Texte intégral
J.-M. Aphatie.- J.-F. Roubaud, bonjour.
R.- Bonjour.
Q.- Jeudi soir, en présentant ses mesures pour le pouvoir d'achat, N. Sarkozy a souhaité que les entreprises puissent rechercher des accords majoritaires qui leur permettraient en échange d'augmentations de salaire, de s'affranchir des 35 heures. Est-ce que vous pensez, J.-F. Roubaud, que beaucoup de PME vont s'engager dans ces négociations ?
R.- Pas au niveau des Petites ou Moyennes Entreprises, je ne le pense pas, parce que ce sont des discussions qui sont un peu lourdes. Et puis, on ne peut pas mettre cela aux 35 heures. Il y a quand même un certain nombre d'avantages acquis que nos salariés ont appréciés, y compris le paiement des heures supplémentaires entre 35 et puis 39 si vous avez un contingent de 220 heures, y compris les RTT. Par contre, je crois que c'est quand même la fin d'empêcher les salariés des entreprises de travailler plus de 35 ou 39 heures. On va enfin pouvoir libérer le travail.
Q.- Chacun pourra faire ce qu'il veut, de ce point de vue, dans son coin !
R.- Peut-être pas tout à fait ! Mais avec des accords d'entreprise, et moi je souhaite même que les accords d'entreprise en l'absence de délégués syndicaux, puissent se prendre avec les élus du personnel dans nos petites entreprises : comités d'entreprises, délégués du personnel.
Q.- C'est-à-dire qu'on va se trouver dans la situation où de manière majoritaire, des salariés pourraient décider d'imposer à ceux qui ne sont pas d'accord dans l'entreprise, de ne pas respecter la loi des 35 heures. C'est étonnant quand même ?
R.- Écoutez, je crois que c'est une majorité. Si la majorité s'exprime dans ce sens-là, c'est comme dans la République : une majorité peut obtenir ce qu'elle souhaite.
Q.- Et tant pis pour la loi ?
R.- Non, écoutez la loi ...
Q.- Ce ne serait pas plus simple de supprimer les 35 heures ?
R.- Attendez ! Monsieur Aphatie, cette loi a été une telle erreur, non pas sur le principe des 35 heures ...
Q.- Mais il faut la supprimer, alors ?
R.- Mais oui, mais seulement maintenant, depuis quelques années, on a eu quand même un certain nombre d'avantages dont je vous parlais tout à l'heure. Il faut absolument laisser de la liberté aux entreprises. La loi des 35 heures a été une ineptie par le fait qu'elle a obligé toutes les entreprises à rentrer au même moment dans le moule des 35 heures.
Q.- Et là, maintenant, chacun retrouvera un peu sa liberté !
R.- Eh bien maintenant, il faut que chacun retrouve ses possibilités.
Q.- On parle beaucoup aussi ... Enfin, le président de la République plutôt, a souhaité que les jours de RTT qui ne seraient pas pris par les salariés, soient payés dans les entreprises.
R.- Oui, cela aussi, c'est une très bonne mesure. Je l'ai souligné depuis 2-3 jours parce que cela amène de la souplesse là aussi. Moi j'ai des entreprises dans lesquelles tous mes cadres, ou la quasi totalité, me demandaient : est-ce que je ne pourrais pas toucher en espèces sonnantes et trébuchantes, mes RTT plutôt que de prendre une journée à un moment du mois qui arrange, qui ne me sert pas à grand chose ; tout du moins, la majorité aurait souhaité être payée. Si on peut le faire maintenant, c'est aussi une souplesse qui sera amenée dans l'entreprise et à la satisfaction des salariés.
Q.- Et cela va vous coûter cher ?
R.- Oui, mais écoutez, moi je préfère dans les entreprises, dans les métiers en tension que j'ai, par exemple dans l'Informatique, dans les services à la personne, le bâtiment, les travaux Publics où on ne trouve pas de personnel pour travailler, je préfère payer les gens qui travaillent davantage plutôt que de les voir partir en une journée de vacances.
