Interviews de M. Jean Glavany, ministre de l'agriculture et de la pêche, à France-Inter et France 2 le 1er mars 1999, sur la politique agricole, la réforme de la PAC et la nécessité d'une négociation entre la France et l'Allemagne sur les dépenses agricoles.

Prononcé le 1er mars 1999

Intervenant(s) : 

Circonstance : Ouverture du Salon international de l'agriculture à Paris le 1er mars 1999

Média : Emission Les Quatre Vérités - France 2 - France Inter - Télévision

Texte intégral

AVEC "FRANCE INTER" (Paris, 1er mars 1999)
Q - Pendant combien de temps encore verrons-nous des paysans aux champs ? Poser une telle question au Salon de l'agriculture - l'un des plus visités chaque année, il y a au moins 600 000 personnes qui y viendront - peut paraître paradoxal. Mais il y a la réalité des chiffres. En 1997, près de 1,4 million de personnes travaillaient dans les exploitations agricoles, soit 5 % de la population active. Et l'ensemble de la population active agricole a baissé de 6,6 % par rapport à 1995. Un chef d'exploitation sur trois a plus de 55 ans. 11 % d'entre eux ont moins de 35 ans. Cependant que le nombre des hommes diminue, la taille des exploitations augmente. La surface agricole utilisée a doublé en 25 ans. L'agriculture, telle l'entreprise, est-elle entrée dans le temps des grands regroupements et avec quelle incidence sur la qualité des productions ?
Sur la PAC, serez-vous demain à Bruxelles ?
R - Si le rendez-vous est confirmé par le ministre allemand qui préside le Conseil agricole, j'y serai bien entendu.
Q - Mais on sait bien que vous n'avez pas envie d'y être.
R - Non, ce n'est pas cela que j'ai voulu dire. J'ai dit que cette décision de convoquer le Conseil agricole mardi à 15 heures est une décision qui a été prise vendredi à 6 heures du matin après une nuit blanche et une nuit d'échec de négociation. Beaucoup d'entre nous l'ont ressenti comme la volonté du président du Conseil, le ministre allemand, de redonner vite un rendez-vous pour montrer que ce n'était pas une rupture mais qu'en fait les négociations continuaient. Ce que je veux bien admettre. C'est pour cela que je n'ai rien dit sur le coup, parce que lui était déçu, moi plutôt satisfait donc je ne voulais pas en rajouter.
Mais en même temps, se rencontrer pour quoi faire ? Parce que vendredi, il y avait le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Petersberg . Les chefs d'Etat et de gouvernement nous ont clairement dit de refaire notre copie parce qu'elle était déséquilibrée et trop coûteuse. Alors je dis : pourquoi nous réunir demain si c'est pour recommencer sur la même copie ? Cela ne va pas durer longtemps ?
Q - Mais vous n'avez pas de toute façon le temps, d'ici demain, de refaire une copie sur des enjeux aussi importants.
R - C'est ce que je pense. De toute façon, si le ministre allemand a de nouvelles propositions, je les regarderai. S'il n'en a pas, cela va durer une heure ou deux. Mais pour être sûr de ne pas perdre de temps, j'ai annoncé hier qu'en tout état de cause, la France arriverait demain avec un memorandum pour faire des propositions parce que nous avons des idées sur cette manière de débloquer la négociation qui est dans une impasse un peu ridicule. Je pense qu'il faut en sortir. De toute façon, je ne suis pas pour bloquer les négociations, je suis pour la recherche d'un compromis acceptable pour tous.
Q - Comment allons-nous en sortir ? Quand on regarde le paysage, on voit bien la très forte poussée des Allemands. On voit aussi ce que dit l'Europe du Sud. Au fond, est-ce qu'on sortira indemne de cette négociation, nous la France ?
