le directeur de l'U.N.S.S. m'adressera. Si la progression du nombre de licenciés constitue une donnée importante, je souhaite également avoir des informations précises sur les capacités d'innovation de tous ceux qui sont engagés dans les associations. N'oubliez pas que la portée sociale de votre action est immense dans la mesure où les activités sportives contribuent à améliorer l'équilibre de chaque élève ainsi qu'au développement du sens des responsabilités parmi les jeunes générations. C'est pour cela que je vous invite aujourd'hui à devenir les ambassadeurs du sport à l'école.
Je vous remercie.Source http://www.education.gouv.fr, le 17 octobre 2007