Q.- Donc, cela veut dire qu'il y a de la trésorerie disponible dans les entreprises pour payer les jours de RTT ?
R.- Il peut y avoir de la trésorerie ; mais là aussi, cela dépend de chaque entreprise.
Q.- Cela pourra augmenter les salaires, alors ?
R.- Non, attendez ! Ne confondez pas tout ! Les RTT, c'est dans la loi. Augmenter les salaires, c'est quelque chose de définitif. On ne peut pas revenir sur les salaires. Donc, je préfère plutôt - et d'ailleurs, on en parlera peut-être tout à l'heure - donner des primes aux salariés, donner de l'intéressement sur des résultats parce que cela est conditionné aux résultats de l'entreprise, et non pas augmenter les salaires parce que si on a une mauvaise année, on ne peut pas modifier le salaire.
Q.- Alors, la prime, vous en parliez. Justement, le Premier ministre a annoncé, dimanche soir - cela, le président de la République n'en avait pas parlé comme cela - qu'une disposition serait présentée au Parlement, rapidement d'ailleurs : ce serait un amendement au collectif budgétaire, permettant aux entreprises de moins de 50 salariés de verser une prime de 1.000 euros sans charges sociales.
R.- C'est une mesure qui a déjà été prise, je vous rappelle, en 2005 par D. de Villepin. Oui. Moi, je crois que c'est une mesure qui est incitative. D'abord, elle coûte deux fois moins chère puisque si vous versez une prime, vous n'allez pas payer les charges sociales. Donc, pour aller très vite, cela fait deux fois moins cher. Donc, vous êtes incité en tant que chef d'entreprise...Parce que dans les PME, vous avez quand même envie de satisfaire quelque part vos salariés, vous en avez besoin, ils travaillent à côté de vous, vous les voyez tous les jours, on n'est pas dans une multinationale chez nous. Donc, si vous pouvez lui donner plus d'argent parce que vous avez moins de charges, ou si vous pouvez générer une prime que vous ne faisiez pas auparavant, c'est une très bonne mesure. Et puis en plus, cela peut être une mesure incitative qui permettra aux chefs d'entreprise de réfléchir au fait : mettons en place de l'intéressement dans nos plus petites entreprises parce que cela, c'est une bonne manière pour récompenser nos salariés.
Q.- La prime, les accords salariaux, les rachats de RTT, ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette histoire, d'une part le Gouvernement demande à d'autres de prendre des mesures pour donner du pouvoir d'achat, et puis, on se rend compte que finalement, il y avait de l'argent dans les entreprises ! On peut donner des primes, on peut racheter des RTT, on peut conclure des augmentations de salaire... C'est extraordinaire !
R.- Monsieur Aphatie, c'est un tout petit peu réducteur. Non, dans certaines entreprises, il y a peut-être un peu d'argent, mais pas dans toutes les entreprises. Et malgré ce que l'on vient de dire sur la prime des 1.000 euros, il y a beaucoup d'entreprises qui n'auront pas les moyens de le faire. Il y a beaucoup d'entreprises qui n'auront pas les moyens de payer les RTT. Si vous êtes dans une entreprise où vous n'avez pas de commandes, pas de travail, vous préférez que votre cadre parte une journée en vacances plutôt que de le payer parce que vous n'en avez pas les moyens. Donc, tout cela... Les gros avantages des mesures qui ont été prises, la semaine dernière, et énoncées par le président de la République, c'est la souplesse que cela apporte, en fonction des problèmes de l'entreprise, de gérer plus librement avec son personnel.
Q.- Et vous croyez que cela va avoir un effet positif ?
R.- Je le crois.
Q.- Beaucoup d'entreprises vont jouer le jeu et remettre du pouvoir d'achat dans l'économie française ?