R - C'est pour nous que courent tous les plus grands dangers. Parce que la France est la première puissance agricole d'Europe, elle est la deuxième du monde, elle est la première puissance exportatrice de produits agroalimentaires en Europe. Evidemment, elle est forcément la première bénéficiaire de la Politique agricole commune. C'est elle qui a, ce qu'on appelle, le meilleur taux de retour sur la PAC. A l'heure où tout le monde remet tout à plat, la France fait évidemment beaucoup de jaloux dans toutes les agricultures d'Europe. Donc, nous sommes dans le collimateur comme j'ai souvent coutume de le dire.
Q - Il faudra qu'on lâche des choses ?
R - La PAC, ce n'est pas seulement prendre à certains pour donner à d'autres. La PAC c'est défendre des principes, l'organisation communautaire des marchés, se battre pour que ces marchés soient organisés sur une base intégrée, communautaire, parce que la PAC est une très belle politique européenne qu'il ne faut pas démanteler et la renationaliser, comme le proposaient certains. Voilà un principe sur lequel on peut se battre sans que ce soit forcément à notre désavantage.
Et puis, il y a d'autres principes. J'en vois deux qui ont beaucoup marqué les discussions de cette semaine. La première, c'est qu'un peu partout en Europe on dit : on ne pourra pas éternellement dépenser beaucoup plus d'argent pour l'agriculture compte-tenu de ce que vous disiez. Alors je dis : "maîtrisons la dépense". Et la France, depuis le début, dit : "maîtrisons la dépense agricole". Je ne veux pas rentrer dans les chiffres mais 40,5 milliards d'euro par an en moyenne sur la période... Ce sont des débats très techniques. Et qu'est-ce qu'on voit ? La Commission d'une part, le ministre allemand d'autre part, rajouter des milliards d'euro jour après jour. Le résultat d'ailleurs, c'est que cela a capoté. Quand j'ai demandé qu'on fasse une discussion financière dans la nuit de jeudi à vendredi, tout le monde a vu que cela dérapait, qu'on était un peu dans une course folle aux milliards. Voilà, le premier point.
Q - Mais on a surtout l'impression que vous ne parlez pas tous de la même chose. Par exemple, vous parlez de la qualité en disant que c'est très important et pas simplement parce que la qualité cela compte mais aussi parce que ce sont des hommes attachés à une terre et que peut-être, cela joue aussi dans la question de l'environnement, de la politique d'occupation des sols etc. Et puis on voit en même temps, des discussions qui vont dans le sens de l'industrialisation de la production. Alors comment on va faire avec tout cela ?
R - C'est un deuxième point de désaccord entre nous. J'entends des beaux discours partout en Europe sur le thème : il faut que l'agriculture prenne mieux en compte l'exigence d'environnement, d'aménagement du territoire, d'entretien des paysages. Tout le monde est d'accord là-dessus. Et qu'est-ce que j'ai vu toute la semaine ? Q'on rajoutait des primes pour l'élevage intensif du nord de l'Europe, c'est-à-dire cet élevage hors sol qui pollue le plus. Alors, j'ai dit qu'il faut trouver des équilibres, un équilibre positif et non pas un déséquilibre. L'élevage extensif a besoin d'être aidé tout autant. Donc, voilà un deuxième souci. Et le troisième souci - mais c'est celui sur lequel je suis le plus optimiste - c'est qu'il faut tirer les leçons de la PAC précédente, celle de 1992. Globalement, elle a été bonne pour le revenu des agriculteurs. Elle a été mauvaise pour l'exode rural puisque celui-ci s'est poursuivi voire accentué. On arrive à un point maintenant où nous devons nous poser la question du seuil en dessous duquel il ne faut pas descendre. Il faut maintenir une présence d'agriculteurs en milieu rural. On a besoin de cet équilibre-là. Il faut défendre la petite et moyenne exploitation. C'est cela mon leitmotiv. Il faut intéresser des jeunes à s'installer dans des petites et moyennes exploitations familiales. C'est cela le coeur du problème. Il faut donc progressivement réorienter les aides , les sortir d'une aide à la production, aux produits, aux prix, au marché pour les réorienter vers le développement rural, pour aider mieux les petites et moyennes exploitations.
