Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur le pouvoir d'achat des Français, à l'Assemblée nationale le 27 novembre 2007.

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Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,

Je voudrais remercier monsieur Ayrault d'apporter au débat sur le pouvoir d'achat les idées et les solutions que propose le Parti socialiste.
Je les reprends : monsieur Ayrault nous demande si nous sommes décidés à conditionner les 25 milliards d'allégements de charges à une politique salariale, négociée dans les entreprises ; je lui réponds "oui", nous nous y sommes déjà engagés et je note que lorsque ces allégements de charges ont été mis en place dans le passé, jamais la gauche ne les a assortis d'une telle condition.
Monsieur Ayrault me demande si je suis d'accord pour encadrer les loyers ; je réponds à monsieur Ayrault que c'est peut-être avec des politiques de logement comme celles qui ont été conduites qu'on est arrivé au nombre de logements construits en 2000 le plus bas de l'histoire de la Ve République. S'il y a aujourd'hui un problème de hausse de loyer dans notre pays, c'est aussi parce qu'on n'a pas suffisamment construit et nous avons engagé un effort considérable pour augmenter le nombre de logements mis en chantier.
Monsieur Ayrault me demande si nous allons mettre en place le chèque transport, il se trouve que c'est la majorité qui a mis en place le chèque transport l'an passé et que cela ne fonctionne pas. Alors, nous ne pensons pas que le chèque transport soit une bonne réponse au problème de pouvoir d'achat des Français.
Enfin, monsieur Ayrault me demande si l'on va supprimer les marges arrière ; mais on est en train de discuter d'un texte sur la concurrence qui, à ma connaissance, n'a jamais été proposé par la gauche lorsqu'elle était au pouvoir.
Alors continuons à discuter de ce texte qui va permettre des améliorations sensibles sur le front de la transparence, sur la fixation, sur les mécanismes de fixation des prix. Mais vous ne pouvez pas vous exonérer de vos propres responsabilités et vous ne pouvez pas vous exonérer des promesses que vous avez vous-mêmes faites pendant votre campagne pour aujourd'hui venir dénoncer la politique que nous conduisons, parce que cette politique, c'est d'abord une politique de croissance, monsieur Ayrault, le pouvoir d'achat, c'est le résultat du travail des Français et de la croissance de l'économie nationale. Eh bien nous, nous travaillons à augmenter la croissance, nous travaillons à augmenter le travail des Français, et alors, le pouvoir d'achat suivra !

Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 28 novembre 2007