R.- Oui, je le crois. Écoutez, si on prend simplement le paiement des RTT, cela sera à mon avis extrêmement intéressant. Et en ce qui concerne les primes de 1.000 euros, si on ne fait pas trop de "conditionnalités", si on n'oblige pas à aller chercher quelqu'un de l'extérieur, pour dire : on va verser ces primes, si c'est à la liberté du chef d'entreprise et du salarié, oui. Alors là, oui, on libérera de l'argent.
Q.- Et tout cela, cela peut être fait vite ?
R.- Je pense que cela va être fait dans les semaines qui viennent ; et au 1er janvier sans doute au plus tard.
Q.- Rachat RTT : cela pourra être fait, à votre avis, dès l'année prochaine ?
R.- Écoutez, si un décret passe la semaine prochaine ...
Q.- Avant la fin de l'année, cela pourrait être fait ?
R.- Peut-être au début de l'année, le 1er janvier, je le pense.
Q.- Qu'est-ce que vous répondez, J.-F. Roubaud, à ceux qui disent que redonner du pouvoir d'achat alors que les entreprises françaises ne sont pas compétitives, c'est favoriser les importations ?
R.- Oui, attendez ... C'est tout le problème de création de richesses. On ne peut pas augmenter les salaires artificiellement. On ne peut pas distribuer ce que l'on n'a pas gagné. Et on revient sur les principes fondamentaux de l'économie : il faut d'abord créer des richesses, c'est-à-dire travailler davantage, produire davantage et vendre davantage avant de redistribuer de l'argent à nos salariés.
Q.- Et on ne met pas la charrue avant les boeufs ? On ne traite pas le problème de la compétitivité ?
R.- Sauf pour les primes et les paiements des RTT ; mais ceci étant, il faut faire très attention, effectivement, à ce que l'on ne mette pas la charrue avant les boeufs !
Q.- Et puis, finalement, vous avez décidé d'être optimiste, peut-être ?
R.- Je suis d'un naturel optimiste ! Heureusement.
Q.- Il faut quand on chef d'entreprise ?
R.- Il le faut absolument. Impératif.
Q.- J.-F. Roubaud, patron des PME qui joueront le jeu de la relance du pouvoir d'achat, était l'invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 décembre 2007
R.- Bonjour.
Q.- Jeudi soir, en présentant ses mesures pour le pouvoir d'achat, N. Sarkozy a souhaité que les entreprises puissent rechercher des accords majoritaires qui leur permettraient en échange d'augmentations de salaire, de s'affranchir des 35 heures. Est-ce que vous pensez, J.-F. Roubaud, que beaucoup de PME vont s'engager dans ces négociations ?
R.- Pas au niveau des Petites ou Moyennes Entreprises, je ne le pense pas, parce que ce sont des discussions qui sont un peu lourdes. Et puis, on ne peut pas mettre cela aux 35 heures. Il y a quand même un certain nombre d'avantages acquis que nos salariés ont appréciés, y compris le paiement des heures supplémentaires entre 35 et puis 39 si vous avez un contingent de 220 heures, y compris les RTT. Par contre, je crois que c'est quand même la fin d'empêcher les salariés des entreprises de travailler plus de 35 ou 39 heures. On va enfin pouvoir libérer le travail.
Q.- Chacun pourra faire ce qu'il veut, de ce point de vue, dans son coin !
R.- Peut-être pas tout à fait ! Mais avec des accords d'entreprise, et moi je souhaite même que les accords d'entreprise en l'absence de délégués syndicaux, puissent se prendre avec les élus du personnel dans nos petites entreprises : comités d'entreprises, délégués du personnel.
Q.- C'est-à-dire qu'on va se trouver dans la situation où de manière majoritaire, des salariés pourraient décider d'imposer à ceux qui ne sont pas d'accord dans l'entreprise, de ne pas respecter la loi des 35 heures. C'est étonnant quand même ?
R.- Écoutez, je crois que c'est une majorité. Si la majorité s'exprime dans ce sens-là, c'est comme dans la République : une majorité peut obtenir ce qu'elle souhaite.
Q.- Et tant pis pour la loi ?
R.- Non, écoutez la loi ...