Q - Justement, c'est probablement l'une des difficultés à laquelle vous vous heurtez. Quoi de commun finalement entre les grands céréaliers et puis les petits paysans de chez vous ?
R - Ils sont agriculteurs mais ceux qui ont mille hectares en Beauce ou en Berry et qui sont très automatisés, qui ont de grosses primes et des revenus confortables, sont dans une situation extrêmement différente du petit éleveur de Corrèze ou des Hautes-Pyrénées et qui, dans une exploitation familiale, a du mal à joindre les deux bouts. C'est clair. Il faut tenir compte de cette diversité. L'agriculture française, c'est tout cela : des riches, des pauvres, des productifs, des moins productifs, certains qui polluent, d'autres qui ne polluent pas.
Q - Mais est-ce qu'on sera les derniers à défendre cela ?
R - Non, je pense que c'est une thèse largement répandue en Europe. Des pays comme l'Angleterre défendent la même chose que nous et l'Italie et l'Espagne, d'une certaine manière, ont des points communs avec nous. Nous avons besoin de défendre cette petite et moyenne exploitation en réorientant les aides. C'est-à-dire qu'il y a besoin d'une réforme. Moi je ne dis pas : pas de réforme. Je dis : il y a besoin d'une réforme, qu'elle soit plus efficace et plus juste.
AVEC "FRANCE 2"
(Paris, 1er mars 1999)
Q - Nous sommes au Salon de l'Agriculture, c'est votre domaine. On parle beaucoup aujourd'hui de la réforme de la Politique agricole commune, on est entre deux discussions, entre deux négociations : vous avez demandé le report du Conseil européen. Qu'espérez-vous de cet éventuel report ?
R - Non, je n'ai pas demandé le report. J'ai dit simplement que cette décision, prise par le ministre de l'Agriculture allemand qui préside le Conseil agriculture, sans doute parce qu'il était un peu dépité de la tournure que prenaient les événements... Parti de la rupture de cette négociation et parce qu'il souhaitait reprendre le plus vite possible, il nous a donné rendez-vous mardi à 15 heures.
J'ai simplement dit : "mardi à 15 heures, pourquoi ?". J'ai dis que si c'est pour reprendre là où on en était, il n'en est pas question, puisqu'il me semble que le mandat que nous ont donné les chefs d'Etat à Petersberg est de reprendre notre copie. Si c'est pour reprendre ce travail sur de nouvelles propositions, je suis tout à fait prêt à y aller. En tout état de cause, si la rencontre est confirmée, j'y serai demain à 15 heures.
Q - Jacques Santer disait, hier soir, - il doit voir tout à l'heure le Premier ministre et le Président de la République - qu'un compromis lui paraissait possible. Pensez-vous que la Commission peut faire des propositions ?
R - Je crois que le compromis dépend de nous tous. Un compromis veut dire que tout le monde doit faire des efforts. C'est à la fois le cas au niveau du règlement de l'Agenda 2000 où il n'est pas question qu'il n'y ait que la France qui fasse des efforts et au niveau de l'agriculture. Il faut que tout le monde fasse des efforts : les Anglais sur leurs chèques, les pays du Sud sur les fonds structurels, les Allemands sur leurs revendications budgétaires qu'il faudrait tout de même fixer une bonne fois pour toutes d'une manière raisonnable. Bref, il faut peut-être voir les problèmes de financements de l'Europe. Il faut que tout le monde fasse des efforts.
Au niveau agricole, c'est la même chose. Pour faire un bon accord agricole, il faut que ce soit un compromis. Le compromis, cela veut dire : chercher à rapprocher les points de vue de tout le monde à tous les moments. Or, il me semble que, la semaine dernière, on avait fait deux erreurs. D'une part, on a fait un compromis très déséquilibré qui favorisait certains pays et pas d'autres, qui favorisait certains types d'agriculture notamment l'élevage intensif et pas d'autres - notamment pas l'élevage extensif - et qui surtout coûtait beaucoup d'argent et se traduisait par une dépense excessive. Tout cela était très déséquilibré. Je pense qu'un bon compromis doit revenir sur tout cela.