Q.- Ce ne serait pas plus simple de supprimer les 35 heures ?
R.- Attendez ! Monsieur Aphatie, cette loi a été une telle erreur, non pas sur le principe des 35 heures ...
Q.- Mais il faut la supprimer, alors ?
R.- Mais oui, mais seulement maintenant, depuis quelques années, on a eu quand même un certain nombre d'avantages dont je vous parlais tout à l'heure. Il faut absolument laisser de la liberté aux entreprises. La loi des 35 heures a été une ineptie par le fait qu'elle a obligé toutes les entreprises à rentrer au même moment dans le moule des 35 heures.
Q.- Et là, maintenant, chacun retrouvera un peu sa liberté !
R.- Eh bien maintenant, il faut que chacun retrouve ses possibilités.
Q.- On parle beaucoup aussi ... Enfin, le président de la République plutôt, a souhaité que les jours de RTT qui ne seraient pas pris par les salariés, soient payés dans les entreprises.
R.- Oui, cela aussi, c'est une très bonne mesure. Je l'ai souligné depuis 2-3 jours parce que cela amène de la souplesse là aussi. Moi j'ai des entreprises dans lesquelles tous mes cadres, ou la quasi totalité, me demandaient : est-ce que je ne pourrais pas toucher en espèces sonnantes et trébuchantes, mes RTT plutôt que de prendre une journée à un moment du mois qui arrange, qui ne me sert pas à grand chose ; tout du moins, la majorité aurait souhaité être payée. Si on peut le faire maintenant, c'est aussi une souplesse qui sera amenée dans l'entreprise et à la satisfaction des salariés.
Q.- Et cela va vous coûter cher ?
R.- Oui, mais écoutez, moi je préfère dans les entreprises, dans les métiers en tension que j'ai, par exemple dans l'Informatique, dans les services à la personne, le bâtiment, les travaux Publics où on ne trouve pas de personnel pour travailler, je préfère payer les gens qui travaillent davantage plutôt que de les voir partir en une journée de vacances.
Q.- Donc, cela veut dire qu'il y a de la trésorerie disponible dans les entreprises pour payer les jours de RTT ?
R.- Il peut y avoir de la trésorerie ; mais là aussi, cela dépend de chaque entreprise.
Q.- Cela pourra augmenter les salaires, alors ?
R.- Non, attendez ! Ne confondez pas tout ! Les RTT, c'est dans la loi. Augmenter les salaires, c'est quelque chose de définitif. On ne peut pas revenir sur les salaires. Donc, je préfère plutôt - et d'ailleurs, on en parlera peut-être tout à l'heure - donner des primes aux salariés, donner de l'intéressement sur des résultats parce que cela est conditionné aux résultats de l'entreprise, et non pas augmenter les salaires parce que si on a une mauvaise année, on ne peut pas modifier le salaire.
Q.- Alors, la prime, vous en parliez. Justement, le Premier ministre a annoncé, dimanche soir - cela, le président de la République n'en avait pas parlé comme cela - qu'une disposition serait présentée au Parlement, rapidement d'ailleurs : ce serait un amendement au collectif budgétaire, permettant aux entreprises de moins de 50 salariés de verser une prime de 1.000 euros sans charges sociales.
R.- C'est une mesure qui a déjà été prise, je vous rappelle, en 2005 par D. de Villepin. Oui. Moi, je crois que c'est une mesure qui est incitative. D'abord, elle coûte deux fois moins chère puisque si vous versez une prime, vous n'allez pas payer les charges sociales. Donc, pour aller très vite, cela fait deux fois moins cher. Donc, vous êtes incité en tant que chef d'entreprise...Parce que dans les PME, vous avez quand même envie de satisfaire quelque part vos salariés, vous en avez besoin, ils travaillent à côté de vous, vous les voyez tous les jours, on n'est pas dans une multinationale chez nous. Donc, si vous pouvez lui donner plus d'argent parce que vous avez moins de charges, ou si vous pouvez générer une prime que vous ne faisiez pas auparavant, c'est une très bonne mesure. Et puis en plus, cela peut être une mesure incitative qui permettra aux chefs d'entreprise de réfléchir au fait : mettons en place de l'intéressement dans nos plus petites entreprises parce que cela, c'est une bonne manière pour récompenser nos salariés.
Q.- La prime, les accords salariaux, les rachats de RTT, ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette histoire, d'une part le Gouvernement demande à d'autres de prendre des mesures pour donner du pouvoir d'achat, et puis, on se rend compte que finalement, il y avait de l'argent dans les entreprises ! On peut donner des primes, on peut racheter des RTT, on peut conclure des augmentations de salaire... C'est extraordinaire !
R.- Monsieur Aphatie, c'est un tout petit peu réducteur. Non, dans certaines entreprises, il y a peut-être un peu d'argent, mais pas dans toutes les entreprises. Et malgré ce que l'on vient de dire sur la prime des 1.000 euros, il y a beaucoup d'entreprises qui n'auront pas les moyens de le faire. Il y a beaucoup d'entreprises qui n'auront pas les moyens de payer les RTT. Si vous êtes dans une entreprise où vous n'avez pas de commandes, pas de travail, vous préférez que votre cadre parte une journée en vacances plutôt que de le payer parce que vous n'en avez pas les moyens. Donc, tout cela... Les gros avantages des mesures qui ont été prises, la semaine dernière, et énoncées par le président de la République, c'est la souplesse que cela apporte, en fonction des problèmes de l'entreprise, de gérer plus librement avec son personnel.
Q.- Et vous croyez que cela va avoir un effet positif ?
R.- Je le crois.
Q.- Beaucoup d'entreprises vont jouer le jeu et remettre du pouvoir d'achat dans l'économie française ?
R.- Oui, je le crois. Écoutez, si on prend simplement le paiement des RTT, cela sera à mon avis extrêmement intéressant. Et en ce qui concerne les primes de 1.000 euros, si on ne fait pas trop de "conditionnalités", si on n'oblige pas à aller chercher quelqu'un de l'extérieur, pour dire : on va verser ces primes, si c'est à la liberté du chef d'entreprise et du salarié, oui. Alors là, oui, on libérera de l'argent.
Q.- Et tout cela, cela peut être fait vite ?
R.- Je pense que cela va être fait dans les semaines qui viennent ; et au 1er janvier sans doute au plus tard.
Q.- Rachat RTT : cela pourra être fait, à votre avis, dès l'année prochaine ?
R.- Écoutez, si un décret passe la semaine prochaine ...
Q.- Avant la fin de l'année, cela pourrait être fait ?
R.- Peut-être au début de l'année, le 1er janvier, je le pense.
Q.- Qu'est-ce que vous répondez, J.-F. Roubaud, à ceux qui disent que redonner du pouvoir d'achat alors que les entreprises françaises ne sont pas compétitives, c'est favoriser les importations ?
R.- Oui, attendez ... C'est tout le problème de création de richesses. On ne peut pas augmenter les salaires artificiellement. On ne peut pas distribuer ce que l'on n'a pas gagné. Et on revient sur les principes fondamentaux de l'économie : il faut d'abord créer des richesses, c'est-à-dire travailler davantage, produire davantage et vendre davantage avant de redistribuer de l'argent à nos salariés.
Q.- Et on ne met pas la charrue avant les boeufs ? On ne traite pas le problème de la compétitivité ?
R.- Sauf pour les primes et les paiements des RTT ; mais ceci étant, il faut faire très attention, effectivement, à ce que l'on ne mette pas la charrue avant les boeufs !
Q.- Et puis, finalement, vous avez décidé d'être optimiste, peut-être ?
R.- Je suis d'un naturel optimiste ! Heureusement.
Q.- Il faut quand on chef d'entreprise ?
R.- Il le faut absolument. Impératif.
Q.- J.-F. Roubaud, patron des PME qui joueront le jeu de la relance du pouvoir d'achat, était l'invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 décembre 2007