Q - entre l'Allemagne et la France, est-ce la fracture ? Est-ce la fêlure ? Est-ce réparable ?
R - Il ne faut pas poser le problème en termes trop systématiquement franco-allemands. Ce qui est vrai, c'est que l'Europe a toujours marché avec un couple franco-allemand qui fonctionnait bien et c'est vrai que la plupart des grandes négociations européennes ont toujours été précédées par un bon accord franco-allemand.
Je reste persuadé, comme le gouvernement français, comme le président de la République qu'un bon accord franco-allemand, y compris sur la Politique agricole commune, nous ferait gagner beaucoup de temps et scellerait les bases d'un bon accord général. J'ai donc dit à mon collègue que j'étais toujours disponible pour cet accord et pour cette discussion. Peut-être que justement si on prenait notre temps avant de réunir le Conseil de l'Agriculture, on pourrait profiter pour travailler en franco-allemand.
Q - Ces négociations, un peu difficiles, jettent-elles une ombre au tableau du Salon de l'Agriculture ou au contraire celles-ci lui donnent-elles une nouvelle aura, un nouvel impact ?
R - Je trouve que la conjugaison des deux est plutôt sympathique. Cela fait que l'agriculture est au coeur de l'actualité à la fois par cette très belle vitrine de l'agriculture et de la ferme-France, ici, au Salon de l'Agriculture où l'on voit des gens qui aiment leur métier, qui ont la passion de leurs produits et qui sont fiers de la qualité de ses produits, et en même temps, que soit posé, au même moment, les grands enjeux de la politique européenne. Je trouve cela plutôt une bonne coïncidence. En plus, je dois dire que j'ai été servi par les événements parce que cette rupture, c'est-à-dire ce refus de l'accord partiel sur l'agriculture que m'avait demandé le président de la République, le Premier ministre et d'une certaine manière les agriculteurs français a fait que l'accueil que j'ai reçu pendant ces deux jours était très chaleureux.
Q - Votre prise de position n'est-elle pas aussi un peu comme à chaque fois la peur des jacqueries paysannes ? On se dit "attention les productions de porcs, producteurs d'artichauts ou de choux-fleurs etc. il ne faut pas les affoler". On a toujours peur des agriculteurs en colère. Votre collègue, Dominique Voynet, en fait l'expérience. Ce n'est pas agréable.
R - Je n'ai pas peur et je ne fonctionne pas à la peur. Je n'ai pas peur des agriculteurs en général. Quant aux agriculteurs en colère, ils ont raison d'être inquiets, parfois raison d'être en colère. Ils n'ont jamais raison d'être violents. J'ai toujours été très clair : chaque violence est une provocation de l'Etat de droit qui ne peut pas être acceptée dans une société démocratique évoluée. Il n'y a pas de raison d'être autrement qu'inquiet aujourd'hui.
Ce qu'il faut, c'est se mobiliser par rapport à un accord qui, à ce stade, n'est pas acceptable pour l'agriculture française. Nous ne le faisons pas par souci d'éviter des violences, nous le faisons par souci de défendre les intérêts nationaux. Je vais vous donner cet exemple : on dit partout en Europe qu'il faut maîtriser les dépenses budgétaires et qu'on ne peut pas toujours donner plus d'argent à l'agriculture. C'est ce que nous disons, nous, Français, à Bruxelles et les Allemands, comme la Commission, rajoutent des milliards d'euro à la dépense de la PAC. Ce n'est pas raisonnable. C'est un premier sujet de rupture. On dit partout en Europe qu'il faut que cette agriculture soit mieux préservatrice de l'environnement, des territoires et des paysages, qu'elle pollue moins. Et qu'est-ce qu'on a fait lundi toute la journée et toute la semaine dernière ? On encourageait l'élevage intensif, l'élevage hors sol, celui qui pollue le plus. Quand on disait "il faut encourager au moins autant l'élevage extensif", on se faisait renvoyer dans nos buts. Vous voyez que ce sont des débats de fond. Je crois qu'il faut qu'on défende nos intérêts vitaux et que le compromis au niveau européen prenne en compte les intérêts vitaux de la France. Après tout, nous sommes la première puissance agricole d'Europe, donc nous le méritons.
Q - On attend beaucoup de politiques à ce salon : il parait qu'il y en aura près d'une centaine du plus grand au humble disons. C'est un parcours obligé et les hommes politiques sont soudain pris d'un amour de vaches éperdu au moment du Salon de l'Agriculture, ou c'est un enjeu politique notamment parce qu'il y a les élections européennes dans pas longtemps ?
R - Même quand il n'y a pas d'élections, beaucoup d'élus viennent. Je crois qu'on ne verra pas beaucoup d'élus parisiens viendront. Mais cela a toujours été la tradition, le président de la République vient, le Premier ministre vient; le ministre de l'Agriculture dort ici, il vit 24 heures sur 24 sur le Salon. Puis, il y a d'autres ministres qui viennent, je trouve cela très bien. Ce Salon est fait pour cela, pour que cette belle vitrine de la ferme-France, soit au contact de la société française, pour que ce lien qui existe entre les agricultures et leurs concitoyens soit maintenu au plus serré. Je trouve cela une très bonne initiative. Je trouve que ce type de manifestations a beaucoup d'impact.
Q - Réorienter les aides, cela veut-il dire donner l'envie à des jeunes de 22-23 ans qui sont aujourd'hui en banlieue d'aller dans des petites exploitations ici et là en France et de recommencer à travailler la terre ?
R - Pourquoi pas. Vous savez que nous avons quand même un drôle de paradoxe dans notre société : nous avons de moins en moins de gens en milieu rural. Nous avons des zones qui se désertifient et trop de monde dans des cités qui sont dégradées, où les conditions de vie sont épouvantables avec le chômage et l'exclusion. Je crois que nous avons à nous interroger sur la manière de mieux répartir la population sur le territoire national. Alors, ne pas faire comme on pourrait l'imaginer, des villes à la campagne, comme le disait Alphonse Allais, mais en même temps, réfléchissons aux services que peut mieux rendre le monde rural pour aider les villes à sortir de leur impasse. Je crois qu'il y a beaucoup de pistes pour cela.
Q - Et quelle peut être l'incidence des consommateurs ? Une enquête de la SOFRES dit que
58 % des Français seraient prêts à payer un peu plus cher pour la qualité.
R - C'est une formidable piste pour l'agriculture française. Ce que j'ai ressenti hier au Salon
- on va sortir un peu de la PAC -, c'est l'amour des gens qui sont là pour leur métier. On le voit.
Q - Même la façon dont ils parlent de leurs vaches. C'est extraordinaire.
R - Cela, je le connais parce que je vis en milieu rural. Je suis un élu rural. Mais je suis toujours très impressionné quand les paysans l'expliquent comme cela à la population. Et deuxièmement, la fierté de leurs produits et en particulier de la qualité de leurs produits. Or, il se trouve que c'est une des grandes aspirations des consommateurs, ils veulent des produits de qualité croissante. Ils veulent connaître ce qu'ils mangent, avoir de l'information, de la transparence, une sécurité alimentaire. Ce que je veux dire, c'est que les intérêts des uns et des autres sont convergents. Quand on répond à l'attente des consommateurs avec la qualité des produits, on se donne une assurance-revenu. Parce qu'on tire vers le haut le prix et la qualité des produits, les agriculteurs qui s'engagent dans cette voie sont des agriculteurs qui se préparent bien à l'avenir.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 1999)